Parce que le cinéma italien est le plus beau : 40 films à ne pas manquer

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Comment montrer la misère en une scène sans tomber dans le voyeurisme ? De Sica a résolu la question brillamment en montrant les piles de drap du peuple de Rome entreposés chez un préteur sur gage. C'est vertigineux et tout est dit.

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Tout changer pour que rien ne change. La définition même du conservatisme.

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Blondin : "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."

Et aussi...

Tuco : "Quand on tire, on raconte pas sa vie."

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Sophia Loren est autant la maman que la putain et Marcello Mastroianni autant séducteur que repoussant. De formidables trouvailles de cinéma comme cette scène où Marcello invite Sophia, impatiente d'être vue à ses côtés en société, dans un hippodrome désert, comme tous les mardis. "Ne te montre pas" lui dira Marcello tout le long de ce film sublime et cruel.

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Étonnant de voir comment Pasolini s'est plongé dans cette lecture de l'Evangile en lui donnant toute sa force. En suivant d'une traite cette vie extraordinaire, on est autant frappé par ce qu'on y trouve que par ce qui n'apparaît pas. Pratiquement rien sur le bonheur familial ou l'amour conjugal et quasiment tout sur la recherche de l'au-delà.

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Terrible film que ce Umberto D. Parmi les plus beaux sur la vieillesse, mais aussi, sur la solitude, sur l'amitié... avec un chien. La scène où Umberto, pris de honte, préfère faire mendier son chien est tout simplement sublime.

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Tout est dans le détail : un bas troué que l'on veut cacher, un bol qui traine sur une chaise, des grains de café que l'on retrouve dans sa poche. La rencontre entre deux personnages perdus, deux solitudes, dans l'Italie musolinienne est une vraie réussite, servie par de très beaux travelings qui nous font passer d'une pièce ou d'un appartement à l'autre.

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Quelle ambiance pesante dans cette scène de bal du début où l'on découvre que Giovanni a accepté un poste en Sicile qui va l'éloigner de Liliana ! Les visages sont fermés. Les dernières heures du jeune couple semblent approcher. Puis vient la Sicile et sa lumière. Giovanni erre de scène en scène dans une photographie sublime. Et commence une correspondance qui va tout changer. Comment si peu de mots peuvent nous en apprendre autant ?

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Cruel comme seul le cinéma italien sait faire. Les riches affrontent les pauvres dans un jeu de cartes obscène. Bette Davis est sans pitié. Cela tombe bien, la jeune Cleopatra aussi, pleine de colère face à l'emprise de l'argent sur ses parents.

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- Le temps change.
- N'explique pas toujours tout. Je le vois bien qu'il change.

ou encore
- Tu veux toujours y voir clair.

ou enfin
- J'ai l'impression de ne pas te connaître.
- Apprécie la nouvelle aventure.

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Que dire de cette dynastie paysanne qui est prête à tout encaisser pour les bonnes faveurs d'un oncle en vue d'obtenir un héritage qui ne viendra jamais ? La misère, encore elle, ne laisse que peu d'issues à Amerigo et à la belle Bianca. Alors ils quittent rapidement le bon chemin. Et la famille réunie assiste passivement au pelotage de la belle fille par l'oncle tout puissant.

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"Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1780 n'a pas connu le plaisir de vivre." Un film qui débute par une citation de Talleyrand peut-il être mauvais ? Apparemment non, si on en juge ce beau film de Bertolucci qui réussit pour son 2ème film à nous plonger dans les tourments d'un couple impossible. Les images en N&B sont sublimes.

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Pénélope est perdue mais résiste et mène mille petits combats pour ne pas se laisser emporter par l'insignifiance et la médiocrité du quotidien. Touchant.

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- Te quitter, ça serait comme dire adieu à moi-même. (Marcello)
- Tue-moi, toi, je préfère. (Monica)
- Ok, je ferai comme tu veux.