OOOH !!! UNE LISTE AVEC LES FILMS VUS EN 2017 !!!

Une liste qui recense les films vus en 2017 (c'était écrit dans le titre). Elle ne risque pas d'être aussi surnotée que l'année dernière, je crois que ma base cinéphile est plus ou moins fondée, même si la possibilité qu'il y ait de gros bouleversements n'est pas nulle. (spoiler ça va pas vraiment ...

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Liste de

96 films

créee il y a plus de 7 ans · modifiée il y a plus de 6 ans

Birdman
7.3

Birdman (2014)

Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance)

1 h 59 min. Sortie : 25 février 2015 (France). Comédie, Drame

Film de Alejandro González Iñárritu

poulemouillée a mis 7/10.

Annotation :

7 janvier :

Il y a pas mal de choses à dire, je pense en avoir oublié.
La thématique du film, et le basculement récurrent entre jeu d'acteur et vie naturel (toutefois jeu d'acteur) est particulièrement réussi, avoir l'air naturel, mais pas trop, pour moi c'est d'un grand travail. Tout ça permet de voir la réalité au ciné, la rivalité ciné/théâtre (quoique le personnage de la critique est un peu trop pour moi), on a parfois du mal à faire la différence entre les deux mondes...
Par contre, donner l'impression que tout est filmé en plan-séquence, ça donne l'impression d'être avec les personnages, mais ça a une fâcheuse tendance à ralentir le rythme. Je les préfère par exemple dans les Fils de l'Homme (qui n'a rien avoir mais c'est à titre de comparaison), où ils étaient employés dans les scènes d'action, et ne duraient pas tout le film. Ici, on croirait que tout est lié, et par conséquent tout se mêle et on arrive pas à définir les parties scénaristiques. Des fois, c'est efficace, et des fois ça rate.
Un petit bravo pour Edward Norton, justement, qui ici joue parfaitement dans le rôle d'un acteur qui apporte la réalité sur scène : il est jamais facile avec ce personnage de voir quand il joue et quand il est naturel, je trouve ça incroyable.

Rogue One - A Star Wars Story
6.8

Rogue One - A Star Wars Story (2016)

2 h 13 min. Sortie : 14 décembre 2016 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Gareth Edwards

poulemouillée a mis 5/10.

Annotation :

8 janvier :

Au début j'y ai cru. Ce spin-off avait le mérite de vouloir faire quelque chose d'assez différent la trilogie originale. Mais rapidement la désillusion prend place. Tout est trop long. Les intrigues multiples et pas forcément utiles. Quant aux personnages, on en développe beaucoup trop pour pas grand chose. Felicity Jones m'insupporte, à vouloir se la jouer bad boy, puis gentille fifille.
Et puis la fin quoi ! Ça servait à quoi de faire zigouiller tous les héros l'un après l'autre si à la fin, ils explosent tous ensemble ? La volonté de rentrer dans du sentimentalisme de manière presque récurrente est surtout ratée. À force de vouloir en mettre trop, on finit par en être gavé.
On mettra de côté Tarkin en image de synthèse et Leia qui dit "Oh làlà ! C'est un nouvel espoir !" dans une scène où cette phrase est sa seule utilité, qui vient s'incruster alors que la précédente était tellement plus efficace.
Quant à Giacchino à la BO, il fait ce qu'il a à faire. Ses talents pour la réorchestration d'habitude fonctionnent pas mal. Mais là, devant imiter le style de Williams, il se contente de le copier. Le thème principal est beaucoup moins général que l'original, et se range de manière étonnante dans du sentimentalisme...

Un film avec la volonté de trancher de ce qui a été fait auparavant, et de Lucas, et de Disney, mais qui au final ne parvient pas à se démarquer... Dommage...

Take Shelter
7.2

Take Shelter (2011)

2 h 01 min. Sortie : 4 janvier 2012 (France). Drame, Thriller

Film de Jeff Nichols

poulemouillée a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

15 janvier :

La grande force de ce film, c'est que pendant 2h on a un jeu de la perception de la réalité. Pourtant, il est plus ou moins facile de savoir quand le personnage rêve ou non. Et le voir s'emporter dans sa folie, alors que tout le monde comprend que c'est faux, nous rend impuissants et juste observateurs de ses actions. Et pourtant, on le croit. On sait qu'il va se passer quelque chose.
Et ce sentiment et apporté à la toute fin. Il fait place à un semi-happy end. D'un côté, le personnage principal a gagné, mais la tempête, elle, est bien là.

C'est donc ce jeu entre folie et réalité qui nous permet de suivre l'histoire jusqu'au bout, et qui fatalement, nous présent une fin qui travaille encore après visualisation.

Midnight Special
6.5

Midnight Special (2016)

1 h 51 min. Sortie : 16 mars 2016 (France). Drame, Science-fiction

Film de Jeff Nichols

poulemouillée a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

18 janvier :

Jeff Nichols de retour avec ce Midnight Special, qui bien sûr est propre à son style, mais s'inspire beaucoup de Carpenter et plus généralement de la SF des années 80. Si parmi tout le côté SF, je n'ai pas arrêté de penser à Stranger Things, j'ai pu néanmoins apprécié les thèmes qui se dégageaient : relation père/fils, utilisation du gosse...
Les acteurs sont bons. Surtout le gosse, qui parfois paraît plus adulte que les adultes eux-mêmes, qui sont en réalité de gros gamins se disputant pour prendre une décision, on des projets plutôt casse-cou et ont du mal à accepter la réalité.

À cela vient le point fort des films de Nichols : la fin. Ce n'est pas une simple fin qui se contente de clore un récit, c'est une fin ouverte. Car même si l'aventure est terminée (pas encore concernant Roy et Lucas), elle fait réfléchir.

La Tortue rouge
7.2

La Tortue rouge (2016)

1 h 20 min. Sortie : 29 juin 2016. Aventure, Animation

Long-métrage d'animation de Michael Dudok de Wit

poulemouillée a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

21 janvier :

Au niveau de l’esthétique, rien à redire, tout est très joli. On sent beaucoup l'influence japonaise (scènes des tempêtes, les forêt de bambous). Les couleurs sont maîtrisées variant entre uniformité et diversité, en faisant du beau et garni tout en restant sobre.

En revanche, le sobre est bien le gros défaut de ce film (mais pas au niveau de l'esthétique !). Durant la première partie, il y a très peu de musique, on a droit à quelques bruits de la nature par-ci par-là, mais cela ralentit le rythme des aventures, qui de base était plutôt lent. Et dans cette voie, les quelques scènes d'action et de tension sont beaucoup trop rapides, et sont trop rapidement coupées avec la suite.
Le film souffre aussi du syndrome du "il ne s'est rien passé" : des événements ont lieu, mais ils n'ont aucune influence sur la suite. Par exemple : la scène du tsunami, qui détruit tout, la populace a peur, mais tout va bien après et rien ne s'est passé. Tout comme la scène du départ du fils, dont on n'a plus de nouvelles après et dont on a l'air de bien s'en taper de lui. Si bien qu'à la fin, on se dit "on a vécu 60 ans de la vie du gars, et rien ne s'est passé". Ce qui est légèrement problématique...


Génial sur le plan graphique, La Tortue Rouge est une ode à la nature. Mais à force de vouloir rester sobre, on finit par ne plus avoir grand chose...

The Birth of a Nation
5.8

The Birth of a Nation (2016)

1 h 50 min. Sortie : 11 janvier 2017 (France). Drame, Biopic, Historique

Film de Nate Parker

poulemouillée a mis 5/10.

Annotation :

1er février :

Pour résumer très brièvement, on a deux parties. La première montre une vie pas facile pour les Noirs, symbolisés par le personnages principal (sans être agonisante) et les Blancs, dont les humeurs varient selon le personnages. En quelques sortes, ils sont ni tout blanc ni tout noir (c'était facile mais je devais le faire). On évite ainsi les clichés du type "les blancs sont méchants, les noirs sont gentils". Dommage que ça ne soit pas poussé un peu plus. Par exemple une scène assez dure à supporter d'un nègre qui se fait casser les dents car il ne veut pas manger. C'est filmé de manière "normale" : pas de gros plan, pas de dramatisation. Et c'est cette normalité qui rend un côté tragique à la scène. J'ai été surpris, sans être non plus ébahi.
Et puis la deuxième partie tragique (spoil : le viol de la femme) où tout ce qui a été fait avant s'annule pour laisser la place au tragique. Les méchants sont blancs et les Noirs sont gentils. Les massacres des Blancs sont filmés au ralenti, sur musique tristounette, gros plan partout. Les massacres des Noirs sont presque expédiés, après tout c'étaient des méchants les Blancs. Et pas besoin d'être historien pour le savoir : tous les Blancs n'étaient pas fanboys de torture et tous les Noirs n'étaient pas prêts à se révolter. L'aspect historique du film est complètement passé à la trappe, si vous vouliez en savoir plus sur cet événement, ce n'est pas avec ce film, qui se contente de montrer que c'est tragique oulala...

The Birth of a Nation, qui au début se démarquait de ce qu'on peut voir habituellement sur la ségrégation, mais sans innover non plus. Par contre, concernant la révolte (qui au passage était vendu en tant qu'argument principal et qu'au final ça dure 30 secondes), c'est d'un amas de clichés et de déjà-vu.

Je suis une légende
6.1

Je suis une légende (2007)

I Am Legend

1 h 41 min. Sortie : 19 décembre 2007 (France). Drame, Science-fiction, Thriller

Film de Francis Lawrence

poulemouillée a mis 4/10.

Annotation :

4 février :

Qu'on soit clairs : je n'ai pas lu le bouquin, ni vu les autres films. La plupart des scènes n'importent pas grand chose et le sentimentaliste surexposé détruit toute émotion (mention spéciale à l'accident d'hélicoptère dont je me suis marré pendant 20 minutes avec). La musique est utilisée de manière étrange. Dans les scènes importantes, il y en a pas (genre action) : ça peut donner un aspect plus cru, donc plus réaliste. Cependant, quand Will Smith conduit, on a une musique triste presque cliché. Rajoutez des monstres 3D pas réalistes et complètement ridicules par leur dentier absent et dans leur mouvement (on dirai des petits chiots qui aboient et essayent de te mordre mais qui n'y arrive pas), et on obtient un film d'1h30 qui en paraît 2h.

Hiroshima mon amour
7.2

Hiroshima mon amour (1959)

1 h 30 min. Sortie : 10 juin 1959. Drame, Romance

Film de Alain Resnais

poulemouillée a mis 6/10.

Annotation :

4 février :

Bon bah 6. Pourtant, le film avait de grands atouts : une réal superbe, des bons acteurs, des propos complexes mais intéressants et plutôt bien traités...
Mais pourquoi "seulement" 6 ? La faute à Marguerite Duras. Les textes sont chiants, pompeux, et surtout ils ont très mal vieilli. D'ailleurs, les 15 premières et dernières minutes sont à tomber (même si on finit par craquer au bout d'un moment), le reste aurait pu être à la même hauteur.

La La Land
7.5

La La Land (2016)

2 h 08 min. Sortie : 25 janvier 2017 (France). Comédie musicale, Comédie dramatique, Romance

Film de Damien Chazelle

poulemouillée a mis 8/10.

Annotation :

10 février :

On nous présente là un bien bel hommage aux comédies musicales (je reconnais toutefois ne pas beaucoup en connaître dans le domaine) avec ses clichés (le baiser interrompu, les amants dos à dos qui se regardent), mais ici ces clichés sont réjouissant, ils nous mettent en confiance et jouent sur notre attentes.
Le message traité est intéressant : faut-il faire un art qui nous plaît au détriment de la gloire ou se lancer dans quelque chose de plus accessible, plus "commercial" ? La question est bonne, mais la réponse est floue. On veut nous faire réfléchir, mais on nous affiche une réponse. Une réponse floue.
Au niveau musique, je dois admettre que c'est très très bien. Les deux thèmes principaux sont bien réorchestrés, surtout pour la scène finale. Scène finale qui se révèle être à la fois réjouissante et dépressive, ce qui tourmente le spectateur encore un bon moment après la fin.
Damien Chazelle exploite jusqu'au bout chaque métier du cinéma, pour en faire un rendu à la fois traditionnel, mais qui dépasse ce qui a déjà été fait pour donner naissance à quelque chose de complétement familier, mais jamais vu.

Stup DVD
7.8

Stup DVD (2010)

48 min. Sortie : 2010 (France). Musique, Expérimental

Documentaire de Stupeflip, Yannick Dangin Leconte et Jeanne Plassier

poulemouillée a mis 8/10.

Annotation :

14 février :

C'est indescriptible, mais c'est bien.

Naissance d'une nation
6.3

Naissance d'une nation (1915)

The Birth of a Nation

3 h 10 min. Sortie : 22 octobre 1920 (France). Drame, Historique, Romance

Film de David Wark Griffith

poulemouillée a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

17 février :

Impossible de mettre une note tellement que ça ne voudrait rien dire.
Naissance d'une nation se veut un film avec un scénario riche et complexe, une valeur historique (on reproduit des événements, des tableaux). Mais c'est un film de 1915, c'est très long, le rythme est coupé par des p'tits cartons, et le muet en font quelque chose d'assez ennuyant. Je passe le discours raciste derrière tout ça.
Cependant, pour l'intérêt historique de la première partie, et sa valeur dans l'histoire du cinéma, il doit être vu.

L'Âge de glace 3 - Le Temps des dinosaures
6.1

L'Âge de glace 3 - Le Temps des dinosaures (2009)

Ice Age: Dawn of the Dinosaurs

1 h 34 min. Sortie : 1 juillet 2009 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Carlos Saldanha et Mike Thurmeier

poulemouillée a mis 5/10.

Annotation :

Février. Revu. Même note.

Dans cette suite sans aucun sens, on veut tellement nous impressionner qu'on a du mal à y croire à cette histoire. Les deux frères sont moins agaçant, mais ça n'est la faute de ce ***** de Burt... Les personnages perdent de leur personnalité au fur et à mesure de l'histoire.
Quant à Scrat, faire un fil rouge de ses mésaventures, ça n'est pas une mauvaise idée, c'est même la chose la moins ratée du film...
En tout cas, ça redonne pas envie de voir le 4 !

Trainspotting
7.5

Trainspotting (1996)

1 h 34 min. Sortie : 19 juin 1996 (France). Comédie dramatique

Film de Danny Boyle

poulemouillée a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

3 mars :

Un film très spécial. On nous présence un Édimbourg en décrépitude, sale, effrayant, où la population y est sans vie, sans envie. La drogue y est montrée comme une alternative, mais sans jugement : elle n'est ni embellie, ni foudroyée. Ceux qui la consomment le font pour le plaisir, pour échapper aux souffrances, l'héroïne apparaît comme source moyen d'échapper à la noirceur et monotonie de la vie réelle, et pas comme un poison comme il serait le cas autre part. Voilà un point intéressant du film : on ne dit pas que la drogue c'est mal (du moins pas clairement), on te montre tout ce qu'elle sait faire sous ses multiples aspects et on te laisse réfléchir.
Une autre intéressante est le scénario du film. Dans la première partie (que je vais limiter à la phase de désintox), il ne se passe rien, les événements n'ont pas d'influence sur les personnages, et ceux-ci n'évoluent pas. La drogue leur pose problème, mais face à de plus gros problèmes, ils la préfèrent. Mais on ne s'ennuie pas. On ne fait qu'observer des gens, qui à cause de la drogue leur arrive des problèmes, et qui pour les contourner l'utilise (ex : le bébé).

Je me permets de me faire un p'tit avis sur le 2 au vu de la bande-annonce : ça sent le gros fan service, et même si il y a des tensions à résoudre (ou à empirer), je vois mal comment en faire une véritable histoire... Bah on verra bien !

La Légende de Manolo
7

La Légende de Manolo (2014)

The Book of Life

1 h 27 min. Sortie : 22 octobre 2014 (France). Aventure, Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de Jorge R. Gutierrez

poulemouillée a mis 6/10.

Annotation :

17 mars :

The Book of Life a énormément de qualités : un graphisme à la fois simple, original et époustouflant (les pti bonhommes en bois c'est choupi), les décors sont grandioses (le royaume des morts c'est le wow absolu) et l'histoire, sans être entièrement original, reste crédible et tient la route, entre aventure, triangle amoureux et autres nombreuses intrigues pesant sur l'ensemble. On peut noter une BO intéressante et éclectique, entre Radiohead, Morricone et Carmen (on regrettera un peu cette popisation exagérée à mon goût)
Mais son gros problème, c'est de vouloir en faire un film pour enfant. Et donc de faire une vanne à chaque fin de phrase. Et très rapidement ça devient lourd. Très lourd. Alors vous comprendrez bien que quand Ice Cube débarque je peux plus le saquer tellement qu'il est lourd (je dis pas ça parce qu'il est gros).
Au moins, je retiendrai la classe absolue de Xibalba.

Zootopie
7.3

Zootopie (2016)

Zootopia

1 h 49 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush

poulemouillée a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

17 mars :

Maintenant je comprend un peu mieux la hype Zootopie.
L'univers en plus d'être riche, se trouve passionnant, par cet aspect justement utopique, L'aventure Zootopie se dévoile donc joyeuse par sa population. Mais cette diversité amène un problème important, récurrent : le racisme entre espèces, qui va de simples remarques rigolotes (comme les préjugés) jusqu'à des moments plus intenses (vous voyez de quoi je parle).
On appréciera également les innombrables références, les plus voyantes étant celles du Parrain (dont la fidélité au film d'origine rend le tout attachant et drôle) ou Breaking Bad. Je pense qu'l y en a bien plus, comme des impressions de déjà-vu, mais je ne saurais pas dire quoi.

Dead Man
7.5

Dead Man (1995)

2 h 01 min. Sortie : 3 janvier 1996 (France). Aventure, Drame, Fantastique

Film de Jim Jarmusch

poulemouillée a mis 9/10.

Annotation :

30 avril :

Western à la fois classique dans sa première partie, mêlant le portrait d'une Amérique modèle aux antipodes par rapport aux sauvageries de peuple tel le montre la ville de Machine, la suite en fait une traque particulièrement intéressante. La photographie est particulièrement admirable, renforcé par le noir et blanc, renforçant l'aspect tragique et sans vie des personnages.

Un maître-mot, la violence qui se poursuit durant ces deux heures et sert de point de pivot entre les nombreuses scènes : c'est une violence crue qui fait l'origine des intrigues, et c'est d'une violence crue que se termine cette histoire, du moins terminée, c'est un bien grand mot...
Un aspect particulièrement intéressant est l'évolution de Johnny Depp, méconnaissable sous les traits de William Blake, qui commence en un ignorant gentilhomme, et qui finit en tueur impitoyable, avec toutefois un sens du calme étonnant, en comparaison des autres personnages, laissant exprimer leurs instincts primaires, c'est-à-dire une fois de plus, la violence...
Car les personnages, du moins les blancs, ne sont pas sympathiques. Tous ont des réactions de méfiance à l'égard des autres, et en premier et unique recours, ils utilisent la violence, que ce soit le tordu Dickinson ou les 3 bandits sous la tutelle du terrifiant Cole. Au final, les gens les plus humains sont les Indiens, à leur tête le Xebeche 'Personne', qui malgré les insultes à tout va, reste un compagnon agréable, le seul qui semble avoir de l'empathie pour certains...

À travers cette désacralisation de l'Homme au profit d'une ode à la Nature, Dead Man se révèle être un film envoûtant par la poursuite d'un homme à l'écart d'une civilisation qui ne lui veut que du mal. Quant à la musique composée par Neil Young, elle renforce l'idée d'un monde pessimiste noirci par les humains. Une OST sans doute très sympathique !

3h10 pour Yuma
7.5

3h10 pour Yuma (1957)

3:10 to Yuma

1 h 32 min. Sortie : 30 octobre 1957 (France). Western

Film de Delmer Daves

poulemouillée a mis 7/10.

Annotation :

5 mai

3h10 pour Yuma
6.8

3h10 pour Yuma (2007)

3:10 to Yuma

2 h 02 min. Sortie : 26 mars 2008 (France). Western, Action, Policier

Film de James Mangold

poulemouillée a mis 4/10.

Annotation :

6 mai :

En résumant très brièvement mon avis sur le prémake, je dirai que la grande force de ce film, c'est le passage à huis clos, lorsque les deux personnages principaux se retrouve dans la chambre, entre complicité naissante et fourberie du brigand. Autant dire que pour ce remake, j'attendais beaucoup de ce passage, qu'il soit tout aussi intéressant sans tomber dans la copie.
Et ben manque de bol, cet aspect est presque bâclé pour laisser place à de l'action, juste de la baston. D'ailleurs, alors que l'original faisait du voyage de la maison de Dan jusqu'à Contention un événement anecdotique, ici il prend une place beaucoup trop importante. Et on se fait chier. Le passages des Apaches n'a aucun intérêt, le passage dans les mines avec les chinois n'a aucun intérêt. Et sans parler d'incohérence magnifiques (Ben a des menottes, mais ça le dérange pas pour défoncer des gens à la fourchette ou d'en fusiller d'autres oklm), ni même du fait que les nombreux nouveaux personnages servent juste à mourir, pour la beauté du drame.
Quant aux dialogues, ce sont les mêmes que l'original, parfois au mot près.

En résumé, on reprend les aspects les moins intéressants, et on développe les plus futiles. Grosso modo, l'action prime au dépens des dialogues. Je n'ai rien comme l'action bien évidemment (je suis amateur de gros tapages intensifs style la horde sauvage), mais il faut parfois faire la part.
Au moins, je retiens ce point positif, Russel Crowe est vachement bon.

The Tree of Life
6.3

The Tree of Life (2011)

The Tree of Life

2 h 19 min. Sortie : 17 mai 2011. Drame, Fantastique

Film de Terrence Malick

poulemouillée a mis 6/10.

Annotation :

27 mai :

Difficile d'en parler, et surtout d'en donner un avis. Même si je ne me suis pas beaucoup ennuyé pendant ces deux heures qui m'ont quand même semblé longues, je n'en retiens hélas pas grand chose. Alors certes les p'tites planètes qui explosent sur fond de musique classique c'est très joli. Mais concrètement, ça veut nous mener où ?
Si c'était sympa à voir, je ne comprends pas. Je ne comprends pas où Malick veut nous mener, ni même le message qu'il veut faire passer. Une symbolique peut-être ? Mention spéciale à la scène de fin, où Sean Penn (qui d'ailleurs ne sert à rien du film) se balade au bord de la mer avec ses souvenirs accompagnée de sacré sans que l'on comprenne pourquoi...
Un grand mystère... Je pense que c'est le film typique dont on a besoin de recul pour apprécier... À (re)voir !

Twin Peaks - Les 7 derniers jours de Laura Palmer
7.5

Twin Peaks - Les 7 derniers jours de Laura Palmer (1992)

Twin Peaks: Fire Walk with Me

2 h 15 min. Sortie : 3 juin 1992. Fantastique, Épouvante-Horreur, Policier

Film de David Lynch

poulemouillée a mis 8/10.

Annotation :

4 juin :

Ce préquel se situe à la même hauteur que la série ; il la complète sans pour autant la remplacer. On pourrait craindre que Lynch casse la magie et le mystère autour de la série, mais en réalité non, bien évidemment quelques réponses seront complétées, conclues, mais au final bien plus de questions se poseront après ce visionnage.
On regrettera, à l'insu de Lynch que quelques personnages ne soient pas présents (du fait qu'ils aient refuser de tourner), dont l'absence se fait remarquer (pas de Audrey, du shérif Truman, de Benjamin Horne ou même Donna remplacée par un sosie... pas très ressemblants).

Mad Max 2 - Le Défi
7.3

Mad Max 2 - Le Défi (1981)

Mad Max 2: The Road Warrior

1 h 35 min. Sortie : 11 août 1982 (France). Action, Science-fiction, Aventure

Film de George Miller

poulemouillée a mis 5/10.

Annotation :

22 juin :

Le premier volet était effroyablement chiant, qui ne comptait que les aventures de max au camping avec sa femme et sa fille. Le second ne sera pas mieux.
À commencer par une histoire non crédible, malgré un contexte prometteur. Déjà les personnages, toujours aussi ridicules, sorte de punk-SM avec en prime le grand méchant mi-Conan mi-Masque de fer... qui connaîtra une mort totalement random comme la moitié des figurants. Ajoutons à cela des caractéristiques intenables (l'aviateur d'abord esclave puis 2nd de la tribu ne tient pas la route), et c'est parfait !
C'est le grand problème à Mad Max : on veut partir d'un film d'action léger mais on finit sur du rienàfoutisme total. Les personnages, aussi peu importants qu'ils soient, finissent par crever de manière totalement naze et avec du recul, aucun événement ne tient la route...
On verra (ou pas) si le 3 relève un minimum le niveau...

T2 Trainspotting
6.3

T2 Trainspotting (2017)

1 h 57 min. Sortie : 1 mars 2017 (France). Comédie dramatique, Policier

Film de Danny Boyle

poulemouillée a mis 3/10.

Annotation :

24 juin :

Un mot : décevant. Danny Boyle se contente de répéter ce qui date de 20 ans. Et c'est vide. Et rien à voir avec l'ambiance du trainspotting de 1996. Ce qui est décrit a déjà été vu. 2 heures qui passent effroyablement lentement. De plus, c'est très difficilement compréhensible, en plus d'être incohérent. Mais l'énorme problème, c'est que chaque scène semble annoncer un renouveau, une subtile originalité qui pourrait s'avancer, mais ce n'est que déception sur déception.
On retiendra quelques plans sympathiques, mais dans l'ensemble, ça reste vague et peu innovant...

Barton Fink
7.5

Barton Fink (1991)

1 h 56 min. Sortie : 25 septembre 1991 (France). Drame

Film de Joel Coen et Ethan Coen

poulemouillée a mis 6/10.

Annotation :

26 juin :

Représentation du système hollywoodien des années 1940 (bien qu'on peut y voir une critique du cinéma actuel), à travers les patrons des grosses compagnies méprisantes (à l'image d'un Michael Lerner convainquant en gros con) méprisant le public populaire, et surtout en ne prenant pas de risque...
Au niveau de l'interprétation, tout est bien sympathique en particulier John Goodman, en tant qu'ami sympathique mais qui dès les débuts reste plutôt inquiétant comme le traduit sa première apparition. Ajoutons également une manière de filmer intéressantes, qui sait en avant les choses importantes à l'image.

Mais hélas le gros problème de Barton Fink, c'est le scénario. Sur 2 heures de film, il faut attendre une bonne heure avant une quelconque montée de tension, et seulement les 20 dernières minutes gardent l'attention totale du spectateur. Et avec du recul, ça sent un peu la fin précipitée...

Baby Driver
6.8

Baby Driver (2017)

1 h 53 min. Sortie : 19 juillet 2017 (France). Action, Thriller, Comédie

Film de Edgar Wright

poulemouillée a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

26 juin :

Edgard Wright reste le maître de la mise en scène qu'il est : il sait mettre en avant ce qui est important, tourner des plans-séquence vertigineux, et varier drastiquement entre les émotions sans entrer dans les clichés.
Sa grosse patte, c'est la direction musicale (appuyée par Steven Price). La synchronicité entre musique et image est époustouflante, en particulier lors de la scène d'ouverture (d'autant qu'elle prend une place importante au niveau scénaristique). De plus que le répertoire est large et toujours bien choisi (la scène de fusillade sur solo de batterie ♥♥).
Bien sûr, le casting jouissif est croustillant et à l'attente, que ce soit Kevin Spacey, Ansel Elgort ou Jon Hamm...

Ce film au niveau du scénario se compare assez facilement à Drive de Refn, mais force est de constater que même si l'histoire se ressemble, la mise en scène est tout à fait différente, ici c'est évidemment bien plus coloré, même si les scènes de tensions fortes sont nombreuses et pour le coup impressionnantes.Heureusement, l'humour est toujours présent (notamment la scène des masques de Michael Myers et celle du neveu du boss). On regrettera peut-être une fin qui traîne un peu dans sa longueur.

En conclusion, Baby Driver est dans la continuité du malin génie de Wright, dans la lignée des Cornettos et Scott Pilgrim, avec toutefois une note un peu plus sombre, mais avec ses vannes malicieuses et discrètes.

Ghost Dog - La Voie du samouraï
7.5

Ghost Dog - La Voie du samouraï (1999)

Ghost Dog: The Way of the Samurai

1 h 56 min. Sortie : 6 octobre 1999 (France). Drame, Thriller, Policier

Film de Jim Jarmusch

poulemouillée a mis 8/10.

Annotation :

27 juin :

À première vue, difficile de voir un point commun entre Ghost Dog et Dead Man, pourtant tous deux de Jarmusch à une période relativement restreinte. Force est de constater qu'ils dégagent une thématique commune : celle de la déshumanisation de l'Homme Blanc et dissipateur des anciennes traditions respectueuses, avec comme instinct de survie la violence, violence pour le bien, violence pour le mal.
Mais ici, la violence diffère de celle de Dead Man. Là où c'était cru dans le western, ici elle est plus "fun", tel un film d'action. Mais ne pas se fier aux apparences : la violence est toujours ici l'unique recours, la solution première, et la solution dernière.

Avec une dimension plus profonde, Ghost Dog s'inspire de l'honneur japonais (et de la profonde inspiration de Melville me dit-on). Ce code de l'honneur ambigu, où le vassal doit sa protection à son maître quelque soit les circonstances. Si le maître est menacé par toute une bande, il se chargera de toute la bande. Et quand il a liquidé tout le monde, sa mission est terminée. Mais jamais ne doit trahir son maître (d'où la scène dernière). On notera aussi quelques opinions au sujet du racisme et des barrières raciales, que se soit explicitement au niveau de la barrière des langue (entre Ghost Dog et le glacier) ou implicitement "la vanille est le parfum le plus populaire au monde, le chocolat reste le meilleur".

Whiplash
8

Whiplash (2014)

1 h 47 min. Sortie : 24 décembre 2014 (France). Drame, Musique

Film de Damien Chazelle

poulemouillée a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

L'Aurore
8.3

L'Aurore (1927)

Sunrise: A Song of Two Humans

1 h 34 min. Sortie : 11 octobre 1928 (France). Drame, Romance, Muet

Film de Friedrich Wilhelm Murnau

poulemouillée a mis 7/10.

Annotation :

29 juin :

Ce que je trouve particulièrement bon dans ce film, c'est que malgré l'époque (1927), Murnau arrive à faire ce que je vais vulgairement appeler "du cinéma réfléchi" : c'est-à-dire une photographie impeccable, un travail sur la construction du plan en fonction de l'histoire (maîtrise du champ/hors-champ), ou parfois une symbolique forte. De plus, l'humour ne manque pas, qu'il soit de répétition, ou de situation.
Mais le gros point négatif, c'est le scénario léger, lui qui me paraissait prometteur... Le début et la fin mis de côté (que je trouve plutôt bien fait, autant visuellement que scénaristiquement, même si on a droit à l'homme le plus influençable au monde), le développement n'est qu'une longue série des aventures des amoureux. Certes, on ne s'ennuie pas, les différentes scènes ont chacun leur charme, mais avec du recul, c'est malheureusement assez creux...

Techniquement au top (surtout pour l'époque), mais laisse à désirer sur l'histoire elle-même

Phantom of the Paradise
7.9

Phantom of the Paradise (1974)

1 h 32 min. Sortie : 25 février 1975 (France). Comédie musicale, Drame, Fantastique

Film de Brian De Palma

poulemouillée a mis 8/10.

Annotation :

1 juillet :

Phantom se remarque par son côté théâtral de la mise en scène, comme on peut le constater via la scène de "la fin de Winslow", de même que certains passages en split screnn, propre à De Palma, avec son petit effet qui fonctionne à chaque fois. L'histoire est relativement simple, mais elle a cet avantage de n'avoir que très peu de temps faibles (voire aucun mais je ne veut pas l'affirmer pour autant). De plus, il est mis en place une forte symbolique autour de Faust, et du pacte avec le diable ; petit reproche à faire dessus, je trouve qu'on insiste un peu trop sur cette symbolique, ce qui en fait une fin prévisible (j'avais deviné que derrière Swan se cachait le Diable, et que le Fantôme allait le tuer, tout en se tuant lui-même).
Mais même prévisible, la fin reste grandiose, de par comme dit précédemment son côté théâtral, sa fin tragique et cruellement ironique, de voir comment finit Swan, c'est à la fois une certaine réjouissance mêlée d'un effroi absolu.

Culte par sa forme remarquable, Phantom of the Paradise est avant tout une dénonciation du showbiz musical, qui y ajoute multiples références culturelles afin de renforcer ses propos. Un film avec de nombreuses scènes fortes et peu de faibles.

Fantômas se déchaîne
6.1

Fantômas se déchaîne (1965)

1 h 34 min. Sortie : 8 décembre 1965. Aventure, Comédie, Policier

Film de André Hunebelle

poulemouillée a mis 4/10.

Annotation :

2 juillet

Le Retour de l'inspecteur Harry
6.6

Le Retour de l'inspecteur Harry (1983)

Sudden Impact

1 h 57 min. Sortie : 22 août 1984 (France). Policier, Action, Thriller

Film de Clint Eastwood

poulemouillée a mis 2/10.

Annotation :

3 juillet :

Avec cette note assassine je risque de me faire beaucoup d'ennemis, mais j'ai pas l'impression d'avoir vu le même film. (pour info je suis passé directement du 1er à celui-ci). Là où le 1 mettait en avant Clint en vieux con macho de droite avec toutefois une vision du réal qui remettait en cause ses pratiques douteuses, ici le film n'est qu'une auto-parodie. Clint devient un flingueur préhistorique de droite qui lutte contre les partouzeurs. Et contre un tueur en série. Et contre d'autres gens, mais on sait pas vraiment pourquoi.
Clint l'incompris est beaucoup trop imposant, que ce soit par ses innombrables intrusions lors des scènes de crimes (le "olala encore toi Clint ?" au bout de la 7e fois c'est légèrement lassant). De même que le scénario de base se veut complexe et intéressant, et il l'aurait pu l'être mais qui devient juste ridicule et incompréhensible. Qui soutient qui ? Pourquoi la moitié des gens de ce film veulent la peau de Clint, alors qu'on ne les a jamais vu ? Sans parler des méchants qui sont méchants alors ils violent (ou ptet qu'ils violent parce qu'ils sont méchants ?), et du fait que Clint manque de se faire buter environ 18 fois...
Au final le seul perso intéressant, c'est Jennifer Spencer et son rôle ambigu (Clint éprouve un certain béguin tout en ignorant que c'est la tueuse qu'il cherche), tout en étant le seul personnage déterminé, sympathique dans une scène, terrifiante dans l'autre. Enfin... elle est intéressante jusqu'à ce qu'elle se fritte avec Clint (d'autant plus qu'elle sait qu'il la recherche), puis elle devient une mauviette peureuse, et c'est pas les 2-3 patates qui sauvent ce constat.
Néanmoins, on retient quelques scènes intéressantes (comme la traque dans le manège, ce jeu de lumière mêlé au mouvement constant et l'immobilité des personnages, avec une tension à son sommet).
À part ça, Clint devant et derrière la caméra se pense tout permis et se contente juste d'imiter les côtés négatifs des précédents épisodes et de caricaturer les côtés positifs.

Laisser tous droits à Clint, c'est dangereux. C'était un peu le cas avec l'homme des hautes plaines, ça l'est carrément avec celui-ci.

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