L'Hydre de papier : Lis en 1000 pages, 2000 repousseront (2018)

C'est bien de lire. Mais ce qu'il y a encore mieux que lire, c'est de pouvoir se la raconter en déclarant fièrement : "J'ai achevé ce livre de 1500 pages en une traite ! Qu'est-c'tu vas faire ?!".
C'est donc ce que je vais faire : Lire et compter les pages. Parce que c'est drôle.

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54 livres

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a plus de 5 ans

L'Appel de Cthulhu
8.1

L'Appel de Cthulhu

Illustré par François Baranger

Sortie : 18 octobre 2017 (France). Roman

livre de H. P. Lovecraft

Arkeniax a mis 9/10.

Annotation :

(~40 pages)

L'une des plus brillantes nouvelles de Lovecraft trouve ici une sorte d'aboutissement, les dessins incroyables de François Baranger appuyant par des visuels oniriques puissants l'histoire d'un homme découvrant l'horreur par delà le voile du réel.

Jérusalem
8

Jérusalem (2016)

Sortie : 30 août 2017 (France). Roman

livre de Alan Moore

Arkeniax a mis 10/10.

Annotation :

(1268 pages)

Quand Alan Moore écrit une vaste fresque historique, sociale, politique, humaine, religieuse et même surnaturelle, cela donne Jérusalem.
Un livre centré entièrement sur un unique quartier de la ville de Northampton, les Boroughs, et mettant en scène à chaque chapitre des personnages, des époques et parfois même des styles de narration différents. Structure très déconcertante : La première partie nous présente une douzaine d'histoires sans apparemment aucun lien entre elles, la seconde prend, sans spoiler, une tournure surnaturelle inattendue mais très originale, et la troisième reprend le schéma d'histoires inversé par rapport à la première, mais où cette fois-ci, toutes les histoires semblent se répondre d'une manière ou d'une autre, les symbolismes nous sautent aux yeux, et les intentions de Moore semblent enfin devenir limpides.
La mort n'est pas la fin, tout est éternel, tout a un sens, et rien ne disparaitra jamais, car le simple fait de poser un mot sur quelque chose le rendra à jamais immortel.
Un livre vraiment très complexe à décrire, mais très franchement, Lisez-le. Lisez-le. C'est. tout.
C'est le genre de livre dont on est même pas arrivé au quart, mais on sait déjà qu'on va lui mettre un 10/10 tellement on le trouve incroyable !

La Voix du feu
7.5

La Voix du feu (1996)

Sortie : janvier 2008 (France). Roman

livre de Alan Moore

Arkeniax a mis 9/10.

Annotation :

(372 pages)

Après réflexion, j'aurais peut-être dû démarrer par La Voix du Feu avant d'enchainer par Jérusalem, pour bien cerner tout le propos de ce dernier.
Car La Voix du Feu, c'est en quelque sorte un essai, un prototype de ce qui deviendra 20 ans plus tard Jérusalem.
Dans ce livre-ci, les histoires se déroulent toutes à des époques différentes, mais sont racontées dans l'ordre chronologique et se déroulent toutes à Northampton, ville de naissance d'Alan Moore.
Contrairement à Jérusalem, il n'y a pas ici de grande histoire cachée derrière les recoins des petites, juste un enchainement de récits, où seuls se répondent différents symboles, qui semblent traverser les millénaires, comme enracinés à l'échine même de la ville, et qui virevoltent dans une grande ronde festive. Comme si la ville était vivante, comme si elle parlait à ses différents protagonistes, pour leur révéler des secrets, leur montrer l'envers du monde, ou les précipiter dans la folie ou la mort.
12 récits racontés par un enfant préhistorique handicapé mental, une sorcière sur le bucher, un inspecteur romain, et même une tête coupée ! Toutes ces histoires ont au moins un truc en commun : Le feu. Ardent, éternel, immuable. Tout commence par le feu, et tout finira un jour par le feu. Tout ce qui naitra mourra un jour, consumé par le grand feu originel, où tout n'est que chaleur et lumière.
Comme Neil Gaiman le conseille dans la préface du livre, commencez le livre où vous voulez, ça n'a pas d'importance, mais un cercle commence n'importe où, comme un bûcher.

Ubik
8

Ubik (1969)

Sortie : 1970 (France). Roman, Science-fiction

livre de Philip K. Dick

Arkeniax a mis 7/10.

Annotation :

(285 pages)

Ubik n'est pas la meilleure histoire de K.Dick que j'ai lue.
Il a un univers avec des idées très sympas (payer 5 cents pour ouvrir une porte. Quel putain de génie !) et bien exploitées (la "semi-vie"), mais il est aussi un peu décousu, car le livre commence avec une présentation d'une société où luttent psys et anti-psys, et cette confrontation semble au début l'enjeu principal, puis, vers le premier tiers, l'abandonne totalement pour partir dans une toute autre direction, mélangeant régression temporelle, manipulation du réel et paranoïa.
Ah.
Du coup le livre devient un vrai livre de K. Dick...
Bon ok, j'ai rien dit.
Mais encore une fois, je ne pense pas qu'il s'agisse là du meilleur livre de Philip.

Contes
7.4

Contes (2006)

Sortie : 2006 (France). Recueil de contes

livre de Charles Perrault

Arkeniax a mis 10/10.

Annotation :

(308 pages)

Les fameux contes de Perrault. Avec celles des Frères Grimm, les histoires pour enfants les plus connues de l'imaginaire européen, ici éditées sous leur forme originelle.
On loue souvent le caractère intemporel des Contes, car leur style d'écriture et leur morale peuvent être remodelés à l'envie pour s'adapter à toutes les époques. Et grand bien leur fasse, car le style de Perrault, il est "so XVIème siècle", utilisant un langage et des tournures de phrase datés, faisant référence à des mœurs ou des comportement de la société de l'époque, ce qui le rend facilement cryptique pour n'importe quel gosse d'aujourd'hui (mais il faut aussi dire que les Contes de Perrault étaient souvent écrits à l'attention des filles de bonne famille). Heureusement, l'édition "Livre de poche" contient des annotations et des petites analyses des histoires racontées, histoire de guider le lecteur.
Étant friand des contes de Perrault et des Grimm, j'ai lu ce livre par curiosité, mais très franchement, il est assez dispensable.
Achetez le premier livre imagé reprenant les contes sous une forme plus moderne pour vos enfants, vous en ferez quand même des gamins heureux.

Berni Wrightson's Frankenstein
8.4

Berni Wrightson's Frankenstein (1983)

Frankenstein or The Modern Prometheus

Sortie : novembre 2017 (France). Roman

livre de Mary Shelley et Bernie Wrightson

Arkeniax a mis 10/10.

Annotation :

(235 pages)

Avec Frankenstein, Mary Wollstonecraft Shelley a fait plus que créer un classique de la littérature fantastique : elle a créé un mythe, un archétype de récit dont la structure inspirera un nombre incalculable de créateurs et d'artistes.
On peut ressentir son influence partout : Chez Alice Cooper, chez Guillermo del Toro, chez Rob Zombie, Lovecraft, Alan Moore, Stephen King, etc.
Cet archétype, c'est celui du créateur face à sa créature, celui du monstre que tout le monde hait. Une histoire qui fera passer le monstre d'être repoussant à grande figure tragique. Mary Shelley s'impose ainsi comme précurseur de tout un pan de l'imaginaire moderne. Elle était d'ailleurs également en avance sur son temps sur d'autres thématiques, comme l'homme se prenant pour Dieu, les dangers de la science, la morale et le vice, etc.
Frankenstein est un récit unique, intemporel, qui a eu et qui aura encore un impact colossal sur l'art et la culture populaire.
Et n'oublions pas, contenues dans cet album, les sublimes illustrations de Bernie Wrightson, qui capturent les scènes clés du récit dans un style gravure qui donnent l'impression que le dessinateur a saisi l'image sur le vif, en plein milieu de l'action, et a suspendu la scène à jamais dans le temps.
Non, sans blagues, 30€ pour un chef-d'œuvre pareil, c'est carrément du discount, vu le boulot de ces 2 artistes !

Le Procès
7.8

Le Procès (1925)

(traduction Alexandre Vialatte)

Der Prozess

Sortie : 1933 (France). Roman

livre de Franz Kafka

Arkeniax a mis 6/10.

Annotation :

(308 pages)

Alors je comprends tout à fait les intentions de Kafka avec ce livre : Parler de l'absurdité d'un système juridique qui ne juge même plus sur les fautes, mais simplement sur les gens. Une société qui reproche à son héros le simple fait d'exister. Et cet absurde se retrouve dans tous les aspects du livre : l'ineptie des interrogatoires et des séances publiques, la bêtise des juristes et de leurs subalternes, la division par zéro que constitue l'aspect bureaucratique d'un tel système, même les éventuels échappatoires du héros semblent encore plus débiles que son procès.
Je comprends tout cela.
Mais qu'est-ce que c'est lent pour rien !
L'auteur s'attarde souvent sur des détails inutiles, développe beaucoup trop de moments et d'actions qui auraient pu être résumés en 3 lignes, quand par exemple il décrit K. à son travail à la banque ou se déplaçant d'un point à un autre.
Je pense que l'histoire aurait gagné à aller plus à l'essentiel, un peu comme La Métamorphose, qui se contentait d'être très factuel dans sa description du récit, et ne prenant pas des à-cotés inutiles.
Bref, le Procès, bien mais pas top...

Conan le Cimmérien - Conan : L'Intégrale, tome 1
7.8

Conan le Cimmérien - Conan : L'Intégrale, tome 1 (1933)

The Coming of Conan the Cimmerian

Sortie : 17 avril 2008 (France). Recueil de nouvelles, Fantasy

livre de Robert E. Howard

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(473 pages)

Le voilà donc, le fameux Conan. La légende Conan.
Réputé comme étant un barbare musclé et débile qui tue des monstres et des gens de manière décérébrée pour se taper des demoiselles en détresse coconnes.
Et on va pas se mentir, il y a un peu de ça dans les écrits originels de Robert Howard.
Oui, Conan est bourrin et asocial, bien qu'il ne manque ni de courage ni d'esprit.
Oui, la structure de la plupart des histoires (pas toutes) reste la même : Conan arrive quelque part, croise un monstre/sorcier, le bute et repart avec la jolie fille rencontrée durant l'aventure. Redondant, mais heureusement jamais chiant.
Oui, les personnages féminins des différentes histoires ne sont bons qu'à se faire sauver (puis sauter) par le héros.
Mais les aventures du Cimmérien s'avèrent plus intelligentes qu'il n'y parait, en traitant d'un thème commun : La barbarie contre la civilisation.
A divers degrés, Conan se retrouve confronté à des peuples qui, bien que techniquement civilisés, se montrent bien souvent plus cruels et inhumains que les barbares qu'ils méprisent. Conan apparait alors comme le seul personnage vraiment sage, bon et honnête de ces histoires : Il est toujours franc, ne mâche jamais ses mots, méprise les lois qu'il considère comme stupides, tue ceux qui lui veulent du tort, paye toujours ses dettes et ne couche jamais avec une femme sans son accord.
Comme si pour Howard, la civilisation n'était qu'une illusion de sécurité, que tout peuple se revendiquant "civilisé" serait amené à la décadence et à l'auto-destruction, et qu'au final, seul le chemin de la barbarie serait le bon pour que l'humanité se préserve d'elle-même.
Une thématique intelligente, jamais traitée de façon bêtement manichéenne, donc.
Et à tout ça, on ajoutera la dimension sword and sorcery de l'univers de Conan, avec de l'aventure, des batailles, des combats à 1 contre 10, des méchants sorciers et dieux maléfiques, des jolies femmes peu vêtues, du suspense et un héros musculeux qui défonce tout !
Badass !

Vraiment très hâte de lire la suite, surtout que la nouvelle édition en simili-cuir de Bragelonne est extra !

La Compagnie noire
7.7

La Compagnie noire (1984)

Les Annales de la compagnie noire, tome 1

The Black Company

Sortie : 1998 (France). Roman

livre de Glen Cook

Arkeniax a mis 9/10.

Annotation :

(333 pages)

Lecture sombre, amorale et intrigante que voici.
Une histoire de fantasy qui trouve sa propre patte, non seulement dans son style d'écriture, très brut car écrit par un mercenaire vétéran, mais également par son traitement, car ici, nous suivons une troupe de mercenaires endurcis se retrouvant engagés par littéralement les Forces du Mal pour mettre en déroute la rébellion qui menace l'empire des méchants.
Nous avons ici affaire à des personnages neutres (les mercenaires ne se battant pas par idéologie, mais par appât du gain) se retrouvant à se battre du coté des méchants ! Balèze ! Et contrairement à n'importe quelle autre histoire, l'auteur ne va pas s'échiner à montrer que les méchants ne sont pas forcement méchants et que les gentils ne sont peut-être pas tous gentils. Non. Les méchants sont très méchants, et le livre insistera très souvent sur le fait que nos amis mercenaires sont clairement dans le mauvais camp. Cela marche d'autant mieux que l'histoire est racontée entièrement du point de vue du médecin de la troupe, ce qui fait que si certains événements arrivent sans qu'il en soit témoin, il ne pourra en parler que de façon très succincte, alors que les actions auxquelles il assistera vraiment prennent une plus grande place dans l’œuvre. Lui même à le recul suffisant pour comprendre que ses amis et lui sont les pions de puissances qui les dépassent, mais il sait également qu'il n'est qu'un humain, et qu'il ne pourra rien changer malgré tout.
Pessimiste et fataliste, cette saga littéraire s'annonce assez rafraichissante dans le milieu de la fantasy.

Le Château noir
8

Le Château noir (1984)

Les Annales de la compagnie noire, tome 2

Shadows Linger

Sortie : 1998 (France). Roman, Fantasy

livre de Glen Cook

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(365 pages)

Une suite plus posée que le premier livre.
Là où le tome 1 racontait une grande campagne militaire de plusieurs mois pour la suprématie d'une maitresse du mal, Le Château noir prend plus la forme d'un thriller dark-fantasy, se passe quasi-exclusivement dans 1 seule ville, et L'histoire est racontée selon 2 points de vue, Toubib et un tavernier quelconque. L'idée parait étrange, de prime abord, mais elle prend tout son sens au fur et à mesure de la lecture. La Compagnie Noire opère pour les forces du mal par appât du gain, mais elle doit remettre en cause sa fonction de lame servile lorsqu'elle commencera à être impliquée dans une grande machination qui dépasse le commun des mortels, et choisir définitivement un camps pour éviter l'anéantissement.
Certes, Glen Cook est un peu moins en forme pour ce tome 2, mais le livre reste de très bonne facture.

La Rose blanche
7.8

La Rose blanche

Les Annales de la compagnie noire, tome 3

The White Rose

Sortie : 1985 (France). Roman, Fantasy

livre de Glen Cook

Arkeniax a mis 9/10.

Annotation :

(414 pages)

Fin de la trilogie du Nord du Cycle de la Compagnie Noire.
Une fin très réussie, où la relation entre Toubib et la Dame s'étoffe encore plus, passant d'un rapport maitre-esclave à une sorte d'amitié ambiguë mais teintée de respect mutuel (Je serai d'ailleurs déçu s'ils ne virent pas full romance dans la suite).
La Compagnie doit faire face à la plus terrible des crises depuis sa fondation, devant lutter pour protéger "l’élue de la prophétie" contre "la reine du mal", mais leur lutte doit-elle vraiment avoir lieu alors que le mal absolu est sur le point d'être libéré ? Toubib pourra-t-il sauver ses amis d'eux-mêmes ?
On pourra être décontenancés par la narration qui passe par 3 points de vue différents, et par l'obsession maladive de Cook à toujours vouloir nous empêcher d'être au cœur des grands événements, nous réduisant au rang de simples spectateurs impuissants. Mais c'est un point de vue qui souligne d'autant plus la petitesse de l'humanité face à tous ces monstres, sorciers, demi-dieux et démons malveillants.
Le Cycle de la Compagnie noire est peut-être l'un des récits dark-fantasy les plus pitoyablement, bassement humains que j'aie lus, et c'est cela qui fait toute sa force.

Elric des dragons
6.9

Elric des dragons (1972)

Le Cycle d'Elric, tome 1

Elric: Elric of Melniboné

Sortie : 1975 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 7/10.

Annotation :

(180 pages)

Ayant récemment obtenu le troisième tome de l’intégrale du Cycle d'Elric de Moorcock, j'ai décidé de tout relire depuis le début pour me remettre dans le bain.
Le Cycle se distingue de beaucoup de saga fantasy par son coté très sombre et anti-manichéen.
Le héros est cynique, calculateur, il gouverne une civilisation autrefois puissante devenue décadente et cruelle qui vénère les dieux du Chaos, et sa destinée le conduira sur des chemins tortueux. Mais c'est là le prix à payer pour ceux qui recherchent la paix dans un monde en perpétuelle évolution, au cœurs d'affrontements cosmiques entre des forces qui dépassent les simples mortels.
Le tome 1 n'est peut-être pas le meilleur de la saga, mais il pose d'excellentes bases pour son univers et la suite du Cycle.

La Forteresse de la perle
6.5

La Forteresse de la perle (1989)

Le Cycle d'Elric, tome 2

Elric: The Fortress of the Pearl

Sortie : 1990 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(242 page)

10 ans après la conclusion de son Cycle, Moorcock a décidé de revenir sur son personnage d'Elric en écrivant une histoire se plaçant chronologiquement entre le tome 1 et "Le Navigateur sur les mers du Destin". Une idée qui ne plaira pas à tout le monde, surtout qu'elle crée de légères incohérences avec la timeline originelle, mais qui s’avère au final très réussie.
Une épopée dans le monde des rêves à la recherche d'une légendaire Perle magique. Dans ce tome, Moorcock met beaucoup en avant le principe du Multivers, la grande guerre entre la Loi et le Chaos, et au passage, introduit ces éléments de manière plus compréhensible pour un nouveau lecteur.
L'idée d'un univers entier auquel on accède via le rêve n'est bien sur pas neuve (peut-être empruntée à Lovecraft ?), mais l'auteur l'exploite intelligemment, en créant toute un bestiaire et différentes contrées. Un univers à l’intérieur d'un autre univers, qui, comme il nous est décrit au travers du point de vue d'Elric, nous semble étrange, inhospitalier, et pourtant presque attrayant.
La conclusion de l'aventure est une apothéose bien badass et sanglante, un de ces moments où les méchants payent pour leurs actes, mais où l'on ne peut s’empêcher d'avoir de la peine pour eux.
L'univers d'Elric s'étoffe, prend une dimension cosmique et nous entraine sur des rivages inattendus. Vivement la suite.

Le Navigateur sur les mers du destin
6.7

Le Navigateur sur les mers du destin (1976)

Le Cycle d'Elric, tome 3

Elric: The Sailor on the Seas of Fate

Sortie : 28 février 1999 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(178 pages)

Elric repart à l'aventure, ce coup-ci à travers les dimensions dans 3 histoires distinctes.
La première permet à Moorcock d'introduire un élément central de la mythologie du Multivers : Le Champion Éternel, héros aux 1001 incarnations dont le destin sera toujours de bousculer l'équilibre des forces de la Loi et du Chaos. Une bonne histoire aux proportions cosmiques démesurées.
La seconde revêt l'aspect d'une relecture du conte du beau chevalier sauvant sa princesse d'un méchant sorcier, mais avec Moorcock, rien n'est aussi simple.
La dernière histoire est pour moi la plus faible du livre, bien que très bonne. Elric qui part en quête des origines de son peuple, voilà une idée intéressante. Mais je trouve qu'à côté des 2 autres, elle fait pâle figure.

Elric le nécromancien
7

Elric le nécromancien (1977)

Le Cycle d'Elric, tome 4

Elric: The Weird of the White Wolf

Sortie : 12 février 1993 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 7/10.

Annotation :

(132 pages)

Quatre nouvelles histoires sur le parcours d'Elric. Toujours plus fourbe, toujours plus cynique, le héros, suite à une tragédie, devient plus torturé que jamais, recherche plus désespèrement encore le moyen d'être en paix avec lui-même dans un monde ravagé par le Chaos et la malice humaine. Si l'on peut trouver ce tome moins ambitieux et démesuré que les précédents, il reste une excellente épopée Fantasy.

La Sorcière dormante
6.8

La Sorcière dormante (1971)

Le Cycle d'Elric, tome 5

Elric: The Sleeping Sorceress

Sortie : février 1984 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 7/10.

Annotation :

(162 pages)

Elric est aux trousses du sorcier qui n'a cessé de le défier dans le tome précédant, arrive enfin à la mythique Tanelorn, où il a conscience de ne pas avoir sa place, et comprend enfin sa place dans l'univers en tant que Champion Éternel. Tout un programme. Si suivre les aventures d'Elric reste toujours un plaisir, on sent quand même un effet de répétition, avec toujours des combats contre des méchants sorciers entourés de monstres maléfiques et des questionnements existentiels sur la vie, la mort, l'univers et l’équilibre précaire entre Loi et Chaos. Certes, ça n'est pas désagréable à lire, et la plume de Moorcock rend même certaines scènes très fortes, mais on a vraiment l'impression que l'auteur se répète inutilement, qu'il faudrait commencer à chercher de nouvelles pistes narratives.

La Revanche de la Rose
6.6

La Revanche de la Rose (1991)

Le Cycle d'Elric, tome 6

Elric: The Revenge of the Rose

Sortie : janvier 1994 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(260 pages)

A l'instar de La Forteresse de la Perle, la Revanche de la Rose est un récit écrit par Moorcock longtemps après la fin de son Cycle. Cette saga est un énorme bordel.
Le tome est très bon, racontant une épopée épique à travers les dimensions, où se multiplient les personnages hauts en couleur et les concepts originaux, comme la Nation Tsigane ou l'histoire d'Esbern Snare.
Et enfin, enfin ! Enfin notre bon ami Elric se décide à se bouger le cul et à se rebeller contre ses maitres du Chaos ! Putain, il en a mis, du temps !
Le style de Moorcock est plus lourd et descriptif que dans les tomes précédents, il s'attarde beaucoup à décrire en détails les rituels magiques, les bouleversements cosmiques et les déchirures dans l'espace-temps. Le rythme de lecture en est parfois ralenti, mais ça a le mérite de ne pas être banal. Et ça marche très bien lors des scènes de combats, notamment la bataille finale, qui devient vraiment dantesque !
C'est d'ailleurs dans ce tome qu'apparait enfin la Balance, la fameuse force qui crée l'équilibre entre l'Ordre et le Chaos dans le Multivers. Je suis curieux de voir comment, dans la suite, ces découvertes influenceront l'évolution d'Elric.

L'Épée noire
7

L'Épée noire (1977)

Le Cycle d'Elric, tome 7

Elric: The Bane of the Black Sword

Sortie : juin 1984 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(184 pages)

Après avoir règlé définitivement le problème Teleb'Karna, Moorcock offre enfin une vraie évolution à Elric, en lui faisant vivre un nouvel amour qui lui permettra enfin de se relever de la mort de Cymoril. C'est tout à fait plaisant. Le livre propose une réflexion sur le temps qui passe, sur l'ancien qui doit arriver à évoluer avec son temps ou disparaître.
Certes, après le tome précédent aux ambitions cosmiques et épiques démesurées, "L'épée Noire" semble un peu fade en comparaison. Mais que voulez-vous, le tome propose à son héros une vraie évolution, on ne crachera pas là-dessus.

Stormbringer
7.3

Stormbringer (1965)

Le Cycle d'Elric, tome 8

Elric: Stormbringer

Sortie : avril 1984 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 9/10.

Annotation :

(266 pages)

On peut critiquer le Cycle d'Elric sur pas mal de points : l'ordre de publication assez anarchique, les récits qui suivent un peu trop la même structure, Elric qui franchement se répète pas mal avec ses questions existentielles,... Mais honnêtement, difficile de mal parler de sa conclusion, magistrale et démesurée. La fin du monde arrive, notre antihéros doit tout faire pour stopper l'avancée du Chaos, et son seul espoir de victoire consiste à détruire le monde actuel pour en rebâtir un nouveau, libéré à jamais de l'influence du Mal. Une histoire épique qui poussera notre héros dans ses derniers retranchements, et StormBringer, qui à ce stade est devenu un personnage à part entière de la saga, lui fera payer le prix de son combat pour faire régner la justice dans un univers qui n'en a cure, quitte à lui dérober tout ce à quoi il tient.
Une vraie salope, cette épée !

Elric à la fin des temps
6.7

Elric à la fin des temps (1981)

Le Cycle d'Elric, tome 9

Elric: Elric at the End of Time

Sortie : 1994 (France). Roman, Fantasy

livre de Michael Moorcock

Arkeniax a mis 6/10.

Annotation :

(186 pages)

Ce tome n'est pas, contrairement à ce que j'aurai cru, la conclusion du Cycle d'Elric, mais une série de nouvelles de l'auteur écrites avant StormBringer. Quand je disais que cette saga était un bordel sans nom...
Les 2 premières histoires sont concentrées sur Elric. Celle sur les Danseurs est un peu déconcertante, limite parodique, comme si l'auteur se moquait de son personnage phare au travers de ce groupe haut en couleurs qui ne le prend pas du tout au sérieux. Ou alors, Moorcock a voulu prendre du recul sur les aventures de l'albinos, et montrer qu'au fond, son Cycle, au regard de la grande histoire de l'univers, est insignifiant par rapport à des forces qui le dépassent. Difficile à dire.
L'histoire suivante est très courte, plutôt dispensable.
"Sojan" vaut surtout le coup d'œil pour être un récit écrit par Moorcock à 17 ans. Un récit pas extraordinaire, mais qui témoigne de l'ingéniosité précoce de son auteur.
La toute dernière est très courte, et c'est clairement une parodie de Fantasy. Sa conclusion est un peu débile, mais elle m'a fait sourire.

Le Bazar des mauvais rêves
7.1

Le Bazar des mauvais rêves (2015)

The Bazaar of Bad Dreams

Sortie : 1 octobre 2016 (France). Recueil de nouvelles

livre de Stephen King / Richard Bachman

Arkeniax a mis 7/10.

Annotation :

(600 pages)

Stephen King, c'est souvent une valeur sûre. Surtout quand le livre a été trouvé neuf dans un Cash Express pour 3 euros alors qu'il en vaut 24 !
Ce qui me plait toujours avec le style de King, c'est qu'il a cette capacité à rendre ses personnages humains, vivants, il arrive à leur créer un background crédible avec 3 fois rien, même si l'histoire ne fait que 15 pages ou que le personnage dure 3 lignes, il saura le rendre vivant.
Les nouvelles ne se valent pas toutes, mais elles sont toutes intéressantes à leur manière : Batman et Robin ont un accrochage et Mister Yummy qui traitent de la vieillesse avec douceur, émotion; Église d'ossements écrit sous forme de poème; La Dune, Ur et Mile 81, du Fantastique King-esque à 100%; Herman Wouk et Ce bus est un autre monde sur les aléas de la vie; etc. Les meilleures restant pour moi Ur, Sale gosse, et peut-être aussi Morale.
Et toujours cette profonde sympathie pour les prolos, les gens de classe moyenne et les défavorisés, ceux à qui la vie ne sourit pas toujours, mais qui parviennent à être beaux dans leur laideur.

Fables
7.7

Fables (1694)

Sortie : 1678 (France). Poésie

livre de Jean de La Fontaine

Arkeniax a mis 9/10.

Annotation :

(542 pages)

Lente et parfois difficile lecture que celle-ci, mais j'ai finalement achevé les 240 fables de La Fontaine. Des poèmes inspirés d'Ésope, de la mythologie grecque et de Rabelais, enseignant des leçons de morale d'une intelligence et d'un bon sens assez rares. Car le bon sens est le maître mot de ce recueil : Appeler l'homme à la raison, à l'écoute de son prochain et à la fraternité. S'il était né quelque décennies plus tard, La Fontaine aurait eu sa place chez les lumières. Il critique tout le monde, petites gens comme grands seigneurs, ecclésiastes comme gredins, maîtres comme serviteurs. Les fables font d'ailleurs preuve de beaucoup d'inventivité dans leurs métaphores, faisant intervenir des animaux symboliques, des objets, des dieux, et même les bras, les jambes et l'estomac d'un corps humain !
Des histoires intemporelles (même si certaines ne sont plus vraiment d'actualité), qui toucheront enfants comme adultes malgré un langage en vieux françois pas toujours simple à appréhender.

Le Livre des merveilles
6.9

Le Livre des merveilles (1298)

Sortie : 1298. Récit

livre de Marco Polo

Arkeniax a mis 7/10.

Annotation :

(400 pages)

Marco Polo est l'un des explorateurs les plus connus du monde. Ayant passé plus de 20 ans en Asie, accueilli à la cours du petit-fils du putain de Gengis Khan, il nous livre avec ce livre la somme de ses connaissances et de ses voyages de Venise à Pékin.
Ce livre, en tant que pur objet littéraire, n'est pas terrible : Les chapitres sont souvent répétitifs (Je pense qu'un tiers du bouquin décrit suivant le même schéma tous les pays sous la domination mongole), il y a énormément de tournures de phrases maladroites, des erreurs historiques, des approximations, etc. En tant que livre, c'est pas terrible, mais en tant que récit de voyage, c'est tout à fait grisant : On ressent à la lecture toute l'immensité et la diversité des peuplades que décrit Polo, son émerveillement quand il parle de lieux sacrés ou de personnages historiques forts (à un moment, il compare même Bouddha à un prophète). Certes, le récit passe son temps à taper sur les musulmans, comme à peu près 99,999% des productions littéraires de l'époque, et le narrateur ne s'apesantie peut-être pas suffisamment sur les cultures qu'il évoque, mais Le Livre des merveilles est avant tout à considérer comme un document historique. Et en tant que tel, il est important et d'une valeur folle.

Le Cid
7.4

Le Cid (1637)

Sortie : 1637 (France). Théâtre

livre de Pierre Corneille

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(140 pages)

Quand honneur et amour entrent en conflit. Quand le juste au bon cœur doit endosser la faute d'un crime par amour pour son père et perdre par cela l'amour d'une femme.
Je suis partagé concernant la conclusion. Certes, on peut lui reprocher de ne pas aller jusqu'au bout de la logique de la pièce, mais comme à côté de cela, j'ai trouvé les personnages beaucoup trop sympathiques pour juste les voir malheureux, je suis face à un dilemme. De là à dire que Corneille a préféré donner au public exactement ce qu'il voulait par un deus ex machina, il n'y a qu'un pas.
En tout cas, une chose est sûre : Il sait écrire, ce con ! J'ai rarement vu des pièces de théâtre aussi finement écrites et en même temps faciles à appréhender malgré le langage soutenu. C'est un vrai plaisir, il y a 2 punchlines par tirades et des dialogues super profonds.
Le Cid divise à cause de sa fin, mais il faut lui reconnaître une vraie maestria dans la plume !

Iphigénie
7.3

Iphigénie (1674)

Sortie : 1674 (France). Théâtre

livre de Jean Racine

Arkeniax a mis 6/10.

Annotation :

(128 pages)

Mon premier Racine. Et bah dites donc, quelle initiation !
Entendons nous bien, la pièce est bonne, la reprise du mythe d'Iphigénie est un bon point de départ pour une tragédie réussie. Le soucis, c'est qu'on a l'impression que toute la dimension morale et politique est au final sous-exploitée. Agamemnon veut sacrifier Iphigénie, mais à aucun moment Racine ne prend la peine de développer le côté orgueilleux du personnage, prêt à tout pour partir en guerre contre Troie avec une vingtaine de nations sous sa coupe, et même à sacrifier sa propre enfant. Le mythe d'Iphigénie, ce qui fait son génie, c'est l'opposition entre le pouvoir de l'amour et l'amour du pouvoir. Même le côté moral semble mal exploité, car le Roi change plusieurs fois d'affilée d'avis sans réelle logique. Et la happy-end forcée a achevé de me convaincre que la pièce avait un vrai souci d'écriture, surtout que je n'ai jamais eu la sensation qu'Eriphile était la "méchante" de l'histoire, juste une femme amoureuse dépassée par ses propres sentiments. Restent Iphigénie et Clytemnestre, qui sont les 2 personnages les mieux écrits de la pièce. Et de manière générale, la plume de Racine est de bonne facture.

Phèdre
7.6

Phèdre (1677)

Sortie : 1677 (France). Théâtre, Romance

livre de Jean Racine

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(129 pages)

Ah, bah voilà une vraie tragédie grecque ! Une histoire où un personnage a commis une faute inavouable, doit faire un choix impossible ou aime celui qu'il ne devrait pas aimer, ce qui bien évidemment ne sera pas sans conséquences.
Bien sûr, il y a des morts injustes (Pauvre Hypolite, il était tellement mignon avec la belle Aricie) et du drame très dramatique, mais ne vous est faites pas, car le(s) méchant(s) sera puni pour ses fautes. Et s'il peut expier lui même en se suicidant, c'est encore mieux !
On est à la fois dégouté du sorts des bons et en même temps satisfait de la punition des mauvais. Mais attention, les mauvais, s'ils commettent des fautes, restent des humains, victimes du destin, des caprices des dieux ou de leurs propres sentiments, aussi ne pouvons nous pas trop les juger.
Phèdre, c'est tout ça à la fois, et c'est très bien !

Britannicus
7.3

Britannicus (1669)

Sortie : 1669 (France). Théâtre

livre de Jean Racine

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(147 pages)

Nouvelle pièce de Racine. La tragédie de l'amour mis à mal par le pouvoir. La pièce ne se concentre pas réellement sur Britannicus, qui semble être ici plus une figure mythologique de la révolte contre la suprématie du roi, représentée par Néron, personnage fascinant, jaloux, névrosé, en quête d'émancipation d'une mère tyrannique et accro au pouvoir royal, incapable de voir en la femme dont il est amoureux autre chose que la beauté de la souffrance (Baudelaire, c'est toi ?). Une figure historique très intéressante, que Racine élève au rang de mythologique par son écriture. L'amour a été vaincu par le pouvoir, mais il ne l'emportera pas au paradis pour autant.

Bérénice
7.6

Bérénice (1670)

Sortie : 1670 (France). Théâtre

livre de Jean Racine

Arkeniax a mis 7/10.

Annotation :

(87 pages)

De l'aveu même de Racine, Bérénice est une pièce très simple sur l'amour impossible entre un empereur et une reine à cause des lois romaines. Le thème principal de toutes les pièces de Racine que j'ai lues se retrouve ici : L'amour qui s'oppose au pouvoir. Un thème qui est abordé sous différents angles, ici ce sera celui de la loi impériale. Si l'histoire est très simple et ne prend pas de petits à-cotés inutiles, l'auteur parvient à la faire durer sur 5 actes sans que le rythme n'en pâtisse ou semble artificiellement ralenti. Une réussite, mais je ne suis pas aussi conquis qu'avec Phèdre ou Britannicus.

Andromaque
7.5

Andromaque (1667)

Sortie : 1667 (France). Théâtre

livre de Jean Racine

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(104 pages)

Après avoir lu quelques Racine, je me rends compte que le tragédien, s'il est talentueux, a quand même tendance à se répéter. Toutes ses pièces contiennent un triangle amoureux (ici on atteint carrément le quintet) aux conséquences morales et/ou familiales et/ou politiques terribles qui dépassent totalement les personnages. Andromaque n'est même pas vraiment le personnage principal, juste l'objet responsable de toutes les fureurs et de toutes les passions qui mèneront les autres personnages vers un destin tragique. Contrairement à Iphigénie, l'aspect politique est beaucoup mis en avant et pose des questions intéressantes sur les conséquences de la guerre de Troie. Les Grecs doivent-ils exécuter le fils d'Hector pour enfin mettre fin au cycle de haine contre la cité ? Et Andromaque doit-elle épouser son ennemi pour protéger cet enfant ? Ce mariage est-il légitime ? Des questionnements qui sont beaucoup discutés dans la pièce, en faisant sans doute la plus complexe de toute l'oeuvre de Racine.

Le Jeu de l'amour et du hasard
7.1

Le Jeu de l'amour et du hasard (1730)

Sortie : 1730 (France). Théâtre

livre de Marivaux

Arkeniax a mis 8/10.

Annotation :

(160 pages)

Après la tragédie, place à la comédie. Le Jeu est une pièce emblématique du théâtre classique, assez avant-gardiste dans son propos, ses rapports de pouvoirs (les femmes ont clairement de quoi la faire à l'envers à ses messieurs) et son humour, qui fonctionne encore aujourd'hui. Cette manière de jouer sur l'ironie comique des situations, avec la complicité du spectateur qui en sait plus sur la situation que les personnages eux-mêmes, c'est très moderne et en même temps, le langage fleuri garde un charme certain : "Je le hais assez sans prendre du temps pour le haïr davantage."

Arkeniax

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