On regarde quoi en 2024 (Séries) ?

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Vu

Si le détournement de situation et les personnages sont plutôt drôles et attachants et se prêtent très bien à cet exercice d'analyse de visions de ce qu'est la masculinité en 2024, on ne va au final jamais bien loin, et on a du mal à croire en ces textes trop peu naturels. Sympathique mais sans ampleur.

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Saison 4

The Boys continue de s'enfoncer dans ses travers. Les détournements des codes des super-héros ne sont plus le fer de lance de la série, qui se contente d'aligner gratuitement le gore et le cul sans jamais se poser la question de la pertinence. Ça devient aussi subversif que Deadpool. A côté de ça, la saison déroule en 8 épisodes ce qui aurait put l'être en un seul au niveau de l'évolution, microscopique, des personnages. Pourvu que la prochaine soit la dernière avant que la dégringolade ne continue.

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Vu

Comme d'habitude, lorsque David Attenborough prête sa voix à un documentaire animalier c'est plutôt gage de qualité. Ici on explore, grâce à de nouvelles technologies, le monde à travers des sons que l'oreille humaine n'est pas capable de capter. Des vibrations du langage des abeilles au cri des caïmans dans leurs oeufs, c'est autant de découvertes fascinantes et magnifiquement mises en image qui nous sont proposées. Que cet homme ne meurt jamais tant il est un des plus grands mécènes de notre planète.

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Cf Critique

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Revu

Revoir la série cinq ans plus tard et se rendre compte qu'ils ont bien tapé dans le mille. Même constat qu'à l'époque donc:

A travers les yeux d'une fratrie de quarantenaires, on suit l'évolution du monde depuis l'Angleterre, de 2020 à 2030. Le malaise et le cynisme s'installent très vite devant, grâce à la crédibilité et la plausibilité des événements géopolitiques dépeints dans la série, et dont les conséquences étaient prévisibles. Les élancements musicaux, bien sentis, viennent appuyer la tragédie qu'est la trajectoire de notre monde, et le discours de l'aïeule de la famille viendra enfoncer le clou pour nos mettre face à notre passivité devant les crasses qui se déroulent au quotidien. Mini-série intelligente, prenante et indignante.

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Saison 2

Une saison qui m'a plus parlé que la première car plus resserrée, évitant les elipses. On y retrouve les mêmes qualités que précédemment, avec une envergure décuplée sur les grandes scènes d'action. Mon seul regret tient du gimmick des visions de Matt Smith qui reviennent à chaque changement de point de vue sur son personnage, c'est à dire trop souvent. Et même constat qu'à l'époque également pour la concurrence de Ring of Powers : on ne joue clairement pas dans la même cour.

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Saison 2

J'ai été beaucoup trop indulgent à l'époque de la saison 1, refusant sans doute d'admettre qu'on puisse massacrer la licence de la sorte. Mais cette seconde saison est sans appel, Amazon s'est composé une équipe de branque qui ne savent absolument pas insuffler de la magie dans ce truc atrophié. Aucun effort d'immersion (faites nous vivre les lieux supposément magnifiques putain, il y a le budget!), aucune cohérence scénaristique et topographique, le charisme des acteurs qui se met au niveau d'une huître laiteuse... Dieu que c'est dur.

On espère quelque chose du film d'animation qui sort cette fin d'année, et rien de celui réalisé par Serkis.

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Saison 1

Si les intermède de Fary et Panayotis Pascot sont risibles, et que la narration de Mister V est souvent lourde, le concept d'une adaptation du jeu tient tout de même bien la route. De par les aménagements mis en place pour un rendu télégénique, le montage intelligent donnant ce qu'il faut au spectateur pour garder du suspenses, et des joueurs aux profils variés et intéressants que l'on adore voir se planter de bout en bout.
Un mélange entre fiction et télé-réalité qui tient bien ses promesses sur sa structure, mais dont l'habillage humoristique fait un peu de la peine.

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Saison 3

Même constat que sur les premières saisons, avec toujours plus d'audace formelle, de guests inattendu, et d'approfondissement des personnages qui nous fendent le cœur (Jamie Lee en tête).

Pour les débuts :
Rares sont les œuvres à l'écran qui traitent avec justesse du monde si particulier de la cuisine, qui me parle tout particulièrement du fait de mes expériences professionnelles. On oubliera le film de Favreau et l'autre avec Bradley Cooper, et on se penchera plutôt du côté du superbe Boiling Point. Et au format série, The Bear vient combler ce trou. Car la vie des chefs, c'est un terreau évident pour créer de la tension, des personnages en permanence sur les nerfs, et des enjeux jusqu’au-boutistes. Et The Bear s'en sort avec maestria, livrant des personnages fragiles, crédibles, et attachants. Malgré des jalons attendus, le spectateur est sans cesse crispé. Alors que la première saison cherche à se définir pleinement, la seconde s'envole avec des épisodes thématiques, creusant chaque protagoniste de ce projet demandant toute l'attention, et se permettant un épisode bouteille de Noël de très haute volée. La quantité de guests, jamais gratuits, est ahurissante : Jamie Lee Curtis (phénoménale), Bob Odenkirk, Gillian Jacobs, Olivia Colman, Will Poulter...
Exquis.

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Saison 2

On prend les mêmes, et on recommence. Je suis friand de l'humour débile de Zadi et Judor, et ne peut de m'empêcher de me gausser devant les grosses ficelles et les archétypes présentés. C'est drôle, léger, et ça rajoute du Chabat. Ca me suffit pour un format court de ce genre.

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Saison 1

Un spin-off qui s'intègre parfaitement à l'univers de Matt Reeves et emmène bien une histoire d'ascension que l'on ne demandait pas forcément. Colin Farrell s'efface rapidement derrière ses prothèses tandis que Cristin Milioti lui donne un très bon change. Et, grand ouf, l'amoral est sauf !

Annotation :

Saison 1

Comme beaucoup, j'ai regardé l'annonce d'une série dans l'univers de League of Legends avec une moue dédaigneuse, représentante d'un "balec" total, n'ayant joué que quelques heures au jeu au début des années 2010 et ne voyant clairement pas ce que l'on pouvait raconter sur ce rouleau-compresseur vidéoludique sans ambition narrative. Ca sentait juste le coup de com' pour relancer la licence.
Puis les retours dithyrambiques m'ont intrigué, et un soir de disette je me suis lancé, et grand bien m'en pris. Car si le scénario d'Arcane est cousu de fils blanc, son world building, s'il n'est pas follement novateur, est efficace et prenant, et ses personnages attachants, et tout cela ne demande aucune connaissance antérieure de la licence. Mais là où la série tire vraiment son épingle du jeu, c'est dans son animation, juste impressionnante d'inventivité, de fluidité et de beauté. Les français, initialement clippeurs, à l'origine de la série ont mis les bouchées doubles pour offrir un spectacle assez unique. Arcane a eu le même impact sur mes mirettes que Into the Spiderverse, prouvant à nouveau qu'on est loin d'avoir fait le tour de ce que l'animation a à offrir en termes de nouvelles expériences visuelles, comme tendrait à le faire oublier le lissage auquel nous ont habitué les productions Disney, Dreamworks et autres Illumination.


Saison 2
Si la prouesse visuelle de la première saison reste intacte, cette seconde s'emmêle les pinceaux dans son histoire. On se détache d'une histoire racontée à échelle humaine pour ouvrir une palanquée de portes qui mènent à un trop-plein narratif. A vouloir trop en faire, Arcane perd de son équilibre, victime de son ambition. Fini donc les histoires de lutte de classe et les drames familiaux, on part directement sur les multivers et le sauvetage du monde. C'est bien dommage, même si cela n'empêche pas à certaines séquences de briller, et à l'ensemble de se suivre sans déplaisir. C'est simplement moins maîtrisé.

Annotation :

Disponible dans les bonus du bluray

Un journal de bord du développement de la première saison, avec chaque épisode reprenant un pan du projet : écriture, musique, animation... S'il s'agit évidemment d'un puff piece destiné à vanter l'audace et la réussite de la série, la qualité de cette dernière rend légitime cette documentation exhaustive. D'autant plus que la construction est logique et permet de mieux appréhender l'étendue du challenge d'un tel pari. Bridging the Rift est donc, à défaut d'être fascinant, très intéressant.

Annotation :

Saison 4

Le thriller polaire, en sous-genre en soi, m'a toujours attiré. C'est donc avec joie que j'ai rejoint Jodie Foster dans la morosité ambiante propice à tous les échauffements de l'âme, surtout lorsqu'une affaire sordide en fait resurgir une autre qui l'est tout autant. C'est aussi le prétexte parfait pour aborder les communautés inupiaqs autochtones qui se font marcher sur la gueule par les industries américaines. Et si l'irruption du fantastique, une nouveauté dans l'anthologie, est préjudiciable à l'enquête, elle est intégrée de façon logique, dans un désire de retranscrire les croyances de ce peuple. Une saison qui se place ex-aequo avec la seconde, devant la troisième.

Annotation :

DJ Mehdi, comme beaucoup, je ne connaissais que de nom, sans savoir qu'il était dans les coulisses d'un paquet de morceaux qui me font vibrer depuis vingt ans. Son nom, et sa fin tragique.
Made in France revient sur le parcours du bonhomme, de ses débuts de nerd dans sa chambre de Colombes à son incursion et son influence dans le rap français, avant sa transition réussie dans l'electro internationale par le biais de Ed Bangers.
Le docu est riche, rempli d'intervenants pertinents qui ont côtoyé l'artiste durant sa courte mais riche carrière, et d'images d'archives rares et précieuses qui viennent apporter un liant à la narration.
Toutes les questions que nous nous posions pendant le visionnage étaient abordées dans les dix minutes qui suivaient, les équipes d'Arte/Konbini/France Inter sachant dresser un portrait exhaustif de cette étoile filante.

De quoi lâcher une petite larme à la fin, et altérer mon algorithme Spotify à coup de 113 et autres I Am Somebody.

Annotation :

Saisons 1 à 8

Il aura fallu près de deux ans de picorage pour en venir à bout, et force est de constater que si certaines idées sont bonnes (notamment via l'utilisation des divagations de JD qui ouvrent des portes stylistiques et absurdes), la série à dans l'ensemble pris un sacré coup de vieux. Outre l'humour qui ne passerait parfois plus de nos jours car malaisant, c'est également tout un tas de poncifs narratifs éculés qui rythment la série. Quand bien même les scénaristes font référence à la relation Ross et Rachel, ils ne peuvent s'empêcher d'en reproduire les beats. De même que les tensions qui régissent les interactions sont souvent menées par des instrumentations factices. Il y a sans doute deux saisons de trop (et je ne parle pas de le neuvième, lâchée après le premier épisode), qui tournent simplement en rond, en pleine panne créative.

Annotation :

Cf Critique