Mes sorties ciné et visionnages streaming 2020
Suite de la liste de 2019 : https://www.senscritique.com/liste/Mes_sorties_cine_2019/2303035
"58 films." 58... comptant les films de plateformes. Moins de la moitié de ma moyenne annuelle. Douloureux. Douloureux.
58 films
créée il y a plus de 5 ans · modifiée il y a presque 2 ansManhattan Lockdown (2019)
21 Bridges
1 h 41 min. Sortie : 1 janvier 2020 (France). Action, Thriller, Policier
Film de Brian Kirk
Full Metal Critic a mis 6/10.
Annotation :
Moins mauvais que la presse le laisse entendre avec son mépris singulier. Le titre français est pourri, l'affiche est pourrie, et l'on a connu plus solide que Chadwik Boseman comme "lead", donc 21 Bridges a l'air, de loin, d'un nanar vendu sur sa seule intéressante idée de départ (le coup des ponts)... MAIS... il n'y a pas grand-chose à détester là-dedans non plus (ce n'est pas le dernier Terminator, quoi). J'ai lu des commentaires du genre de "sitôt vu, sitôt oublié". Pas faux. Mais ça n'empêche donc pas le popcorneur d'en tirer du plaisir, le temps du film - avant d'oublier ce dernier. Et ce plaisir, on le tire avant tout de l'autre bonne idée du film : ne pas avoir fait des antagonistes des ordures dont on n'attend qu'une chose, qu'ils se fassent flinguer par le super-flic implacable. Cette absence de manichéisme, dans un films sans grande originalité, est, pour le coup, surprenante, et vaut quelques vrais bons moments, notamment grâce à Stephen James, l'acteur qui joue Michael, personnage qui est, en fait, presque autant le protagoniste du film que l'inspecteur Andre. Le cast n'est pas flamboyant (Sienna Miller, mouais...), mais il tient la route (l'autre surprise étant Taylor Kitsch en sauvageon torturé). Un peu comme le film entier : la mise en scène sans grande personnalité porte néanmoins la marque d'un faiseur chevronné (Brian Kirk, derrière quelques bons épisodes de séries) qui nous a troussé un film à 0% de matière grasse (le film ne perd pas une minute), la bande originale en fait parfois des caisses mais aide à emballer le tout... à côté de ce magma d'artisans compétents mais sans génie (on aurait aimé sentir davantage l'appui des frères Russo), il aurait fallu que le développement de l'intrigue assure à mort, jusqu'au bout... hélas, le propos social (et moral !) du film, pas inintéressant, n'est jamais vraiment exploité, et tout est assez prévisible. Surtout pour quiconque a vu Négociateur, de F. Gary Gray (mais main à couper que les gars derrière 21 Bridges ont bien fumé le DVD), un solide thriller made in 90's qui avait ce que le film de Kirk n'a pas : un VRAI charisme (notamment dans ses répliques). 21 Bridges fait parfois plaisir à rappeler les "actioners" sans fioritures de cette décennie, mais il lui aurait fallu plus pour en être digne (et peut-être un poil d'humour ?). Au final, il n'en constitue pas moins un honnête divertissement.
Underwater (2020)
1 h 35 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Action, Thriller, Catastrophe
Film de William Eubank
Full Metal Critic a mis 3/10.
Annotation :
Comment appelle-t-on un Abyss sans eau (parce que ça mouille, vous comprenez) et un Alien sans la bestiole inoubliable ? Un machin pas à faire. Underwater ne fonctionne qu'au début et à la fin, alors que K-stew, toujours aussi charismatique et physique (et sexy à sa façon androgyne), se trouve au sec, dans la station, là où le film profite de son budget son avec des décors riches et des étincelles de partout. Le reste, n'est qu'une médiocre série B rendue tout juste regardable par son actrice (donc) et quelques plans claustros inspirés au milieu d'une mise en scène sans personnalité. Je veux dire... "dry-for-wet" ? Sérieusement, les gars ? Faut croire que ça a marché avec les gogos qui ont aimé Acouamane.
PS : K-Stew : Charlie's Angels, et maintenant ça... cousine, cantonne-toi au cinéma indépendant, là où tu brilles.
Play (2020)
1 h 48 min. Sortie : 1 janvier 2020. Comédie romantique
Film de Anthony Marciano
Full Metal Critic a mis 7/10.
Annotation :
Premier acte avec les gamins dans les années 90 : sensationnel, résurrection live de l'expérience intime de millions de cinéphiles nés entre le milieu et la fin des années 80, encore plus soignée (ces détails de la reconstitution...!) et bien plus inventive que le 90's de Jonah Hill. Second acte dans les années 2000 : moins convaincant, notamment à cause d'un protagoniste assez relou et d'une écriture dramatique bien moins inspirée. Troisième dans les années 2010 : ça fonctionne de nouveau, et Max Boulébile et son personnage d'adulescent relou sortent de la caricature pour un dénouement qui se tient très bien d'un point de vue dramatique et philosophique, même si le happy end est trop facile (donc archi-prévisible). Au bout du compte, ce groupe de copains sonne vrai, c'était l'essentiel à atteindre. Ça bénéficie un peu de tout ce qui a été exprimé de fort, y compris dans l'acte 2 malgré tout, sur cette insensée capacité de la jeunesse à ne pas être consciente d'elle-même, et sur l'impitoyable mécanique de fabrication et destruction, souvent discrète, des liens d'amitié - en d'autres termes, sur les êtres et sur le temps. Et bien sûr, au centre de tout, à cheval sur deux époques même, il y a Alice Isaaz, lumineux objet de notre affection. Rien que pour elle...
L'Adieu (2019)
The Farewell
1 h 40 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Comédie dramatique
Film de Lulu Wang
Full Metal Critic a mis 8/10.
Annotation :
Très beau film. Un peu longuet par moment (quelques scènes s'étirent très ostensiblement en longueur), et aurait gagné à causer un peu moins (le non-stop lui cause parfois du tort, notamment à son personnage de mamie rêvée... parfois un peu too much), mais ces ratés n'entament rien de l'humanité poignante dont est pétri L'Adieu, sa pudeur, son intelligence des sentiments, et... Awkwafina, dont l'apparence un peu cartoonesque (épaules rentrées, démarche chaloupée, voix de fumeuse), qui l'aide à la base en tant que comédienne, décuple la force dramatique de sa performance. Il y a plein de moments très forts entre elle, la mamie (même quand elle parle un peu trop), et les autres personnages, tous très bien caractérisés (à l'exception du petit-fils avec sa Nipponne, ressorts comiques un peu lourds), à commencer par le père joué par Tzi Ma (comment a-t-il pu ne pas prendre un prénom amerloque, depuis 24h chrono ?), d'autant plus que le "drama" se double d'une réflexion très intéressante sur la légitimité de la Tradition et la place de l'individu dans le collectif (ça nous fait un beau moment de "choc" culturel avec l'opposition individualisme de l'Ouest et holisme de l'Est). En gros, ce n'est pas sans reproche, mais c'est humain, digne, et surtout, touchant de bout en bout sans sortir les gros violons (même si Wang a accordé une place considérable à la musique, souvent très bien choisie). Personnellement, je trouve superflu l'épilogue révélant que la "vraie" mamie rêvée n'a pas encore cassé sa pipe : c'est du happy end artificiel parce qu'hors de la réalité du film, dont on avait tiré une émotion satisfaisante, et qu'il parasite un peu. Mais au moins, ça rappelle qu'il vaut justement mieux ne pas prendre pour acquis les moments que l'on passe auprès de ses proches.
1917 (2019)
1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre
Film de Sam Mendes
Full Metal Critic a mis 9/10.
Annotation :
[In progress] Chef-d'oeuvre. Même topo qu'avec Gravity : me fous complètement que le scénario soit simple (pas simpliste, simple) ; la dramaturgie n'en est pas moins puissance, avec une telle maestria visuelle. Pas forcément conquis au début, à commencer par les deux acteurs, je me suis pris deux heures plus tard à courir au côté d'un d'eux comme un dératé, complètement porté par la mise en scène et la photographie de Mendes et Deakins, et aussi impliqué émotionnellement qu'humainement possible.
Scandale (2019)
Bombshell
1 h 49 min. Sortie : 22 janvier 2020 (France). Biopic, Drame
Film de Jay Roach
Full Metal Critic a mis 5/10.
Annotation :
[In progress] La montagne #metoo accouche d'une souris cinématographique. Jay Roach fait un peu son Adam McKay avec ce sujet sérieux, sans poser dessus un regard intéressant. C'est esthétiquement plat, même pas si bien rythmé malgré des dialogues qui se veulent rentre-dedans. Pour atteindre la moyenne, Bombshells doit compter sur les performances de son cast, à commencer par celle de Charlize Theron, exxxcellente en Megyn Kelly (Margot Robbie et McKinnon... un peu moins), sur un certain sens de l'humour (toutes proportions gardées), et quelques scènes fortes (celle où une minette se fait proposer un job en échange d'une nuit à l'hôtel, avec ses pensées en direct live) laissant penser qu'effectivement, on peut être saoulé par #metoo et conscient de ses effets négatifs, il y a clairement des choses à raconter dans ce trèèès sérieux domaine. Tant que ça ne joue pas la division...
Les Enfants du temps (2019)
Tenki no Ko
1 h 54 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Animation, Drame, Fantastique
Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai
Full Metal Critic a mis 5/10.
Annotation :
Sympatoche. Juste... à mille lieues de Your Name. Pas d'un point de vue formel, hein, non... comme tous les précédents, ce cru Shinkai 2019 est un absolu plaisir à regarder et un progrès par rapport au précédent. C'est juste que le gars n'a pas raconté grand-chose d'inspiré, ni d'original, ni même de vraiment intéressant, cette fois-ci. On est là, à se délecter de la forme, et à se dire... "ouais sauf qu'en fait, je m'en fous un peu, de leur histoire de météo". Ce qui est plutôt dommage. Enfin, c'est divertissant quand même. Globalement.
Les Filles du docteur March (2019)
Little Women
2 h 15 min. Sortie : 1 janvier 2020 (France). Drame, Romance
Film de Greta Gerwig
Full Metal Critic a mis 4/10.
Annotation :
Joli, mais aussi complètement inepte. Sans Saoirse Ronan et Florence Pugh, on aurait déjà oublié cette énième adaptation, dénuée d'un vrai intérêt sur le plan cinématographique, bavarde, rarement vraiment drôle ni vraiment touchante, plombée par son emploi archi-académique de la musique gnangnan d'Alexandre Desplat (what's new ?), et par un nombre considérable de scénettes dramatiques archiiii-forcées entre sœurs pour bien montrer combien elles s'entendent bien et combien la famille c'est super important. Et le féminisme, dans tout ça ? Quelques lignes de dialogues complètement anachroniques pour être raccord avec #metoo, pour au final une conclusion ultra-conventionnelle. Encore une fois, c'est joliment éclairé, jamais bête non plus, et drôlement bien joué dans l'ensemble, donc avec un petit quart d'heure en moins parce qu'il est quand même un peu long, le film serait parfaitement recommandable pour les amateurs du genre. Mais en l'état... mouais, why not. Rien qui ne mérite tout ce fouin à Oscars.
PS : incroyable à quel point Emma Watson disparaît complètement à côté de Ronan et Pugh... ça se soigne, une carrière, Emma.
Adoration (2019)
1 h 38 min. Sortie : 22 janvier 2020 (France). Drame, Thriller
Film de Fabrice Du Welz
Full Metal Critic a mis 4/10.
Annotation :
Plein de bonne volonté et un temps charmant, comme son jeune protagoniste... puis vite ennuyeux comme la loufdingue même pas charmante dont il s'est énamouré pour un gros cliché sans intérêt du premier amour. C'est par moments joli, la nature est proprement filmée, et Du Welz s'est autorisé des sorties de route oniriques très bienvenues, mais il n'avait visiblement rien d'intéressant à dire ni sur la passion juvénile, ni sur la démence. C'est un peu vide.
Jojo Rabbit (2019)
1 h 48 min. Sortie : 29 janvier 2020 (France). Comédie, Drame, Guerre
Film de Taika Waititi
Full Metal Critic a mis 7/10.
Annotation :
Jojo Rabbit m'a beaucoup plu, dans l'ensemble. C'est du sept ou huit étoiles sur dix. Emballage assez inventif et pas mal de répliques qui font mouche, notamment avec le personnage de Captain K. Je n'avais vu du réalisateur que Thor Ragnarok, qui ne m'avait pas particulièrement plu mais dont j'avais au moins apprécié le timing comique, et l'on retrouve cette qualité dans Jojo, en plus d'une histoire originale, ce qui fait un peu toute la différence. Beaucoup aimé le côté Anne Frank rencontre les Monty Python rencontrent Wes Anderson... avec quelques notes de Spielberg. Pareil pour le duo improbable que forment le gamin et Waititi, qui assure autant en Adolf Hitler que derrière la caméra. En parlant de ça, je ne comprends pas la polémique (minoritaire ?) : la dénonciation du nazisme est évidente, il s'agissait simplement de conter cette histoire tragique à travers les yeux d'un enfant de dix ans déconnecté des réalités, d'où la liberté de ton. Tout ne m'a pas convaincu, comme la façon un peu trop pudique dont est traitée la mort de la mère (impeccablement jouée par Scarlett Johansson), ou encore certains passages un peu bavards sur l'horreur du nazisme (le film est quand même plus inspiré quand il est désopilant), mais j'ignorais justement qu'on pouvait encore faire un film capable de dire "le nazisme, c'est mal" sans ennuyer. Ce n'est pas un maigre accomplissement.
Les Traducteurs (2019)
1 h 45 min. Sortie : 29 janvier 2020 (France). Thriller
Film de Régis Roinsard
Full Metal Critic a mis 3/10.
Annotation :
Catastrophique de grand-guignolisme.
Uncut Gems (2019)
2 h 15 min. Sortie : 31 janvier 2020 (France). Thriller, Drame
Film de Josh Safdie et Benny Safdie
Full Metal Critic a mis 5/10.
Annotation :
Pas du tout impressionné. Le film en lui-même n'est pas mal foutu, il est moins laid que Good Times, mais le spectacle est éreintant, parce qu'on suit un personnage antipathique dans un univers vulgaire et souvent hystérique. Ça s'améliore dans le troisième acte, et le climax intensissime donne l'impression qu'on n'a pas vu ça pour rien, après tout, les Safdie bros sont adulés par la critique, Good Times, c'était pas mal......... avant un dénouement d'une nullité insupportable. Oui, Sandler est parfait, mais il est parfait dans le rôle d'une tête de noeud insupportable dont on ne voit pas vraiment l'intérêt de suivre la descente aux enfers souvent exagérée.
#JeSuisLà (2020)
1 h 37 min. Sortie : 5 février 2020. Comédie dramatique, Romance
Film de Éric Lartigau
Full Metal Critic a mis 5/10.
Annotation :
Mignon. Écrit un peu trop n'importe comment, surtout en terme de caractérisation du personnage principal, pour tenir en tant que comédie dramatique. Le second acte en mode Le Terminal est divertissant mais assez débile. Le troisième, une fois évacuée Bae Doona (toujours très bien ceci dit), est bien meilleur, sur un mode cette fois-ci Lost in Translation (avec une BO qui rappelle pas mal celle du film de Coppola...), et donne à Chabat l'occasion de montrer qu'il sait faire autre chose que du Chabat, dans ce rôle de personnage bien plus intéressant en tant que père largué que stalker. En tout cas, ce qu'on n'enlèvera pas à #jesuislà (titre bof), c'est qu'il dresse un tableau très authentique d'Instagram, ce cancer...
The Gentlemen (2019)
1 h 53 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Comédie, Gangster
Film de Guy Ritchie
Full Metal Critic a mis 7/10.
Annotation :
J'avais oublié que Ritchie peut faire des bons films, tant qu'il se tient au genre qui l'a révélé : celui du film de gangsters super-classes qui s'envoient des vannes marrantes et s'entretuent de façon souvent cocasse dans un écrin tape-à-l'oeil mais porté par une BO d'enfer et une intrigue inutilement tordue. La dernière fois, c'était il y a douze ans, avec le coolissime Rock n'Rolla. Jamais du grand cinéma, hein. Et toujours un peu du sous-Tarantino. Mais quand c'est fun, que voulez-vous que je dise ? C'est fun. Quand des acteurs charismatiques (désolé, mais SI, Hunnam a le calibre d'une star, je le dis depuis SoA) s'éclatent sans laisser le public sur le carreau, c'est appréciable. TG est une récréation, assez superficielle parce que le cinéaste n'a rien à dire MAIS d'une énergie folle et fourmillant comme prévu d'excentricités qui compensent ce manque de personnalité, et si le spectacle se montre parfois un peu ringard, en tout cas pas aussi branché qu'espéré, il est... juste... bah, drôle. Que demander d'autre à un tel film ? Ça vaut en tout cas mille Aladdin, Roi Arthur et Sherlock de carton-pâte...
Note : LOL aux critiques bobos traumatisés par le chouïa de politiquement incorrect qui émaille les dialogues.
La Dernière Vie de Simon (2020)
1 h 43 min. Sortie : 5 février 2020. Fantastique, Romance
Film de Léo Karmann
Full Metal Critic a mis 7/10.
Annotation :
Une très jolie surprise dans un genre trop rare, celui du cinéma de SF français, et sous perfusion d'univers spielberguien, passée complètement inaperçue, et c'est bien dommage. L'intrigue est encore plus complexe que son pitch ne le laisse entendre, le ton plus sombre, et le potentiel du pouvoir du jeune héros exploité avec une inventivité étonnante (tout le climax à l'hosto). Dommage que la dernière partie, une fois le secret de Simon dévoilé, développe assez simplistement la psychologie des personnages secondaires. Le meilleur morceau du film est la première demi-heure, où les trois protagonistes (en fait deux...) sont encore mômes : les petits acteurs sont épatants. On est en plein dans un E.T. français. Et non, le film ne s'écroule pas sous le poids de ses modèles. C'est un hommage plein d'humilité.
Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn) (2020)
Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn)
1 h 49 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Aventure, Policier
Film de Cathy Yan
Full Metal Critic a mis 3/10.
Annotation :
Malgré la merde infâme qu'est Suicide Squad et mon aversion pour la propagande féministe 4.0, je ne m'attendais pas à ce que BoP soit si rebutant. Ma principale (seule ?) motivation était la présence de Mary Elizabeth Winstead, mais je ne m'attendais pas à ce que le reste soit si médiocre. Et encore : cette dernière est complètement sous-employée, et si ses apparitions sont cool parce qu'elle assure physiquement et euh charismatiquement, j'ai du mal à parler d'autre chose que d'apparitions car la plupart de ses scènes sont des cacophonies collectives où rien ne ressemble à rien. Cacophonie : rien à cirer que ce truc ait été réalisé par une gonzesse (oui, parce qu'un film avec une superhéroïne doit être réalisée par une femme, vous comprenez...) elle s'y est prise comme une tanche, livrant une réalisation archi-conventionnelle et troussant les plus mauvaises scènes d'action du genre depuis un bail (généralement, nos minettes donnant des coups de pied à des hordes de molosses dans des chorés super-chiantes) (seule bonne scène : la poursuite moto-bagnole à la fin). La talentueuse Margot Robbie, super impliquée, fait indéniablement le show, c'est un bonbon à regarder, mais bien qu'Harley Quinn ait ses propres aventures sur papier, j'ai eu du mal à voir en elle une protagoniste solide, et le "problème" est qu'elle PARTOUT - le film aurait dû s'appeler Harley Quinn plutôt que BoP. Peut-être ses incessantes simagrées ingénues-désaxées seraient-elles mieux passées avec une histoire moins pourrie, au pitch moins sommaire, à la voix-off moins encombrante, à l'enjeu moins ridicule (l'Asiat censément drôle et son diamant...), au méchant moins insipide (excentrique ne veut pas dire bon... pov' Ewan réduit à cabotiner !), et aux blagues de meilleure qualité (on a rit quatre fois dans la salle), de préférence pas scato (féminisme = émancipation = vulgarité ?). Un autre problème : le film n'est esthétiquement pas bien stimulant, et surtout trop féministe pour être sexy faut-il croire : qu'est-ce que cet horrible ciré noir sur MEW (sa mise en retrait sur l'affiche, derrière l'immonde gamine asiat', était un signe...) ? En fait, comble du comble, je pense avoir été moins saoulé par l'affreux Charlie's Angels, alors qu'il est tout aussi pontifiant et fait tout autant dans le "man-hating" : lui, au moins, était un minimum sexy.
Un divan à Tunis (2020)
1 h 28 min. Sortie : 12 février 2020 (France). Comédie dramatique
Film de Manèle Labidi Labbé
Full Metal Critic a mis 7/10.
Annotation :
Un film absolument charmant. Je m'attendais à une comédie rafraîchissante essentiellement portée par le charisme à la fois mélancolique et sexy en diable de Golshifteh Farahani, pour au final avoir ça... et bien plus encore, à commencer par la naissance d'une cinéaste. L'humour de Labbé n'est pas seulement irrésistible, il est aussi plein de caractère : face à son Divan, je me suis plusieurs fois pris à penser "hé, mais c'est super original, ça !". Les fins connoisseurs de la psychanalyse ne seront peut-être pas transcendés par ce qu'en fait la cinéaste, mais le reste est très malin.
Le Cas Richard Jewell (2019)
Richard Jewell
2 h 11 min. Sortie : 19 février 2020 (France). Biopic, Drame, Policier
Film de Clint Eastwood
Full Metal Critic a mis 7/10.
Annotation :
Un Eastwood tout à fait décent, à défaut d'être enthousiasmant. Je n'en attendais pas grand-chose parce que depuis son immense Gran Torino, c'est-à-dire en douze ans, Clint ne m'avait vraiment emballé qu'une seule fois, avec American Sniper, et m'avait au contraire atterré deux fois, avec le grotesque Au-delà et l'improbable expérimentation 15h17, le reste relevant du cinéma "musée Grévin", c'est-à-dire pas mauvais mais incroyablement pantouflard (Sully, Jersey Boys), le cru 2019 (La Mule) étant tout juste sauvé par la toujours incroyable présence de l'homme à l'écran. Que les choses soient claires : si RJ bénéficie d'une narration fluide et de quelques bonnes surprises dans ses choix de montage, il reste très "eastwoodiennement" conventionnel et prévisible dans la forme (eeet là, il va y avoir une petite musique... eeeet là, il va y avoir un plan serré...) ; il est de fait recommandé au cinéphile de ne s'attendre ni à une reconstitution haletante (c'est, justement, pantouflard), ni à un grand film sur aucun des sujets qu'il aborde, de l'irresponsabilité de la machine médiatique (la journaliste jouée par Wilde est caricaturale) à la soumission des autorités à la com' (le flic joué par Hamm est unidimensionnel), en passant même par les limites du patriotisme (pourtant intéressant !) et par l'héroïsme (le conservateur en moi a beau apprécier certains des positionnements libertariens d'Eastwood, quand c'est faiblard, il faut le reconnaître : là, il nous rappelle de ne jamais juger les gens à l'emporte-pièce... bien reçu, Clint !). Bref, on est loin très de la glorieuse décennie 2000. Mais si Clint sait faire quelque chose, c'est filmer les hommes (no homo). Et dans le registre dramatique, malgré son côté un peu mou du genou, Richard Jewell fonctionne admirablement parce que le trio que forment Richard (Hauser, étonnant de nuance dans un film justement pas très nuancé), sa mère (magnifique Kathy Bates) et l'avocat Bryant (Rockwell, comme toujours parfait en type qui ne s'écrase jamais) est filmé (et raconté) avec une débordante affection. Donc, que ceux qui reprochent au film son manque d'émotions aillent se faire cuir un œuf d'autruche. Simplement l'intérêt de RJ se limitera à cette échelle... pour le moins locale. Alors, un conseil, apprécier ce qu'il a à offrir (pas seulement par sympathie pour le vieux !), également bien aidé par un humour bon enfant si aisément reconnaissable, et surtout très divertissant.
Dark Waters (2019)
2 h 06 min. Sortie : 26 février 2020 (France). Biopic, Drame, Thriller
Film de Todd Haynes
Full Metal Critic a mis 7/10.
Annotation :
Joliment filmé et très noble (l'histoire est absolument scandaleuse) (genre vraiment), mais un peu mou du genou et un peu foireux dans sa narration, avec des choix de montage parfois bizarre qui aggravent le manque d'intensité dramatique caractéristique du film malgré la performance habitée de Ruffalo. Haynes un peu hors de sa zone de confort. Carol était infiniment plus inspiré. Mais bon, allez, pour le principe.
La Communion (2019)
Boże Ciało
1 h 55 min. Sortie : 4 mars 2020 (France). Drame
Film de Jan Komasa
Full Metal Critic a mis 8/10.
Annotation :
Grand, grand film, qui brasse beaucoup de sujet, avec une économie de moyen, un mélange de pudeur et de force de frappe, et les yeux bleus perçants de son remarquable interprète.
Invisible Man (2020)
The Invisible Man
2 h 05 min. Sortie : 26 février 2020 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller
Film de Leigh Whannell
Full Metal Critic a mis 5/10.
Annotation :
Après l'épatant thriller cyber Upgrade, sorti fin 2018, Leigh Whannell nous revient avec ce qu'on peut clairement qualifier de... downgrade. Le point de départ est daté, je n'ai pas arrêté de penser à un film de Julia Roberts dont personne ne parle plus, Les Nuits avec mon ennemi, mais qui a le même point de départ, et traitait des femmes battues et de l'emprise qu'ont leurs maris sur elles sans avoir besoin du cirque #metoo... les ressorts horrifiques sont datés, on est habitué depuis un bail à traquer le moindre mouvement dans un coin du cadre à l'arrière-plan, et aucun moment de flippe ne reste en mémoire... la partie action est datée (les prémisses sont clairement supérieures au développement) : tant qu'à faire, autant se remater le Hollow Man de Verhoeven, qui n'était pas un bon Verhoeven, mais n'était pas moins divertissant dans le registre du "méchant homme invisible qui zigouille des gens" (seul moment mémorable, l'assassinat de la soeur au resto, qui surprend pas mal et en bien !)... et surtout, c'est écrit un peu n'importe comment, que cela concerne l'enchaînement de l'intrigue (tout est traité par-dessus la jambe comme dans une série b des 80's, jusqu'à la partie dans le HP qui rappelle Candyman, en réduction) ou les personnages secondaires et leurs réactions (le grand méchant est atrocement sommaire, et ses manipulations pour retourner la soeur et le pote de l'héroïne contre elle requièrent de les transformer en débiles). Et j'oubliais la partie tech : autant c'était un des points forts d'Upgrade, autant là, on s'en fout royalement. Tant qu'à faire, ils auraient pu développer un peu ça, l'approche "réaliste" (avec la réaction des autorités à la découverte de cette invention), mais non, à la place, on a droit à une fin qu'on voit venir à mille kilomètres. Heureusement qu'il y a la chtite Elizabeth Moss, dont le personnage d'épouse traumatisée sonne, lui, vrai. C'est juste que notre époque essaie de faire du film une métaphore du patriarcat ou je ne sais quelle connerie (je sens que pas mal de défenseurs du film seront influencés pour ou moins consciemment par ça). Alors que c'est juste du divertissement mignonnet qui essaie de rendre parano... en ne réussissant que très modérément. Too bad.
L'État sauvage (2020)
1 h 58 min. Sortie : 26 février 2020 (France). Western, Drame
Film de David Perrault
Full Metal Critic a mis 4/10.
Annotation :
Au rayon "occasions spectaculairement manquées", L'État sauvage se pose là : ça a un casting de talent, à commencer par la toujours splendide Alice Isaaz dans un de ces rôles de filles à la mélancolie ensorcelante qui lui vont si bien, ça a un décor naturel somptueux, tourné aux tréfonds du Canada, ça a une photographie à peu près aussi somptueuse (du chef op' Christophe Duchange, connaissais pas, à suivre), ça a une manifeste envie de faire du cinéma, loin de la mollesse caractéristique du cinéma français et même un sacré paquets de plans incroyablement cinégéniques (mouvements de caméra étonnamment gracieux, jeux de focales, etc.) (mais peut-être est-ce plus Duchange que Perrault ?), et surtout, ça a un putain de thème, celui de la communauté française dans les États-Unis de la Guerre de Sécession... ou plutôt, ça a une occasion de thème et ne la saisit pas ? Parce que dans les négatifs, ça a un scénario d'une nullité intersidérale qui transforme tout ce qui vient d'être listé en quasi-gaspillage, et le thème, Perrault n'en fait rien, c'est juste un prétexte à faire son western. On a l'impression que ça a été écrit par un petit con de lycéen prétentieux persuadé que ce qu'il tapait sur son McBook Air était d'une profondeur métaphysique vertigineuse, que ses répliques étaient de futurs classiques, et que le très hypothétique génie de sa mise en scène serait capable de TOUT faire passer, jusqu'aux plus grosses énormités... comme, par exemple, le coup du ravin (grand moment de WTF), ou encore la fusillade finale, d'un grotesque littéralement incroyable. Les méchants et leurs masques portés H24, la meneuse un peu allumée, c'est censé être d'une excentricité trop classe, c'est juste puéril. Ça m'a parfois fait penser à ces clips de Mylène Farmer réalisés par Laurent Boutonnat, sauf que... c'était des clips, et que ça justifiait l'approche sensorielle. Et que c'était mieux écrit. Autant dire que compte tenu de cette médiocrité, le propos féministe est d'un caricatural nécrotique (mon dieu, cette fin débile avec la démolition de la figure du mâle alpha via séance de vaudou sortie de nulle part...). En bref, quasiment rien ne marche, la dramaturgie en ressort essorée, et le seul salut du film, ce sont les cinéphiles ne prêtant aucun intérêt au fond. Un peu dur, quand même. Mais bon, deux heures d'Alice Isaaz regardant la peinture sécher m'iraient, et c'est joli, donc je ne lui donne pas moins de quatre étoiles.
Vivarium (2019)
1 h 37 min. Sortie : 11 mars 2020 (France). Science-fiction, Thriller, Épouvante-Horreur
Film de Lorcan Finnegan
Full Metal Critic a mis 5/10.
Annotation :
Après l'immonde The Art of Self-defense, j'espérais que le duo Eisenberg/la craquante Poots se rattraperait avec ce petit film de SF qui m'avait l'air assez prometteur. Chose intéressante, Vivarium, bien que nettement moins raté que le film précité, m'a inspiré lui aussi une certaine antipathie. Le point de départ, insolite, a un côté rafraîchissant, ça fait du bien de ne pas voir venir tous les gros rebondissements... les deux acteurs sont excellents (le réalisateur leur a donné l'occasion de s'amuser un peu), et c'est d'un point de vue plastique très séduisant (je pense surtout au bad trip interdimensionnel de l'héroïne vers la fin) si l'on omet les CGI un peu désuets, mais au bout d'un moment, ça fait autant du surplace que la vie de ses personnages, et je ne lui ai pas trouvé beaucoup de substance. Ça critique le conformisme social mais c'est bien maigre, et l'empire du publicitaire mais ça donne plus quelque chose d'intéressant esthétiquement que nourrissant intellectuellement ; ça critique peut-être l'obligation d'être parent, mais c'est d'une misanthropie assez triste... Certains parlent de critique du consumérisme : où ça ? Ouais, le couple veut acheter une maison, oui, la propriété, c'est important, et ? Tout ce qui reste au film, c'est son humour, qui divertit au long d'un film assez court pour ne pas connaître de baisse de rythme malgré l'effet de surplace, et l'impact dramaturgique de son récit, puisque malgré sa dose d'humour et son côté satirique, il raconte l'itinéraire tragique des héros avec un certain sérieux... et là... j'ai également eu un problème. L'attitude des personnages tient la route (j'ai en revanche été très déçu que le récit zappe toute la partie où le bébé devient garçon), mais j'ai trouvé leur éloignement progressif mal fichu, et je n'ai par exemple pas du tout ressenti l'écoulement du temps (à quoi passent-ils leurs journées ? Ooooh, laissez-moi deviner : c'est une critique de la vacuité de nos vies !). Pour finir, spoiler alert !, la fin a, évidemment, fortement contribué au sentiment d'antipathie que m'a inspiré le film. D'abord parce qu'elle m'a donné l'impression que le cinéaste a confondu cruauté et malice ou radicalité. Ensuite parce qu'elle est, en l'occurrence, synonyme de "vous n'aurez aucune explication, mais pas du tout parce qu'on n'a rien à raconter de ce côté-là, hein, non, parce que [métaphore de __________ ] !". Je n'ai rien contre les fins méchantes, mais là, c'était trop facile. Mouarf.
The Hunt (2020)
1 h 30 min. Sortie : 22 juin 2020 (France). Comédie, Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Craig Zobel
Full Metal Critic a mis 6/10.
Annotation :
Ne méritait pas du tout le cirque qu'en ont fait les médias et le Donald l'année dernière (la satire politique est super-basique), et aurait gagné à être plus travaillé, même pour un thriller satirique, MAIS fonctionne très bien en tant que série b d'action, principalement grâce à une Betty Gilpin absolument jubilatoire du début à la fin (comment ne pas l'anticiper quand on a vu GLOW ?). Les scènes d'action manquent globalement un peu d'inventivité, mais leur baston à la fin (spoilée par une BA qui devrait valoir à ses auteurs la peine capitale) est très, très bien.
Tyler Rake (2020)
Extraction
1 h 56 min. Sortie : 24 avril 2020. Action, Drame
Film de Sam Hargrave
Full Metal Critic a mis 6/10.
Annotation :
Pas mal ! Ne casse pas des briques, mais fait amplement le job pour les amateurs. Je dirais même que c'est le premier "actioner" Netflix qui se tient du début à la fin. C'est du boum-boum non-stop, mais un des meilleurs que j'ai vus récemment (si vous cherchez un mix de John Wick et CoD, vous êtes arrivés à destination), ET avec des sentiments ! Parce que par ailleurs, pour un film dont on n'attend rien de l'histoire farcie de clichés (les flash-backs ouatés du fils décédé, mamma mia), j'ai trouvé ça finalement pas si con grâce à a) le beau joker qu'est le personnage ambivalent de Saju (seule originalité de l'histoire), et b) quelques échanges pas mal entre le héros et l'attachant gamin (sur la noyade, notamment, même si certains l'ont trouvé tarte), qui ont une bonne alchimie, ce qui n'était pas non plus gagné puisque Hemsworth n'est pas un grand acteur. Franchement, je suis très curieux de voir le prochain film du réalisateur, ancien cascadeur comme ceux de JW. Pour finir, il y a [spoiler alert !] ce dernier plan "polémique"... mon interprétation : le héros n'a effectivement pas mouru... mon opinion : c'est un peu super cheap. Dommage. En même temps, de nos jours, faire survivre le héros, c'est du gros happy end qui tâche, mais le faire mourir est également devenu un gros cliché dans ce genre d'histoire de rédemption. Ils auraient pu faire crever le gamin, à la limite. Hum.
You Should Have Left (2020)
1 h 33 min. Sortie : 28 octobre 2020 (France). Drame, Épouvante-Horreur
Film de David Koepp
Full Metal Critic a mis 4/10.
Annotation :
Si ce truc était sorti au ciné, je me serais dit, en sortant de la salle : you should have left the salle. Blague à part, gros gaspillage d'un Kevin Bacon devenu trop rare, et énième déception de la part d'un David Koepp, ancien scénariste incontournable des 90's (La Mort vous va si bien, Jurassic Park, L'Impasse, Mission impossible, Panic Room, ouf !) qui n'a rien réalisé ni écrit de potable depuis Premium Rush en 2012 (côté réa, Mortdecai est une ignominie sans nom, côté écriture, The Ryan Initiative et Inferno sont cons comme des balais). On était en droit d'attendre un retour en forme avec cette réunion du gars et de Bacon vingt ans après l'excellent Hypnose... à la place, on a eu droit à une version complètement bordélique et in fine imbitable de son Fenêtre Secrète avec Johnny Depp (2004). Ça partait pourtant bien, avec un Bacon plus charismatique que jamais, l'évocation de son passé mystérieux (hélas vite expliqué, et dont la révélation finale est courue d'avance), Grands Yeux (toujours aussi sublime à regarder) jouant la starlette amatrice de sugar daddies (hélas privée par la suite de tout développement), une image léchée, un premier jump scare plutôt efficace (même si le coup du cauchemar dans le cauchemar est éculé), et une topissime gamine montée sur ressorts ("No, baba, it was very disappointing")... À mi-parcours, tout commence à partie en sucette côté horreur, avec les personnages faisant des conneries, les clichés du genre s'accumulant (vraiment, une ombre passant devant la caméra ?), et une maison n'effrayant pas des masses. Je parle du côté horreur parce que le film est plus un drame psychologique aspirant à être également un film de peur (raté), ce qui est également un échec, puisque ce récit sur la culpabilité (chrétienne...) comme labyrinthe dont on ne peut jamais vraiment sortir se révèle au final assez inepte. Pour finir, le "high concept"............. : epic fail, là aussi, plombé par une accumulation décousue de sketches des registres horreur et fantastique (c'est le HÉROS qui a écrit sur le carnet !!!! Euh... et ?). Vrai, vrai foutoir qui mérite sa qualité de VOD 2.0..
L'Ombre de Staline (2019)
Mr. Jones
1 h 58 min. Sortie : 22 juin 2020 (France). Biopic, Drame, Thriller
Film de Agnieszka Holland
Full Metal Critic a mis 6/10.
Annotation :
[In progress] Inégal, mais honorable.
Lucky Strike (2020)
Jipuragirado Jabgo Sipeun Jimseungdeul
1 h 48 min. Sortie : 8 juillet 2020 (France). Thriller, Drame
Film de Kim Yong-hoon
Full Metal Critic a mis 5/10.
Annotation :
Mouais. LS, sorte de sous-Guy Ritchie sans le rock, est assez ludique dans sa seconde partie (parce qu'avant que tout ne se recoupe, c'est un peu chiant, notamment parce que les personnages sont assez antipathiques), et plutôt élégant, mais tout aussi vain et artificiel. Que Parasite ne fasse surtout pas croire aux cinéphiles aventureux que l'origine sud-coréenne est une plus-value.
USS Greyhound - La Bataille de l'Atlantique (2020)
Greyhound
1 h 31 min. Sortie : 10 juillet 2020. Drame, Guerre, Historique
Film de Aaron Schneider
Full Metal Critic a mis 6/10.
Annotation :
Carré, sans fioritures, pas le temps de toute façon, sans beaucoup de personnalité, à l'image de ses personnages qui n'ont pas le temps d'exister, mais réussi dans le domaine auquel il est entièrement consacré : celui des batailles navales. C'est habilement mis en scène, servi par des effets spéciaux globalement très réussis (pas mal de très beaux panoramas), plein d'une vraie atmosphère, au service d'un spectacle efficace. Ce n'est pas Das Boot, mais pour l'amateur de films de ce genre, ça fait amplement le job. A fortiori pour un film sorti sur AppleTV+.
The King of Staten Island (2020)
2 h 17 min. Sortie : 22 juillet 2020 (France). Comédie dramatique
Film de Judd Apatow
Full Metal Critic a mis 7/10.
Annotation :
Un petit film inégal (le troisième acte chez les sapeurs pompiers est bien supérieur au premier avec les copains losers qui partent en sucette), mais habité, personnel, plein de caractère, et au final étonnamment touchant (le fait que le coscénariste du film soit l'acteur principal et que l'histoire de la mort du père pompier est autobiographique a un peu aidé...). Clairement le meilleur film d'Apatow, qui a réussi à nous pondre un mix de film au look indé à mort (j'ai pensé au 90's de Jonah Hill) et de comédie à sa sauce. Et puis... Bill FUCKING Burr, quoi. Tu peux pas test.
Dommage en revanche que le film ait écopé d'une affiche absolument catastrophique. Comme si les gens du marketing vivaient sur une autre planète.