Top Films 2016

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Ma claque de l'année est coréenne, flanquée par Na Hong-Jin qui, en seulement trois film, vient s'immiscer dans le rang de tête de la nouvelle vague sud coréenne à laquelle il rajoute sa pièce maîtresse que l'on peut d'or et déjà ranger aux côtés d'Oldboy, Memories Of Murder et J'ai rencontré le diable. Parait-îl qu'en Corée, Na Hong-Jin tient la réputation d'un cinéaste diabolique, c'est pourtant cette année qu'il se décide à montrer les cornes. The strangers est un film hybride, entre polar et épouvante, débutant par une enquête policière macabre et cynique comme les coréens en raffole pour finir vers une résolution finale apocalyptique et surnaturelle. Si l'histoire peut paraître simple une fois digérée, elle n'en est pas moins riche d'interprétations justifiant presque un second visionnage pour essayer de saisir toutes les intentions du réalisateur qui n'hésite pas à jouer avec les nerfs du spectateur : Na Hong-Jin empêche tout confort, offrant pour seul répit une dose d'humour noir presque nécessaire. The strangers n'hésite pas à brouiller les pistes grâce à un scénario savamment construit qui manipule le spectateur avec malice mais sans jamais tricher ; tout est au service de l'intrigue et même si le film est à la croisée des genres, c'est uniquement pour servir l'histoire et non l'inverse. En plus d'une ambiance polyvalente mais homogène, The Strangers bénéficie d'une direction artistique forte offrant quelques plans somptueux et un cadre toujours réaliste en toute circonstances sans oublier une interprétation de qualité. Petit bémol quand même, si l'on peut applaudir la tenue du film qui n'en fait jamais trop et ne s'embourbe jamais d'éléments scénaristiques inutiles, il y a tout de même une scène gratuite et discutable aux trois quarts du film, ce qui pourra sortir certains spectateurs sévères du film. The Strangers frappe fort et m'a trotté dans la tête longtemps après le visionnage, le final m'ayant retourner la tête. Un plaisir démoniaque et mon coup de coeur de l'année. Si le cinéma coréen n'est pas votre tasse de thé ou que vous n'êtes pas sensible aux films qui traitent des esprits et des croyances (un rapport très subjectif), évidemment peut-être que The Strangers ne vous plaira pas... En tout cas, il y avait bien longtemps qu'on avait pas vu une scène d'exorcisme aussi réussie au cinéma et rien que pour ça, le film vaut le détour.

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Superbe film d'animation, plein d'émotions et aux dessins simples mais parlants. Pas tant de choses à dire si ce n'est qu'il vaut VRAIMENT le coup.

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Un film que j'ai trop attendu, il m'a fallu un second visionnage pour apprécier le dernier Inaritu à sa juste valeur : The Revenant n'est qu'un survival autour du thème de la vengeance et rien d'autre, même s'il prétend être bien plus par moments. Le film est tellement beau sur la forme - une véritable tuerie visuelle, l'oscar de la meilleure photo est amplement mérité - que l'on a du mal à pardonner la tentative de donner un sens à tout cela par quelques phases métaphysiques finalement superficielles. Il aurait fallu en faire moins ou beaucoup plus, c'est une question d'équilibre qui empêche le film d'accéder au statut de chef d'oeuvre. Il n'en reste pas moins que The Revenant est une leçon de mise en scène et de cinéma, offrant quelques passages d'une violence époustouflante - bien qu'un peu trop m'as-tu vu comme l'arrivée des indiens - et laissant au spectateur l'impression d'avoir vécu un périple réellement éprouvant (2h40 en plus), comme le tournage le fut pour l'équipe du film : rien n'a été tourné en studio. Si Dicaprio est comme d'habitude excellent, il ne faut pas oublier la prestation de Tom Hardy, génialement détestable. Véritable défi personnel pour le cinéaste, The Revenant est une prouesse technique. Dommage que cette expérience glaçante et maîtrisée formellement manque un peu de profondeur.

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The Neon Demon est un film qui divise tant il est jusqu’au-boutiste dans sa démarche. Refn se lâche complètement, signant son oeuvre dès l'introduction tel un Yves Saint Laurent de la bobine (YSL / NWR), comme s'il avait sa propre marque de fabrique, ce qui est un peu le cas ; depuis Pusher, le réalisateur a peaufiné son style jusqu'à s'en faire des détracteurs, les derniers films demeurant très voire trop - uniquement - visuel pour certains. The Neon Demon conclue quelque part une trilogie aux tons "fluos" lancée par Drive, entre symbolisme et style, toujours à la recherche du beau.

La beauté, elle fascine tellement Refn qu'il en fait donc le sujet de son dernier film. Et qu'est-ce qu'il est beau ! Esthétiquement c'est une bombe, comme l'on pouvait s'y attendre. Technique parfaite, éclairage incroyable, photographie colorée, tout est soignée dans les moindres détails, sans compter l'accompagnement sonore de Cliff Martinez, fidèle compositeur de Refn depuis Drive - ils se sont bien trouvés. Une ambiance incroyable se dégage de l'oeuvre, la fascination émanant de cette recherche constante du symbolisme mais aussi grâce à quelques moments de folie visuelle comme le défilé ou le spectacle underground au début du film, ça claque la rétine.

Et comme la plupart des films récents de Refn, l'histoire de The Neon Demon tient sur un post-it mais le réalisateur s'en fout. L'image, rien que l'image, il n'y a que l'image qui compte, comme pour les personnages du film (quoi de mieux que le milieu de la mode pour en parler). Et il va très loin dans ses images, n'hésitant pas à prendre le chemin de l'extrême, du dégueulasse, du gore, voire presque du vulgaire pour faire réagir le spectateur face à la puissance de la beauté, véritable venin de notre société que dépeint Refn dans ce film. Les démons du néon auront raison du personnage d'Elle Fanning, parfaite pour le rôle avec son faciès si particulier, une beauté que l'on entrevoit parfois sans jamais la saisir, elle dérange et cela sert bien le film.

Refn ne prend pas parti, il montre juste la fascination qu'exerce la beauté et ses conséquences ; éternelle insatisfaction, véritable obsession pour certaines, la beauté est source de dangers. On ne pourrait mieux résumer son oeuvre que par cette phrase du film : "Beauty isn't everything, it's the only thing". Néanmoins, l'audace du réalisateur et son réflexe systématique d'avoir recours au symbolisme ne feront clairement pas l'unanimité. Il en ferait presque trop...

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Quentin Tarantino.

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Ok : un poil trop bavard pour un final réellement jouissif.

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Film choc et assez dur à encaisser. Paul Veroheven dérange en proposant un portrait de femme hors du commun. Il faut dire que se découvrir un penchant sadomasochiste à la suite d'un viol à notre encontre, rien que sur le papier, c'est quelque chose. Le sulfureux réalisateur explore cette frontière morale en ayant l'intelligence de se concentrer sur son personnage principal dont il étudie avec cynisme et lucidité son caractère et son évolution post trauma. Elle est un film qui passe par divers émotions : on rit jaune, on frémit aux coups et le plus troublant reste que l'on arrive à ressentir et presque comprendre la tension animale qui dévore petit à petit une Isabelle Huppert splendide : qui d'autre aurait pu jouer avec autant de naturel un tel personnage ? Bon par contre, on reste dubitatif quant à l'utilisation du milieu du jeu vidéo dans lequel évolue cette femme, certes on comprend pourquoi mais on devine aussi que le réalisateur n'est certainement pas un grand joueur... Elle est un film qui aborde un sujet délicat mais qui en décèle et fait ressortir un certaine vérité, une vérité que le réalisateur arrive à nous faire comprendre par son esprit fin mais aussi par une tendresse sourde pour son personnage principale sans oublier des seconds rôles détonants et perspicace - Laurent Lafitte est d'ailleurs impressionnant, un gros potentiel. Et puis cocorico, c'est Français !

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Une belle surprise que ce blockbuster coréen (décidemment) ! Ces derniers temps, l'attrait autour des zombies a de quoi agacer et pourtant Le Dernier Train De Busan prouve qu'on peut encore faire des films rafraîchissants sur le sujet. Comment ? Non seulement d'avoir un concept qui s'y prête bien - le train -, Busanhaeng est doté d'une mise en scène dynamique avec de vrais idées pour ses scènes d'actions. Soulignons aussi que le film possède de vrais personnages, sans développer trop chacun, ce qui apporte une certaine légèreté dans la narration appréciable. Aussi, les personnages évoluent réellement au cours du film. Bon certains sont moins réussis que d'autres, certes et le dernier quart d'heure, bien qu'émotionnel en fait peut-être un poil trop mais bon... Ne boudons pas notre plaisir, enfin un film de zombies qui tient vraiment la rou.. les rails.