Visionnages 2021

Je me fais un peu chier, donc j'ai décidé de lister les films que je regarde. Peu nombreux, mais c'est pas grave.

Liste de

44 films

créee il y a environ 3 ans · modifiée il y a plus de 2 ans

American Sniper
6.3

American Sniper (2014)

2 h 12 min. Sortie : 18 février 2015 (France). Biopic, Guerre

Film de Clint Eastwood

-Alive- a mis 7/10.

Annotation :

Comme quasiment avec tous les Eastwood. Je trouve l’approche intéressante, mais c’est raconté avec tant de retenue que je reste sur ma faim. En même temps, c’est pas une surprise. C’est ça Eastwood. Des films sobres, sans grands éclats, mais qui prennent des voies détournées, des angles intéressants.

Nous parler d’un gros beauf, un cowboy heureux de servir sous son drapeau, et nous montrer que ce type là peut être “un héros”. Nous, par principe, pour asseoir notre posture anti-américaine, on aurait envie de détester ce type là, mais on ne peut pas s’empêcher de le trouver attachant et honnête. C’est qu’Eastwood nous rappelle que de héros, il n’y a en fait que des gens simples.

Et que ce type là est à la fois un bourreau - le bras armé de sa nation, qu’on félicite lorsqu’il enchaîne les one shot - et une victime du syndrome post-traumatique. Enfin bref, la guerre quoi, dans ce qu’elle peut avoir de glorieux et de sale. Et c’est ça que je trouve audacieux chez Eastwood. Il glorifie un peu, mais pas trop. Il dénonce, mais sans porter de jugement sur les hommes.

Rester vertical
6.2

Rester vertical (2016)

1 h 39 min. Sortie : 24 août 2016. Drame

Film de Alain Guiraudie

-Alive- a mis 8/10.

Annotation :

J’aime bien Giraudie parce qu’il me déstabilise. C’est si protéiforme que je ne sais pas trop quoi faire de ses films.

Ici c’est à la fois un film de campagne, réaliste, mais qui se lâche parfois dans des élans homosexuels crus sortis de nulle part. Et puis surtout, le film déroule une ambiance magnétique, irréelle. Giraudie filme la Lozère comme un au-delà, un territoire hors du temps. J’ai en tête cette scène de l’agneau qui bêle dans la nuit. Ou encore cette scène très étrange de la femme dans le marais. Il y a une substance fantastique qui s’échappe par tous les pores du film, d’autant plus perturbante lorsque le réel ressurgit et reprend sa place. Un équilibre que certains trouveront rude, car il oblige le spectateur à suivre ses oscillations. Moi j’adore. J’en redemande.

Le Sens de la fête
6.6

Le Sens de la fête (2017)

1 h 57 min. Sortie : 4 octobre 2017. Comédie dramatique

Film de Olivier Nakache et Eric Toledano

-Alive- a mis 7/10.

Annotation :

Vraiment plaisant, et pas seulement pour Bacri. C’est un film de casting, où chaque personnage balance son sketch. Mais c’est bien écrit, c’est les bonnes têtes de la comédie française, et il serait grand temps qu’on arrête de mettre toutes les comédies dans le même panier svp.

Au bout du tunnel
6.7

Au bout du tunnel (2016)

Al final del túnel

2 h. Sortie : 18 mars 2017 (France). Thriller

Film de Rodrigo Grande

-Alive- a mis 6/10.

Annotation :

Mouais bof. Sympa pour un dimanche pluvieux quand ya rien à faire. Le pitch est cool, mais le reste mon Dieu...tout paraît un peu cheapos, un peu téléfilm de la 6 à regarder avec le beau père en mangeant des cacahuètes.

La Chambre interdite
6.5

La Chambre interdite (2015)

The Forbidden Room

1 h 59 min. Sortie : 16 décembre 2015. Aventure

Film de Guy Maddin et Evan Johnson

-Alive- a mis 8/10.

Annotation :

Je repense beaucoup à celui-là. Ya moyen que ma note grimpe. Faut d’abord dire ce qui est : c’est une claque visuelle. Je crois que ce qui m’a happé d’abord, c’est l’image. La beauté de l’image, et ce que Maddin en fait. Il parvient à faire revivre une plastique expressionniste à travers une foule de détails, puis s’amuse à triturer son matériau. L’image craque, fond, coule, se transforme, non stop pendant deux heures. Un vrai travail de plasticien. Une sorte de performance artistique assez bluffante je dois l’avouer. L’impression d’être dans un rêve ou un cauchemar.

Evidemment si ce n’était que ça, ça m’aurait ennuyé à la longue. Heureusement, ce délire de l’image est aussi un délire de la narration. Alors oui, il faut accepter de plonger dans quelque chose d’expérimental. Ne pas chercher des repères, mais se laisser emporter par la déluge. La vérité c’est que le délire narratif n’est pas si délirant que ça, on y décèle très vite une structure intéressante : c’est une succession de récits emboîtés les uns dans les autres. Sorte de mise en abîme qui impose un mouvement d’aller-retour au film. Les enjeux de chaque récit sont liés au suivant : le premier récit attend que le second soit clos pour se clore à son tour, le second attend que le troisième fasse de même, le troisième attend le quatrième, etc. On traverse alors tous ces récits étranges dans un sens, puis dans l’autre.

Et c’est donc aussi pour ça que le film m’a happé. Car il laisse peu de respiration au spectateur. Tout s'enchaîne très vite. Un véritable manège impossible à quitter avant l’arrêt, donc une expérience filmique assez unique.

I Care a Lot
5.8

I Care a Lot (2021)

1 h 58 min. Sortie : 19 février 2021. Comédie, Policier, Thriller

Film de J Blakeson

-Alive- a mis 4/10.

Annotation :

Du pur film Netflix. On mise sur une réal séduisante : c’est clipesque, c’est plein de ralentis, de musiques entraînantes, avec des personnages exagérément connards, écrits comme du Scorcese, mais sans la finesse. Mais en fait ça aboie beaucoup, sans jamais mordre. C’est du film “coup de poing” mais quand même très propre. J’ai vu ça un millier de fois, et ça me fait plus rien franchement.

Le Concours
6.6

Le Concours (2017)

1 h 59 min. Sortie : 8 février 2017.

Documentaire de Claire Simon

-Alive- a mis 8/10.

Annotation :

Une envie de voir des jeunes cinéphiles en stress face à un jury. J’ai pu regarder ce documentaire avec distance et une pointe de sadisme parce que je ne veux pas faire du cinéma mon métier. Mais j’imagine combien le docu doit résonner autrement pour quelqu’un qui serait intéressé par la Fémis.

Ce qui fonctionne surtout dans ce documentaire, c’est qu’on se surprend à être du côté du jury, à aimer ou non certains candidats, à élaborer des arguments purement affectifs, et qu’on s’interroge naturellement sur la grille de notation et les critères d’entrée. On n’est pas du tout du côté des élèves.

Les Garçons sauvages
6.7

Les Garçons sauvages (2017)

1 h 50 min. Sortie : 28 février 2018. Aventure, Drame, Fantastique

Film de Bertrand Mandico

-Alive- a mis 8/10.

Annotation :

À l’époque de mon service civique - dans une asso littéraire de quartier, dirigée pas des soixante huitard maoïstes et des écrivains méconnus - je me souviens avoir visité une expo avec des peintures chelous. Notamment le dessin d’une fille qui se baladait à poil dans une grotte où toutes les stalagmites étaient des bites pleines de sperme.

Bah ce film m’a fait penser à ça

En vrai je n’aurais pas grand chose à dire qui n’ai déjà été dit. Visuellement hypnotisant. Quelques longueurs qu’on accepte gentiment parce que le film est trop original et qu’on peut bien lui pardonner ses errances. Le rythme du film est conditionné par ce qu’il nous raconte, une fois sur l’île, tout semble nous échapper, l'enchaînement des scènes, la logique spatiale, tandis que les personnages perdent leur logique corporelle.

Mais j’aime surtout essayer de comprendre ce que nous dit cette histoire. Mon interprétation est simple : c’est pas l’habit qui fait le moine, ou plutôt c’est pas le sexe qui fait la morale. La violence ne vient pas de notre sexe, mais de l’effet de groupe, une question sociale quoi.

Chanson douce
6.1

Chanson douce (2019)

1 h 40 min. Sortie : 27 novembre 2019. Drame, Policier

Film de Lucie Borleteau

-Alive- a mis 6/10.

Annotation :

J’attendais qu’une chose : être retourné par le film, moi qui suis papa. Je voulais être horrifié. Ça a été le cas de ma copine qui y a pensé toute la nuit, ça l’a mise mal. Moi que dalle. Suis-je un monstre ?

Je te veux moi non plus
3.5

Je te veux moi non plus (2021)

1 h 40 min. Sortie : 26 mars 2021. Comédie, Romance

Film de Rodolphe Lauga

-Alive- a mis 1/10.

Annotation :

Cte purge putain. C’est ma copine qui m’a obligé. Faut ça pour tenir son couple. Elle-même je crois qu’elle a été un peu déçue. Elle aime bien Inès Reg, mais revoir les mêmes sketchs plaqués sur un scénario très “comédie romantique US”, ça perd de son intérêt. Ras le cul de toutes ces comédies écrites avec le même schéma, les mêmes retournements, les mêmes enjeux, le même rythme. Ya sûrement un template qui existe quelque part, dont les scénaristes de comédie se servent pour pas avoir à s’emmerder.

Serial Noceurs
5.6

Serial Noceurs (2005)

Wedding Crashers

1 h 59 min. Sortie : 10 août 2005 (France). Comédie romantique

Film de David Dobkin

-Alive- a mis 4/10.

Annotation :

Le duo comique Owen Wilson - Vince Vaughn fonctionne bien. Après voilà, ya pas de surprise dans ce genre de film, et tout se déroule exactement comme on s’y attendait. Donc j’ai ri, et en même temps je m’en balec sévère.

Funny ha ha
6.3

Funny ha ha (2002)

1 h 29 min. Sortie : 21 novembre 2003 (États-Unis). Comédie dramatique

Film de Andrew Bujalski

-Alive- a mis 8/10.

Annotation :

C’est toujours déstabilisant de voir un film vraiment réaliste. Un réel qui éjecte tous les artifices du cinéma, tout ce qu’un “bon scénario” est censé développer, pour plonger tête en avant dans la vraie vie. Funny ha ha, c’est du teen movie en vrai. Un film avec des jeunes qui parlent pour ne rien dire, qui s'accommodent de leur situation sans tomber ni dans le cliché de l’ado désoeuvré (on n’est pas chez Larry Clark) ni dans celui de l’ado rebel et winner (comme dans les 3/4 des comédies US). Le réel c’est forcément un peu chiant, mais pris dans ce genre de saynètes, ça devient fascinant.

On y suit la vie banale de Marnie, jeune femme de 20 ans, ni moche ni belle, avec un certain charme quand même. Elle est là, entre deux périodes de sa vie, à se chercher un peu. À un moment, elle rencontre un mec un peu gauche, que n’importe quel film aurait écrit comme le geek sympa. Sauf que là, le type est un con. Mais un con à la Houellebecq. Tu sens que le type est triste, un peu nullos, mais c’est quand même un sale con. Tous les clichés tombent, et les bons sentiments avec. C’est rafraîchissant de voir du cinéma comme ça. C’est trop rare.

Retour vers le futur
7.9

Retour vers le futur (1985)

Back to the Future

1 h 56 min. Sortie : 30 octobre 1985 (France). Comédie, Science-fiction

Film de Robert Zemeckis

-Alive- a mis 10/10.

Annotation :

Maté en mangeant un tacos escalope curry. Mais j’ai pas pris de menu, car on avait déjà une bouteille de coca qui trainait dans le frigo, et que je suis radin, je préfère garder mes tunes pour me payer des jeux steam auxquels je jouerai dans 10 ans.

Ma fille d’un an et demi a suivi une bonne partie du film en mangeant ses petites frites, sans rien comprendre à ce qu’elle voyait à mon avis. Mais c’est la preuve que Zemeckis a la science du rythme. Il est capable d’accrocher n’importe quel spectateur.

Le Goût des autres
7

Le Goût des autres (2000)

1 h 52 min. Sortie : 1 mars 2000 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Agnès Jaoui

-Alive- a mis 8/10.

Annotation :

Le goût des autres c’est des comédiens au top de leur forme, dans des rôles attachants. Ouais voilà, le film est attachant. Pas seulement Bacri, mais tout le cast. Le duo Chabat-Lanvin, un régal.
Pour moi c’est la bonne comédie parce que c’est une écriture fine, qui repose sur des rapports d’autorité et d’affections subtiles, jouant de certains clichés, puis les déjouant l’instant d’après, sans que ce soit perturbant. Puis je me prends d’affection pour ce petit patron de province qui tombe amoureux d’une femme qui ne lui sied pas. Comme quoi on peut raconter des histoires de classes sociales qui se rencontrent, sans tomber dans la morale à deux balles ni le mépris latent.

Love and Monsters
6

Love and Monsters (2020)

1 h 49 min. Sortie : 14 avril 2021 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Michael Matthews

-Alive- a mis 5/10.

Annotation :

Le côté post apo fonctionne bien. On se croirait dans un jeu vidéo. Le film fait gravir les étapes au héros, qui se confronte à des ennemis de plus en plus coriaces, comme si c’était des boss de fin de niveaux. Après voilà, calquer sa narration sur des ressorts vidéoludiques, c’est pas gage de qualité non plus. À côté de ça, ça reste un teen movie comme on en bouffe par centaine. Toujours écrit pareil, toujours les mêmes enjeux, les mêmes gueules prépubères, les mêmes gonzesses qui pourraient sortir de Disney Channel. Heureusement qu’il y a des monstres un peu stylés pour foutre des raclées à ces acteurs trop propres sur eux.

Toy Story 2
7.2

Toy Story 2 (1999)

1 h 32 min. Sortie : 2 février 2000 (France). Aventure, Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de John Lasseter, Ash Brannon et Lee Unkrich

-Alive- a mis 9/10.

Annotation :

Je montre les Toy Story à ma fille, parce que j’ai envie qu’elle croit dur comme fer que ses jouets se réveillent quand elle n’est pas là. Comme ça, elle en prendra soin.

Soul
7.4

Soul (2020)

1 h 40 min. Sortie : 25 décembre 2020. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Pete Docter et Kemp Powers

-Alive- a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

J'ai voulu écrire mon petit avis sur Soul, puis ça s'est transformé en critique.

Le Dîner de cons
7.2

Le Dîner de cons (1998)

1 h 20 min. Sortie : 15 avril 1998. Comédie

Film de Francis Veber

-Alive- a mis 7/10.

Annotation :

Envie de le revoir. Et franchement ça fonctionne toujours bien. Le vaudeville moi j’aime ça quand c’est bien fait. Même s’il faut reconnaître que le film tombe dans le même écueil que bien des comédies. À savoir : entrainer le spectateur à se moquer d’un personnage, pour ensuite lui faire la morale. Lui dire : c’est vraiment pas gentil de rire de quelqu’un. Petite gymnastique finale, morale retournée, le karma est sauf.

Ya teeeeellement de films qui reposent sur ça. Souvent des comédies où on jubile d’une situation avant de basculer dans une deuxième phase qui nous montre en quoi cette situation était moralement néfaste.

Donc je comprends ceux que Le Dîner de cons dérange. Car on est vraiment poussé du coude par le film qui veut nous voir rire d’un pauvre type. On est complice du personnage de Lhermitte, tout en se disant que Lhermitte est un sale con, alors que nous non (mais en fait si !).

Bref, tout ça pour dire que j’aime bien me moquer des pauvs types. Je suis quelqu’un de cruel.

Mystic River
7.6

Mystic River (2003)

2 h 18 min. Sortie : 15 octobre 2003 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Clint Eastwood

-Alive- a mis 8/10.

Annotation :

Encore un film pas revu depuis longtemps. Je me rends compte que j’en avais un souvenir assez confus. C’est vraiment du grand Eastwood. Et je me dis qu’il faudra vraiment que je lise du Dennis Lehane un jour – un peu comme Mc Carthy, c’est le genre de romancier dont t’es quasiment sûr de tirer un grand film, et qui exige les meilleurs réals.

À l'abordage
7.4

À l'abordage (2020)

1 h 36 min. Sortie : 28 mai 2021. Comédie

Téléfilm de Guillaume Brac

-Alive- a mis 8/10.

Annotation :

J’avais beaucoup aimé Un monde sans femmes. Ici, je retrouve le même genre d’histoire, avec plus de soleil. Brac a l’air de vouer une tendresse toute personnelle aux vacances pourries. Il aime les histoires de galériens lancés dans des amourettes ridicules. Dans les deux films, il s’en dégage une certaine tristesse, car on se heurte à des expériences de vie moroses. On nous raconte des histoires de classes sociales qui se rencontrent.

Dans Un monde sans femmes, c’était ce pauv type menant une vie solitaire dans le nord de la France, rêvant d’ailleurs, et ayant un petit espoir en voyant sa solitude brisée par l’arrivée de deux parisiennes pour les vacances.

Ici, c’est presque pareil : deux galériens de la banlieue parisienne, obligés de dormir au camping, pour rejoindre une michetonneuse fille à papa qui, elle en revanche, dort dans sa maison de vacances.

Mais ce qui est fort, c’est que Brac sait s’en moquer. Ses films sont tristes et drôles à la fois. On peut être mal à l’aise devant certaines situations, et se prendre des bouffées de spleen en pleine tronche. Puis la seconde d’après, on se surprendra à sourire, peut-être même à rire, d’une même situation, mais de laquelle Brac aura tiré un bon mot, un geste cocasse, une tendresse qui nous fait voir les choses autrement.

Ghosts of Mars
5.1

Ghosts of Mars (2001)

1 h 38 min. Sortie : 21 novembre 2001 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Action

Film de John Carpenter

-Alive- a mis 5/10.

Annotation :

J’ai regardé ça tout seul, chez ma mère, tout le monde dormait dans la maison. En mode : je vais me faire un petit frisson en solo, vieux souvenir de la VHS de quand j’étais gosse et qui me faisait peur.

Bon en fait c’est un peu naze. C’est surtout un film de muscle et de gros flingues, avec un Jason Statham qui campe un gros macho. Le meilleur de la bande. C’est naze parce que c’est con et que c’est mou. Tu sens vraiment l’exploitation optimisée des décors intérieurs, avec des scènes bien looooongues qui cherchent probablement à créer de la tension, mais qui créent surtout de l’attente. Quand est-ce que ça va démarrer putain ?! Et quand ça démarre, on ne s’en rends même pas compte car l’action est toute pourrie. Reste le plaisir esthétique : ce bad guy tout droit sorti d’un groupe de black, cette planète mars très pulp, très sale, qui rappelle Verhoeven. Ça manque un peu les films d’horreur cracra comme ça. Carpenter, Romero, le jeune Cronenberg.

Raya et le Dernier Dragon
6.3

Raya et le Dernier Dragon (2021)

Raya and the Last Dragon

1 h 47 min. Sortie : 4 juin 2021 (France). Aventure, Action, Comédie

Long-métrage d'animation de Don Hall, Carlos López Estrada, Paul Briggs et John Ripa

-Alive- a mis 5/10.

Annotation :

On s’est abonné à Disney +.....BORDEL DE DIEU, on s’est abonné à Disney Lucifer + !!! Rendez-vous compte ! Tout ça parce qu’on a une fille. Donc là tu vois, j’allume le truc, je vois quoi ? Loki, Mandalorian, des merdouilles du MCU, que des trucs du Sheitan. On a lancé Raya, on a regardé ça le cerveau ensuqué, l'œil vitreux. Ma fille a regardé 10min puis a décroché pour jouer à ses playmobils et foutre le bordel dans le salon. La fin est arrivée, Raya réveille son père, c’est déjà l’heure d’aller faire le bain et préparer le dîner. On reparle même pas du film sa mère et moi tellement on s’en fout.

Luca
6.7

Luca (2021)

1 h 36 min. Sortie : 18 juin 2021. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Enrico Casarosa

-Alive- a mis 7/10.

Annotation :

La vérité walla, c’était sympa. Je sors du film jme dis : “tiens, c’était un film sympa”. Un peu à l’ancienne, c’est à dire avec des anti-héros monstres qui éveillent notre empathie (et par la même notre sympathie), et puis ce fameux “milking” cher à Pixar, avec ici une Italie fantasmée : époque 70’s on dirait, la vespa, l’accent, la ville de pêcheurs, les gamins qui jouent au foot. On dirait un film qui voulait être discret dans leur catalogue, qui voulait pas trop se faire remarquer, et pourtant je le trouve plus frais, plus attachant que tous les trucs qu’ils ont fait dernièrement.

Dark Waters
7.2

Dark Waters (2019)

2 h 06 min. Sortie : 26 février 2020 (France). Biopic, Drame, Thriller

Film de Todd Haynes

-Alive- a mis 6/10.

Annotation :

Prenant comme n’importe quel film d’investigation. Tu sais exactement où tu vas aller, et t’as envie d’y aller. Ce genre de films où la nature de la révélation est moins importante que l’acte de la révélation. Tu te plais plus à suivre la nage crawlée de Mark Ruffalo dans le méandre des paperasses, que le raison même de son enquête.

Après voilà, ya rien de plus qui ressort de ce film pour en faire autre chose qu’un film académique. Bien qu'efficace, ça reste trop classique, engoncé dans son réalisme. Ça n’a ni le parti pris radical des Hommes du Président (celui de nous foutre le nez dans la paperasse), pas la hargne politique d’un JFK, pas la mystique d’un Révélations, pas la maestria d’un Zodiac. La concurrence est rude pour ce genre de films, faire un truc carré ne suffit pas, il faut transcender son matériau.

PS : Mark Ruffalo est sacrément bon quand même. Dire que le MCU lui fait jouer un Bruce Banner tout pourri, aucun respect pour les bons artistes.

Vincent, François, Paul et les autres...
7.1

Vincent, François, Paul et les autres... (1974)

1 h 58 min. Sortie : 20 octobre 1974. Drame

Film de Claude Sautet

-Alive- a mis 7/10.

Annotation :

Une bande de potes quinquas, chacun pris dans leur vie bien avancée, faites de petits tourments d’amour et d’égo. Et au milieu d’eux, Vincent, auquel on pourrait prêter le même regard si on l’observait de l’extérieur. Mais lui on l’observe de prêt. On est plus proche de lui que le sont ses potes, assez pour comprendre ses galères financières et sa détresse amoureuse. Assez pour remarquer ce que ses amis ne voient pas.

C’était mon premier Sautet, et c’était touchant. Parait qu’il y a des gens qui trouvent ça niais, trop bourgeois, ou que sais-je encore. Moi c’est ma came ce genre de portraits.

Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)
7.3

Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) (1996)

2 h 58 min. Sortie : 12 juin 1996 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Arnaud Desplechin

-Alive- a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon je dois m’y résigner, je suis fanboy de Desplechin. En allant plus loin dans sa filmo, je me rends compte que Trois souvenirs de ma jeunesse était très soft en fait, mais qu’il représente une pente plus douce pour s’attaquer à son cinéma. Tous les films que j’ai vus m’ont doucement préparé à ce Comment je me suis disputé ma vie sexuelle.

3h de logorrhée poétique, de surjeu littéraire, de relations amoureuses complexes prises en nœuds qui, cherchant à se défaire, se resserrent encore plus, se densifient jusqu’à la lourdeur. Si Desplechin était une musique, ce serait une cacophonie, ou bien un opéra baroque ne lésinant sur rien, dévorant toutes les idées, mêmes les plus éloignées du bon sens artistique, pour les intégrer au film.

On aime son cinéma avec ses élans amoureux, mais aussi avec ses longueurs, ses allers-retours, ses positions bourgeoises, ses dissonances, ses écarts de route. On aime autant ses personnages féminins que ses personnages masculins. Les femmes sont, toutes, terriblement belles. Les hommes se posent trop de questions sentimentales, au-delà du raisonnable. Et c’est ça qu’on aime !

En fait, pour moi, il n’y a rien qui se rapproche plus d’une œuvre littéraire que le cinéma de Desplechin. Il y a un amour des mots, un désir d’être verbeux, une archéologie des sentiments amoureux qui n’a pas d’égal en cinéma. Desplechin ça ne ressemble qu’à Desplechin.

Comme le souligne la critique de fritz_the_cat, c’est un film sur-écrit. Et je ne m’étonne pas que son cinéma soit tant détesté. C’est qu’à mon sens, pour y adhérer, il faut être littéraire, peut-être même proustien.

Allez….j’avoue quand même, que le film étant presque éreintant, je lui préfère Un Conte de noël, tout aussi foisonnant certes, mais plus dirigé, et plus touchant.

OSS 117 - Le Caire, nid d'espions
7.1

OSS 117 - Le Caire, nid d'espions (2006)

1 h 39 min. Sortie : 19 avril 2006. Action, Aventure, Comédie

Film de Michel Hazanavicius

-Alive- a mis 8/10.

Midsommar
7.2

Midsommar (2019)

2 h 27 min. Sortie : 31 juillet 2019 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Ari Aster

-Alive- a mis 9/10.

Annotation :

Je dois me rendre à l’évidence, Midsommar m’a marqué l’esprit. Ok, j’ai toujours une réticence avec son côté “slasher” (gros gros guillemets), dans le fait de voir disparaître un à un des jeunes américains débiles. C’est probablement l’unique petite gêne que j’ai avec le film. Ses persos sont cons, un peu détestables, on a envie de les voir crever.

Mais à côté de ça, Midsommar c’est aussi un film qui joue de sa lente mise en place, qui empoisonne notre tranquillité dès l’intro, puis installe doucement quelque chose d’insidieux jusqu’aux fameuses scènes de mise à mort réellement dérangeantes. Genre vraiment. Moi j’ai été perturbé. L’impression d’assister à des morts réelles, des souffrances non feintes, des corps vraiment mutilés. De l’horreur pure, une horreur sale, mais sans grandiloquence. Peut être la pire des horreurs, celle qui nous renvoie au macabre le plus réel. Par exemple, le plan furtif du mec qui attend les flammes, puis qui commence à gueuler quand il cramme....bon voilà...j'y repense quoi. Ca fait plus d'une semaine que ces saletés d'images tournent dans ma tête bordel ! C’est pas souvent qu’un film d’horreur me surprend. Donc moi je suis clairement défenseur de cette nouvelle vague d’auteurs de l’horreur : Ari Aster, Jordan Peele, Robert Eggers,et autres…

Je crois qu’on vit de nouveau une époque intéressante pour le cinéma d’horreur américain.

Passengers
5.9

Passengers (2016)

1 h 56 min. Sortie : 28 décembre 2016 (France). Aventure, Drame, Romance

Film de Morten Tyldum

-Alive- a mis 5/10.

Annotation :

Librement adapté d’une nouvelle de K.Dick (que je n’ai pas encore lue, d’ailleurs ça fait un moment que je ne t’ai pas lu mon ptit Phil). Et c’est marrant parce que le reproche que je peux faire à ce film, je pourrais aussi le faire à K.Dick. C’est-à-dire cette volonté d’empiler idées sur idées. Le film pourrait se suffire de sa situation de départ : un homme se réveille trop tôt dans un vaisseau de transit, et se trouve condamné à vivre seul jusqu’à sa mort. Dur. Rien que ça, on pourrait en faire un film grandiose, introspectif, radical, philosophe. Regardez le Solaris de Tarkovski, le picth est maigre mais la thématique est puissante. Et c’est ça l’énorme problème de Passengers. Il en veut toujours plus, a trop peur que le spectateur s’ennuie, donc ne fait que dérouler continuellement de nouvelles situations, toutes traitées par-dessus la jambe. (Cf : le pilote qui se réveille, puis qui 10min après n’est déjà plus là, ciao l’ami). Et ce déroulé plein de rebondissement, mais sans aucune force pure, transforme un très bon pitch en film osef.

K.Dick c’est un peu pareil. Il y a toujours trop d’idées. Sauf que chez K.Dick ce foisonnement crée quelque chose de fort. Dans certains romans de Dick, les univers présentent tant d’éléments se bousculant les uns les autres que notre cerveau est perdu, enseveli sous les données. Il y a toujours plein de début de pistes de réflexion métaphysico-SF, vite abandonnées, mais vertigineuses - en ce sens, la meilleure adaptation d’un K.Dick à mes yeux reste le Total Recall de Verhoven.

Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers)
7.3

Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers) (1998)

2 h. Sortie : 3 juin 1998 (France). Comédie, Romance

Film de Bruno Podalydès

-Alive- a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le genre de comédie fraiche, farfelue et un peu littéraire qui me séduit totalement. Je crois que de toute façon, j’aime trop cet archétype de l’homme timide. Le petit gars qui tombe toujours amoureux, écrasé par la moindre interaction sociale, paralysé sous le regard des femmes qu’il admire, et qui se retrouve pris dans de terribles quiproquos et dans des situations cocasses.

-Alive-

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