Top Films 2018

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Un film incroyable : une quête onirique, inquiétante et obsédante sur la culture et la recherche du sens de la vie, hanté par les fantômes d'Hitchcock, Lynch, Kubrick et le cinéma. D'ailleurs je n'ai pas encore vu une seule fois cité Eyes Wide Shut, alors que c'est le film auquel j'ai le plus pensé devant Under The Silver Lake.

Beaucoup de pistes différentes, mais contrairement à d'habitude le parti pris prend ici tout son sens : le spectateur est face au film comme Garfield face à son environnement : on peut chercher un sens avec obsession comme accepter la part d'absurde et de mystère. Le film se situe étrangement entre la foi et le nihilisme, pouvant autant se voir comme un néo-Eyes Wide Shut lychéen que comme l'antithése philosophie totale de La jeune fille de l'eau de Shyamalan (la boîte de céréales !), ou encore comme une métaphore de la rupture et la recherche de l'être aimé qui nous a quitté. On peut aussi y voir un certain propos politique pas très optimiste avec la scène du compositeur, comme un Snowpiercer de la pop culture.

Du coup il est possible d'en dire beaucoup de choses, mais en tout cas quel film, quel pied, quelle hantise !

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Une pure aventure troublante, mystique, inquiétante, métaphysique, émotionnelle et réflexive. On est autant sidéré par les images que le mystère qu'elles recèlent. Un film unique, fascinant, réfléchi. Je crois qu'on peut le dire : un chef d'oeuvre, et je met mes mains à couper qu'il fera date dans la SF contemporaine, malgré ses références. Alex Garland montre ici une vraie maestria de réalisation, autant dans les images magnifiques que la précision de la mise en scène qui démontre dès le départ les intentions du film (intentions d'ailleurs multiples et qu'il conviendra à chaucun-e d'analyser selon sa grille de lecture).

Et en plus, non seulement le film est exigeant, mais également fascinant au premier degré, le film ne lésinant par sur le plaisir de la découverte et de la terreur primale de ce monde inconnu et imprévisible.

Non vraiment, je suis impressionné.

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Très très beau film, pas tant sur la foi que sur la recherche difficile de la paix intérieure et de la quête du bonheur, dont la foi est un chemin possible et remis en cause. La réalisation est sobre mais le rythme impeccable, finalement la force des personnages et des paysages suffit, malgré une légère stagnation dramatique en milieu de film. Le film est bouleversant à deux moments, très subtil notamment sur la religion (qui est loin d'être idéalisée contrairement à ce dont on pourrait avoir l'impression), et utilise lui la musique d'opéra à bon escient.

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Vraiment très bon, très ancré dans son époque avec une intelligence folle de propos et une mise en scène efficace. C'est drôle, complexe, profond, émouvant et sans faute morale, y compris à la fin alors que j'avais un peu peur.

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Un film qui fourmille d'idées, de réflexions et de poésie, en prenant le pari de transposer l'esprit jeune cinéphile de Mai 68, son esthétique et ses sujets avec, au monde d'aujourd'hui. Nombriliste oui, pas toujours totalement authentique, mais séduisant.

Bon comme d'hab il y a pas mal d'histoires de cul, pas toujours très intéressantes (et systématiques dès qu'on parle de cinéma dans un film j'ai l'impression, c'est lassant, d'autant plus que ça chopait pas vraiment autant quand j'étais moi aussi à Paris 8 D:), et puis assez forcées concernant le personnage principal. Mais bon, on parle de jeunesse, après tout.

En tout cas, le film est parfois très drôle quand on est baigné dans le milieu, tout en parvenant à dresser des portraits de personnages complexes et attachants, à commencer par ce Mathias Valance, tout autant irritant que d'un charme éphémère, incandescent.

Je m'attendais à un ramassis de clichés barbant, bon il y avait des clichés, mais l'ensemble sonne étonnamment très juste et assez déstabilisant quand ça touche de près comme ça.

Ah aussi 2 choses que je voulais rajouter avant d'oublier :

1) Le choix du noir et blanc, qui me paraît simplement là pour évoquer l'affiliation à la Nouvelle Vague. Facile et attendu mais compréhensible.

2) Il y a un choix de montage que je ne comprends pas, c'est le moment où Etienne suit une jeune femme dans la rue, placé avant un extrait de film qui met en scène presque la même chose. Les inverser aurait tellement pu accentuer l'écho du cinéma sur la vie d'Etienne, comme pourtant le fait la dernière scène du film par rapport à l'extrait du film russe où un personnage s'approche d'une fenêtre ouverte. Dommage.

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Un pur film d'aventure grandiose et sans aucune faute de rythme, comme un film-somme sur la pop culture et le rapport entre réalité et virtuel (même si sur ce point-là le film ne dépasse pas la profondeur de ses aînés). Pas vraiment un film bilan de la part du père de la pop culture, mais plus une histoire passionnelle et positive, ludique et puissante. Pas tout à fait convaincu par la toute fin, assez maladroite, mais c'est vraiment la seule faute de goût dans ce qui sera à coup sûr un des meilleurs divertissements de la décennie.

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Excellent film, qui respire la maîtrise et l'intelligence, autant dans la forme que dans le fond.

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Allez je surnote mais balais-couilles franchement, ça va être mon Covenant de 2018.

Le seul gros défaut pour moi c'est la redite en mieux des mêmes thématiques du précédent, voire des mêmes scènes parfois. Comme si Trevorrow avait décidé de livrer sa vision pour un second shot sous un meilleur réal. Et, quand même, en plus d'une mise en place un peu laborieuse, des personnages vraiment très faibles (et c'est bien dommage par rapport à ce que peux faire Bayona, excepté le travail sur la jeune fille).

Pour le reste, je trouve ça brillant en terme de mise en scène, esthétique comme mise en place du suspense basé sur le clair/obscur. Et pas loin d'être brillant aussi sur pas mal d'idées dans le scénario, sur l'inversion totale de notre rapport aux dinosaures (on a envie qu'un raptor survive et le T-Rex devient à peine une menace), et le débat moral sur leur survie et leur rapport à notre monde qui va avec.

Le thème de Williams est utilisé pile au bon moment, le film est étonnamment émouvant, mais aussi inquiétant, cataclysmique, jubilatoire, jusqu'à sa toute fin assez osée. Je ne suis pas loin de tirer ma révérence !

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Bodied replace formidablement l'héritage de 8 Mile sous la loupe de 2018. Si j'admets que la culture des rap battles n'est pas toujours ma tasse de thé, le film soulève des questionnements pertinents. Un excellent trio chaos avec Assassination Nation et la série Heathers.

A noter que les seules punchlines auxquelles j'ai ri sont précisément celles qui ne faisaient pas rire les personnages, et cela ne m'a pas empêcher de beaucoup apprécier le film. Ca montre bien la force dramaturgique du film de Kahn, ni d'ailleurs son talent pour la mise en scène.

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Je n'étais pas sorti d'une séance aussi euphorique depuis Ready Player One. Des scènes dantesques, ça ne s'arrête presque jamais pendant 2h30, et quel climax de fou en hélicoptère ! Le plaisir de voir des scènes d'actions et de poursuites dans Paris était grand, mais alors vraiment cette poursuite à la Top Gun en hélico et surtout la gestion du crash était incroyablement intense, je sentais littéralement les chocs, le plaisir devenait sensation.

Sinon, le scénario est un peu complexe, avec beauuucoup de personnages et de "camps", mais vu que le film joue aussi sur les trahisons et manigances en tout genre, je n'ai pas trouvé ça gênant et j'ai accepté d'être un peu perdu. Bon par contre, désolé mais Vingh Rhames est à côté de la plaque, vraiment. Heureusement le seul, mais c'était limite malaisant. Les autres sont impeccables bien sûr.

Ce Fallout a vraiment un côté film-somme, non seulement de la saga (avec des références aux opus précédent), mais aussi du blockbuster du XXIe avec un côté très Dark Knight que j'ai ressenti aussi (ne serait-ce que la musique...), et même de la carrière de Tom Cruise. La poursuite en hélico rappelle Top Gun comme je l'ai dit au-dessus, et une séquence vers le métro extérieur et un jeu de course-poursuite à pied rappelle un peu La firme de Pollack (c'est peut-être moi mais il me semble que l'atmosphère musicale était très similaire à ce moment). Il y a même clairement à ce moment une iconisation du "Tom Cruise running", avec un long travelling latéral montrant Cruise courant à toute vitesse comme il n'a peut-être jamais encore couru. C'est peut-être pas totalement conscient mais j'ai vraiment la sensation d'un film-bilan.

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Des soucis de montage alterné, mais sinon rien à redire : c'est intelligent et bien mené.

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Conquis par le film, joli conte poétique sur l'amour et la monstruosité, ou plutôt celles et ceux qui ne rentrent pas dans des cases. J'ai enfin compris que Del Toro se servait à chaque fois de scénarios simples pour mieux développer son univers et sa poésie pleine d'émotion, peut-être que ça m'aurait aidé à l'époque de Crimson Peak. Il y a quand même quelque chose qui me retient dans ce film, je ne sais pas trop quoi, peut-être une allégorie supplémentaire, ou alors une fin plus marquante (symboliquement elle est forte, mais dramatiquement je la trouve trop sur la retenue, j'aurais préféré que Del Toro y aille à fond pour le coup).

Quoi qu'il en soit j'étais pas loin d'être bouleversé pendant la scène de comédie musicale (c'est autre chose niveau émotionnel que La La Land...), ou celle de la Javanaise.

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Assez soufflé par ce thriller psychologique, qui vire malheureusement trop au simple survival dans son dernier tiers. Et ce malgré une intelligence constante dans les dialogues et la mise en scène (sauf une poursuite boisée ratée, malgré sûrement un petit clin d'oeil au proiet Blair Witch dans lequel jouait le mec creepy), qui donne au film une profondeur surprenante sur le harcèlement. En fait c'est plutôt dommage que l'ambiguïté du récit ne reste pas un peu plus longtemps, même si je comprends où Soderbergh veut nous emmener. Mais certains codes du genre n'étaient pas nécessaires et apparaissent trop comme des facilités de scénario.

En tout cas les acteurs sont impeccables (Claire Foy en tête), et les plans installent un bon malaise à peu près du début à la fin. Quelques expérimentations visuelles réussies par ailleurs, mais d'autres parfois vraiment kitsch :

1) la musique à côté de la plaque déjà
2) et cette fin, qui fait sens mais qu'on croirait sortie d'un épisode d'une série policière des années 90.

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Vu les 5 parties d'un coup. Alors déjà, la coupure entre les "épisodes" 1/2 et 3/4 n'est pas gênante, au contraire il y a un petit côté retrouvailles qui s'apprécie peut-être davantage avec du temps entre les 2 visionnages. En revanche la coupure entre 3/4 et 5 n'a aucun sens, et je conseille de séparer le moins possible le visionnage de ces deux parties.

Sinon, ce n'est d'habitude pas le genre de projet qui m'enchante particulièrement (ça ressemble à du Kore-eda je trouve), mais ici la longueur de la série apporte du coeur et de la complexité aux personnages comme au propos. Il y a bien sûr quelques longueurs mais pour moi elles sont éclipsées par la franchise des rapports humains.

Quand aux différents sens, ils ont une vraie logique sur certaines scènes par rapport
au segment sensitif auxquelles elles sont rattachées. Le titrage des segments ajoute une poésie non superficielle aux images et aux relations entre personnages.

Bref, grandement convaincu quand l'ensemble !

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Film difficile à saisir, déjà c'est très beau, au sens esthétique mais aussi plus globalement dans la mise en scène, le contexte, le 35mn, il y a vraiment un côté "raffiné" qui m'a plu. Et même si le film met du temps à montrer où il veut en venir, discours également intéressant sur le couple, les rapports de force et l'obsession.

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Huis-clos familial polonais dépressif et poétique, entre la froideur psychologique d'Haneke et la mélancolie émotive d'Aquarius. Des longueurs, maiss le mélange docu-fiction et les thématiques dysfonctionnelles laissent une emprunte forte. Assez impressionnant pour un 1er film.