Le top 10 des BD lues en 2020

Annotation :

Ce premier tome mérite toutes les critiques élogieuses faites à la série. Tout transpire l’amour que porte Jeff Lemire aux super-héros, adossé à la qualité d’écriture qu’on lui connait.
L’accroche est triple : une intrigue mystérieuse et prenante, des personnages immédiatement engageants et des références (parfois astucieusement détournées) à la culture comics (surtout Golden Age).
Aux dessins, Dean Ormston réalise un pur travail indé également très référencé et qui paraît évident pour accompagner le scénario.
Le potentiel du Hammerverse (et oui, il a déjà son petit nom !) est énorme d’autant plus avec tous les spin-off existants et en cours de publication.
Un très belle claque.

Annotation :

Whoua quelle grosse claque !
Les auteurs changent tout et nous embarquent dans un trip totalement barré, une sorte de western en mode Max Mad dans cette ville de débauche qu’est Nillipolis. C’est ultra rock and roll, totalement jouissif et encore une fois sous-tendu par d’excellents dialogues et une partie graphique super dynamique.
Ce tome est également l’occasion de mettre Marianne sur le devant de la scène. Elle s’affirme comme un personnage central, puissant et attachant. Sa relation avec Adrian est creusée et c’est toujours aussi finement fait.
Le tout va à la vitesse d’une V8 Interceptor et se dévore de bout en bout. Et puis cette fin qui ouvre une nouvelle fois sur autre chose et promet du très lourd… Certainement le meilleur tome de la série jusqu’ici.
Cerise (à ce niveau, c’est carrément le cerisier) sur le gâteau, Balak compare dans les bonus Richard Aldana à une chanson de Turbonegro. Mon bonheur est total, je suis encore plus amoureux de cette série.

Annotation :

Beau et violent, épique et touchant, bourrin et intelligent, Extremity est une réussite totale. Une bande-dessinée assez unique d’un jeune auteur qui fait preuve d’une impressionnante maîtrise scénaristique et graphique. On a vraiment hâte d’en lire plus.

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Quand l’excellent Matt Kindt propose un thriller en mode « whodunnit? » qui se passe dans les profondeurs sous-marines sur fond de relations amicales, professionnelles et familiales compliquées, c’est forcément alléchant et mécaniquement génial.
L’auteur pose dans ce premier tome pose les bases de son intrigue et de son univers. En résulte un véritable page turner, addictif et parfaitement maîtrisé.
Il s’occupe également d’une partie graphique bien plus riche qu’elle n’y paraît au premier abord, en parfaite osmose avec Sharlene Kindt (sa compagne). Les designs des véhicules, combinaisons et "armures" de plongée" valent vraiment le coup d’œil.
Un excellent premier tome qui se lit d’une traite.
Vite, très vite, la suite !

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Adapter une nouvelle qui tourne autour d’un couleur indescriptible dans un medium en noir et blanc semblait plutôt casse-gueule. Et pourtant, Tanabe réalise un travail exceptionnel, peut-être sa meilleure adaptation de Lovecraft jusqu’ici, du moins la plus angoissante.
Tanabe saisit parfaitement la montée en tension de la nouvelle et retranscrit de manière palpable le lent chemin vers la folie de la famille Gardner. On est tout aussi mal à l’aise et impuissant que le narrateur principal, Ammi Pierce, face aux terribles évènements de plus en plus dingues au fil des pages. Le rythme est parfaitement maîtrisé jusqu’à un final dantesque.
Le trait minutieux et le découpage cisaillé de Tanabe retranscrivent à merveille les évolutions des personnages et de la Lande Foudroyée, avec juste ce qu’il faut d’incompréhensible pour cette dernière afin de coller au texte de Lovecraft.
Une nouvelle preuve du talent des deux bonhommes pour un résultat tout simplement excellent.

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Ovni scénaristique tout autant que graphique, la réédition en recueil de The Atlantis Chronicles était inespérée. On ne peut qu’encore plus savourer le plaisir de retrouver cette épopée inclassable dans un format à la hauteur du récit et qui rend enfin hommage aux dessins d’Esteban Maroto.
Peter David a voulu cette série comme une introduction à son travail postérieur sur le personnage, beaucoup plus conforme à son époque, sur lequel on est bien tenté de jeter un œil.
Seule (méchante) ombre au tableau, le prix beaucoup trop élevé du volume qui constituera sans doute une barrière à l’entrée compréhensible mais bien regrettable.

Annotation :

J’apprécie sans être fan les productions Ghibli mais j’avoue avoir été subjugué par ce premier tome.
Miyazaki réalise un travail extraordinaire, déjà imprégné des thématiques qui guideront par la suite son œuvre (rapport à la nature, à la technologie, à la violence…).
Il parvient en quelques pages à créer un univers d’une richesse incroyable et à insuffler un véritable souffle épique à son récit, notamment par le biais de dessins à couper le souffle. Personnages, véhicules, vêtements, armes, faune, flore… Le niveau de maîtrise du bonhomme est hallucinant, l'immersion totale.
Ces solides bases posées, on espère à la fin de ce premier tome que le récit tiendra toutes ses promesses et débouchera bien sur le véritable petit chef d’œuvre annoncé.

Annotation :

Retour gagnant pour Ninjak qui bénéficie une nouvelle fois d’une série prenante de bout en bout, servie par trois artistes solides qui apportent chacun leur pierre à l’édifice.
Le personnage gagne en épaisseur et se place mine de rien comme l’un des mieux lotis depuis relaunch de Valiant. Cristos Gage s’inscrit dans la lignée du boulot de Matt Kindt tout en recentrant les enjeux vers le récit d’espionnage, en développant la mythologie du personnage et en jouant le jeu de l’univers partagé comme une récompense pour le lecteur assidu.
Le seul bémol est de ne pas lui avoir laissé quelques épisodes en plus pour creuser cet univers et raconter d’autres bonnes histoires tant le potentiel est là. Espérons que la mini-série KI-6 : Killers (encore inédite en français) et surtout la prochaine série Ninjak, pour le moment uniquement teasée et prévue pour 2020, pourront combler ces attentes.

Annotation :

Matt Kindt frappe un grand coup avec ce début de run tout simplement épique.
L'univers original et accrocheur entre space opera et fantasy, le personnage d'Aric proche d'un Conan ou d'un Mad Max, les dessins exceptionnels de Tomás Giorello...
Si toutes les promesses sont tenues, on pourrait tenir là une série incontournable.