Lectures 2017

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Pour une approche résolument critique du système prostitutionnel, en rupture avec la fausse bonne idée du réglementarisme. L'auteure défend une position abolitionniste tout en considérant comme nécessaire la prohibition de la prostitution. Ainsi, bien que se considérant comme libertaire, son argumentation a parfois du mal à se détacher complètement du cadre étatique. Ses quelques analyses du système capitaliste peinent à convaincre. Un bouquin toutefois intéressant ne serait-ce que pour cerner la terrible machine qu'est la prostitution et le marché qu'elle représente. Aussi, pour se rendre compte de l'horreur vécue par les femmes impliquées.

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Un récit des événements révolutionnaires et de l'expérience des conseils en Allemagne. Suivi d'un texte pour une "société libérée de l'Etat" en faveur du communisme anarchiste.

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La bêtise de ce bon M. Drumont est ici affichée au grand jour. La misère de son discours mise en déroute par la belle plume de Bernard Lazare.

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Dénonce la propagande hitlérienne de Céline. Si ce dernier peut être légitimement considéré comme l'un des plus grands auteurs français de son temps avec Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit, son ouvrage Bagatelle pour un massacre révèle pour de bon l'antisémitisme du bonhomme. Kaminski veut rompre avec le mythe de l'Écrivain et montrer la véritable paranoïa du personnage, seul et authentique Aryen selon les propres dires de Céline. Quel comble pour un médecin !

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«Quelle que soit la personne désignée finalement par le vote, elle me demeurera en tous points absolument étrangère. Elle ne me représentera pas. Ses paroles et ses actes ne m’engageront en rien. Elle incarnera l’État d’une manière abstraite et fantoche, comme une image dans une télévision, et ses discours, prolongements insipides d’une campagne toute aussi vaine, s’oublieront aussi vite qu’ils ont été prononcés. La machine du pouvoir subsistera dans l’état de ce qui fait sa puissance réelle, avec ses flics, ses juges, ses matons et ses serviteurs divers et variés. Les pauvres seront toujours pauvres et les riches toujours riches. Et ce qui pourra être détourné de cette logique d’exploitation ne le sera jamais parce qu’un politicien, meilleur qu’un autre, aura été élu, mais parce que cela sera arraché par des luttes d’autant plus libres qu’elles seront plus sauvages.»

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A l'heure où les thèses relativistes et postmodernes viennent gangréner les discours "révolutionnaires"... à l'heure où l'antiracisme racialiste semble adopté par la plupart des individus porteurs d'un projet révolutionnaire... à l'heure où l'assignation religieuse l'emporte sur la critique radicale des religions... à l'heure où l'homme "blanc" athée est perçu comme l'archétype du dominant au regard des privilèges que sa couleur de peau, sa culture et son histoire lui confèreraient... la lecture de ce petit ouvrage est la bienvenue et semble même très salutaire.

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Des écrits passionnés et passionnants. Une plume magnifique. Les libertaires d'aujourd'hui semblent d'un ridicule à côté...

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Une oeuvre complexe, difficile d'accès. Sans doute plusieurs lectures seront nécessaires afin de saisir toute l'étendue de la pensée exposée. Le propos est toutefois éclairant si tant est qu'on se laisse entraîner dans un style d'écriture et une réflexion bien propres à Debord.

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La bouffonnerie est la seule et véritable sagesse.

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Une plongée dans l'univers d'Oréo difficile du fait de la forme donnée au récit. Le sens de l'histoire se dessine tardivement et est assez décousue, à l'image de son personnage principal en quête d'identité. Toutefois, le fond de l'oeuvre est fort. Il s'agit de refuser toute assignation identitaire et faire exploser les communautarismes.

P.S : la postface permet de bien éclairer le sens du roman. En ce sens, il lui donne une réelle consistance, tardive néanmoins.

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Du vin, des femmes ; la Vie...

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Le récit d'un homme qui acquiert la conscience de classe par la vie dans les ateliers, sur les chantiers, les moments partagés sur ces lieux ainsi que les luttes menées. La conscience de classe ne saurait être réduite à un vulgaire et fumeux concept marxiste, il s'agit bien plutôt d'une réalité à laquelle on n'échappe pas. Les bouquins ne viennent qu'après, pour se convaincre soi-même.

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Fascinant, étonnant, troublant, parfois effrayant... Un vrai labyrinthe dans lequel il est facile de se perdre. On n'en sort pas indemne. Ces "Fictions" n'auront jamais eu autant de prise sur la réalité.

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De l'antifascisme à l'anticommunisme il n'y a qu'un pas. Le pas suivant conduit aux pires complots et manigances fascistes, organisés officiellement ou pas par des Etats qui se targuent depuis plus d'un demi siècle d'être démocratiques. L'Eglise catholique a également son mot à dire. Les réseaux du Vatican sont souvent exploités pour mener à bien des coups d'Etat ou à l'inverse empêcher les révoltes. Il est évident que les Etats démocratiques sécuritaires ont été bâtis sur des thèses contre-révolutionnaires. F. Laurent montre aussi accessoirement que les hauts fonctionnaires d'aujourd'hui sont souvent issus des réseaux néo-fascistes qu'il décrit. Une lecture passionnante et indispensable me semble-t-il...

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Le même vide qui ressort de la lecture de cet essai (peu concluant) ?