Mon Cannes 2013

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☼ Ma Palme d'or

Portrait noir et violent de la Chine contemporaine, d'un réalisme troublant et d'une intensité rare, porté par un réalisateur plus inspiré que jamais et un casting impressionnant, avec au final un film dont on parlera pendant encore longtemps, et qui n'aurait pas démérité une petite Palme d'Or au lieu de son Prix du Scénario lors de la remise des prix.

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Ω Mon Grand Prix

Une belle claque de maîtrise narrative - un thriller/drame architectural construit d'une main de maître et interprété par un casting d'acteurs au meilleur de leurs formes. Une grosse claque et j'imagine - à défaut que la compétition soit d'un niveau très élevé - l'un des meilleurs films de ce Cannes 2013.

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░ Mon Prix de la Mise en scène

Filmé de magnifique façon dans les paysages splendides des Cévennes, "Michael Kohlhaas" est un film réussi qui peut prendre de cour de par sa lenteur narrative et ses phases très contemplatives. Situé entre un "Valhalla Rising" (pour son approche visuelle et son interprète principal), un "Royal Affair" (pour Mikkelsen et pour une vision similaire de certains événements) et du "Game of Thrones" (pour les images), une oeuvre bien fichue qui va cependant diviser pour ceux qui auraient du mal avec ces films d'époque. Des Pallières est un mec à suivre.

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▒ Mon Prix du Scénario

Entre Funny Games et L'invasion des profanateurs de sépulture, un OFNI intéressant mais malheureusement pas inoubliable. Ça dérange bien, mais ça se prend les pieds dans des répétions pas forcément fascinantes. Le début est excellent mais tourne rapidement en rond. Dommage.

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♂ Mon Prix d'Interprétation Masculine (Bruce Dern)

Une relation père-fils passionnante, un road movie rythmé au son de la guitare, un Bruce Dern parfait... "Nebraska" c'est du Alexander Payne tout craché, et pour tout amateur que je suis c'est le nirvana du cinéaste. Excellent, l'un des meilleurs films de la compétition.

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♀ Mon Prix d'Interprétation Féminine (Adèle Exarchopoulos)

Vu dans des conditions déplorables, donc avis biaisé. Le film est excellent, mené par un casting génial, et Kechiche sait filmer un couple comme personne. Après, de là à crier au chef d'oeuvre, il y a peut-être une limite. Intéressant mais pas grandiose, marquant mais pas inoubliable. On ne voit pas les 3h passées dans tous les cas, et c'est pour l'instant le haut du panier de ce Cannes 2013.

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▓ Mon Prix du Jury

On est pas au niveau d'un Fargo ou d'un No Country For Old Men, mais Inside Llewin Davis se classe dans tous les cas parmi les réalisations qu'on retiendra de la fratrie Coen : drôle, touchant, bien écrit et bien réalisé, une oeuvre qui constitue une nouvelle pierre à l'édifice qu'ils on construit au cours des trente dernières années. Pour revenir rapidement sur les acteurs : Oscar Isaac est absolument parfait, une vraie révélation qui n'aurait pas volé un Prix d'Interprétation à Cannes, Mulligan, Timberlake, Goodman et Hedlund sont tous quatre excellents.

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Plus proche de Valhalla Rising et Pusher que de Drive, mais quand même moins réussi que ces deux premiers. J'étais un fan absolu de la vision métaphysique des vikings de Refn mais ce Only God Forgives est bien décevant, et je tiens à rappeler que je ne m'attendais pas du tout à un Drive-bis. Visuellement et musicalement ça reste cependant magistral.

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Oui mais non. Le cinéma africain ne se limite pas à Haroun. Ici c'est un postulat de départ sympathique mais ça tombe dans la mièvrerie facile et dans des grosses épingles scénaristiques, les acteurs ne sont pas vraiment bons, et le final clôt le tout de ridicule façon. Dommage que le cinéma africain soit si mal représenté sur la Croisette.

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Ma vie avec Liberace n'est pas un mauvais film, et on a du mal à croire que ça soit réellement le dernier film de Soderbergh - loin d'être inoubliable, mais cependant bien écrit et superbement interprété, on était en droit d'en attendre beaucoup plus, surtout que le contexte et le personnage s'illustraient comme un sujet en or. De bonnes choses, mais le tout reste trop lent et souvent vain. Mais on reste admiratif de la façon dont l'homosexualité est abordée sans aucun tabou, chose quand même très rare dans les productions américaines contemporaines. It's not cinema, it's HBO.

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Un film libéré sur la sexualité et qui approche la jeunesse d'une façon très juste. Si le film manque parfois un peu de charme, on reste admiratif de la mise en scène d'Ozon et du choix de ses interprètes. Pas emballé mais pas déçu non plus. Un drame qui distrait mais qui ne marquera sans doute pas.

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Desplechin se perd parfois un peu trop - des dialogues pas toujours passionnants, des grosses longueurs vers la fin du film... On applaudit par contre les performances hallucinantes de Del Toro et Amalric. Dans tous les cas, un drame intéressant qui a le mérite d'aborder des thèmes (la seconde guerre mondiale et les indiens) de manière novatrice et originale.

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Un film sans intérêt, mal foutu et vulgaire. Du cinéma pompeux et prétentieux absolument indigeste, à éviter tant c'est juste ringard. Et même au niveau des interprètes, y en a qu'un sur deux qui sait bien jouer. J'ai vraiment beaucoup de mal avec le cinéma de Tedeschi, mais là c'était vraiment une souffrance.

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Une belle leçon de mise en scène de la part d'un Polanski très inspiré. Les deux interprètes sont excellents, et l'écriture fuse de toute part. Une réserve cependant : "La Vénus à la fourrure" a tendance à se tasser au milieu (pour repartir de plus belle sur la fin). Sans cela, c'était un petit chef d'oeuvre, mais on reste face à une vraie merveille de réalisation, à laquelle je n'ai malheureusement pas complètement adhéré.

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Du bon vieux James Gray. Mais un peu moins bien. Probablement pour le moment son film qui m'a le moins fasciné. La recherche plastique est magnifique, et l'écriture frôle le génie... mais pourtant ça traîne, je sais pas pourquoi. Les quelques moments de grâce sont entachés par une Marion Cotillard pleine de bonne volonté mais difficilement convaincante, d'un Joaquim Phoenix très bon mais pas excellent, et d'une bande-origine omniprésente qui retire de la fascination à beaucoup de passages. Difficile de m'exprimer dessus. Je préfère de loin "The Yards" et "La Nuit nous appartient" dans tous les cas.

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Pas le meilleur Kore-eda mais un film de qualité quand même. Des performances d'acteurs formidables, un sens de l'émotion qui évite très souvent le larmoyant et des scènes criantes de vérité et de réflexion sur la paternité et le sens de la famille, thème très important chez nos amis nippons.

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Miike fait du Miike. "Shield of Straw" se situe dans la bonne moyenne de ses productions. Pas du tout adapté au public cannois mais néanmoins un thriller/actionner movie réussi et dynamique. Pas une claque, mais un divertissement honnête qui ne se prend pour rien de plus.