Cover Livre pour mieux comprendre le monde et commencer à le changer

Livre pour mieux comprendre le monde et commencer à le changer

Quelques livres pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit. Qu'il s'agisse de dépeindre la société néolibérale et ses travers, d'imaginer un monde où les humains sont réduits en esclavage par l’État ou par leurs instincts ou encore de pointer du doigt la crise écologique qui se profile, chacun ...

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19 livres

créee il y a environ 4 ans · modifiée il y a 2 mois

Abrégé du Capital de Karl Marx
7.9

Abrégé du Capital de Karl Marx (1879)

Il Capitale di Carlo Marx, brevemente compendiato

Sortie : 1910 (France). Essai, Politique & économie

livre de Carlo Cafiero et Karl Marx

Zachary Jones a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Le militant communiste, puis anarchiste, Carlo Cafiero, nous propose un résumé de l’ouvrage majeur de Karl Marx. En un peu plus d’une centaine de pages, il résume les fondements du sytème capitaliste. La naissance du capital, la division du travail, le salaire et l’accumulation primitive de capital focalisent notamment son attention. Un moyen simple de comprendre les fondements de la pensée marxiste et les volontés révolutionnaires de ceux qui n’ont que leur travail à offrir pour survivre. Ce travail de vulgarisation a été approuvé par Karl Marx lui-même.

Le Meilleur des mondes
7.6

Le Meilleur des mondes (1931)

Brave New World

Sortie : 1931. Science-fiction, Roman

livre de Aldous Huxley

Zachary Jones a mis 10/10.

Annotation :

Bien avant la découverte du fonctionnement du striatum et du circuit neurologique de la récompense, Aldous Huxley nous dépeint une société futuriste où le conditionnement est roi. Dans cette société dystopique où les naissances sont contrôlées en laboratoire, le destin de chaque humain est déterminé génétiquement. Au bas de l'échelle, les deltas et epsilons -petits et laids- se chargent des tâches manuelle. Au sommet de la hiérarchie sociale, les alphas -grands, beaux et intelligents- contrôlent le monde. Tout se beau monde est conditionné à haïr la nature et chaque individu est invité à se gaver de soma pendant son temps libre. Cette drogue du plaisir empêche le développement de toute forme de contestation sociale. Pourtant, dans ce meilleur des mondes, certains individus s'interrogent sur la légitimité des fondements de la société et de la manière dont elle réduit les humains à l'état d'automates abrutis par la drogue.

Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale
8

Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934)

Sortie : 1934 (France). Essai, Politique & économie

livre de Simone Weil

Zachary Jones a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Un ouvrage magistral dans lequel Simone Weil tente de comprendre les origines de l’oppression sociale et de poser les bases d’une société plus juste. Après une critique acérée du marxisme, elle explore les sources de l’oppression sociale, en dépassant la seule dimension économique. Elle évoque notamment la question de la quête incessante du pouvoir, qui asservit les dominés comme les dominants, et celle de la dissociation entre le travail manuel et la pensée. Une œuvre complexe, à la fois exigeante et militante, empreinte de fatalisme et d’espoir, définitivement humaniste.

Note sur la suppression générale des partis politiques
8.1

Note sur la suppression générale des partis politiques (1940)

Sortie : 1950 (France). Essai, Politique & économie

livre de Simone Weil

Zachary Jones a mis 8/10.

Annotation :

Dans ce très court opuscule, Simone Weil pointe du doigt le danger que représentent d’après elle les partis politiques : manipulation de masse, abdication de la pensée critique, esprit de troupeau... La philosophe en appelle à un système où chaque individu pense par lui-même, poursuit sa quête du bien et ne s’associe qu’à ceux avec qui il se sent en communion de pensée.

L'Enracinement
7.9

L'Enracinement (1949)

Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain

Sortie : 1949 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Zachary Jones a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Probablement l’œuvre la plus connue de Simone Weil. Même si elle se perd parfois dans des élans de mysticisme chrétien, les idées qu’elle y expose sont d’une grande richesse. Elle tente de dresser les besoins de l’âme humaine, dénonce l’Etat autoritaire, la quête de grandeur ou encore le recul spirituel de no sociétés. L’ensemble est confus, foisonnant, inachevé... Mais tout le monde peut y trouver matière à réflexion.

La France contre les robots
8.3

La France contre les robots (1946)

Sortie : 1946 (France). Essai

livre de Georges Bernanos

Zachary Jones a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Georges Bernanos conspue le progrès technologique incontrôlé, la surconsommation et le désenchantement du monde. Il pointe du doigt la destruction de la nature et l'asservissement de l'Homme aux machines, tout en nous mettant en garde contre les systèmes politico-économiques qui accroissent le contrôle des citoyens afin de s'assurer de leur collaboration servile. Un pamphlet visionnaire.

1984
8.3

1984 (1949)

(traduction d'Amélie Audiberti)

Nineteen Eighty-Four

Sortie : 1 juillet 1950 (France). Roman, Science-fiction

livre de George Orwell

Zachary Jones a mis 10/10.

Annotation :

Le grand classique de la littérature d'anticipation n'a pas pris une ride, du moins sur le fond. Orwell décrit avec un réalisme glaçant un monde dans lequel trois régimes dictatoriaux contrôlent le monde. De nature politique sensiblement identiques, ils maintiennent leurs populations dans l'asservissement le plus complet en se livrant entre-eux une guerre perpétuelle. Nous suivons les mésaventures de Wilson, employé au service du Ministère de la Vérité, dont le métier consiste à remanier les archives historiques pour les faire concorder avec la vérité officielle du Parti. Dans cette société où l'on voue un culte au mystérieux Big Brother, la novlangue règne en maître. C'est à travers la manipulation du langage que la dictature parvient à contrôler les esprits, en usant de contre-vérités et de périphrases fallacieuses. Dans notre société contemporaine, les slogans marketing, le vocabulaire de l'entreprise ou encore les punchlines des politiciens nous rappellent que ces vieilles ficelles sont toujours à l’œuvre.

L'Anarchisme
7.4

L'Anarchisme (1965)

Sortie : 24 août 2009 (France). Essai, Politique & économie

livre de Daniel Guérin

Zachary Jones a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Un ouvrage plutôt bienveillant, mais globalement peu partisan, sur la grande famille politique de l'anarchisme. Un système parfois utopique (même si ces partisans s'en défendent), mais qui propose une approche radicalement différente des notions d'individualisme, d’État, de liberté ou d'émancipation. Dans un premier temps, l'auteur nous présente les idées centrales qui structurent la pensée anarchiste et explore les solutions des mouvements qui s'en réclament pour faire tourner un monde libéré de l'emprise liberticide des États. Dans une seconde partie, l'ouvrage explore la pratique de l’anarchisme au cours de l'histoire, notamment à travers la révolution russe et la guerre civile espagnole. Et l'on se rend compte à quel point les tenants de l'anarchisme ont pu bâtir des embryons de sociétés autogérées et libérées de toute contraintes extérieures... avant d'être écrasé et liquidé par les mouvement politiques conservateurs autant que socialistes autoritaires. Cet ouvrage a ainsi le mérite de proposer une leçon d’histoire édifiante et d'exposer des réflexions toujours d’actualité sur le rôle de l’État, l'importance des droits individuels et sur les délicats équilibres qui structurent la vie en société.

Les dessous de la politique de l'Oncle Sam
8.4

Les dessous de la politique de l'Oncle Sam

Essai

livre de Noam Chomsky

Zachary Jones a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Un des nombreux ouvrages de Noam Chomsky. Celui-ci a le mérite d'être court et dense. En un peu plus d'une centaine de pages, l'universitaire américain brosse un portrait édifiant de la politique étrangère américaine. En épluchant les rapports gouvernementaux déclassifiés, il met à jour les intentions des planificateurs américains à l'issue de la Seconde guerre mondiale : maintenir la position de suprématie des États-Unis par tous les moyens. Cela implique notamment de maintenir les pays du tiers-monde dans la misère pour pouvoir mieux exploiter leurs ressources naturelles, garde l'Europe et le Japon sous tutelle, empêcher le développement de régimes démocratiques en Amérique latine ou en Asie... Mais également utiliser les médias afin de maintenir la population intérieure dans la peur du "communisme" (terme-valise utilisé pour décrire tout régime qui menacerait les intérêts américains) et préparer le terrain pour faire accepter toute intervention extérieure. Du Nicaragua à l'Irak, en passant par le Vietnam, le Panama ou l'Italie, les États-Unis n'ont jamais hésité à recourir à l'infiltration des syndicats, à la corruption, à l'armement ou à la formation de groupes insurrectionnels, aux renversements de régime, au meurtre, à la torture ou au trafic de drogue. Une amère leçon de real politik.

Vers la sobriété heureuse
7.1

Vers la sobriété heureuse (2010)

Sortie : 2010 (France). Essai

livre de Pierre Rabhi

Zachary Jones a mis 8/10.

Annotation :

Face à la "société minérale", faite de béton, de métaux et d'écrans glacés, Pierre Rabhi propose un modèle de développement alternatif. Il prône un retour à la terre, aux relations sociales authentiques et à des modes de vie plus simples. Il ne faut pas voir cela comme une punition mais comme une bénédiction, un moyen de revenir à l'essentiel et de réenchanter le monde. Un retour à la sobriété, oui. Mais à une sobriété heureuse.

L'Effondrement de la civilisation occidentale
7.1

L'Effondrement de la civilisation occidentale

Sortie : 30 avril 2014 (France). Essai

livre de Erik M. Conway et Naomi Oreskes

Zachary Jones a mis 7/10.

Annotation :

Un pamphlet cynique présenté sous la forme du témoignage fictif d’un historien chinois du XIIIe siècle qui porte un regard dépité sur les années de pénombres (1988-2093) pendant lesquelles la civilisation occidentale n’a pris aucune mesure efficace face au réchauffement climatique alors même qu’elle avait toutes les preuves pour y croire et tous les outils pour y remédier. Bref, efficace et incisif.

L'Âge des low tech
7.5

L'Âge des low tech (2014)

Vers une civilisation techniquement soutenable

Sortie : 3 avril 2014. Essai, Culture & société

livre de Philippe Bihouix

Zachary Jones a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Face aux tarissements ds réserves d'hydrocarbures et la raréfaction des ressources minières, le modèle de développement humain va finir dans une impasse. Cette fois-ci, il est probable que la science ne soit plus en mesure de faire face à ces défis : ni les nanotechnologies, ni la conquête spatiale, ni les biotechnologies ne semblent en mesure d'offrir de réponses satisfaisantes. En conséquences de quoi, il faut se préparer à développer des technologies plus robustes, plus simples à fabriquer et à entretenir : adieu les high-tech, bonjour les low tech ! Réorganiser les villes, travailler et produire moins, multiplier le recyclage et les centres de réparation, consacrer plus de temps à l'agriculture mais aussi à l'art, troquer la voiture contre le vélo, rationner internet, limiter les voyages en avion, interdire les activités trop coûteuses en terre ou en énergie... Autant de pistes que nous propose l'auteur pour développer un monde plus lent, plus sobre et plus durable.

Comment tout peut s'effondrer
7.9

Comment tout peut s'effondrer

Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes

Sortie : 15 juin 2015 (France). Essai

livre de Pablo Servigne et Raphaël Stevens

Zachary Jones a mis 8/10.

Annotation :

Nous consommons trop de ressources et trop vite. Le système économique et financier sur lequel repose le système économique mondial n'est qu'un château de carte. Le tarissement des réserves de pétrole accessibles, un krach boursier sans précédent ou la disparation de certaines ressources risque de faire basculer le monde dans le chaos. Ces scénarios relèvent de moins en moins de la science-fiction, alors autant s'y préparer, dans nos esprits et dans nos actes. L'approche de ceux qu'on présente comme des "collapsologues", des spécialistes de l'effondrement des sociétés, est souvent qualifié d'extrémiste ou de pessimiste. Si certains constats peuvent être relativisés, il n'en reste pas moins intéressant d'imaginer le pire pour mieux l'affronter s'il venait à se présenter.

Traité d'économie hérétique
7.4

Traité d'économie hérétique (2018)

En finir avec le discours dominant

Sortie : 14 mars 2018. Essai, Politique & économie

livre de Thomas Porcher

Zachary Jones a mis 8/10.

Annotation :

Thomes Porcher reprend de manière méthodique les grands clichés économiques véhiculés par les économistes libéraux et les démonte uns à uns. Il nous rappelle de manière simple et concrète la réalité sur la dette publique, sur le chômage et sur la financiarisation de l'économie. Une piqûre de rappel efficace pour ne pas oublier que le système néolibéral dans lequel nous vivons entretient les inégalités et le chômage, développe une concurrence malsaine à tous les niveaux de la société et contribue à détruire méthodiquement l'environnement.

Le Bug humain
8

Le Bug humain (2019)

Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l'en empêcher

Sortie : 7 février 2019. Guide & manuel

livre de Sébastien Bohler

Zachary Jones a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Un docteur en neurologie moléculaire nous apprend le fonctionnement du striatum. Cette partie du cerveau nous incite à consommer toujours plus de nourriture, à multiplier les relations sexuelles, à chercher la domination sociale et à collecter un maximum d'informations. Pour nous y pousser, le striatum enclenche le fameux circuit de la récompense grâce à la dopamine. Conséquence de tout cela : nous asservissons la technologie pour répondre à nos besoins primaires, quitte à consommer et polluer toujours plus. Nous savons qu'une catastrophe écologique sans précédent est imminente, mais notre cerveau nous empêche de prendre les bonnes mesures pour l'empêcher. Comment faire pour lutter contre ces instincts qui nous ont jusqu'à récemment permis de survivre et nous mettent aujourd'hui en danger d’extinction ?

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce
7.8

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce

Réflexions sur l'effondrement

Sortie : 6 juin 2019 (France). Essai

livre de Corinne Morel-Darleux

Zachary Jones a mis 8/10.

Annotation :

Corinne Morel-Darleux, militant écologiste, nous fait part tout en poésie de ces réflexions sur notre société consumériste et le risque d'effondrement qui nous menace. A travers un triptyque comportemental, elle propose de troquer les grands idéaux abstraits et les petits gestes trop insignifiants par un engagement quotidien et affirmé, teinté d'anarchisme. "Refus de parvenir" : se désengager du système de valorisation sociale artificiel de notre société, refuser les privilèges et le "toujours plus". "Cesser de nuire" : mettre fin aux pratiques qui participent à détruire l'environnement. "Dignité du présent" : s'inscrire dans une démarche vertueuse de diminution de sa consommation et de son empreinte écologique. Un livre qui au-delà de l'action individuelle, incite à l'engagement collectif, à l'action politique et à la réinvention de nouveaux imaginaires. Un opuscule jamais aigri ou véhément, qui privilégie une approche constructive et un style poétique.

Murray Bookchin & l'écologie sociale libertaire
7.1

Murray Bookchin & l'écologie sociale libertaire (2019)

Sortie : 2019. Essai, Biographie

livre de Vincent Gerber et Floréal Romero

Zachary Jones a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Dans ce livre relativement condensé, les auteurs tentent de résumer la pensée du militant écologique et essayiste libertaire américain Murray Bookchin. Celui-ci développe l'idée selon laquelle la création d'une société écologique et réconciliée avec la nature passe avant tout par la lutte contre toutes les formes de discriminations sociales fondées sur la couleur de peau, le genre, la classe sociale ou l'orientation sexuelle. "L'obligation faite à l'humain de dominer la nature découle directement de la domination de l'humain sur l'humain". Ce n'est qu'en créant une société juste et égalitaire que nous pourront espérer nous reconnecter avec notre environnement. Et pour parvenir à cet ambitieux objectif, une seule solution : mettre fin au capitalisme. Après avoir démonté le mythe du "capitalisme vert", il développe l'idée d'une société où la plus grosse partie de la production est recentrée sur l'échelle municipale et où la qualité prime sur la quantité. Pour parvenir à ces fins Bookchin ne propose pas de révolution sanglante, mais le recours à l'entrisme dans les institutions politiques locales via des regroupements associatifs. Ses maître mots sont localisme, démocratie directe et municipalisme libertaire.

Le reniement démocratique

Le reniement démocratique

Néolibéralisme et injustice sociale

Sortie : 24 avril 2019 (France). Essai

livre de Gilles Dorronsoro

Zachary Jones a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Un ouvrage dense, largement étayé par des données chiffrées et une riche bibliographie. Si l’auteur ne développe aucune thèse révolutionnaire, il dresse un portrait critique relativement efficace du néolibéralisme et des inégalités mortifères qu’il génère. Il balaie de nombreux sujets, sans en développer véritablement aucun au demeurant. Il peut toutefois constituer une bonne introduction à la critique des politiques économiques menées ces dernières décennies et à leurs conséquences politiques.

Uniques au monde

Uniques au monde (2023)

De l'invention de soi à la fin de l'autre

Sortie : 20 octobre 2023. Essai, Politique & économie, Philosophie

livre de Vincent Cocquebert

Zachary Jones a mis 7/10.

Annotation :

En dépit d'un style journalistique et d'un sens de la formule parfois utilisé à outrance, Vincent Cocquebert propose une synthèse assez efficaces des dérives de notre société individualiste. Dans cet opuscule finalement assez bref, il développe l'idée que les sociétés (occidentales dans un premier temps, avant que le mal ne se répande un peu partout à travers la planète) ont progressivement abandonné le collectif afin de flatter l'individu, son ego et son besoin de reconnaissance. Il ne s'agit pas là d'une thèse d'histoire, de sociologie ou de philosophie, et l'auteur a parfois tendance à réduire sa réflexion à un enchaînement d'exemples. Toutefois, son ouvrage a le mérite de la clarté et peut être aisément mis dans toutes les mains. Il ne manque pas de pointer des travers dans lesquelles chacun finit forcément par se reconnaître, au moins en partie : prolifération de la littérature de "développement personnel", obsession pour les réseaux sociaux et mise en scène de son quotidien dans une course aux likes effrénés, augmentation du nombre de célibataires ou de ruptures amoureuses, passion pour les animaux domestiques aux détriments des relations humaines, recul de l'empathie, dédain pour la chose politique et la vie publique, société de consommation plus puissante que jamais... Notre société s'étouffe dans l'égocentrisme, entretenu et flatté par la publicité depuis cent cinquante ans. L'altérité fait peur, ennuie, agace. Les gens se replient sur leur confort, cèdent aux sirènes de la société "sur-mesure" qui leur promet toujours plus d'expériences personnalisés et leur font croire qu'ils sont des êtres exceptionnels. Progressivement, ils déchantent, comprennent qu'ils ne peuvent pas vivre dans leur bulle coupé des autres, que se vendre sur les réseaux sociaux est épuisant et vain... Mais beaucoup tentent de se soigner à travers des séances de psy, des retraites de yoga ou des stages de développement personnel, peinant à comprendre que la véritable solution réside dans le rapport aux autres, le partage et la création de relations sociales fortes. Finalement, l'enfer, ce n'est pas les autres !

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