Passer 2017 devant sa télé, au cinéma et à la Cinémathèque

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Critiqué.

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Un film dont le prix du jury à Cannes pour la section "Un certain regard" continue encore de m'interroger. La photo n'est pas notable, l'esthétique en général n'a rien de particulier. Le scénario est basé sur une idée intéressante, avec suffisamment de potentiel pour intriguer le spectateur. Mais les développements sombrent dans le ridicule, chapeautés par une direction d'acteurs hasardeuse et un rythme si long que le film aurait tenu en simplement une heure trente, au lieu des deux heures imposées. L'harmonium devient vite insupportable, et les personnages qui passent d'un coup à la méchanceté manquent de crédibilité. Il est tout aussi détestable d'y voir une forme de misogynie assumée, la femme fait tout, est incapable de se défendre, et le réalisateur nous parle de ce qu'il a voulu mettre au centre la solitude de l'être humain. Le tout en fait un cinéma de procédés, dont la mise en avant est très probablement due à une co-production française, permettant une distribution plus grande en salles que pour un film classé à l'origine en "indé".

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Très bonne surprise, la tâche relevée était difficile : non seulement on connaissait déjà la finalité, dès le départ du film, mais en plus, l'histoire tenait sur une ligne. Un bon pilote a sauvé tous passagers de l'avion dans lequel il était, et voilà. Mais c'était sans compter sur l'excellent montage de Sully, qui parvient à raviver la flamme du suspense alors qu'on l'a présuppose éteinte passée les cinq premières minutes. L'ensemble est remarquable pour sa sobriété, contrairement aux assertions de l'Huma par exemple qui qualifie le film de viriliste. Au regard de la prestation de Tom Hanks, c'est assez risible. Un excellent film de fin d'année pour 2016, comparativement au reste des productions qui pour la plupart étaient très moyennes.

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Outre la photo, qui est d'une laideur effarante (la même utilisée que dans Vincere, du même réalisateur, avec un filtre sépia aux tonalités grises, déjà vieux malgré son utilisation récente), Fais de beaux rêves est assez ennuyeux. L'acteur qui joue le petit garçon est excellent, par sa présence, son jeu, c'est assez rare chez les jeunes acteurs pour être mentionné. Il irradie littéralement. On ne peut pas en dire autant de son personnage une fois adulte, torturé sans être vraiment intéressant, se liant avec Bérénice Bejo, qui elle aussi n'apporte rien. Au final, "Fais de beaux rêves" fait partie de cette longue suite de films qui font dans le biopic, par flemmardise. L'intérêt n'y est pas, et le résultat, encore une fois, trop long. Trop de films de 2h sortent, alors que leur propos gagnerait à être condensé en 1h30. Les scènes de danse sont longuettes, les musiques passées, la nécessité de les écouter du début jusqu'à la fin inutiles.
C'est dommage, parce que Bellochio est probablement à l'heure actuelle l'un des plus grands réalisateurs italiens encore vivant. Ce n'est pas un mauvais film en soi, mais comparativement à ce que Bellochio a déjà fait, il est largement anecdotique.

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(Illustration de couverture). Un excellent film, marquant, tout en contradictions éclairantes, avec une mesure assez remarquable. Il y aurait de quoi écrire dessus en parlant de l'enfermement féminin, réel dans Cris et Chuchotements, symbolisé par ce rouge criard et violent illustrant les passions qui agitent les femmes présentes.

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Drôle d'objet que ce Neruda. Imbriqué dans la longue liste des biopics, comme par ailleurs le Jackie du même réalisateur, il ne leur ressemble pourtant pas. Il ne ressemble pas non plus aux films sortis ces quatre, cinq dernières années en salles. La narration, en voix off est marquée par une photo presque lynchéenne, période Twin Peaks, avec des filtres rosissant, et des personnages légèrement flous, et diffractés. Comme dans un rêve. L'intention est rapidement perceptible, Larrain a voulu rendre hommage à la poésie de Neruda en faisant un film différent de ce qu'on attend habituellement du biopic. Il en ressort quelque chose qui ne fait pas l'unanimité, qui prend aussi et de façon salutaire de la distance avec son protagoniste principal, aidé aussi par cette voix off, pour un résultat plutôt bien vu, avec des questionnements sur ce qu'est la poésie, le processus de l'écriture (que dire des gens pour qui l'écriture est si facile ? Sans douleur?), mais aussi l'engagement politique, et les rapports de classe.

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Vu sur une pellicule d'époque, à la Cinémathèque. J'ai vu la version courte, et elle souffrait déjà de légères longueurs, je ne pense pas que j'aurai mieux accroché à celle de 2h30. C'est difficile de s'exprimer sur un tel film. Outre la beauté angoissante suscitée par le sable, qui s'immisce partout, au point de souvent se confondre visuellement avec les corps, l'histoire de La femme des sables s'attaque aussi à de grands principes, comme la liberté, en tentant d'y apporter des réponses, sans les imposer. L'exploitation est aussi questionnée, et si tout le film se déroule à ciel ouvert, l'impression de claustrophobie ainsi que les violons stridents contribuent à créer une atmosphère suffocante, très réussie.

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Fascinant pour les mouvements du corps, et des mains, ennuyeux sur le reste. Il y a au fond peu de choses à en dire, à part que c'est très long, et que comme pour beaucoup de Godard de cette époque, regarder ses films vaut surtout pour l'aspect "film d'époque" sur Paris.

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Un projet de fin d'étude, documentaire du film sur son père Stanislaw Latallo, acteur principal du film "Illumination", de Zanussi. On y append que le père était un drôle d'énergumène, sorte d'artiste raté excessif, incompréhensible aux yeux de ses proches et a priori pas vraiment capable de sortir quelque chose. Il est mort jeune, à 27 ans, ou 28, dans la montagne, après une énième excentricité borderline, où il s'est pris pour un alpiniste. Sorte d'étoile filante inconnue.

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Revu en 2017, toujours aussi excellent dans l'intensité, le montage, et les retournements de situation.

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Je continue mon cycle des films polonais restaurés avec l'appui de Scorsese, et celui-là atteint des sommets de vacuité. Je fais toujours l'effort d'être concentrée pendant le visionnage, là ça m'a été impossible, j'ai dormi, j'ai plus écouté, j'ai fini par ne plus intéresser. On y voit beaucoup de cerveaux sinon, et même une tumeur extraite.
Le principe consiste à montrer les doutes et les atermoiements d'un jeune homme face à la vie, ses études autour de la biologie, et de la chimie. Le tout se veut pédagogique, et fait figure de "C'est pas sorcier" pour spectateurs en mal de films indépendants. Quelques horreurs visuelles, une photo pas très excitante, et un ennui profond, qui finit par se conjuguer à une certaine exaspération devant la pellicule.

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Je n'en ai pas vu des tonnes, mais "Les démons à ma porte" reste le meilleur film chinois que j'ai vu jusqu'à présent. La version diffusée à la Cinémathèque était inédite, puisque rallongée d'une vingtaine de minutes. Il y a dans ce film des influences de Kurosawa, une façon de filmer à la Guerman ("Il est difficile d'être un Dieu"), et des finals tarantinesques, marrants face à des situations désespérées. C'est un excellent représentant de ce qu'on appelle communément une comédie dramatique. Un film qui mériterait d'ailleurs d'être plus largement diffusée, au regard des ennuis que le réalisateur a connu avec le parti communiste chinois. Il faut dire que voir des chinois sous domination japonaise tailler la bavette avec leur envahisseur, c'est pas forcément une bonne image à vendre, politiquement parlant.

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Il faut aimer le genre dépressif nihiliste pour pouvoir apprécier ce film, plus les pauvres êtres qui se retrouvent à se réfugier dans leurs particularités. Pur rejet de ma part.

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Reprise récente au cinéma, pour le bonheur de beaucoup de cinéphiles. Beaucoup d'humour dans ce film, avec une forme anti-classique, des musiques récurrentes, et une histoire si douloureuse qu'elle n'en rend le dénouement que plus beau. C'est véritablement une des plus belles scène d'amour qui surgit à la fin, et qui vaut entièrement le visionnage.
À noter, cocasserie de l'histoire, l'acteur principal après ce film se retrouva enfermé dans la prison dans laquelle il y est filmé, après avoir participé à "Love".

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Sympathique sans être forcément éblouissant. L'histoire est assez convenue, le film est surtout dans les mémoires pour ses dialogues ciselés, avec certaines répliques qui sont devenues culte et une photographie superbe. Sans cette écriture, il n'y aurait finalement pas grand chose à en garder.

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Critiqué

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Version restaurée, visionnée sur Mubi, qui donne toute sa mesure aux couleurs. Les personnages ont pour certains une allure à la fois jouissive et grotesque, qui les rend presque robotiques. Le scénario est complètement absurde, et les effrois mutuels des victimes donnent lieu à des mimiques exacerbées, mais rien d'exaspérant là-dedans, ça participe du genre.

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Un humour assez prononcé pour ce Kurosawa, qui a directement inspiré la relation entre C3PO et R2D2 pour Star Wars. La voix de l'actrice principale est insupportable, et de mon propre avis ce n'est pas le meilleur rôle de Mifune. Le film est un peu long, mais il reste sympathique.
Je l'avais déjà commencé l'an dernier, impossible de le terminer. C'est finalement au cinéma en version restaurée que je l'aurai vu en entier.

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Pour les fans de Godard, j'ai pas tenu la longueur.