(Re)Lu en 2021

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janvier

Un très, très beau roman. Ça rappelle Steinbeck (la comparaison est facile) mais aussi, pour sa narration très particulière, David Foster Wallace. C'est unique et ça plante sa tension et ses personnages comme peu de romans le font.

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Olalah c'est pas toujours très bien écrit/traduit (je pense surtout aux dialogues entre adolescents qui sont... Pas très naturels...). Autrement c'est souvent à la limite du torture porn et ce n'est pas du tout mon truc. J'ai eu une impression de violence gratuite. Bref, lecture très mitigée.

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C'est assez compliqué de parler de poésie (surtout quand on a zéro connaissances académiques) mais "j'ai bien aimé" ! Certains poèmes m'ont complètement chamboulée, d'autres m'ont laissée un peu de glace. J'ai corné assez de pages dans mon recueil pour savoir que j'y reviendrai en tout cas.

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Il y a de très bonnes idées dans ce roman de SF ! Il est cependant un peu trop démonstratif dans son propos par moment. Ça se comprend (il faut bien expliquer les principes de physique cités) mais ça n'aide pas toujours à la fluidité de la lecture. Le style est quant à lui assez direct pour que ce soit toujours clair, ouf ! Ce n'est pas un coup de cœur, mais ça intrigue et donne envie de lire la suite.

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Un roman très court et pas inintéressant sur la viande et de pourquoi "j'aime les animaux et je les mange". Je suppose que le végétariens comme les viandards pourront trouver quelque chose dedans, malgré l'amour absolu du personnage principal pour la boucherie. C'est intéressant, mais il ne faut pas être trop rebuter par des descriptions crues et cliniques du travail dans les abattoirs ou dans une boucherie.

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Un Zola qui m'a rappelé Pot-Bouille pour le va-et-vient de personnages quasi secondaire au sein d'un lieu qui fait office de personnage principal (dans Pot-Bouille, l'immeuble bourgeois, ici les Halles).
Zola maîtrise les descriptions (comme d'hab) et les balades dans le centre de Paris sont *un peu* frustrantes à lire quand on est coincée chez soi (moi aussi je veux aller au marché !!)
Une chouette lecture, comme d'habitude avec Zola quoi. Par contre, je m'étais mis dans l'idée de les lire à la suite mais ça n'apporte finalement pas grand chose, la faute à ma mémoire pourrie. Je reconnais des noms de ci de là mais incapable de me rappeler précisément de quel tome ils sortent.

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(Lu en anglais)
Un beau recueil de textes militants : lettres, interview, journal... Très envie de découvrir les poèmes de l'autrice à présent !

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Oui, bon. Ce n'est pas vraiment mon genre de bouquin. Le voyeurisme pour choquer, avec moult descriptions de fluides divers et variés, ça me laisse un peu perplexe. Je vois bien en même temps que le livre n'est pas inintéressant, mais ça me fait le même effet que Chuck Palahniuk ou Bret Easton Ellis, je passe totalement à côté.
Chapeau tout de même : écrire 300 pages de sexe et d'accidents de voiture tout en réussissant à renouveler les descriptions, c'est assez impressionnant !

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Gallmeister a vraiment une ligne éditoriale cohérente, c'est un roman typique de ce qu'on peut lire chez eux ! Parfois j'accroche (Aquarium, Mon désir le plus ardent...) et parfois... moins (My absolute Darling, Dans la forêt, Shibumi...).
Et pour Betty, j'ai accroché. C'est souvent très violent, il y a un nombre incalculable de viols, mais contrairement à d'autres récits j'ai moins eu cette impression de gratuité. Sûrement parce que c'est (si j'ai bien compris) l'histoire de la famille de l'autrice ? Un peu comme dans Sukkwan Island, il y a une sorte de catharsis des traumas familiaux qui, s'il est difficile à lire, a aussi un sens.
Et contrairement à Sukkwan Island, il y a ici juste assez de lumière pour que ce ne soit pas totalement insoutenable. Et puis ça se lit très vite.
Ce n'est pas un coup de cœur, mais c'est un bon roman !

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février

Eh bien j'accroche bien à Giono ! Je m'attendais honnêtement à m'ennuyer un peu au vu des retours que je pouvais lire sur le roman mais pas du tout. C'est très bien écrit, le début est glaçant (la suite aussi mais on s'habitue). Le héros est insupportable (sa misogynie, sa superficialité), mais Pauline rattrape le coup.
Je pense que "Les âmes fortes" reste mon Giono préféré, mais c'était une très bonne lecture !

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Classique canadien que je ne connaissais pas avant son adaptation Netflix, Anne with an E est un roman très attachant, avec assez d'humour pour passer outre l'aspect très répétitif (et un peu moraliste) de l'ensemble.

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Tout petit texte (ça se lit en quinze minutes) assez poétique sur la vie de l'autrice, dont le village s'est retrouvé privé de tous ses hommes suite au soulèvement républicain de 1851. Elle raconte ce manque, et l'arrivée d'un homme qui servira de semence à l'ensemble du village.
C'est un beau témoignage plein de mots obsolètes et d'érotisme ; on croirait presque lire un conte.
Une belle découverte, merci à l'amie qui me l'a envoyée !

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Lu (presque) d'une traite, sur un aller-retour de métro, et j'ai beaucoup aimé ce flux ininterrompu de réflexions et de digressions. Il faut que je lise plus Brautigan !

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J'ai préféré ce second roman à "Hiver à Sokcho". Peut-être parce qu'il n'y a pas de romance ici et qu'on se concentre sur ce que j'avais trouvé le plus intéressant : les relations familiales intergénérationnelles, la communication, la solitude... Le tout servi par une écriture très sobre.

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Trop mignooon

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J'ai eu un peu de mal avec l'écriture et cette alternance de chapitres à la deuxième personne. Les personnages m'ont semblés un peu loin et factices, du coup. C'est dommage, parce que l'histoire m'intéressait beaucoup, et il y a quelques scènes très fortes dans ce roman sur la crise grecque et les manifestations de 2012. À retenter un jour, peut-être.

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La première moitié du livre s'apparente plus à l'essai anti-capitaliste qu'au roman (ce n'est pas une critique).
J'aime bien les romans de SF qui jouent au document historique (avec moult notes de bas de page apportant des précisions sur le contexte), c'est un exercice de style assez sympa. Cela dit, je n'ai pas eu de coup de cœur pour Le talon de fer, peut-être parce qu'après Martin Eden, c'est difficile de ne pas avoir des attentes bien trop hautes pour tous les autres textes de London.

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mars

Une lecture assez chouette sur l'IRA, mais je n'ai pas non plus été transcendée, peut-être parce que le narrateur m'a plus agacée qu'autre choses.

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Assez significatif de voir à quel point l'héroïne éponyme n'a finalement qu'un rôle très secondaire dans Zita. Elle est là mais n'a pas vraiment de caractérisation (en dehors de sa passivité)(mais est-ce que c'était fait exprès ? le bandeau marketing parle tout de même d'un "souffle indomptable"), même lors les des scènes de courses. Je n'arrive pas bien à cerner si cet effet de coquille vide est voulu ou si c'est juste dû au fait que l'auteur ne sait pas vraiment écrire de personnages féminins. Cela dit, le reste des personnages n'est pas très intéressant non plus, c'est juste qu'ils ont l'honneur d'avoir au moins une ligne de dialogue ou de pensées.
Un bilan un poil mitigé donc, mais j'en discuterai avec l'amie qui me l'a conseillé pour avoir un autre son de cloche puisque qu'on a globalement les mêmes goûts.

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J'aime bien ce genre de petits contes contemplatifs. Celui-ci en reprend un peu tous les codes (dont cette écriture assez particulière que j'ai l'impression de retrouver dans tous les contes contemporains francophones), donc pas de grande surprise et j'ai bien aimé !

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Un joli texte assez touchant sur le deuil, l'amitié, la reconstruction. Ce n'est pas dénué de gros clichés mais ça ne m'a pas gêné, surtout que le roman est très court.

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Petite nouvelle de SF sympa (ça se lit vite, c'est assez intéressant pour accrocher un minimum jusqu'au bout) mais quand même un peu trop simpliste dans son propos pour être vraiment marquante.

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Je crois que c'est la première fois que je lisais de la littérature polynésienne (la honte...). Le roman est très sympa, léger et plein d'humour. C'est vraiment de la tranche de vie donc ça se picore bien, même si certains personnages (surtout les hommes hein) sont à baffer.

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Pas hyper convaincue par la narration hyper particulière (pas de ponctuation sur les 275 pages, des retours à la ligne un peu n'importe où). C'est plus ou moins emprunté à la poésie et ça m'a semblé un peu forcé. Peut-être que c'est plus naturel en version originale ?

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avril
L'écriture est vraiment fabuleuse. C'est parfois un peu confus (en même temps c'est un journal intime, pas un roman) mais quel témoignage touchant des années folles et de cette génération sacrifiée.

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Assez sympa, vraiment divertissant (les mille pages et quelques se lisent très vite). Ce n'est pas très bien écrit parfois et je ne peux pas vraiment imputer ça à la traduction car les métaphores filées pétées ça va bien cinq minutes. La narration omnisciente fait parfois des excès de zèle assez surprenants (et un poil ridicules) : après le discours d'un personnage suivi des huzzah du peuple, la narration pointe "c'était une oratrice de génie !" et... mkay ? Je suis pas bête je l'avais compris à la scène, pas besoin de ton avis narration neutre ? Les retournements de situation sont parfois très faciles et brusques (les personnages qui deviennent gentil en une seule page et abandonnent tous leurs plans machiavéliques sans aucune raison ? les conflits millénaires résolus en un coup sans négociation ?)
Au final, j'ai eu un peu l'impression de lire un livre calibré pour être adapté en série. C'était exactement ce que je voulais lire en ce moment donc c'était très bien (du divertissement fantasy avec une majorité de personnages féminins écrits sans le biais sexiste* que l'on retrouve souvent ? yay !). Je ne vais clairement pas le relire par contre !

* même si cela tombe parfois dans les travers du personnage over badass qui n'est pas forcément ultra intéressant

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Sans surprise, c'est vraiment très bien.

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Un poil rapide/réducteur par moments mais en même temps, ce n'est pas un essai qui se veut complet et universitaire, plus une introduction. Et en temps qu'introduction aux concepts présentés, c'est vraiment réussi ! C'est une lecture (très) rapide, agréable et pleine d'humour. Il faudra que je tente les romans de l'autrice à l'occasion.