Choral

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En mettant en scène Les Plus Belles Années de notre vie, William Wyler étudie avec justesse, authenticité, émotion et intelligence la difficulté sociale, émotionnelle ou physique de retrouver une vie normale après la Guerre, peignant des personnages attachants et s'appuyant sur de remarquables comédiens.

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Sur un scénario de Jacques Prévert, Les Portes de la Nuit nous emmène avec mélancolie, fatalité et poésie dans une nuit où regret, amour, honte ou encore passé vont se croiser. Les personnages sont bien dépeints, en particulier celui de Jean Vilar, tandis que Marcel Carné se montre adroit derrière la caméra, sachant faire ressortir à la fois la poésie et la cruauté de cette histoire, où le casting brille particulièrement, Yves Montand et Serge Reggiani en tête, avec quelques séquences particulièrement mémorables.

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À travers quatre portraits dans la société cubaine de Batista aux heures où la révolution est de plus en plus proche, Kalatozov retranscrit toute l'émotion, la pertinence et les réflexions de son récit, et ce, avec une virtuosité technique éblouissante et servant avant tout l'immersion au cœur de ce peuple ainsi que l'atmosphère oppressante et bouleversante.

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René Clément propose avec Paris brûle-t-il ? une oeuvre chorale autour de la libération, s'appuyant sur un casting en or sans pour autant parvenir à offrir un film vraiment cohérent, et on se contentera surtout d'une suite, tout de même réussie, de séquences sans véritable lien, et finalement c'est déjà pas mal.

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Dès le début des années 1970 l'Amérique était mélancolique, fruit d'une décennie 1960 pleine de désillusion, et George Lucas met parfaitement cela en scène avec American Graffiti, ou lorsque l'insouciance d'une course de voiture laisse place aux choix qui marqueront toute une vie, dans un cadre nocturne rêvé, accompagné d'une bande originale aux petits oignons.

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Robert Altman propose avec Nashville une oeuvre chorale mélancolique et aboutie autour de Nashville et de la musique Country. Cette dernière est sublimée, on retrouve un portrait fascinant et authentique d'une vraie Amérique, mais aussi de l'humain, avec une galerie de personnages, peut être un peu trop grande, mais juste, vraie et attachante.

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Mise en abyme intelligente, cynique, impitoyable et passionnante, The Player se place comme une renaissance dans la carrière de Robert Altman après plusieurs années difficile. Se montrant troublant et parano, il multiplie les références au cinéma et dresse un portrait impitoyable d'Hollywood, sublimant ses comédiens et nous immergeant au cœur d'un récit qui ne peut laisser de marbre.

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C'est avec Reservoir Dogs que Tarantino se présente à la face du monde, livrant par la même occasion l'un de ses meilleurs films et posant les bases de son cinéma, à la fois violent, fun et terriblement génial.

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Robert Altman livre-là une oeuvre tout simplement passionnante et émotionnellement prenante, un film choral immersif durant ses trois heures et bénéficiant d’une histoire très bien écrite et mise en scène, tout en étant portée par d’excellents comédiens.

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Alors que California Dreamin' continuera de longtemps résonner dans les esprits, avec de nombreuses images marquantes allant avec, Chungking Express symbolise bien le cinéma de Wong Kar-wai, lyrique, coloré, émouvant, frais et à la croisée entre des cultures qui pourtant s'opposent.

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C'est avec génie et une folie contagieuse que Tarantino rafle la palme d'or en 1994 et, dès ce deuxième long-métrage, s'impose comme l'un des réalisateurs les plus brillants et importants de sa génération, ce qu'il confirmera par la suite.

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Malgré quelques séquences et fulgurances qui ne manquent ni de charme, ni d'humour, Tout le monde dit I Love You peine à vraiment sublimer ses idées et interprètes et se révèle comme l'une des plus faibles productions de Woody Allen

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En signant Ice Storm, Ang Lee sonde l'âme humaine et met en scène deux générations perdues en pleine époque de libération sexuelle, imprégnant dramaturgie, mélancolie et légèreté à son oeuvre et s'appuyant sur les non-dits et frustrations ainsi que de remarquables comédiens.

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Paul Thomas Anderson nous plonge dans l'univers pornographique avec Boogie Nights, sachant créer une atmosphère forte et un cadre passionnant, le tout étant sublimé par de remarquables comédiens, ainsi qu'une dimension forte et limite mélancolique et surtout, non dénué d'émotion.

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Avec Celebrity, on est en terrain connu et on reconnaît Woody Allen dès les premières secondes où il mêle ici ses névroses au monde des stars et trouve en Kenneth Branagh un honnête alter ego. Woody ne surprend pas, mais ne déçoit pas vraiment, si ce n'est par une multiplication des sous-intrigues pas toujours pertinente. Les comédiens sont bons, notamment ceux féminins, et on prend plaisir à suivre ces divers destins où se mêlent satires, ironies, jalousies, coucheries ou encore psychanalyses.
On notera aussi une apparition de Trump dans son propre rôle.

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Formidable oeuvre chorale, Magnolia est rempli d'émotion, alors que se croise de nombreux destins, tous passionnants, avec une approche de la vie passionnante et bouleversante de Paul Thomas Anderson, qui livre là un immense film.

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En signant Snatch, Guy Ritchie nous entraîne dans une aventure mêlant crimes, paris, diamant ou encore gitans. Sur un rythme élevé, il met en scène une galerie de personnages tous plus dingues les uns que les autres, et on peut oublier les quelques failles (facilités, caricatures, recherche excessive du cool...) pour se concentrer sur l'essentiel, à savoir un film dynamique, plutôt drôle, ironique et sanglant, où l'on ne voit pas le temps passé et sublimé par de très bons comédiens.

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Avec Traffic, Steven Soderbergh propose un remarquable film choral, explorant divers lieux et maillons du trafic de drogue en Amérique, dans un style âpre et quasi documentaire. Les personnages sont intelligemment écrits et brillamment interprétés, tout comme le scénario et on se retrouve plongé dans une ambiance totalement prenante, à la fois âpre et violente tout en étant teinté d'un terrible réalisme.

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Avec Laissez-Passer, Bertrand Tavernier s'intéresse au destin du cinéma et de ses artisans durant l'occupation, ainsi le film est dense, long et comporte de nombreux personnages et anecdotes. Les références aux personnages de cette époque abondent, que ce soit ceux du cinéma évidemment, mais aussi politique ou littéraire. Alors, tout n'est pas parfait, Tavernier multiplie les personnages et donc beaucoup sont juste survolés, et l'ensemble manque de sensation particulière, alors que le sujet s'y prêtait. C'est dommage car l'oeuvre demeure agréable à suivre, il y a une bonne maîtrise du rythme, ainsi que quelques séquences fortes, à l'image de la forte cavale de Devaivre, et surtout, un contexte vraiment passionnant et plutôt bien exploité. Devant la caméra, les comédiens sont assez bons, bien que certains soient sous-exploités alors que le travail sur les costumes et décors est tout simplement remarquable.

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Steven Soderbergh est un cinéaste étonnant, n'hésitant jamais à expérimenter, des fois ça passe, et d'autres fois ça casse, ici on est clairement dans le second cas, peu de choses fonctionne, les personnages ne sont guère intéressants et la plongée au cœur d'Hollywood guère passionnante et pertinente, et le cinéaste signe là une oeuvre assez faible, qu'on oubliera assez vite.

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Une déception tant le sujet est ambitieux et avait tout pour donner un très bon film mais le réalisateur s'enlise dans divers procédés et donne une lourdeur au film qui devient vite indigeste...

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Love Actually est une oeuvre poussive, alors certes parfois sympathique, avec de jolies numéros d'acteurs, à commencer par Hugh Grant, Alan Rickman et Colin Firth, mais sans grandes émotions, jamais réellement transcendant et malheureusement oubliable.

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En signant Comme un Image, le duo Bacri / Jaoui met en scène une comédie dramatique plutôt sensible autour des regrets, des rencontres, de la famille ou encore de l'espoir. Tout est plutôt bien maîtrisé, et on se retrouve plongé dans ce univers un peu mélancolique, avec une écriture juste, tant chez les personnages que les dialogues, ainsi qu'une variation sur les petits moments de la vie. Enfin, les comédiens sont très bons, tant Bacri dans un rôle qu'il maîtrise à merveille, que Agnès Jaoui, Marilou Berry ou Serge Riaboukine.

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Robert Rodriguez et Franck Miller proposent une oeuvre remarquable, combinant parfaitement cinéma et bande-dessiné et, avec un esthétisme original et irréprochable, ils mettent en scène une ambiance âpre, glauque et sombre avec des personnages passionnants et de parfaits comédiens.