Burn After Reading, Année XXII

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Ca faisait longtemps que je voulais poursuivre mon exploration du sous-genre "roman du dictateur" et donc pourquoi pas une année électorale pour s'y mettre ? C'est fort de ce mauvais esprit que je commençais mon périple par "Monsieur le Président".
La grande force du roman c'est sa vision périphérique du peuple, subissant les décisions inepte du Dictateur que l'on ne voit d'ailleurs que très peu, et de manière toujours assez fantomatique.

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Contrairement au roman précédent, Garcia Marquez centre tout son intérêt sur la personne du Dictateur, en faisant l'idée platonicienne du Pouvoir Abusif. Je le trouve un peu en-dessous de "Monsieur le Président", paradoxalement à cause de son aspect irréaliste, qui le dépolitise au final.

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Jules Verne là où ne l'attend pas forcément, le roman gothique. Malgré un démarrage assez poussif (le vrai héros du roman met la moitié du texte à arriver), on se laisse prendre à l'ambiance.

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20 000 lieues sous les mers, mais en l'air. Le fait est que Robur est un Nemo avec moins d'envergure, et le voyage manque de péripéties, dommage. Le portrait de Fryddolin est également très daté, pour rester poli.

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Beaucoup moins marqué par le temps que les deux précédents, souffrant de moins de longueurs, virevoltant, efficace !

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Ma liste sur l'histoire de Byzance est ici :
https://www.senscritique.com/liste/Si_je_t_oublie_Constantinople/2999160

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Même punition que ci-avant

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Très beaux , très tristes et très enragés souvenirs d'enfance de Thomas Bernhard. Plutôt que cinq livres indépendants, je les vois comme une suite de variations autour de l'autorité abusive, froide et immortelle à laquelle nous sommes tous confrontés. En un seul souffle, aucun paragraphe, pas de saut à la ligne, et certaines phrases qui feraient passer Marcel Proust pour un auteur sec. Seul le dernier tome me laisse un peu dubitatif, par le retour en arrière qu'il accomplit, comme une répétition nostalgique, une dernière fois, de cette enfance maudite... mais nostalgique, ce mot va si mal à Bernhard.

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Chaque livre de Dune semble repenser tout ce qu'avait asséné les précédents. Et la figure de Paul, déméssianisée le tome précédent, retrouve ici la grandeur, même furtive, de ses débuts. Tout cela est malhereusement un peu noyé dans un fatras de réflexion philo-socio-politico etc etc, ce qui en fait le volume le plus indigeste pour le moment, c'est dire.

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Beaucoup plus accessible que le précedent, L'Empereur-Dieu mériterait presque d'être inclus dans les études sur les romans de dictateurs. Ressemblant beaucoup au Messie par l'aspect presque huis-clos, Leto s'avère toutefois plus intéressant que Paul, par son côté extrémiste (fasciste zen comme le revendiquait John Milius) et étonnement humain, comme si il avait fallu quatre tomes pour revenir à des personnages humains, à corps de ver des sables bien sûr.

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A la manière d'"Excalibur", le livre a l'ambition de synthétiser l'histoire de la table ronde, sous l'angle historico-chrétien toutefois.

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Si l'histoire en elle-même s'achevait dans le tome précédent, l'auteur semble avoir rajouté deux tomes faisant office d'addendum, dans celui-ci on revient sur son combat contre Twrch Trwyth, le Sanglier Noir. La narration souffre de ce retour vers le passé, car les enjeux sont inexistants, Arthur va gagner et ses compagnons vont survivre, on le sait. Le prochain tome semble s'intéresser au Graal et à Galaad, affaire à suivre....

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Trilogie un peu ennuyeuse, et c'est un comble sur un des chapitres les plus intéressant et secret de l'univers 40k. L'histoire ne démarre vraiment que dans le 3eme tome, et manque de souffle.

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L'un des meilleurs Robicheaux qui s'intéresse à Katrina, mais plus intimement à la violence. Burke délaisse l'intrigue policière et tente d'offrir les portraits les plus vrais et les plus désespérés.

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Un livre un peu particulier dans la bibliographie d'Ellroy qui abandonne l'aspect choral et presque documentaire de ses livres les plus connus. Ici on ne suit qu'un seul homme, dans des années 70 qui pourraient être les années 40 ou les années 2000, des descriptions assez froides jusqu'à la fin...

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Bonne synthèse sur la mise en accusation des Templiers, des jeux de pouvoirs entre le pape et Philippe le Bel. Un brin austère toutefois, ais diablement (ha, ha) précis.

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Lire le monstre semble comme franchir les cinq étapes du deuil. Loin d'avoir tout apprécié de cette glose qui se regarde beaucoup écrire, qui veut se convaincre de son propre brillant.

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Abandonné à la moitié. Cela commence plutôt bien, avec une charge féroce contre la famille et des développements écologiques assez intéressants et -semble-t-il - documentés, mais tout cela traîne en longueur, s'embourbe et ennuie.

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Excellente synthèse.

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Belle biographie qui utilise les dernières découvertes archéologiques sur la cité d'Akhetâton pour apporter de nouveaux éléments sur Akhénaton l'hérétique.

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"J'ai vu le futur de l'horreur et son nom est Clive Barker" disait Stephen King au siècle dernier et même si tout n'est pas à garder, la puissance évocatrice et l'univers à la fois sadomaso et grotesque, assez unique, valent le coup. Gros coup de coeur pour Rawhead Rex et son dieu primal revenu casser l'ambiance dans un cottage gentrifié, pour le Train de l'abattoir et son new york soutterain et le marchand de bonbons, évidemment.