Corée du Sud

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Unique œuvre avant le départ de son auteur, Yun Yung-gyu, vers la Corée du Nord, Une Ville Natale est un film simple et humain, tant dans la beauté que dans la tristesse, et évoque une relation lourde et tendre, plein de finesse, entre deux êtres qui ont tant perdus.

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Oeuvre phare du cinéma Coréen, La Servante parvient à troubler, à proposer une atmosphère plutôt étrange ainsi qu'assez malsaine.
On peut passer sur quelques problèmes dont on ne sait pas s'ils sont vraiment tous dû à Kim Ki-young (les dernières secondes, très moralisatrices ou des transitions étranges entre certaines séquences), un peu moins sur d'autres qui lui sont plus imputables, à commencer par une certaine lourdeur quand il s'agit d'insister sur des éléments précis (objets, caractères), avec une bande originale mal utilisée qui n'aide aucunement.
Malgré ça, La Servante reste très intéressant à suivre, par son ambiance donc, mais aussi ses personnages et les relations qu'ils vont entretenir (le père de famille notamment, son évolution est saisissante). Les mœurs d'une autre société et époque sont aussi passionnantes, ou encore l'image fixée d'une société, des aspects sociaux plus ou moins creusés et surtout la destruction progressive d'une famille en peu de temps.

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Avec La Mère Porteuse, Im Kwon-taek signe une mise en scène assez dure, ne cachant rien et évoquant le tabou des mères porteuses en Corée du Sud.
En plus de cette thématique, il évoque la condition de la femme et surtout les différences de classes et l'importance d'être bien né, privilèges qui te suivent toute une vie.
L'oeuvre est clairement tragique et ne fait pas dans les sentiments ou le misérabilisme, c'est plus souvent austère. L'auteur nous montre bien que la Sibajee est trop jeune pour se retrouver dans cette situation, et que tout ce qu'elle va traverser va être éprouvant, et c'est ce qu'il nous fait ressentir. Elle est le centre du film, au détriment des autres personnages et on passe par tous ses sentiments, de l'insouciance des premières minutes à l'insoutenable accouchement puis une fin froide et dure.

https://youtu.be/vY4wn6Kf9po

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Film assez particulier, très ambitieux et jouant sur plusieurs tableaux à la fin. The Gingko Bed parvient à être beau et romantique à certains moments, avoir un certain souffle, mais aussi n'avoir aucun intérêt ou un peu trop exagérer certains moments.
Mais il y a de l'idée, un certain souffle et des moments assez forts qui permettent au film d'être un minimum marquant.

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C'est un film qui fascine, à bien des égards, par son atmosphère envoutante, teintée de mystère, mêlée à de la violence et de l'érotisme. Kim Ki-Duk prend son temps, il n'insiste pas sur la description des personnages, on les découvre dans le contexte des petits ilots, ce qu'ils y font et ce qu'ils cachent. Seo Jung trouve un rôle parfait pour elle, plein de mystère, et assez cru. Enfin, L'Île contient aussi quelques séquences plus légères qui fonctionnent très bien.

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Avec Joint Security Area, Park Chan-wook signe un film pertinent, bien construit et mêlant habilement divers genres. C'est principalement une oeuvre humaine, sur la condition de l'Homme sans que ce soit lourd, avec une mise en scène adaptée, notamment lors des séquences de fusillades.

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Avec The Foul King, Kim Jee-Woon filme un gars se lançant dans le catch pour mieux se stabiliser et sortir de sa situation professionnelles pourrie. Film sur le sport, critique de la société capitaliste et du rendement avant tout, et comédie, il parvient à réussir sur tous les fronts, trouvant le bon équilibre, jouant avec tout ce qu'il a à sa disposition (physique des comédiens, objets, situations inédites etc). C'est assez tendre aussi, dans le sens on a de l'empathie pour le protagoniste et Kim Jee-Woon ne manque pas d'idées pour le mettre dans des moments gênants et/ou amusants.

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Il y avait de quoi être tenté avant de lancer Dream of a Warrior, avec son mélange de SF et de romance aux allures matrixiennes. Malheureusement c'est un film qui n'a pas les moyens de ses ambitions, trop court pour une telle histoire, trop moche (décors en carton pate, effets visuels moches), et seuls quelques moments nanardesques le sauvent un peu de l'ennui.

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Trois destins atypiques qui se croisent dans une partie de la Corée sous occupation américaine. Kim Ki-Duk livre un film au sujet fort mais au résultat légèrement décevant, qui manque un peu de tension et de moments dramatiques forts que le projet promettait pourtant. Il n'en reste pas moins pleins d'idées de mise en scène, des personnages forts et une ambiance, triste, presque désespérée, qui fonctionne tout du long.

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Un film aussi beau que touchant, marrant ou encore attachant, sans jamais tomber dans la facilité ou la surenchère, bien au contraire même tant il est orchestré avec brio et sachant nous faire passer par tout un cocktail d'émotion. 2h15 de pur bonheur contagieux, un vrai régal.

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Avec Bad Guy, Kim Ki-Duk réalise une œuvre très intense, il nous entraîne dans les bas-fond coréens, suivre deux personnages opposés et liés à la fois. C'est un connard qu'il met d'abord en scène, disons le, le bad guy du titre (Cho Jae-Hyun est génial), un gars incapable de dire autrement que par la violence et la force ce qu'il ressent.
Au final, cette incapacité de communiquer se trouve aussi chez la protagoniste, et tout le film on suit une sorte d'histoire d'amour qui passe par toutes les étapes, notamment les plus moches.
Et ça, Kim Ki-Duk le fait merveilleusement, on ressent toute la tristesse, la violence, l'intensité voire l'autisme de personnages qui ne parviennent jamais vraiment à dire ce qu'ils ressentent.

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J'ai mis du temps avant de me lancer dans la trilogie de la vengeance (sauf Old Boy, comme tout le monde!), et ça valait le coup !
Park Chan-Wook s'éloigne radicalement des films de ce genre, ici pas de manichéisme, on ne peut identifier de bons ou de mauvais personnages, on les comprend, sa mise en scène est claire, s'adapte à l'handicap du protagoniste (sourd muet) et offre certains moments sous hautes tensions valant clairement le détour.
Il sait aussi prendre son temps lorsque c'est nécessaire, et tout le film fonctionne, avec des personnages forts, des moments, parfois, plus doux au cœur d'une société très violente.

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Intéressant dans le fond, The Coast Guard peine à réellement être convaincant à cause d'une subtilité (ce qui n'est pas non plus la principale qualité de Kim Ki-Duk !) qui lui fait défaut, surtout avec un tel sujet. Pourtant, le film fonctionne quand même sur pas mal de points, déjà son sujet et un homme viré d'une armée qui représentait tout pour lui, ainsi que la vision de l'auteur du corps militaire, de la bêtise de ses représentants ainsi que la violence qui s'en dégage (une violence qui semble naturelle pour eux). Le côté choc fonctionne dans la première partie, mais peine à tenir tout le long du récit.

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Hong Sang-Soo signe un film étonnement long pour lui avec Turning Gate, il sublime ses comédiens pour en faire ressortir une fable sincère, touchante et juste, non dénuée d'un peu de légèreté et de mélancolie .

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Jiburo ou comment apprendre l'empathie à un petit con de 8 ans !!
Film plutôt côté en Corée du Sud, ça reste une fable sympathique sur la transmission, avec un beau cadre naturel et un film plutôt simple et jolie, à défaut d'être réellement marquant.

Vu au festival cinéma asiatique de Vesoul, avec El Grande OG

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Kim Ki-Duk derrière et devant la caméra pour évoquer la nature, la spiritualité ou encore les relations humaines. On n'a pas forcément besoin de saisir tout ce qui touche au bouddhisme pour s'immerger dans son œuvre, l'aspect contemplatif car il met en place en atmosphère douce et prenante, brusqué uniquement par les retours à la réalité dans cet univers totalement à part.

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Avec Memories of Murder, Bong Joon-Ho met en scène un thriller brillamment orchestré, intense et pertinent, n'hésitant pas à naviguer entre les genres pour créer un drame policier saisissant et fascinant.

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Im Sang-Soo filme la femme enfermée dans une vie et qui ne demande qu'à s'en libérer, et il montre les chemins possibles. Dans un style presque caméra à l'épaule, il est au plus près de sa protagoniste, coincée dans un couple qui ne fonctionne pas et met en place autour d'elle quelques sous intrigues (l'adolescent qui la suit, le calvaire du beau-père, le boulot et les aventures de son mari, etc) qui fonctionnent. Plus on avance dans le film, plus il va accentuer sur sa libération mentale. Aussi, plusieurs scènes sont marquantes (celles de nues, ou la gymnastique nocturne ainsi la chute du toit).

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En signant Deux Soeurs, Kim Jee-Woon propose un drame familial et horrifique aussi sombre que glaçant. Il joue sur plusieurs tableaux, sachant créer une atmosphère prenante, avec quelques pics de tension bien sentis, mais aussi un aspect visuel assez fort et un scénario ambitieux, même si ses twists ne sont pas forcément tous bien amené. Il maîtrise sa caméra avec brio, créant des tableaux forts et nous emmenant au cœur d'une folie qui ne laisse jamais indifférent. Devant la caméra les comédiens sont impeccables, sachant nous emmener dans cet univers si particulier et donnant une crédibilité à des personnages intrigants.

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Oeuvre à part, Old Boy parvient à garder une ambiance aussi violente que mystérieuse, puissant sa réussite dans le portrait d'un homme qui cherchera à comprendre ce qui lui arrive. Le metteur en scène ne fait aucune concession, quitte à se perdre un peu dans divers excès ou envie de trop mettre en avant une potentielle profondeur, mais ça n'empêche pas d'apprécier l'oeuvre.

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Film assez étrange de Kim Ki-Duk, démarrant sur deux amies lycéennes dont l'une prostituée, rêvant de partir ensemble loin de la Corée, mais proposant des trajectoires inattendues. Singulier et troublant, Samaria capte la société coréenne et son rapport à la sexualité, la jeunesse et la prostitution, Kim Ki-Duk parvient à mettre en scène, sans regard jugeur et en toute innocence la prostitution d'une lycéenne, il laisse ceux autour d'elle juger (ou non d'ailleurs), évoquant ainsi l'humain face à une société défaillante.

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C'est une œuvre d'abord hypnotique que Kim Ki-duk met en scène avec Locataires, c'est avant tout par son atmosphère que ça marche, elle est mystérieuse et de plus en plus fascinante.
Il joue avec tous les éléments qu'il a à sa disposition, le mutisme des protagonistes contrairement à ceux qui sont autour d'eux, les architectures et il donne l'impression que chaque centimètre² disponible est utilisé et, derrière ces effets de mises en scène il interroge sur la société bourgeoise coréenne, à travers cette femme qui l'a rejette, ou encore sur un histoire d'amour particulière. Les deux comédiens principaux sont d'ailleurs parfaits, notamment Lee Seung-yeon, qui exprime avec force toute la détresse intérieur de ce personnage et l'impression d'un corps servant de coquille vide, sauf en présence de Tae-suk.
Néanmoins, si par bien des aspects l'œuvre est intéressante, il n'y a pas ce soupçon d'émotion supplémentaire pour la faire passer dans une autre dimension.

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La femme est l'avenir de l'homme permet à Hong Sang-Soo de mettre en scène un triangle amoureux, livrant un portrait négatif de l'homme, où, disons-le, celui-ci est dépeint comme un connard !
Il n'hésite pas à mettre ses personnages dans des situations assez crues, c'est juste dommage qu'il complexifie son cinéma un peu inutilement (comme pour les flashback...) là où avec le temps il le simplifie au point de vraiment mettre en avant des portraits nues et à vif de ses protagonistes.

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L'intérêt vient d'abord de son sujet, un pur policier sur une petite île au large de la Corée au XIXème siècle, rien que ça c'est intriguant, si en plus on y ajoute des histoires de vengeances, de religions et d'un passé qui ne meurt pas vraiment, on a tout pour avoir un film mémorable.
Alors, ce n'est pas parfait, et Blood Rain a parfois du mal à vraiment créer une atmosphère prenante, mais ça reste tout de même assez agréable à suivre, avec une bonne reconstitution et bande originale, notamment.

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Park Kwang-hyun propose avec Welcome to Dongmakgol une oeuvre au bonheur communicatif, où il étudie la cohabitation entre soldats de différents bords, pour mieux faire ressortir l'humanité de ceux-ci et du village les hébergeant.

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The President's Last Bang revient sur la dernière soirée du président Park en 1979 à Séoul, ce qu'il va se passer et comment tout va être géré dans la foulée.
Im Sang-soo montre un certain savoir-faire derrière la caméra, un soin tout particulier apporté à la reconstitution et la direction d'acteurs. Il maîtrise la gestion des lieux (il y en a peu) et du temps (tout se déroule, ou presque, durant une nuit), c'est efficace et il ne prend pas de pincettes, même si quelques choix liés au scénario auraient pu être mieux gérés.
Quelques séquences sortent du lot, les comédiens savent les sublimer et l'aspect historique n'en demeure pas moins intéressant.

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J'aime bien Hong Sang-Soo, son cinéma s'est "épuré" avec le temps (est-ce le bon terme, mais au moins je suis compris!), mais ses anciens films n'en demeurent pas moins intéressants, et reconnaissables.
Ici, il coupe son récit en deux, parle de cinéma, avec l'impression d'avoir le film dans le film, évoque l'illusion de celui-ci, et ce qu'il peut créé sur les gens (le cas de l'amour pour l'actrice est bien mis en scène), et il y ajoute une dose de mélancolie, donnant un film plutôt simple et beau.

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Si Lady Vengeance est intéressant sur beaucoup d'aspects, c'est à mon sens le plus faible de la trilogie de la Vengeance de Park Chan-Wook, le moins maîtrisé au niveau de l'histoire et des personnages. C'est dommage, car il déborde toujours d'idées derrière la caméra, c'est dynamique, avec une maîtrise des décors ainsi que des flash-back dans la première partie. Il se perd un peu sur l'histoire avec Jenny, et une seconde partie qui perd en intensité.

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Après sa Trilogie de la Vengeance, Park Chan-wook opère un virage vers la comédie romantique. Il y brouille avec brio les frontières entre délire et réalité, nous entraînant dans un hôpital psychiatrique sans jamais adopter une posture moralisatrice. Le récit laisse se dérouler la rencontre entre deux patients, où l'affection transcende leurs troubles psychiatriques. L'hôpital devient alors une métaphore puissante d'une société qui rejette la différence. L'ambiance, à la fois mélancolique et onirique, est savamment contrebalancée par un humour noir décapant, à l'image de la séquence du massacre à la mitrailleuse digitale, et des accents de tragédie.

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Bien qu'imparfait, The Host n'en reste pas moins un film de qualité, oscillant entre divers genres où Bong Joon-Ho se montre inspiré pour mettre à mal Séoul avec un monstre aussi rapide que terrifiant.