Cover Pictures (2016)

Liste de

170 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Donnie Darko
7.5

Donnie Darko (2001)

1 h 53 min. Sortie : 30 janvier 2002 (France). Drame, Science-fiction

Film de Richard Kelly

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

2 janvier

Bon film de samedi soir. Je sais pas ce qui m'empêche de monter à 7, c'est tout de même un peu plus fin dans le traitement de l'adolescence que les classiques du genre que j'ai vus récemment (American Beauty, Virgin Suicides). Malgré ça, l'impression d'un fouillis un brin gênant, à mes yeux le film se perd à vouloir trouver une place dans tous les genres. Restent la fin, très belle, et l'ambiance lynchienne assez prenante. Sans oublier, bien sûr, le plaisir – comme aux premiers jours – d'entendre quelques notes de Joy Division.

Network - Main basse sur la TV
7.7

Network - Main basse sur la TV (1976)

Network

2 h 01 min. Sortie : 16 mars 1977 (France). Drame

Film de Sidney Lumet

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

3 janvier

Network a l'agrément de toutes ces œuvres un tant soit peu prophétiques, forcément. On est stupéfait devant sa date de sortie, puis on ne peut plus allumer la TV après le film sans se dire "c'est trop ça". Mais surtout, l'ensemble brille par sa relative sobriété : là où d'autres auraient pu rapidement tomber dans la lourdeur, Lumet se contente de bien travailler ses personnages, aidé par des acteurs parfaits (Holden en tête) en livrant une réalisation feutrée, mais on ne peut plus à propos. Et si le message est finalement assez convenu, il garde une force vivace, paradoxalement moins porté par la théâtralité des monologues du présentateur que par des regards, des gestes ou des sons, comme un orgasme étouffé.

Quai d'Orsay
6.2

Quai d'Orsay (2013)

1 h 53 min. Sortie : 6 novembre 2013. Comédie

Film de Bertrand Tavernier

Paul_ a mis 5/10.

Annotation :

4 janvier

Divertissement honnête. L'identification au jeune huron qui débarque au MAE est aisée (surtout quand on a vécu des expériences similaires), le film a l'avantage (le seul ?) de l'immersion. Niels Arestrup est indispensable. On regrettera la prestation de Lhermitte, à moitié convaincant et parfois à deux doigts du ridicule. Et les scènes de ménage, non merci. J'ai l'impression que la moitié des films français contemporains souffrent de ces séquences vaines, dignes de M6, où les dialogues sonnent horriblement faux.
M'enfin, film correct dans l'ensemble.

La Poursuite impitoyable
7.9

La Poursuite impitoyable (1966)

The Chase

2 h 15 min. Sortie : 15 septembre 1966 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Arthur Penn

Paul_ a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

5 janvier

La première heure est remarquable. J'ai rarement autant apprécié voir un film prendre son temps à introduire ses personnages. J'ai lu ici et là que ça a ennuyé certains, moi tout le contraire. Après, les acteurs font le reste. Brando et Redford, dans leur style respectif, ont la classe perdue d'un autre temps. (Les autres ne sont pas en reste non plus, avec un Duvall étonnant en homme cocu, qu'on qualifierait sans doute aujourd'hui de "bizuth".)
Le film gagnant ensuite en tension, on oublie ses soucis, on se surprend à être ému à la fin et, quand vient le générique, une petite voix intérieure résonne et nous rappelle que tout ça, hélas, ce n'est que du cinéma.

Les 8 Salopards
7.4

Les 8 Salopards (2015)

The Hateful Eight

2 h 47 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Thriller, Western

Film de Quentin Tarantino

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

6 janvier

Au cinéma.

Tarantino fait du Tarantino. Ça peut paraître lassant à force, moi ça ne me dérange pas plus que ça. J'ai même passé un bon moment, les trois heures passent très vite. Et pourtant, mes souvenirs du film sont déjà fugitifs – ce qui n'est généralement pas très bon signe.

Scott Pilgrim
7

Scott Pilgrim (2010)

Scott Pilgrim Vs. The World

1 h 52 min. Sortie : 1 décembre 2010 (France). Action, Comédie, Fantastique

Film de Edgar Wright

Paul_ a mis 4/10.

Annotation :

9 janvier

Il aurait fallu que je lise le comic avant. Je partais plein de bonne volonté vraiment, mais je crois que les films de Wright ne sont pas faits pour moi. Pourtant ça commençait plutôt bien, j'aime bien Michael Cera. Et je vois ce que le film veut faire. Mais tous ces combats, c'est pas possible. J'attendais toujours le suivant dans un état de torpeur des plus pénibles.

Le Retour du Jedi
7.7

Le Retour du Jedi (1983)

Star Wars Episode VI: Return of the Jedi

2 h 14 min. Sortie : 19 octobre 1983 (France). Aventure, Science-fiction, Action

Film de Richard Marquand

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

10 janvier

Revu.

Bizarrement, je gardais très peu de souvenirs de celui-là, à tel point que je ne m'étais même pas hasardé à le noter quand je suis arrivé sur le site. Plus soporifique que dans mes souvenirs, il faut l'avouer. Le film donne par moments l'impression d'être relativement vide mais c'est à mon avis aussi ce qui fait sa force. Malgré les effets spéciaux, c'est du cinéma tout compte fait très artisanal, tangible et par là même touchant. Lucas nous montre qu'il en faut finalement peu pour filmer une aventure digne de ce nom : outre l'idée de l'univers, quelques décors, un méchant singulier et une belle bande-son suffisent à donner vie aux péripéties du trio. Un 7 peut-être grossi par la nostalgie, mais qui vient honorer le travail d'un homme avant tout inventif, quoi qu'on puisse en dire.

Un instant d'innocence
7.5

Un instant d'innocence (1997)

Nun va Goldoon

1 h 15 min. Sortie : 9 avril 1997 (France). Drame, Romance

Film de Mohsen Makhmalbaf

Paul_ a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

11 janvier

Décidément, le cinéma iranien ne laisse pas de me surprendre et me ravir. Si simple, et pourtant si complexe. Et surtout tellement humain. "Nun va Goldoon" est l'un de ses plus beaux représentants. Mêlant réel et fiction, Makhmalbaf nous offre un film tendre, poétique, parfois même haletant, et surtout intrigant. Un peu à la manière de Platon dans son allégorie de la caverne, il nous (ré)apprend à regarder entre les lignes et à dépasser les conceptions que l'on peut se faire au début du film. De cet instant d'innocence je retiendrai des travellings et plans de dos hypnotiques et bien sûr, cet épilogue touché par la grâce – qui vient rivaliser avec l'arrêt sur image final des 400 coups, si ce n'est même le surpasser en beauté.

The Assassin
6.4

The Assassin (2015)

Nie Yinniang

1 h 45 min. Sortie : 9 mars 2016 (France). Arts martiaux, Drame

Film de Hou Hsiao-Hsien

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

13 janvier

Au cinéma (avant-première).

La note n'a pas vraiment de sens.

Ça ne m'étonnerait pas d'apprendre que Hsiao-Hsien talonne Tarr au niveau de la durée moyenne de ses plans. Sauf que là où le cinéma du Hongrois est toujours en mouvement, celui du Taïwanais s'enlise souvent dans une fixité confondante. Et même si j'ai un faible en général pour ces films dits "contemplatifs", la lenteur de certaines scènes me paraît ici difficilement justifiée. Et puis, c'est pas comme si le scénario, assez opaque, aidait à compenser. Il n'en reste pas moins que le cinéma formellement audacieux que propose HHH pousse à une certaine indulgence. On est rarement témoin d'une telle beauté plastique au cinéma, le travail sur la lumière mérite à lui seul qu'on aille y jeter un œil. N'oubliez pas de prendre une bonne dose de caféine avant, c'est tout.

L'enfer est à lui
8.1

L'enfer est à lui (1949)

White Heat

1 h 54 min. Sortie : 3 septembre 1949 (États-Unis). Gangster, Film noir

Film de Raoul Walsh

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

15 janvier

Un excellent noir, qui vient se ranger parmi mes films préférés du genre. Il y a tout ce qu'il faut : du rythme, une performance remarquable de James Cagney (la scène de la cantine !), un final explosif. Et, ces histoires d'infiltrés, ça marche toujours beaucoup trop bien sur moi. J'ai eu peur tout le long pour Fallon. Film très moderne, très sombre aussi, qui semble avoir eu une influence pour beaucoup – je pense notamment à Psycho ou The Goodfellas. Il ne me reste plus qu'à explorer la filmographie de Walsh.

Un jour avec, un jour sans
7.2

Un jour avec, un jour sans (2015)

Jigeumeun matgo geuttaeneun tteullida

2 h 01 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Drame, Romance

Film de Hong Sang-Soo

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

17 janvier

Au cinéma (avant-première).

Encore un cinéaste de découvert, 2016 sent bon le neuf ! J'ai aimé la douce candeur qui se dégage du film. Le pari de tout reprendre à la moitié était risqué, j'ai trouvé que c'était plutôt réussi. Un petit bémol pour la fin en forme de happy end peut-être, qui tend à aplanir le travail tout en nuances fait jusqu'alors. Apparemment les films de Hong Sang-Soo se suivent et se ressemblent tous, à quelques données près. L'idée de former une unique œuvre à partir de touches successives apportées par chaque nouveau film est vraiment séduisante, et aurait sans doute eu les bonnes grâces de Borges. Je sais donc ce qu'il me reste à faire.

Monika
7.6

Monika (1953)

Sommaren med Monika

1 h 36 min. Sortie : 14 mai 1954 (France). Drame, Romance

Film de Ingmar Bergman

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

18 janvier

La mélancolie, le bonheur d'être triste, disait Hugo. Ou la tristesse d'être heureux, c'est selon. De ce sentiment, Bergman en a fait un film, une virée estivale aux airs innocents, sur quelques espaces insulaires. Plus encore, il l'a capturé en un seul instant, trente longues secondes pendant lesquelles le spectateur est pris au piège d'un regard.

À ce propos, Godard a déjà tout dit :
« Il faut avoir vu Monika rien que pour ces extraordinaires minutes où Harriet Andersson, avant de recoucher avec un type qu'elle avait plaqué, regarde fixement la caméra, ses yeux rieurs embués de désarroi, prenant le spectateur à témoin du mépris qu'elle a d'elle-même d'opter volontairement pour l'enfer contre le ciel. C'est le plan le plus triste de l'histoire du cinéma. »

Annie Hall
7.4

Annie Hall (1977)

1 h 33 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Romance, Comédie dramatique

Film de Woody Allen

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

24 janvier

Toujours un peu de mal avec Woody, mais là ça a été. Il y a beaucoup de bonnes idées et des moments franchement drôles. Dommage que l'attrait du film se soit limité pour moi à l'intellect : la relation entre les deux personnages et le supposé charme de Diane Keaton m'ont globalement laissé indifférent.

Carol
6.9

Carol (2015)

1 h 58 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Drame, Romance

Film de Todd Haynes

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

26 janvier

Au cinéma.

Carol aurait pu être un autre drame quelconque, larmoyant, asservi à des causes sociétales au mépris de son potentiel cinématographique. Or, bien heureusement, il n'en est rien, loin de là. On n'échappe pas à la reconstitution historique, à la photographie exsangue (sur les plans de rue notamment) ou à une musique à la Einaudi un peu trop présente. Mais là où Haynes fait fort, c'est dans le cadrage, les dialogues, la direction de ses acteurs : tout ce qui fait un film, en somme. Et sur le dernier point, Carol n'est pas en reste puisqu'il est porté par deux grandes actrices, grande chacune à sa façon. Cate à la majesté léonine, à l'orgueil blessé puis recouvré, tantôt distante, tantôt passionnée. Et puis Rooney, non moins sculpturale, qu'on aime à aimer. Non, vraiment, grand film dans sa petitesse.

L'Inconnu
7.8

L'Inconnu (1927)

The Unknown

1 h 08 min. Sortie : 4 juin 1927 (États-Unis). Drame, Romance, Muet

Film de Tod Browning

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

27 janvier

À la Cinémathèque (ciné-concert).

Browning est assurément le maître quand il s'agit de dépeindre la cruauté, il le prouve encore ici. The Unknown trouble et confond à plusieurs égards. Difficile d'en parler sans trop en révéler, mais les rebondissements, d'abord, contrarient perpétuellement le spectateur qui, dans son petit confort de spectateur justement, pensait avoir eu le fin mot de l'histoire depuis le début. L'atmosphère ensuite, de plus en plus malsaine (j'ai trouvé certaines scènes presque douloureuses à regarder), ne cesse de faire planer l'ambiguïté sur la bienveillance des intentions du personnage. Pour résumer, un film qui joue avec brio sur ce que sait et ne sait pas le spectateur.

Pierrot le Fou
7.2

Pierrot le Fou (1965)

1 h 50 min. Sortie : 5 novembre 1965. Policier, Drame, Romance

Film de Jean-Luc Godard

Paul_ a mis 9/10.

Annotation :

30 janvier

Revu.

Revisionnage nécessaire, je m'en rends compte. Ébloui que j'étais la première fois, j'avais manqué des choses parfois toutes bêtes. Du trivial, comme la tête de Léaud qui dépasse au premier plan dans la salle de cinéma. Et puis du faux trivial, la symbolique de la dynamite, par exemple. Ou les micros qui n'accompagnent pas nos deux héros sur le bateau, leurs voix se faisant plus inaudibles, un énième moyen d'arracher le spectateur à la fiction. Alors oui, on peut reprocher à Godard de prendre tout par son contrepied et d'aller un peu trop loin dans son délire. Mais il ne se contente pas de mettre à bas. Sa destruction est créatrice. C'est comme ça qu'on progresse en art, après tout. On peut toujours s'accrocher à ses idoles d'antan mais un jour, elles finiront bien par être remplacées. Je crois que c'est là le cœur de l'entreprise très rimbaldienne de Godard. Détruire pour mieux reconstruire.

Metropolis
8.1

Metropolis (1927)

2 h 25 min. Sortie : 6 février 1927 (France). Muet, Drame, Science-fiction

Film de Fritz Lang

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

31 janvier

Depuis le temps que je devais le voir, celui-là. Petite déception, il faut le dire. Il y a eu quelques frissons de plaisir esthétique forcément, mais c'est à peu près tout. On n'ira pas jusqu'à dire comme H.G. Wells que le fond est stupide, disons juste qu'il peine à faire honneur au cadre qu'on lui offre. Des passages sont clairement dispensables, la fin fait pschitt, la "morale" est bien douteuse. Mais Brigitte Helm a des yeux électriques, les architectures sont terriblement belles, on tient là les premiers pas tonitruants de la SF. « Deux films collés par le ventre » était le mot de Buñuel sur le film, c'est tout à fait ça. Et sans doute que Metropolis n'aurait pas été Metropolis s'il n'était pas né siamois.

Mr. Smith au Sénat
8

Mr. Smith au Sénat (1939)

Mr. Smith Goes to Washington

2 h 04 min. Sortie : 19 janvier 1940 (France). Comédie, Drame

Film de Frank Capra

Paul_ a mis 9/10.

Annotation :

1er février

Je partais pourtant sceptique, déjà peu emballé par La vie est belle, et la séquence patriotique du début, tout en fondus enchaînés pour le moins rebutants n'annonçait rien de bon... Et pourtant, et pourtant, je ne saurais dire quand et comment, le charme Capra a fini par prendre. Tout le film est un miracle sans cesse renouvelé, on se dit bien qu'on est train de se faire berner, mystifier et même dicter nos sentiments, entre les mioches attachants et les grands méchants loups, mais rien n'y fait, on se prend au jeu... C'est en cela que Capra est finalement un merveilleux prestidigitateur, et son film un tour de passe-passe : le spectateur sait qu'il a affaire à du faux et cependant il s'obstine à y croire, comme si c'était de la magie.

(Sinon, Jean Arthur est absolument superbe. Mais ça, tout le monde le sait déjà, pas besoin de le mentionner. Si ?)

Margin Call
6.9

Margin Call (2011)

1 h 42 min. Sortie : 2 mai 2012 (France). Drame, Thriller

Film de J.C. Chandor

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

2 février

Je ne me suis pas trop senti concerné ; le thème, que j'étudie en cours, m'intéressait pourtant beaucoup. Le ton sied bien au sujet traité d'ailleurs, la relative sobriété de l'ensemble convainc mais il n'empêche que j'ai trouvé le tout un tantinet mou, apathique à mon goût, la faute à un drôle de rythme aussi. Et même si on peut voir ça comme une de ses qualités, pour moi le film reste trop à la surface des choses, j'aurais aimé plus de détails, plus de chiffres, etc. Au fait, c'est moi ou Kevin Spacey se plaît à achever/enterrer des chiens (House of Cards) ?

Reminiscences of a Journey to Lithuania
7.8

Reminiscences of a Journey to Lithuania (1971)

1 h 22 min. Sortie : 1971 (France). Expérimental

Documentaire de Jonas Mekas

Paul_ a mis 5/10.

Annotation :

2 février

À la Cinémathèque.

Hélas, Jonas... Je dois te le dire, tu m'as perdu. Trop, c'est trop. Tu voulais faire quelque chose de simple, de personnel, je le conçois, mais tout va beaucoup trop vite pour moi, je n'y ai vu que du feu*, j'aurais aimé que tu t'attardes sur cette fleur, sur le visage de ta mère, sur ce toit avec tes amis, ton frère... Au lieu de cela tu nous sers un tourbillon d'images qui n'ont pas le temps de s'imprimer sur la rétine, bientôt remplacées par d'autres, elles-mêmes remplacées à leur tour. Le problème, c'est que toutes ces images ne font pas sens ensemble à mes yeux, elles restent presque soumises à l'aléatoire, elles se noient l'une l'autre, s'annihilent. Rien de vraiment saillant, donc rien de mémorable. Pourtant, on sent bien que tu veux nous inclure dans ce voyage "back home", que tu veux nous faire ressentir ta nostalgie. Mais bon, au moins, tu m'as donné envie de voir du pays lituanien, c'est déjà ça.

*Sans mauvais jeu de mot avec la séquence finale, peut-être la seule vraiment mémorable d'ailleurs.

L'Année des treize lunes
7.2

L'Année des treize lunes (1978)

In einem Jahr mit 13 Monden

2 h 04 min. Sortie : 8 juillet 1981 (France). Drame

Film de Rainer Werner Fassbinder

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

3 février

À la Cinémathèque.

J'étais parti pour mettre un 6, moyennement enthousiasmé par une séance tout de même éprouvante. Mais maintenant qu'il est fini, plus j'y pense, plus le film gagne doucement en qualités. Il y a bien sûr cette séquence folle, qui marque au fer, durant laquelle on égorge du bétail sur du Goethe, au calme. Le seul moment d'ailleurs où le sang coule : tout le reste est empreint d'une violence sourde et contenue, d'une douleur insoutenable, magnifiées par une mise en scène délicate et jamais trop versée dans le pathos.

Chaînes conjugales
7.8

Chaînes conjugales (1949)

A Letter to Three Wives

1 h 43 min. Sortie : 30 novembre 1949 (France). Drame, Romance, Comédie romantique

Film de Joseph L. Mankiewicz

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

4 février

Un vrai régal que ce film. Dès les premières minutes, Mankiewicz instaure une tension dramatique qui durera jusqu'à la fin avec une idée somme toute très simple. Mais surtout, il joue avec les sauts temporels comme personne. Le second flashback est un monument de sagacité et de drôlerie digne d'un Lubitsch, avec un Kirk Douglas excellent. Et puis, il y a Addie Ross, la fameuse, personnage mythique, pur fantasme cinématographique, qui n'existe que par sa voix. Seule faiblesse peut-être, dans la jubilation générale, on en vient à regretter que certains protagonistes, comme le mari Bishop, aient du mal à exister, délaissés par l'intrigue. L'histoire de sa femme peine à émouvoir, également.

The Big Short - Le Casse du siècle
6.8

The Big Short - Le Casse du siècle (2015)

The Big Short

2 h 10 min. Sortie : 23 décembre 2015 (France). Comédie dramatique, Biopic

Film de Adam McKay

Paul_ a mis 5/10.

Annotation :

6 février

Au cinéma.

Je m'attendais à pire. Soyons clairs, c'est très moche, clipesque au possible, ça cutte n'importe où, la caméra est tenue par un épileptique, la bande-son est un massacre permanent. Apparemment c'est un bon moyen de capter l'attention du spectateur de nos jours, moi ça n'a fait qu'alimenter ma migraine. Reste que les mécanismes de la crise sont plutôt bien rapportés, la prestation des acteurs aidant – même si j'ai toujours beaucoup de mal avec Bale. Et la fin est réussie en ce qu'elle donne un tournant « moral » nécessaire à un film qui jusque-là avait tous les airs d'une success story sans apport réflexif.

Le Cuirassé Potemkine
7.6

Le Cuirassé Potemkine (1925)

Bronenosets Potemkin

1 h 15 min. Sortie : 12 novembre 1926 (France). Muet, Drame, Historique

Film de Sergueï Eisenstein

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

7 février

C'est quand même assez fort, la scène de l'escalier (dont je n'avais encore jamais entendu parler !), ces gros plans ensanglantés, ces couchers de soleil, cette géométrie... Malheureusement, l'émotion ne suit pas en ce qui me concerne. Syndrome Metropolis un peu. Je crois que c'est Kubrick qui opposait – et avait l'ambition de réunir dans ses propres films – le génie de Chaplin, maître de l'histoire et des émotions mais sans véritable prédisposition au niveau des techniques cinématographiques, et celui d'Eisenstein, génie de la forme mais au fond bien pauvre. Eh bien, je partage pas mal cette vision des choses. Le cinéaste parfait, s'il existait, se situerait quelque part entre ces deux-là.

Vacances romaines
7.5

Vacances romaines (1953)

Roman Holiday

1 h 58 min. Sortie : 9 avril 1954 (France). Comédie romantique

Film de William Wyler

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

8 février

Au cinéma.

Forcément, quand il y a Audrey, on est plus généreux que d'habitude. Le film fonctionne plus ou moins bien, le rire est facile quand toute une salle est charmée, et ce malgré l'impression qu'on essaie de nous forcer un peu les sentiments à partir du milieu. Léger, tout juste suffisant peut-être, mais un moment de cinéma très plaisant comme on n'en fait plus.

Valse avec Bachir
7.7

Valse avec Bachir (2008)

Vals Im Bashir

1 h 30 min. Sortie : 25 juin 2008 (France). Biopic, Drame, Guerre

Documentaire d'animation de Ari Folman

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

9 février

Un bel instant de poésie. La séquence dont on voit un aperçu sur l'affiche et qui revient à deux ou trois reprises est sublime tant elle semble tout droit sortie d'un rêve. J'aurais juste aimé que Folman insiste davantage sur la tension entre documentaire et fiction, peut-être en creusant plus le thème de la mémoire. Au lieu de cela on reste un peu à la surface et on a des scènes de guerre classiques et moins intéressantes, notamment sur la fin. Mais bon, c'est tellement rare que j'apprécie un film d'animation à sa juste valeur, je vais pas me plaindre.

Argo
7

Argo (2012)

2 h. Sortie : 7 novembre 2012 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Ben Affleck

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

10 février

Bien fait et prenant. Un petit côté retro très charmant. Que demander de plus ? Certes, il y a des relents d'américanisme ça et là, mais franchement, on a vu pire. Mise à part la fin, l'ensemble s'en sort bien.

Ninotchka
7.7

Ninotchka (1939)

1 h 50 min. Sortie : 3 avril 1940 (France). Comédie romantique

Film de Ernst Lubitsch

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

17 février

Légèrement déçu. Du mal à rentrer véritablement dans le film, j'ai trouvé que l'humour, plus poussif que dans To be or not to be et The shop around the corner, déclenchait moins l'hilarité qui caractérise normalement les films de Lubitsch. C'était la première fois que je voyais Garbo en même temps, donc difficile pour moi d'apprécier entièrement le mythe autour de l'actrice et de son rire. Mais ne nous méprenons pas : ça reste du grand art, et le film n'est pas passé loin du 8.

Avé, César !
6

Avé, César ! (2016)

Hail, Caesar!

1 h 46 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Comédie

Film de Ethan Coen et Joel Coen

Paul_ a mis 4/10.

Annotation :

18 février

Au cinéma.

Je ne suis pas un admirateur forcené des deux frères : au mieux ils m'intéressent vaguement, au pire ils m'ennuient passablement. Mais alors là, je partais avec de l'appréhension mais je ne m'attendais pas à ça ; et même avec un peu de recul, je peine à toucher du doigt ce qui ne me plaît pas. Peut-être les couleurs beaucoup trop criardes pour moi d'abord, qui loin de faire honneur à l'époque, font justement regretter la sobriété du noir et blanc des films des années 1950. Peut-être l'entreprise même du film, entre satire manquant de mordant, hommage dénué de nostalgie, comédie à la trame bien trop faible. Peut-être les acteurs, certains – souvent les meilleurs – n'ayant que quelques minutes à l'écran, d'autres simplement méconnaissables, en premier Josh Brolin qui n'apporte absolument rien et à l'image de son personnage erre telle une âme en peine dans cet Hollywood immense. Peut-être tous ces éléments donc, qui font qu'on a plus le droit à une série de sketches sans liant, à une esquisse, une tentative de cinéma, qu'à un véritable film. Ave, César ! veut être tout à la fois, et il n'est rien.

Seul sur Mars
6.8

Seul sur Mars (2015)

The Martian

2 h 21 min. Sortie : 21 octobre 2015 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Ridley Scott

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

19 février

L'envers d'Interstellar – Scott a la rigueur du vieux maître là où Nolan péchait par excès de zèle. Un survival très fun, Matt Damon est plutôt bon, le reste du cast aussi, l'humour marche bien, dommage qu'on voie venir la fin à des années-lumière. Il nous faudrait plus de blockbusters comme celui-ci.

Paul_

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