Mes jeux de 2023 (Liste commentée)

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35 heures avaient été nécessaires pour débloquer le véritable dénouement de cet Hadès en 2020, un an plus tard je le relancais une vingtaine d'heures pour farfouiller son EndGame particulièrement généreux en contenu et une vingtaine d'heures plus tard en 2023, je découvrais enfin son fameux épilogue caché après une troisième session de jeu. Le jeu est toujours d'une rigueur extraordinaire dans la cohérence de son univers et la cohésion entre le gameplay et la narration; c'est bien simple, Supergiant Games est probablement l'exemple à suivre en Occident d'une expérience harmonieuse où l'intrigue et l'interactivité se renforcent mutuellement au lieu de se confronter; je ne cesse encore de m'émerveiller à quel point le jeu est réactif dans le choix des armes, des aptitudes, des dons conférés par les Dieux ou des objets que le héros emporte avec lui dans ses expéditions : tout ici bénéficie d'un enrobage narratif qui rajoute une saveur particulière à ces expéditions sans plomber le rythme par un texte envahissant. Bref, un talent d'écriture, un système de dialogues robuste et une philosophie de Narrative Design qui devraient en inspirer plus d'un, tout du moins je l'espère.

Pour le reste, malgré l'excellence de cette composante narrative (les personnages sont tous de vraies perles, les dialogues sont toujours savoureux, le mélange de Sitcom et de mythologie fonctionne à merveille avec cette approche administrative de la gestion des Enfers mais bref je ne tarirais pas d'éloges à ce sujet ;) ), je ne peux malheureusement pas passer outre une certaine redondance de sa formule en premier lieu en raison du manque de diversité de ces Boss (malgré les variantes bienvenues à ce sujet) et surtout un quatrième niveau Dark Soulsien que je déteste sincèrement entre son bestiaire risible, son poison redondant et son aléatoire pas forcément bienvenu à ce stade. Pyre reste le chef d’œuvre méconnu du studio pour ma part (bien que sa mécanique soit vraiment différente des autres titres de ses talentueux développeurs) mais Hadès est l'exemple même d'un jeu qui mérite pleinement sa bonne réputation. Allez peut être encore une quatrième session pour l'apprécier davantage. ;)

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J'AI ENFIN UNE PUTAIN DE PLAYSTATION 5! BORDEL!

Hum...

Bon donc j'ai enfin craqué pour la fameuse console de Sony et son prix exorbitant même deux ans après sa commercialisation ; en attendant le transfert de données de la PS4, je me suis essayé à ce jeu qui a le mérite d'être gratuit et fourni directement avec la console. Il remplit parfaitement son office de nous présenter les différentes spécificités de la fameuse manette blanche à travers ses niveaux hommages au passé de la licence Playstation ; entre nostalgie et amusement enfantin, la sauce prend immédiatement et il est vrai que la manette offre des sensations assez déconcertantes entre ses vibrations bien plus subtiles que le bordel de la manette 360 en son temps et des gâchettes adaptatives bien plus convaincantes que l'immondice de la Sixasis dans cette même période; oui, Sony revient de loin en la matière et même si sa dernière console ressemble à s'y méprendre à la Tour d'Orthanc à une époque où les designs s'efforcent pourtant habituellement d'être plus sobres, cette manette est clairement enthousiasmante pour passer les prochaines années interactives à l'agripper.

En ce qui concerne le jeu à proprement parler, la formule plate formes demeure néanmoins assez sommaire et preuve de l'accessibilité du titre, ses seuls moments réellement exigeants (les courses contre la montre) sont dénués de challenges associés; bref cette courte expérience n'a guère d'autres ambitions que de nous présenter les nouveautés intrigantes de la console entre les inévitables temps de chargement ou d'installation mais je doute fortement qu'elle demeurera ancrée dans les esprits une fois que les joueurs se seront habitués aux spécificités de la Playstation 5; je n'irais donc certainement pas jusqu'à l'inclure d'ores et déjà dans les titres emblématiques de la console : c'est mignon, attendrissant et agréable à prendre en main; l'effort de diversité entre les niveaux est également appréciable mais cela reste simplement une belle démo technique, en définitive. Après c'est sûr que c'était une manière bien plus alléchante de nous présenter la console qu'une cassette vidéo pour la Nintendo 64 (hé oui, le temps file...). Bon maintenant on attend que Returnal finisse enfin de se télécharger pour passer aux choses sérieuses. :p

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Extrait de ma critique :

Y a t-il une forme de vulgarisation de la formule Silent Hill dans The Medium? Oui, très certainement et en vérité, le titre est bien plus proche de Downpour que des opus originels; pas forcément de quoi être rassuré pour le futur remake à venir de l'illustre deuxième volet et il est par ailleurs amusant de constater qu'à l'inverse de ce titre où James erre en quête de réponses sans savoir ce qui l'attend au tournant d'une ruelle embrumée, l’héroïne de Médium part à la recherche de son passé en étant pleinement consciente des drames qui découleront de ces pouvoirs si elle s'aventurerait par mégarde dans un lieu hanté; Silent Hill distillait la peur (et surtout le malaise) à l'insu du joueur, The Medium, lui, essaie de l'agripper des deux mains en la piétinant un peu sur son passage. Pourtant, malgré cette conscience d'une certaine maladresse de conception, je ne peux nier avoir été transporté par cette histoire vaguement interactive dont l'ambivalence morale a été suffisante pour me faire franchement regretter l'absence d'un choix du joueur au dénouement du récit, par ailleurs assez abrupt; la marque d'un titre qui parvient malgré sa formulation un peu douteuse à poser effectivement les bonnes questions.

Annotation :

Un remake essentiellement graphique est-il réellement nécessaire? Telle est la question qui ne cesse de se poser au fur et à mesure que cette pratique se banalise dans l'industrie mais l'exemple de Dead Space semble démontrer qu'il vaut mieux ne pas trop avoir le cul entre deux chaises en la matière; ce remake se veut en effet très fidèle à l'original mais ses quelques ajouts tendent à dénaturer l'expérience qu'il est censé sublimer : la viscéralité des affrontements est toujours présente mais l'économie de munitions est bien moins conséquente (le sacrifice des points de force ayant été remplacés par un système d'accréditations pas vraiment opportun), l'ambiance de l'Ishimura est toujours oppressante mais le remake surcharge tellement l'écran d'effets de lumières et de fumée qu'elle empiète sur la direction artistique originelle (un peu comme ces remakes des Zelda 3D foireux sous Unreal Engine qui pullulent sur Youtube), enfin le jeu s'efforce de conserver la philosophie Half Life "Show, Don't Tell" du titre originel mais ne peut s'empêcher de forcer la narration au détriment parfois de l'immersion du joueur : le twist avec Nicole en devient ainsi encore plus prévisible que dans le titre de base et si Isaac ne parle heureusement pas tous les deux mètres, il fait parfois preuve d'un mutisme étonnant durant certaines situations quand il aurait été plus avisé de se taire dans d'autres.

Bref, il y a une certaine maladresse sous jacente qui n'empiète heureusement pas trop sur l'excellence du titre originel, toujours vivace même en 2023, mais à côté de ses modifications pas toujours bienvenues, le jeu manque vraiment le coche de sublimer son aîné : les séquences spatiales sont bienvenues après la lourdeur du titre originel mais n'offrent guère plus de liberté d'exploration malgré le maniement emprunté à Dead Space 2 (oublions donc vos rêves de se balader dans l'espace autour de l'Ishimura comme le permettait pourtant déjà le décrié Dead Space 3) et le Level Design prétenduemment interconnecté s'avère une vaste blague : les temps de chargement ont été remplacés par les transports en tramway, heureusement moins longs que les ascenseurs de Mass Effect 1, mais la structure du vaisseau n'a pas du tout été remodelée en conséquence, donnant toujours l'impression d'un lieu franchement segmenté en niveaux. Mais j'étais quand même content de redécouvrir Dead Space avec un certain éclat (les sensations de la manette PS5 font à nouveau merveilles).

Annotation :

Hyper satisfaisant au niveau des sensations de jeu...Mais quand même sacrément moins bien peaufiné que Hadès sur la gestion de la difficulté et du renouvellement sur le long terme.

J'ai adoré la première partie entre l'action grisante, l'aspect stratégique de l'exploration (le fameux Risk vs Reward), la cohésion entre le gameplay et la narration ou même la direction artistique qui parvient à rester solide malgré la composante aléatoire du titre.

Mais alors passé l'Acte 1, le jeu s’essouffle grandement et peine énormément à redynamiser sa formule; j'avais juste l'impression d'un sempiternel retour à la case départ avec plus de baffes dans la gueule au moindre tournant. Je pense notamment que le titre fait l'erreur de bloquer son intrigue selon les paliers franchis par l’héroïne là où Hadès parvenait à contourner l'amertume de la défaite en proposant justement du supplément narratif à chaque retour au point de départ; dans le cas présent, la frustration en devient de plus en plus grande et ce maudit niveau sous marin m'a fait plus détester l'eau que le fameux temple d'Ocarina Of Time. Bref vraiment dommage car ça fait plaisir de voir Sony accorder sa chance à un titre aussi exigeant, après la vague de jeux narratifs de ces dernières années, et il y a une vraie liberté de ton dans l'ensemble. Mais dans le jeu vidéo, maintenir l'intérêt sur le long terme c'est pas évident et je trouve que Returnal se plante un peu à ce niveau là. :/

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Arrêté.

Un concept excellent mais qui s’essouffle assez vite...Un peu comme les films dont il s'inspire, en fait. :p La transposition de John Wick en Tactical est pourtant convaincante, notamment l'aspect orchestré de chacune de ses actions et sa réactivité face à l'imprévu mais comme les scènes d'action des films originaux, la redondance survient assez rapidement, notamment peut être en raison de sa progression segmentée en niveaux / arènes où les ennemis se contentent d'apparaître au fur et à mesure de l'avancée du joueur au lieu de proposer de véritables situations de combat qui mettraient à l'épreuve les compétences du célèbre tueur. Mais peut être n'étais je pas assez d'humeur pour un Tactical car le titre semble quand même bien peaufiné au niveau des actions de son personnage, malgré un budget minimaliste assez évident. Keanu coutait sans doute trop cher mais l'idée d'avoir un récit sur John Wick narré par d'autres protagonistes sans que l'intéressé ne prononce la moindre parole est néanmoins intéressante.

Annotation :

Arrêté.

Une soudaine envie nostalgique (et un jeu gratuit sur le PS+) m'a donné envie de lancer ce Power Rangers sans trop y croire. Très honnêtement, ce n'est vraiment pas si mal pour un jeu à licences, encore plus une franchise un peu déliquescente de nos jours; le titre s'inspire des meilleurs à savoir Dragon Ball FighterZ dans son 3vs3, ses assists et ses techniques ultimes à enclencher (ses gang bang sur les murs aussi); le dynamisme n'est clairement pas à la hauteur de son aîné mais le titre recèle quand même quelques bonnes trouvailles comme cette excellente mécanique d'invocation du MegaZord pour renverser le cours de la bataille; sorte de deuxième chance accordée au joueur s'il encaisse trop les coups durant l'affrontement.

Malheureusement moi Power Rangers j'ai lâché l'affaire depuis le primaire (bon depuis le collège en vrai...) donc puisque ce Battle for the Grid pioche dans toutes les déclinaisons existantes de cette increvable franchise, autant dire que je n'ai pas reconnu grand monde à l'arrivée; sans l'aspect nostalgique associé, le jeu peine donc à convaincre sur le long terme d'autant qu'il s'avère assez avare en contenu (le Zeo Ranger Doré, l'un de mes préférés à l'époque, étant disponible en DLC payant...); le mode Histoire est sympathique mais assez cheapos avec ces cinématiques en Concept Art vaguement mises en scène (un énième What If? pour justifier pourquoi les héros se foutent sur la gueule à la Injustice, comme les Américains les affectionnent habituellement avec leur grande subtilité) et puisque la difficulté devient assez corsée au fur et à mesure, je n'ai pas eu le cœur de terminer la campagne principale, une fois passé la découverte. Mais honnêtement, je m'attendais à bien pire donc si vous avez encore un certain intérêt envers cette licence, cela peut vraiment valoir le coup d’œil.

Annotation :

Arrêté. (décidément :p)

Extrait de ma critique :

Que reste-il alors à ce GhostWire Tokyo? Et bien le plaisir tout de même présent d'arpenter la capitale Japonaise en vue subjective, proposition qui ne trouve pas encore son équivalent dans le reste de l'industrie à l'heure où ses lignes sont écrites; le traversal est plaisant et met en évidence la verticalité de la grande cité avec une myriade de...collectibles à débloquer. Ah oui et il y a les portails / tours à débloquer pour enlever littéralement le brouillard sur la Map. Oh putain mais c'est pas vrai...Ce plaisir touristique a suffi à maintenir mon intérêt durant quelques heures, malgré la redondance de son gameplay et son atmosphère en demi-teinte pour ma part, mais la structure Ubisoftienne du monde ouvert a refroidi progressivement les quelques espoirs qui pouvaient subsister envers ce titre. Aussi étonnant que cela puisse paraître pour le pays qui a vu naître Breath Of The Wild et Elden Ring, deux titres mettant la misère à l'approche formatée de l'Open World traditionnel, GhostWire Tokyo réitère pourtant tous les écueils de cette formule occidentale, peut être justifiée par la présence de Bethesda en tant qu'éditeur, mais il est assez triste de constater que le titre est englué dans les mêmes poncifs, sans parvenir à nouveau à se dépêtrer des carences de ces modèles peu louables.

Bref, c'est donc le triple combo particulièrement rédhibitoire pour ma part : ni le gameplay ni l'ambiance ni l'intrigue ne parviennent à susciter mon intérêt et dans le cas présent, même cette découverte interactive de Tokyo me laisse indifférent dans sa structure déjà désuète depuis bien longtemps. Il est rare que j'adresse une telle note à un jeu vidéo, médium où je trouve souvent une forme d'amusement par rapport à ses concurrents plus linéaires, mais cela fait longtemps qu'un jeu ne m'avait pas rebuté à ce point, alors même que j'apprécie plutôt les deux Evil Within du même studio. La proposition d'une nouvelle franchise était louable mais malheureusement, avec ce titre, Tango Gameworks semble s'être quelque peu perdu en chemin, errant dans un monde qui lui est encore inconnu comme les fantômes désincarnés qui peuplent cette création maudite à plus d'un titre.

Annotation :

Extrait de ma critique :

Je n’ai pas envie de reprocher à Hogwarts Legacy de ne pas avoir été le jeu dont j’avais tant rêvé durant presque deux décennies. Un jeu où le calendrier scolaire aurait dicté sa cadence aux déplacements du joueur, où la moindre sortie nocturne aurait pu être synonyme de retenue ou de punition envers sa maison associée, où le choix de s’aventurer dans la Forêt Interdite n’aurait pas été anodin, où les Sortilèges Impardonnables n’auraient pas été balancés littéralement devant la figure des enseignants avec des réactions aussi évasives que « Ahlalalala, ils aiment s’amuser, ces jeunes » ; bref un jeu où je n’aurais pas eu besoin de m’accrocher à ma suspension d’incrédulité toutes les deux minutes pour me dire que j’étais bien à Poudlard. Que le Quidditch ne soit pas présent dans le jeu, honnêtement je m’en fous ; que le RolePlay soit à ce point piétiné par la structure de RPG archétypal, ça me chagrine bien plus, pour le coup.

Mais je ne veux pas non plus cracher dans la soupe de ce qui a été accompli : une retranscription exceptionnelle de l’univers Harry Potter (bien qu’un brin superficielle avec le recul) et une aventure marquée par une indéniable générosité dans le contenu proposé, même si ce dernier pâtit d’un certain manque de diversité. Durant quelques moments, lorsqu’on se surprend à s’attarder sur un portrait différent de ses semblables ou à contempler la silhouette d’un Phénix dans les cieux, la Magie opère véritablement ; Poudlard était un cadre véritablement exceptionnel qui aurait mérité une expérience bien plus condensée (et idéalement inspirée de la série des Persona mais à nouveau, je ne veux pas me répéter) et la concrétisation admirable de ce château mérite à lui seul votre considération envers ce titre ; bien qu’il ne faille peut être pas en attendre davantage. Il est malheureusement quelque peu risible que le nom de JK Rowling ait été tant dissocié de cette œuvre interactive alors que cette dernière s’efforce surtout de retranscrire son imaginaire à l’écran, au lieu d’y apporter sa propre vision créative (à la différence d’un Star Wars : Kotor bien plus illustre) ; ce sont les nombreux souvenirs associés à ces formidables aventures littéraires qui élèvent la sympathie envers cet Hogwarts Legacy, bien plus que le périple qu’il s’efforcera plus ou moins maladroitement de nous conter.

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Extrait de ma critique:

Alors quel bilan pour ce Gardiens de la Galaxie au final ? Plaisir coupable ? Perle cachée ? Ou bien un de ces fameux coups de cœur qui tendent tellement à se raréfier au fil des années ? Peut être les trois à la fois et honnêtement je m’en fous ; je sais simplement que ce titre m’a transporté avec une innocence que je n’avais pas ressenti manette en main depuis bien trop longtemps ; le genre de périple où on ne s’attarde pas davantage sur ses défauts évidents car ils ne parviennent pas à entacher le plaisir quotidien de découvrir de nouvelles planètes jour après jour ; où l’alchimie s’opère autant entre les personnages à l’écran qu’entre le joueur et son espace de jeu ; où le récit et l’interactivité se consolident mutuellement peu à peu au lieu de se contredire à chaque instant et où on ne se pose même plus la question de savoir si ça valait vraiment la peine de passer une vingtaine d’heures dans un univers fictionnel ; on en demande encore plus et surprise, c’est pas encore fini, le jeu en donne encore plus.

Bref, le genre d’aventures galactiques que l’on vit avec des étoiles dans les yeux.

Et dont on se souviendra des amis faits en chemin.

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Arrêté au bout de quelques heures.

Je n'ai jamais réussi à finir Legend Of Mana, même si je m'y suis attelé à deux reprises et à quinze ans d'écarts environ avec des amis. J'étais néanmoins curieux de découvrir ce titre qui est resté longtemps inédit en Occident; néanmoins je n'y ai pas trouvé un grand intérêt en n'ayant aucune connaissance (et donc aucun affect) envers le jeu originel. Ce n'était pas forcément mauvais mais j'ai un peu de mal aujourd'hui à trouver de l'intérêt à un tel titre en comparaison d'un Tales Of, pour citer une autre série de JRPG dont j'affectionne les univers enchanteurs et les systèmes de combat dynamique. L'ensemble de ce Trials Of Mana se révèle tout de même très convenu; que ce soit dans son imaginaire de Light Fantasy, sa narration ses dialogues et ses personnages ou même encore le système de jeu proposé. La seule originalité qui demeure un peu tangible reste le choix de trois personnages sur les six disponibles au début de la partie; une contrainte qui amènera le joueur à ne découvrir que partiellement le scénario du jeu dans sa première partie et offrira également des récits entrecroisés selon sa sélection de protagonistes (qui se déroule franchement un peu au pif en début de partie et surtout en préférence du chara design).

Bref, c'est typiquement le genre de titres dont j'aurais persévéré davantage il y a quinze ans mais aujourd'hui, il y a bien d'autres jeux sur le marché pour que j'y consacre davantage du temps. Je reste néanmoins curieux de découvrir Legend Of Mana qui semble doté d'une patte esthétique particulièrement féérique; contrairement à ce remake de Trials qui est quelque peu plombé, il faut bien le reconnaître, par une réalisation 3D franchement grossière la plupart du temps.

Annotation :

Repris un an et demi plus tard après avoir interrompu mon expérience. Extrait de ma critique:

"En résumé, il n'y a pas de véritable génie dans ce jeu mais il y a par contre du cœur à l'ouvrage et c'est ce sentiment qui finit par prédominer en dépit d'une certaine austérité globale dans la fabrication et la structure de jeu.

L'écriture n'est clairement pas exceptionnelle mais il y a pourtant de vraies fulgurances dans la narration, en particulier sur la relation de Deacon avec sa bien-aimée Sarah; le gameplay est redondant la plupart du temps mais l'affrontement contre les Hordes propose une montée d'adrénaline quasiment inexistante dans les AAA de cet acabit; le monde ouvert se découvre la plupart du temps avec un détachement coutumier mais certaines embuscades et autres rencontres malencontreuses offriront de véritables sensations de survies inattendues; enfin le titre met en place un véritable sentiment de progression face à la menace des mutants, muant efficacement notre protagoniste de proie en chasseur, à mesure qu'il recouvre lui même une raison de poursuivre son combat au lieu de se laisser porter par les évènements.

Même chose en ce qui concerne la structure du scénario qui reprend explicitement les codes d'une série télévisée, moins superficiellement que le découpage épisodique d'un Alan Wake, mais en proposant une multitude de récits parallèles associés aux différents protagonistes de son univers tourmenté; l'intrigue donne le sentiment d'avancer à pas de fourmis mais à plusieurs reprises, le récit déjoue nos attentes en faisant intervenir des personnages que l'on avait associé à tort à des quêtes secondaires alors qu'ils étaient voués à interférer avec l'intrigue principale; cet entremêlement confère une certaine personnalité au récit à l'égard de ses nombreux concurrents et il est de même à bien d'autres égards pour le reste de l'aventure."

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Extrait de ma critique :

"Une suite qui s’égare malheureusement dans une surenchère d’action, de violence et de spectaculaire pour sombrer parfois dans le ridicule, que ce soit dans sa narration ou même ces séquences de gameplay. L’émotion en prend un sacré coup tout comme la cohésion de son univers malmené par des séquences Unchartedesques pas toujours opportunes ou une aspiration Fantasy qui empiète de plus en plus sur la vraisemblance de son récit et même des réactions de ses personnages.

Je garde un excellent souvenir de l’opus original qui proposait une expérience épurée et parfaitement maîtrisée dans son rythme mais ce second volet peine hélas grandement à renouveler son propos et se voit contraint de multiplier les séquences choquantes pour maintenir l’immersion du joueur à fleur de peau, quitte à atteindre la saturation d’une formule qui ne demandait peut-être pas à être réitérée. A l’image de son principal modèle Last Of Usien, cette suite se révèle beaucoup trop longue pour son propre bien et s’avère de surcroit gangrénée par instants par des grossièretés d’écritures assez étonnantes, de ses antagonistes souvent foireux à son misérabilisme excessif pour faire pleurer dans les chaumières ; c’est d’autant plus regrettable que cette expérience interactive propose toujours des trésors d’ambiances dès qu’elle fait enfin preuve d’un peu plus de sobriété dans son propos."

Annotation :

Dark Saoule ça n'a jamais été mon truc mais je dois bien admettre que ce remake de l'opus originel offre un confort de jeu assez indéniable : fluidité de l'action, impact des coups sur la manette, temps de chargements instantanés; de quoi rendre plus digeste une structure toujours aussi redondante à mon sens, même si l'agencement en niveaux plus traditionnels de ce Demon's Souls permet d'alterner plus facilement les épreuves imposées au joueur, sans être confrontés aux murs de difficultés de son grand frère au Level Design interconnecté.

Ce Remake orchestre de surcroît une diversité visuelle bien plus marquée entre ses différents environnements en lorgnant clairement davantage vers l'Heroic Fantasy que son modèle plus anxiogène, inquiétant et parfois même horrifique; je peux comprendre le sentiment de dénaturation (voir même de trahison pour les fans les plus intransigeants) de l'oeuvre originale dont la portée macabre semble ici s'estomper au profit d'une sensation épique plus proche de Dark Souls 3 ou même d'Elden Ring. Dans mon cas purement personnel, l'esthétique des premiers Souls m'a toujours paru redondante par son aspect claustrophobique et sa constante dépression donc je faisais clairement parti du public visé par l'intérêt d'un éventuel Remake plus agréable à regarder et moins angoissant à parcourir. Pour le reste, j'ai suffisamment appris des mécaniques des Souls pour ne pas être bloqué trop souvent dans ma progression mais je n'ose imaginer les galères que j'aurais rencontré en découvrant le titre à l'époque (et très honnêtement, je suis quasiment certain que je l'aurais pas fini).

Certains boss demeurent toujours aussi atypiques même après la pléthore d'antagonistes d'Elden Ring et je garderais en mémoire certains panoramas sublimes avec ce sentiment de progression assez gratifiant qui en découle. Néanmoins, la lourdeur du gameplay et l'absence d'une narration plus tangible demeurent toujours aussi préjudiciables pour moi. Si vous êtes néanmoins réfractaires à la formule habituelle des Souls, ce Remake peut être néanmoins une bonne occasion d'atténuer votre jugement en la matière.

Annotation :

Arrêté.

Y a t-il encore un intérêt de jouer à Crysis à présent que sa claque graphique s'est estompée? Si tel est le cas, je ne l'ai pas trouvé durant ses quelques heures où j'ai arpenté cette jungle plus vraiment impressionnante aujourd'hui même s'il convient de préciser que j'ai découvert le titre sur sa version Remastered apparemment peu appréciée des fans et sur console de surcroît; je veux bien croire que l'immersion était bien plus accentuée sur PC à l'époque.

En 2023, l'univers me semble néanmoins bien trop impersonnel pour être encore attrayant que ce soit dans sa direction artistique, sa musique ou même son écriture; du America Fuck Yeah en puissance sans l'aspect grandiloquent (et grand guignol) d'un Call Of Duty pour ses batailles d'envergure; la diversité d'approche proposé est appréciable mais le gameplay m'a paru très vite redondant en optant pour une approche infiltration : l'invisibilité est complètement craquée et transforme rapidement le jeu en un "tu me vois, tu me vois plus" avec son IA parfois étonnamment réactive, parfois complètement larguée; pour le reste, la découverte de l'île n'offre pas vraiment de dépaysement particulier et les objectifs à accomplir ne sont pas vraiment inspirés non plus; seule la destruction des décors occasionne encore quelques surprises inattendues mais Battlefield est aussi passé par là entre temps.

Quant à la fameuse seconde moitié, souvent décriée avec son changement de décor drastique et ses antagonistes extra-terrestres, je n'ai pas eu la patience d'aller jusque là.

Annotation :

Extrait de ma critique:

"Une fois encore après The Council, le mélange entre RPG, jeux narratifs et Point and Click s’avère infructueux et parfois même contre-productif ; les énigmes inutilement farfelues empiètent sur le rythme et la fluidité du récit, les dialogues bloqués par des compétences malmènent la mise en place de véritables choix moraux dans l’intrigue et la rigidité associée aux expériences narratives est vite redondante dans le cadre d’une histoire centrée sur les vampires et leur redoutable agilité de prédateurs nocturnes. Et c’est bien dommage car une fois encore après The Council, le jeu fourmille de propositions intéressantes en matière d’univers, de personnages et même d’arborescence narrative ; Swansong s’efforce de mettre en place un système de jeu cohérent avec les fondamentaux de la Mascarade et de manière globale, cette nouvelle plongée dans l’univers crépusculaire des séducteurs damnés n’oublie jamais de mettre en évidence l’importance de dissimuler ses traces ; toute l’intrigue étant par ailleurs basée sur une vaste conspiration à l’encontre des vampires et s’amusant même à présenter les créatures de l’ombre comme des victimes face à des humains redoublant de fourberie et de cruauté pour lutter contre leur ennemi tapi dans les ténèbres. S’il y a une chose qu’il faut bien concéder à l’égard de la démarche de Big Bad Wolf, en comparaison de la formule éculée des TellTale, c’est bien d’encourager beaucoup plus vivement l’exploration de ces décors en proposant une multitude de dialogues annexes, de secrets inattendus et même de scènes optionnelles selon la patience du joueur à vérifier méticuleusement chaque recoin des environnements visités en quête d’indices. Vous n’êtes pas loin d’incarner un détective de la nuit et Swansong aurait sans doute gagné à mettre cette composante encore davantage en évidence ; en comparaison des autres jeux narratifs réputés pour leur accessibilité parfois outrancière, cette nouvelle proposition ne prend clairement pas le joueur par la main et il ne faudra pas s’étonner d’être bloqué par un puzzle particulièrement retors ou une situation impossible à désamorcer à première vue. Une démarche louable, d’autant que l’enrobage n’est pas d’une facture aussi médiocre que le jeu le laisse craindre au premier abord."

Annotation :

Ce Remake réussit déjà un certain pari en ce qui me concerne : légitimer son existence alors que son modèle est encore parfaitement jouable aujourd'hui et que je le connais au poil de cul. La refonte du système de combat est probablement ce qui m'a le plus agréablement étonné; la parade au couteau est désormais essentielle dans les affrontements et incite ainsi le joueur à privilégier le corps à corps; un peaufinement bienvenu de la formule initiale même s'il s'avère quelque peu terni par l'esquive avec O, bien plus perfectible que les QTE d'antan, ces derniers étant désormais proscrits dans cette nouvelle itération moderne. Plusieurs changements sont appréciables et de manière globale, c'est vraiment une réinterprétation du titre originel plutôt qu'un bouleversement de ses acquis; de nombreuses séquences se voient ainsi modulées pour surprendre le joueur qui croit déjà connaître par cœur le chemin à venir et si certaines modifications s'effectuent avec brio, d'autres font néanmoins songer à ce vieil adage : " si ce n'est pas cassé, inutile de le réparer."

La narration elle même semble hésiter à conserver l'aspect désinvolte de l'original ou lorgner davantage vers le premier degré glaçant à l'image des derniers volets en vue subjective; la relation Ashley Léon s'en retrouve bien plus enrichie, les blagues font souvent mouche (je dois être un bon public du Léon One Man Show :p) mais cette relecture horrifique s'avère un brin trop timorée pour vraiment déstabiliser le joueur et surtout se distinguer de son illustre aîné. Bref, un Remake honorable pour ma part d'un de mes jeux préférés mais il est certain que son grand frère perdurera davantage à travers le temps pour ma part.

Annotation :

Arrêté en 2019, repris presque quatre ans plus tard. 80 heures supplémentaires au compteur pour un total de cent heures et je ne le regrette pas. :)

Extrait de ma critique :

"Le temps, c’est ce qui définit le mieux ce titre en définitive. Le temps d’un passé méconnu dans nos contrées et quelque peu idéalisé avec une attachante naïveté romanesque. Le temps d’un apprentissage rude et périlleux où la moindre action n’est pas forcément synonyme de réussite, où le moindre déplacement doit être davantage réfléchi qu’une option à activer sur une carte impersonnelle. Et surtout le temps que vous accorderez à ce jeu pour vous immerger réellement dans sa proposition sans faux-semblants ; il n’est ni question ici d’accessibilité ou de complaisance envers le joueur mais là où son apparence pourrait laisser croire à un jeu élitiste et parfois rebutant, il s’agit surtout d’apprendre la patience et de calmer son propre rythme de jeu pour s’adapter à une aventure plus contemplative et portée sur les mots que la castagne quotidienne ; une aventure où le monde n’est pas qu’une carte postale mais bien un univers vraisemblable et au bout du compte, un terrain de jeu plaisant à parcourir. Il ne parvient pas à atteindre l’excellence par la contrainte inhérente à son sujet et des maladresses de conception plus contestables mais rien que pour l’honnêteté de sa démarche et sa générosité insoupçonnée, Kingdom Come est un de ces voyages dont on n’oublie pas facilement les véritables fulgurances. Même s’il faut enlever sa chaussure tous les dix mètres à cause de ses foutus cailloux dans les pieds.

Il est de la trempe de ces jeux qui ont quelque chose à dire, et surtout quelque chose à faire vivre."

Annotation :

L'univers graphique est très plaisant et je ne doute pas que le jeu fourmille d'inventivité sur le long terme avec une variété agréable des environnements. Mais malheureusement, je me suis complètement emmerdé dès les premières heures de jeu et ce sentiment ne s'est pas estompé au fur et à mesure. Les combats sont soporifiques, rigides et bien trop faciles en l'absence d'une difficulté plus avancée (sans compter que la mécanique de dès ralentit laborieusement le rythme de l'action), l'écriture n'est pas très finaude ni spécialement amusante et même l'aspect visuel (la plus grande réussite du titre) est parfois ternie par quelques choix de chara design douteux, comme ces créatures qui ne sortent d'on ne sait où. Enfin, l'exploration est assez linéaire et pas vraiment intéressante pour le joueur, d'autant que même le maniement est rébarbatif dans les séquences de marche.

Une bonne idée sans doute mais une exécution laborieuse. Comme je le disais en réaction sur la fiche dédiée à ce Lost in Random : “Un jeu qui ne manque pas d'inventivité mais clairement d'interactivité. Le genre de titres qu'il aurait peut être mieux valu concevoir en série d'animation. ”

Annotation :

Essayé à l'occasion de l'essai gratuit durant le Week-End du premier Mai. Team Fortress 2 où tout le monde jouerait le Spy, le tout dans une ambiance qui lorgne vers l'esthétique rétro de DeathLoop pimenté de quelques feedbacks auditifs qui évoquent les fulgurances de Persona 5; seulement dans l'esprit néanmoins car le jeu peine quelque peu à avoir un certain charme, malgré sa volonté évidente de caractériser ses héros à la manière d'Overwatch, malheureusement avec bien moins de réussite.

Le principe de jeu est néanmoins intriguant et assez exigeant; dans un domaine similaire, il ne parvient néanmoins pas à égaler les fourberies interactives du multijoueur des anciens Assassin's Creed, notamment dans la capacité d'inciter le joueur à imiter le comportement des PNJ pour tromper ses adversaires dissimulés eux aussi dans la foule. Le mode de jeu m'a également paru quelque peu rébarbatif et assez longuet à accomplir; il incite un peu trop à une certaine paresse en attendant que les autres joueurs déverrouillent les portes de sécurité, les bonus octroyés en conséquence n'étant pas forcément à la hauteur du risque encouru.

Bref, un jeu qui se veut original mais qui souffre en définitive de la comparaison avec d'autres jeux avoisinant sa démarche; pas facile de se distinguer dans le vaste monde du jeu vidéo mais je suis néanmoins assez intéressé par la marge de progression pour le réessayer un jour...A faible prix.

En attendant, j'ai vite relancé Team Fortress 2 justement. :p

Annotation :

Le jeu n'a pas vraiment démarré sous les meilleurs auspices et n'était même pas très loin de la douche froide durant ses premières heures de jeu : une technique brinquebalante, une difficulté peu convaincante dans le prologue (rehaussez directement en Grand Maître Jedi si vous êtes déjà habitués au premier opus), une structure en monde ouvert assez maladroite et surtout un chara design tout simplement affreux pour de nombreux personnages secondaires, probablement une empreinte Disney toujours aussi aisément perceptible dans cette galaxie lointaine.

Néanmoins, à l'image de son prédécesseur, c'est un jeu qui ne paye pas de mine au premier abord mais qui s'enrichit considérablement au fur et à mesure de sa progression; les énigmes m'ont particulièrement enthousiasmés par leur constante inventivité (je ne m'attendais pas à songer à Zelda ou Portal en jouant un jour à un jeu Star Wars), les combats sont réellement haletants avec des styles de posture très différents, un bestiaire sacrément étoffé et des boss vraiment intéressants à affronter (les meilleurs duels au sabre laser sont définitivement dans cette série) et enfin même l'exploration se révèle intéressante en renouant bien vite avec une structure MetroidVania Light très efficace et des séquences de grimpette bien moins passives que dans un Uncharted. Il faut réellement creuser le contenu (très conséquent) du jeu pour se rendre compte de sa générosité, la diversité de sa proposition et l'efficacité de ces systèmes de jeu, notamment dans ces challenges les plus avancés.

Alors certes, il serait possible de regretter un certain manque de dépaysement avec un faible nombre de planètes à parcourir et un manque de variété visuelle dans les environnements (comme souvent dans le Star Wars Made In Disney à nouveau) mais ce jeu est néanmoins parvenir à façonner une montée en puissance épique tel que je ne l'avais plus ressenti depuis les Kotor. Le scénario s'éparpille davantage que son prédécesseur dans ses enjeux et le parcours initiatique de son héros tourmenté mais il a de très belles choses à raconter en matière de personnages et d'intensité dramatique, se permettant même de nuancer davantage les antagonistes qu'à l'accoutumée dans l'ancien univers de l'Oncle Georges. Ce nouveau Jedi est en tout cas parvenu à éveiller les braises d'une passion que les derniers films avaient étouffés sous leurs cendres de cupidité; Star Wars survivra peut être bien à Disney, en fin de compte.

Annotation :

Arrêté au bout de sept heures de jeu.


Tomb Raider et moi ça n'a jamais été une grande histoire d'amour que ce soit les volets originels au maniement si rébarbatif ou les itérations modernes plus récentes à l'ambiance si insipide; je conservais néanmoins quelques bons souvenirs des opus Legend et Underworld et suite au documentaire de Noclip qui évoquait assez longuement ce remake du premier opus, j'ai eu envie de lui donner sa chance. Je reconnais sans peine la patte d'un bon jeu entre son Level Design bien structuré, ses énigmes inventives et cette plate forme Prince Of Persia Light que j'affectionne plutôt; malheureusement, cette version PC souffrait d'un nombre conséquent de lacunes techniques, bugs et autres sauvegardes corrompues qui ont ternis mon enthousiasme d'entrée de jeu; je vous recommanderais de privilégier les versions consoles ou de chercher un patch disponible car ce portage est assez austère, même au niveau des contrôles.

Pour le reste, j'avoue également ne pas avoir été spécialement immergé dans l'ambiance mais peut être suis je moins réceptif aujourd'hui à ces titres old-school dans leur proposition? Le jeu s'efforce de renouer avec la sensation d'isolement du volet fondateur de la franchise avec une Lara qui ne discute donc pas avec ses deux compères par radio (tant pis pour la voix toujours envoutante de Francoise Cadol) mais je n'ai pas réussi à m'impliquer dans le jeu, peut être en raison d'un rythme un peu tristounet ou trop empiété par la résolution d'énigmes. A en croire le documentaire de Noclip, ce Remake a été conçu dans un temps de développement très court (et en collaboration avec l'un des parents originels de Lara) mais cela se ressent quelque peu à mon sens. Peut être une occassion manquée; c'est dommage mais arrivé à la moitié du jeu, je n'ai pas eu envie d'en découvrir davantage, en définitive je pense que mon passage préféré reste l'exploration du Manoir de Lara dans son aspect Point and Click Light pas déplaisant au demeurant.

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Tears Of The Kingdom est parvenu à insuffler à la franchise des Zelda un bouleversement malicieux dans sa manière d’appréhender les énigmes et une envolée épique démesurée au combat éternel que Link livrera face aux forces du mal. Éternel car la franchise continue d’affronter vaillamment les affres du temps sans se complaire dans une évocation complaisante d’un passé trop souvent idéalisé ; je n’aime pas le terme intemporel, trop souvent galvaudé alors que les perceptions d’une œuvre changent bien vite au fil des années, mais le périple de Link mérite bien son appellation d’épopée, tant elle s’évertue à conter une histoire universelle de surmonter sa peur pour outrepasser un mal à première vue inexpugnable. Néanmoins, c’est peut-être aussi la première fois de la série que je ressens une telle crainte et une incertitude à l’égard de son avenir ; s’il ne faisait aucun doute jusqu’alors que la série continuerait à se réinventer sereinement, et avec une certaine humilité, il n’est pas impensable que l’ambition dévore désormais Nintendo de dynamiter ses codes au point d’échafauder maladroitement quelques ponts de fortune pour que les autres puissent quand même suivre la route, malgré tout. Mais à ce jeu d'équilibriste, je ne suis pas certain que la franchise parviendra à conserver son aura fédératrice pour les décennies à venir.

Bref, le Zelda du paradoxe qui nous propose de plonger du ciel pour mieux rester à terre.

Annotation :

Commencé avant Zelda, fini après les 75 heures de Tears Of The Kingdom, autant dire que j'avais eu le temps de décrocher du jeu. :p

Très surpris du ton premier degré qui contraste complètement avec la débilité de l'univers dépeint en parrallèle; je conserve de nombreux souvenirs affectueux de la génération PS3/360 mais je pense que c'était définitivement la pire en matière de narration dans le jeu vidéo tellement tous les studios s'efforcaient d'intégrer une intrigue plus conséquente au chausse pieds sans jamais fluctuer leur gameplay en conséquence parralèllement; la fameuse dissonance entre l'interactivité proposée et l'histoire racontée était ainsi omniprésente partout et il n'est pas étonnant en ce sens que la notion de Narrative Design et de cohésion globale au sein des jeux vidéos soit devenue bien plus prépondérante dès la génération suivante. Tout ça pour dire que The New Order a sacrément mal vieilli en la matière et sombre souvent dans le ridicule quand il n'est pas juste malaisant en faisant cotoyer les camps de concentration avec des bases lunaires et autres idioties futuristes invraisemblables.

Pour le reste, le gameplay reste néanmoins efficace mais il souffre malheureusement de cette emphase sur l'infiltration Light, également un passage obligé de nombreux AAA de cette époque; tendance qui ne s'est malheureusement pas vraiment tarie depuis mais qui s'avère tout de même un peu mieux digérée par les productions actuelles. Le système de commandants à éliminer est franchement grotesque et ralentit considérablement le rythme de l'action; dommage car la séquence très réussie du pont de Gibraltar démontre un certain savoir faire en matière de niveaux linéaires et bien rythmés. Un jeu que je ne recommencerais jamais (malgré le doublage convaincant du regretté Patrick Béthune) mais je laisserais peut être sa chance à sa suite qui semble fort heureusement lorgner vers plus d'humour décomplexé (ce qui a tendance à m'exaspérer d'ordinaire mais en l’occurrence, je pense que c'est bien plus approprié).

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J'ai du mal à trouver mon compte dans les jeux multijoueurs d'aujourd'hui et j'ai donc décidé de faire une tournée des jeux online m'ayant le plus marqués au fil des années. J'ai donc relancé ce Team Fortress 2 après une très longue pause et le titre a finalement pimenté mon quotidien durant une quarantaine d'heures supplémentaires alors qu'il était déjà d'assez loin le titre multijoueur sur lequel j'avais passé le plus de temps en ligne (378 heures désormais).

L'alternance des modes Charge Utile et Attaque/Défense, switcher les rôles de Medic et Heavy en attaque, privilégier le Sniper et l'Engineer en défense, s'amuser à surprendre l'adversaire dans les couloirs exigus de Dustbowl en incarnant le Pyro, s'énerver contre ce fumier de Spy qui déjoue encore notre vigilance; autant dire que j'ai retrouvé rapidement mes marques malgré la disparition de la plupart des serveurs de l'époque et la métamorphose indéniable du jeu depuis son passage en Free To Play : la communauté n'est plus vraiment aussi agréable qu'autrefois et le titre est désormais dans un triste état avec cette invasion perpétuelle de bots dont Valve ne semble guère se soucier (foutu Omegatronic :p); néanmoins, j'apprécie toujours autant l'humour débile et bourrin du titre (sa plus grande force face à un Overwatch à la langue déjà bien plus timorée, à l'image de son époque), l'excellente complémentarité des classes et les revirements de situations dans un jeu où la coopération peut réellement insuffler une intensité inattendue à une partie qui semble jouée d'avance. Team Fortress 2 c'est néanmoins aussi le temps qui passe entre ses souvenirs lointains de l'Orange Box (presque impensable à l'heure où le jeu vidéo s'est tant englué dans sa monétisation vulgaire et abrutissante) et de nombreuses voix françaises qui ne sont déjà plus parmi nous (les regrettés Marc Alfos et Patrick Béthune) ou proches de la retraite aujourd'hui.

Je rigole toujours autant devant ce jeu mais il est désormais teinté d'une certaine nostalgie et de son pincement au cœur en songeant à une époque où il me paraissait plus simple de trouver mon compte dans le jeu vidéo.

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Arrêté au bout d'une poignée d'heures (une fois arrivé à la capitale)

Je me disais qu'avec la venue imminente de FFXVI, il était temps de se replonger pendant cinquante heures dans un univers archétypal de Dark Fantasy. :p Blague à part, suite à l'annonce récente de l'inespéré Dragon's Dogma 2, je me suis dit qu'il était temps de m'intéresser à ce premier volet, même si je l'avais longtemps négligé car il était évident que je n'étais pas le cœur de cible de ce titre extrêmement orienté gameplay. Et c'est peu dire que les premières impressions sont laborieuses entre sa mise en scène à la ramasse, sa technique assez hideuse, ses doublages approximatifs le tout pour dépeindre un univers et une narration qui semblent avoir été générés par une IA. Oui le monde de Dragon's Dogma n'est clairement qu'une toile de fond aux péripéties du joueur et j'ai eu le sentiment très étrange de jouer à un MMO en solo; MMO dont la composante action serait néanmoins bien plus satisfaisante que ses semblables.

Car il faut aussi reconnaître que le gameplay est assez plaisant avec un bestiaire riche et intéressant à combattre, sa grimpette à la Shadow of The Colossus si rare dans les jeux de cet acabit et de nombreuses possibilités dans la gestion de groupes et la complémentarité des classes. Malheureusement, j'ai toujours accordé une place de première importance à l'atmosphère d'un titre (au delà de son intrigue à proprement parler, comme j'ai pu parfois me méprendre à ce sujet) et arrivé à la capitale et son inévitable avalanche de quêtes en tout genre, j'ai rarement compris que je n'avais pas vraiment à cœur d'accomplir cette liste de courses au lieu d'avoir le sentiment de véritablement sauver le monde. Il n'est néanmoins pas impossible que j'accorde une chance à sa suite puisqu'elle semble déjà fournir davantage d'efforts en matière de mise en scène et de construction d'univers.

Annotation :

Arrêté au bout d'une vingtaine d'heures (ce qui représente souvent la durée où je juge qu'un RPG ne m'intéresse plus suffisamment pour le poursuivre jusqu'à son dénouement)

Je ne connaissais de ce Star Ocean que la lointaine vidéo du Moggy Aspi Show (se souviendront qui pourront) et même si j'avais conscience de sa piètre réputation, je le gardais néanmoins en mémoire pour l'essayer un jour par curiosité. Il est certain qu'à l'époque le jeu devait incarner à merveille le JRPG en perte de vitesse où après la venue d'un certain Mass Effect dans un contexte également Space Opera, le titre japonais devait sembler complètement à la ramasse en matière de mise en scène, de Chara Design et même de narration. Pire, contrairement à la plupart de ses semblables, il ne peut même pas compter sur un imaginaire plus original que ses concurrents occidentaux puisque la science fiction n'est ici qu'un simple enrobage pour une aventure Fantasy jusqu'au bout des ongles avec ce que cela comporte de Donjons à traverser, de châteaux à découvrir et d'adolescents maniant l'arc ou l'épée en laissant les fusils lasers au vestiaire dès le début de leur périple.

Pourtant, je dois bien admettre que le système de combat n'est pas déplaisant, avec notamment un système d'esquive efficace et agréable à prendre en main. Pour le reste, on est dans du classique à 100%, surtout si vous êtes un peu familiers de la série des Tales Of avec même les anneaux magiques pour ouvrir les coffres et contourner les obstacles (Fantasy encore une fois). Le jeu est d'un mauvais goût affligeant (la gente féminine en PLS pendant toute l'intrigue) mais il en deviendrait presque étonnamment attachant par moments (Reimi est une heureuse exception); néanmoins, comme souvent dans les JRPG, la soudaine difficulté de certains Boss m'a vite rebuté, d'autant que l'intérêt narratif était presque inexistant à poursuivre ce voyage vaguement interstellaire. C'est le reflet d'une époque bien tristounette pour ce genre majeur du jeu Japonais mais je n'ai pas forcément passé un mauvais moment et ce n'est pas impossible que je décide un jour de relancer l'aventure pour voir ce que le jeu garde en réserve, quand j'aurais un peu plus de patience pour faire du Level Up en tournant en rond dans des couloirs. Allergiques au Cringe néanmoins, fuyez!

Annotation :

Je continue ma tournée de mes jeux multijoueurs favoris avec ce retour sur Left 4 Dead premier du nom; une véritable occasion manquée pour ma part dans mon parcours de joueur. J'ai en effet découvert la série avec le deuxième opus dont je n'ai jamais apprécié l'aspect grand guignolesque qu'il s'agisse de ces personnages irritants ou ces niveaux ensoleillés pas toujours très inspirés. Ce premier volet parvenait à véhiculer une atmosphère bien plus inquiétante, propice aux sursauts d'angoisse face à une soudaine horde ou un Hunter tapi dans l'ombre, sans lorgner vers le survival horror pour autant; toutes les cartes ne sont malheureusement pas de grande qualité mais l'ambiance m'interpellait beaucoup plus.

Malheureusement, le jeu est devenu aujourd'hui lui même un mort vivant en ayant été grandement déserté au profit de son successeur; les rares joueurs occasionnels sont malheureusement des trolls toxiques et stupides qui se mettront à vous tirer dessus sans sommation pour égayer leur misère existentielle; malheureusement, Valve a également abandonné le suivi de ce jeu donc ne comptez pas sur une grande réactivité de leur part si ce foutu Ferii_Palang s'incruste à nouveau dans votre partie.

Et c'est bien dommage car le jeu est toujours d'une redoutable efficacité en matière de tension notamment grâce à l'excellence de ses bruitages et de ses compositions musicales pour annoncer la venue des infectés spéciaux, sans même parler de ce placement aléatoire des zombies toujours inégalé à l'heure actuelle en matière de surprises inattendues. Mais après une dizaine d'heures écoulées à redécouvrir les Maps en Avancé et puis en Expert, je suis quitte pour relancer ces Maps à travers le second volet, vraisemblablement plus agréable aujourd'hui dans sa communauté, même si je ne lui porte pas beaucoup d'affection.

Un excellent jeu mais décidément un rendez vous manqué. Et clairement pas ma licence préférée de Valve même s'il faut reconnaître qu'entre L4D, Portal, TF2 et Half Life 2, ils étaient décidément les rois du pétrole en ce temps là.

Annotation :

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Left 4 Dead 2 et ces quelques parties m'ont permis de me remémorer mes impressions relativement mitigées à l'égard de cette suite bien trop hâtive. J'avais gardé le souvenir d'une ambiance beaucoup plus grand-guignolesque avec ces environnements ensolleillés et ses personnages irritants mais le problème concerne davantage le jeu dans sa globalité avec un contraste d'autant plus éloquent sur les Maps réutilisées du premier opus. Munitions incendiaires et explosives, armes de corps à corps, bile de boomer, lance grenades; autant d'éléments qui font lorgner le jeu dans une composante action que je n'apprécie pas vraiment encore plus la tronche franchement risible des nouveaux infectés spéciaux.

A cela s'ajoute une toxicité assez effarante de la communauté, clairement plus active que sur le premier volet déserté mais clairement néfaste également dans de nombreuses parties. A privilégier vraiment avec des amis car l'expérience Online demeure assez désagréable aujourd'hui, surtout pour un jeu qui sollicite autant la coopération entre les joueurs. Reste quelques Maps assez inspirées, notamment le délicieux niveau Pluies Diluviennes.

Annotation :

Extrait de ma critique :

"Il y a quelques années, j’évoquais la similitude troublante entre Final Fantasy 7 : Remake et les Star Wars Made by Disney : deux licences qui suscitent encore la sympathie par la nostalgie d’une gloire passée mais qui souffrent autant d’une exploitation outrancière de leurs univers respectifs que d’un manque évident d’imaginaire avec des équipes créatives clairement dépassées par l’ampleur de l’héritage qu’elles doivent désormais perpétuer. Je ne pense pas que Final Fantasy soit condamné à tomber dans l’ignorance la plus totale, la renommée de la licence demeure trop importante dans la courte histoire du jeu vidéo pour qu’il en soit ainsi même si la franchise devait cumuler les échecs de cet acabit à l’avenir ; néanmoins, il m’apparaît à présent inévitable que Final Fantasy sombre simplement dans l’ordinaire et ne devienne qu’une licence parmi tant d’autres dans ce médium interactif. Persona, Nier et d’autres licences à venir du JRPG continueront de susciter l’enthousiasme des passionnés du genre mais Final Fantasy a dit son dernier mot depuis longtemps et ce n’est pas cette surenchère de moyens qui dissimulera son manque d’inspiration dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Je comprends ceux qui pourront adhérer à cette nouvelle proposition d’une Fantasy un peu trop fade à mes yeux (même si je serais curieux de connaître vos arguments) mais en définitive et en ce qui me concerne, la dernière fantaisie a malheureusement bien portée son nom, cette fois ci."