Lectures 2023

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Partie 5
Pas de critique sur celui-ci, car j'ai lu les quatre précédentes parties l'an dernier. Mais quelle découverte ! Un livre curieux, vivant, burlesque, extrême... Hâte d'enquiller sur les Détectives sauvages.

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Après la découverte de 2666, je suis un peu déçu par le deuxième grand roman de Bolaño. Ça commençait pourtant extrêmement bien, c'était la bohème au Mexique avec ce style burlesque que je n'ai lu nulle part ailleurs, placide et drolatique, guidé par un sens du détail qui sait toujours trouver la justesse dans l'espièglerie. Mais à partir de la deuxième partie du livre (qui en constitue la majeure partie), j'ai décroché un peu... C'est un reproche que je fais souvent, à un tel point que je me dis que je devrais arrêter de lire des romans choraux, mais la multiplicité des points de vue, personnellement, m'ennuie, car je me sens moins attaché aux protagonistes. J'ai alors moins de cœur à la lecture.

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Un texte philosophique, oui, mais avant tout un grand texte littéraire. Il est l'heure pour moi de lire davantage de philosophes. Ils sont habités par leurs idées, et cela les rend souvent émouvants.

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Je l'ai mis de côté pour le moment. Très beau style, mais l'histoire ne m'emballe pas. Je ne préfère pas forcer.

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Je me suis toujours considéré comme un stoïcien. Mais après avoir lu ce manuel crucial, je me dis qu'il en va du stoïcisme comme de n'importe quelle doctrine : il y a un extrémisme à tout vouloir appliquer à la lettre. Ne pas souffrir à la disparition de ses enfants, par exemple, est-ce de la sagesse, de la folie, un effort surhumain contre-nature ? Il y a des situations où jamais je ne pourrais ne pas souffrir.

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Ce qui m'étonne chez Platon, c'est son extrême modernité. Ce théâtre fluide et libre, ces échanges et monologues dynamiques, qui explorent diverses idées antiques et où l'on pressent l'avenir de la philosophie...
Je viens de découvrir un auteur passionnant.

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"Tu dis vrai."

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Un livre plutôt sympathique, un peu adolescent mais bien écrit. Sujet au female gaze sur l'homosexualité quand même (c'est de bonne guerre). Dommage que le personnage de Patrocle qui est largement le plus intéressant de tous finisse par s'effacer dans son amour pour Achille qui, lui, s'avère légèrement agaçant par sa nature de drama queen exaltée à la fin du roman. Malgré cela, ça se lit bien, c'est beau, c'est un bon moment à passer. Une réécriture qui insiste sur la modernité de l'antiquité.

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Je retiendrai surtout le petit passage sur l'écriture.

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Le paradoxe allusif de la morale englobante et englobée, du tout au tout allant au tout ou rien à la manière d'un tout pour le tout, où Jankélévitch développe cette idée de l'amour du j'ai-arrêté-de-le-lire induit par la notion du je-ne-capte-rien-c'est-écrit-avec-les-pieds qui donne naissance à un ça-m'a-gonflé révolutionnaire.