Docus POP vus et commentés

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Passionnant. La VHS a révolutionné le monde de la cinéphilie, les industries du cinéma tentant tant bien que mal de s'y opposer avant de suivre le mouvement. Tout un pan de la culture populaire s'engouffrera dedans, pour le meilleur et le pire des programmes. Un documentaire travaillé et exalté, à qui on lui pardonnera sa seule omission, le rendu visuel de la cassette.

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Une des plus belles claques du cinéma en 2017, un enchaînement commenté des films Lumière, et soudain c'est toute une époque, tout un cinéma qui rejaillit à nouveau.

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Un classique, à mettre entre les mains de ceux qui pensent que les comics ne sont que pour les enfants. Ron Mann retrace son histoire mais aussi présente les grandes figures de l'édition indépendante. Pour l'amateur français, c'est aussi l'occasion de découvrir plein de nouveaux noms. Le documentaire a 30 ans, attention. Il ne couvre pas les derniers soubresauts de l'industrie : la crise des années 1990, le cinéma qui courtise les comics, etc.

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Une icône de l'imagerie de la pin-up, mais aussi une femme libre, à une époque qui ne l'était pas. C'est une enquête passionnante, qui dévoile ce que Bettie Page avait réussi à garder secret : une envie de vivre sans corset.

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Beaucoup de sujets traités, le format d'1h est un peu étriqué pour son contenu. Des exemples intéressants, parfois méconnus, mais le documentaire est parfois moralisateur (un comble pour un film sur les scandales d'Hollywood) et certaines analyses auraient méritées d'être mieux développées.

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Il y a du cinéma en Afghanistan, comme probablement partout dans le monde. Mais c'est le portrait du réalisateur, producteur et acteur, et encore d'autres casquettes, Salim Shaheen qui ici crève l'écran. Un cinéaste un peu fou, aux côtés parfois sombres, présent sur le sol meurtri du pays depuis 40 ans, qui continue de faire ses films avec une certaine sincérité.

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Le rap français des années 2000 a vu éclore toute une scène indépendante, qui n'aura que timidement gagné le grand public, convaincu que le rap = racaille, mais aura ravi certaines oreilles. Des artistes, à qui il fallait redonner le micro.

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Mal connu, parfois méprisé, il eut pourtant une influence énorme sur des cinéastes tels que Tim Burton, Joe Dante ou John Carpenter, qui ne sont que quelques unes des personnes interviewées pour lui rendre hommage. Référence du cinéma fantastique et du giallo, ses films n'ont pas si mal vieilli, et certains sont devenus des classiques qui ont dépassé le cercle des amateurs de films de genre.

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Peu importe les qualités ou les défauts du film. Le making-of du film est un modèle du genre, bien loin des soupes promotionnelles qu'on retrouve dans les DVD et les Blu-Ray. Sur près d'une heure, il suit l'équipe du film, du point de vue de l'équipe technique, le réalisateur étant presqu'un étranger sur la pellicule. Il y a les doutes, les moments difficiles, les revendications salariales, tout ce qu'on ne voit jamais d'ordinaire. Stupéfiant d'honnêteté.

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A travers 6 exemples emblématiques, c'est tout un pan du cinéma d'exploitation des années 1970 qui est présenté, en marge ou en lien avec le Nouvel Hollywood. Un cinéma un peu fou, transgressif, pour des séances de cinéma qui l'étaient tout antant. Le documentaire n'oublie pas d'interviewer les cinéastes, critiques et exploitants responsables de cette période déjantée, et il y a le meilleur film au monde, The Rocky Horror Picture Show.

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Qui l'eut-cru ? Dans l'Allemagne d'après-guerre, la reconstruction des gares s'accompagne de salles de cinéma dont la programmation va petit à petit être contaminée par les films d'exploitation. Un très bon documentaire sur une forme de cinéma populaire et ce qu'elle en dit sur la société allemande.

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Le cinéma est dépendant de sa technique, il a toujours besoin de la machine. Mais ses contraintes tout comme les innovations technologiques ont aussi permis d'entraîner le cinéma vers de nouvelles directions. Il ne s'agit pas seulement de la couleur ou du parlant, mais aussi des nouvelles façons de filmer que l'histoire du cinéma va créer. Le documentaire est parfois un peu confus, mais il n'est jamais trop technique, et il est très instructif.

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Probablement le premier vu, un documentaire assez important, qui a permis de définir ce que c'était le geek, à une époque où le terme commençait à être utilisé partout et par tous. Très intéressant, et axé sur le côté français. Pour l'information, votre serviteur refusait cette étiquette, mais puisque tout le monde est geek maintenant, ce n'est plus très important.

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Jean Renoir, grand cinéaste français mais aussi un grand esprit, est hélas bien mal mis en valeur dans ce documentaire d'un classicisme soporifique. La biographie et la filmographie sont déroulées avec application mais sans imagination.

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Tellement bien qu'il est même trop court. Il a tellement de choses à dire qu'il aurait fallu dépasser le format du documentaire de moins d'une heure. Il est complet, propose de nouvelles pistes de réflexion (sur la couleur, sur l'apport de Goscinny, etc.) et quelques élargissements, comme le western en Camargue, première reprise européenne du genre. Avec plein d'intervenants qui ont des choses à dire, le tout dans un enrobage travaillé qui rend très bien justice au célèbre cow-boy.

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Mièvre comme un téléfilm de fin d'année, dans sa réalisation, ses bons sentiments et son contenu. L'historique est délaissé pour un tour du monde d'interprètes de chansons de Noël qui n'ont que des banalités à offrir sur la chanson Douce nuit ou l'esprit de Noël.

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Un documentaire dont on ne voit pas le temps passer, ce qui est bon signe, et on aurait aimé encore plus. Il s'axe autour de deux problématiques, l'attachement du cinéaste italien à sa famille et le mythe américain comme horizon de son travail. Le documentaire utilise de nombreuses archives vocales et a le bon goût de ne pas multiplier les intervenants pour rien.

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De la chanson à la musique classique, du jazz à la musique de films, Michel Legrand a traversé son époque avec plus de facettes qu'on ne pourrait le croire. Le documentaire ne les oublie pas. Les intervenants sont peu nombreux mais passionnants à écouter, Michel Legrand est lui-même interviewé. D'autres points sont abordés, comme les critiques à son égard. Le passage télévisuel est digne des pires trolls d'aujourd'hui. Un excellent documentaire qui est sérieux et travailleur avec une pointe de fantaisie. Comme Michel Legrand.

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Le film se veut un portrait de l'homme derrière James Bond, mais fait des écarts vers les films régulièrement. Une grande place est donnée aux membres restants de sa famille, mais trop peu d'images d'archives nous présentent vraiment qui était Ian Fleming. Le film semble s'ennuyer en retraçant les lignes connues de sa vie alors il tente d'apporter des anecdotes. Hélas, celles-ci sont d'un intérêt discutable et gâchent du temps qui aurait pu être mieux utilisé pour mieux nous présenter l'homme.

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Trop vite oublié, Douglas Fairbanks a été l'une des plus grandes stars du cinéma hollywoodien muet. Il a été le témoin de son évolution mais aussi un moteur, ne serait-ce que pour sa création d' l'United Artists avec Charlie Chaplin, Mary Pickford et D.W. Griffith, en réaction aux studios qui voulaient les contrôler. En prenant le risque d'incarner la voix de Douglas, le documentaire se rapproche de l'autobiographie romancée. Il s'en dégage une certaine mélancolie, assez juste, pour mieux faire revivre l'homme et le personnage, impossibles à séparer du cinéma de cette époque.

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Puisqu'on vous dit que l'alunissage a été filmé par Kubrick. En tout cas c'est ce que ce faux documentaire prétend. En détournant les interview réalisées par de vraies personnalités (Henry Kissinger, Buzz Aldrin, la femme de Kubrick, etc.) et en utilisant efficacement des images d'archives, ce documenteur est très fort pour installer le doute. Heureusement, quelques pointes d'humour ou de moments moins crédibles sont là pour décrédibiliser cette thèse. Le film a un peu vieilli dans sa réalisation, mais il a gardé un certain pouvoir de manipulation, sous ses airs faussement sérieux.

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Le documentaire montre comment l'entrain de la conquête spatiale des années 1960 s'est diffusée dans la culture populaire, au cinéma et à la bande-dessinée essentiellement, mais aussi dans la musique et les arts contemporains. Il est abondamment illustré, mais quelques éclairages prennent hélas trop de place. Grâce à son ancrage principalement germanophone, c'est l'occasion de découvrir des petites pépites inconnues de ce côté du Rhin.

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Il en reste les chemises à fleurs ou les vahinés, mais la culture Tiki ou Tiki pop fut très importante aux Etats-Unis. La culture polynésienne se retrouva dans le cinéma, la musique ou l'architecture, dont l'âge d'or se situe après l'annexion des ïles d'Hawaii par les Etats-Unis en 1959. Dans une société corsettée, elle représente pour les classes moyennes l'exotisme et la sensualité d'un autre monde. Oubliée depuis le raz-de-marée rock et hippie, cette mode est à redécouvrir grâce à cet excellent documentaire qui la fait revivre et nous donne envie de changer toute notre décoration.

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Le documentaire ne se contente pas de retracer chronologiquement la carrière du Chêne autrichien, il la restitue dans une époque, celle du corps ou celle du spectacle, les deux se confondant dans les années 1980. Arnold n'incarne pas seulement le rêve américain, mais aussi un acteur de cette époque, au sens où il agit toujours pour un but. Le film ne manque pas de philosopher là-dessus. Quel dommage par contre que le ton peu compassionnel de certains commentaires ou le débit assoupissant de la narratrice laissent craindre un manque d'intérêt ou d'attachement de l'équipe technique pour son sujet.

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Le film le plus ambitieux de son temps, avec les plus grands artistes, annulé comme un malpropre, devait bien avoir son documentaire. Ce dernier passe beaucoup de temps à présenter comment le projet s'est monté, en faisant intervenir le plus possible les artistes impliqués, ses "guerriers" comme les appelait Jodorowsky. Mais il passe trop vite sur son annulation. Sans commentaire extérieur, en utilisant juste les interventions des invités, le film donne l'impression d'être complaisant, évitant les questions qui fâcheraient.

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Comme l'avoue le documentaire, il est difficile de parler de John Ford, un homme secret et ambivalent. Les images d'archives où ils se prêtent de mauvaise grâce à des interviews le démontrent bien. Le documentaire prend plutôt le parti de faire parler l'homme par ses films. Il n'en sélectionne que quelques uns, les plus emblématiques pour éclairer l'image d'une Amérique que John Ford a contribué à créer, mais aussi à bousculer. Il n'avait pas la couleur politique conservatrice de son fidèle John Wayne. Le film tente aussi de faire le lien entre ces films et l'Amérique actuelle, mais trop rapidement pour être vraiment convaincant. John Ford est un réalisateur qui ne manque pas de nuances, que ce documentaire arrive assez bien à nous présenter.

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Face à la copieuse et succulente biographie dessinée de José-Louis Bocquet et Catel, le documentaire apparaît bien plus fade, mais il s'intéresse plus à la question sociale quand la BD proposait un portrait plus fin et plus personnel. Les grandes lignes de sa vie sont tout de même déroulées : artiste faussement futile, Joséphine Baker avait aussi un coeur énorme, qu'elle a utilisé pour la cause des noirs ou pour sa famille. De coeur, le documentaire en manque un peu, le commentaire et la voix off manquent d'empathie, les quelques personnes interviewées manquent de passion ou de discours intéressants. Mais pour qui voudrait découvrir Joséphine Baker, loin du cliché de la jeune fille à moitié nue, le documentaire est une bonne entrée.

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Adulée ou détestée, Zsa Zsa Gabor fut une figure de l'Amérique du XXième siècle, une place qu'elle doit plus à sa notoriété publique qu'à ses films. Elle fut une people avant l'heure. Sa vie privée a été tumultueuse, parfois abusive, que ce soit auprès de ses maris ou de sa famille. Le "clan Gabor" pourrait faire un très intéressant documentaire. Le documentaire a les défauts de beaucoup d'autres du même genre diffusés sur Arte, documentés, légérement analytiques mais aussi terriblement froids. Et pourtant, sur sa fin, il bascule dans une autre dimension, plus étrange, presqu'irréelle, concernant la célébrité de la star avant et après sa mort, avec un mari dont on ne saisit plus s'il croit encore aux mascarades qu'il se livre pour alimenter la légende.

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En 2017, David Dufresne rend hommage à Pigalle avec le livre "New Moon, café de nuit heureux" et ce documentaire, où on retrouve d'ailleurs la boîte de nuit du New Moon. Quand d'autres documentalistes fouillent dans les archives et repèrent des intervenants à même de parler du sujet, l'équipe du documentaire a préféré installer un petit musée ainsi qu'un petit cinéma sur les rues du quartier de Pigalle. Et c'est là que les rencontres se font, qu'on peut écouter aussi bien des "maîtres d'hôtels" (des rabateurs) de bars louches, une prostituée, des anciens agents des Moeurs et d'autres personnes qui ont connu le milieu si particulier et sulfureux de Pigalle et qui nous le font revivre. Le film est un peu foutraque, parfois passéiste, en regrettant le "bon" vieux Pigalle, mais il n'oublie pas de citer ses points noirs. Mais il est aussi impliqué et personnel, unique. Pigalle était un quartier unique, vécu en tant que tel par ses habitants, retranscrit aussi en films, en musiques ou en légendes, que ce documentaire arrive à nous faire revivre le plus souvent grâce à la parole de ceux qui y étaient.

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Selon le documentaire, et je veux bien le croire, le péplum est un genre complexe, qui en dit beaucoup sur le contexte politique et social de son époque, en le rattachant par exemple à la Guerre froide ou au culturisme. Il est dommage qu'il délaisse les premiers exemples du genre et ne parle que de Gladiator pour les plus récents, mais l'analyse sur les péplums des années d'après-guerre est très intéressante, nourrie par des interviews de grand nom tel qu'Oliver Stone ou le producteur de Gladiator.