Cover Seb C. - Liste commentée : Joués en 2023

Liste de

60 jeux vidéo

créee il y a environ 1 an · modifiée il y a 4 mois

Anno 1800
7.8

Anno 1800 (2019)

Sortie : 16 avril 2019. Stratégie temps réel, Gestion, City-builder

Jeu sur PC

boulingrin87 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Commencer l'année avec un nouveau jeu parmi les 793 (!) qui traînent dans mon backlog ? Que nenni, ce serait trop facile. Et surtout, j'ai désormais besoin de mon fix quasi-quotidien sur Anno 1800, la drogue la plus dure qu'ait connu le fan de city builders depuis la création de l'univers. En attendant un hypothétique nouvel opus une fois qu'Ubisoft aura fini d'essorer les possibilités GAAS de cette géniale saloperie qui ferait passer l'opium pour un médicament homéopathique, je continue de prendre ma dose de gestion/planification commerciale sur le pire produit capitaliste de ce siècle, et aussi celui qui en saisit le plus intelligemment les enjeux d'un point de vue vidéoludique. Produire ! Exporter ! Importer ! Améliorer ! Consolider ! Et surtout, produire ! Encore, toujours plus de production ! Des machines à coudre ! Du café ! Des manteaux ! Du champagne ! Des boîtes de conserve ! De la bière ! Des poivrons ! Des ponchos ! Des lunettes ! Des moteurs ! Des briques ! Du béton ! Du tabac ! Du pétrole ! Encore, encore, ENCORE ! C'est officiel, 2023 commence pour moi sous le signe de la folie. Je sais désormais que le jour viendra où je ne jouerai à plus rien d'autre que des city builders. Je souhaite ce jour à la fois le plus proche et le plus lointain possible.

Slay the Spire
7.9

Slay the Spire (2019)

Sortie : 23 janvier 2019. Jeu de cartes, Roguelike/Roguelite

Jeu sur PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, PC, iPhone, iPad, Android

boulingrin87 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Commencer l'année avec un nouveau jeu parmi les... mince, j'ai déjà écrit ça. Bon, tant pis : de la même manière que je ne lâcherai Anno 1800 qu'une fois que je gouvernerai mon petit monde virtuel en produisant tout ce que la Terre compte de productible, je ne lâcherai les deck-building roguelites que quand j'aurai poncé leurs ultimes niveaux de difficulté. Mais voilà, les drogues ont beau être dures, ce ne sont pas des drogues pour rien, et je ne lâcherai l'affaire Slay the Spire que quand ses derniers défis absurdement compliqués auront plié sous le poids de ma chance (car, soyons honnête, à ce stade de maîtrise du jeu, seule la chance peut encore jouer... non ?)

Mass Effect: Legendary Edition
8.6

Mass Effect: Legendary Edition (2021)

Sortie : 14 mai 2021. RPG, Action

Compilation sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

boulingrin87 a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

J'ai réussi, ou presque : refaire tous les jeux de la trilogie originale dans cette compilation vaguement remastérisée, qui donne surtout un gros lifting au premier jeu. Je ne vois que deux défauts à cette compilation : son premier épisode donc, qui, même en ayant été partiellement refondu (notamment graphiquement), se traîne toujours des lourdeurs inouïes qui le rendent globalement oubliable ; et sa difficulté qui, même en mode Démentiel, a été revue à la baisse pour ne pas faire fuir les joueurs modernes. Sur PC, on doit également composer avec un ambitieux système de succès cross-trilogy qui est en partie cassé et obligera les complétionnistes à bidouiller comme des sales pour avoir leurs petites icônes Steam correctement déverrouillées (je ne rigole pas avec ça). En dehors de ces deux soucis, cette compilation généreuse continue d'être ce qu'elle est, à savoir un concentré de ce que Bioware a fait de mieux dans sa période 3D. C'est fun, c'est raisonnablement tactique, c'est bien écrit, bien rythmé, avec des tonnes de personnages à rencontrer, de quêtes à résoudre, de compétences à déverrouiller et de choix à assumer, qui s'offrent en plus le luxe de courir sur la trilogie complète (un choix effectué dans Mass Effect 1 vous poursuivra jusqu'au 3). Ce n'est certes pas du jeu de rôles dans son acception traditionnelle, notamment en raison d'un gameplay TPS qui n'entre pas dans les canons du genre, mais qu'importe : Mass Effect 2 et 3, surtout, sont aujourd'hui encore de formidables hybridations d'Action/RPG merveilleusement équilibrées, stimulantes et addictives, qui sont ce que le jeu vidéo dans son ensemble a connu de plus proche de la définition de "Space Opera". Certains ont Star Wars, j'ai Mass Effect. Et même si les jeux ne sont pas exempts de défauts, ils dominent allègrement leur époque au point d'éclipser aujourd'hui encore les autres tentatives de Bioware comme Dragon Age Inquisition et Mass Effect Andromeda. Une page d'histoire qui se lit comme si elle ne s'était jamais tournée.

Returnal
7.9

Returnal (2021)

Sortie : 30 avril 2021. Action, Roguelike/Roguelite

Jeu sur PlayStation 5, PC

boulingrin87 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'attendais le portage de ce jeu avec curiosité : même c'est loin d'être le premier de l'écurie Sony à arriver sur PC, c'est en revanche la première exclusivité PS5. D'un point de vue technique, Returnal est donc ce qui est sans doute la plus belle "exclu" Sony jouable sur nos machines de bourgeois. Alors, comme d'habitude, le ray-tracing est beaucoup trop gourmand et n'a d'intérêt que pour les esthètes qui ne sont pas dérangés par d'absurdes chutes de performances pour gagner de jolis reflets par-ci, par-là, et je me suis donc empressé de désactiver cette usine à stuttering pourrie qui fait régulièrement passer une RTX 3090 en mode diaporama même en réglages RTX minimum (le DLSS arrange les choses, mais j'ai toujours un problème de principe avec cette techno)... C'est surtout la proposition de gameplay du jeu qui m'intriguait, après un succès d'estime notable et quelques récompenses intéressantes dont un GOTY 2021 attribué par Gamekult. Dans les faits, Returnal est un TPS en structure roguelite, qui appartient à l'école de ce que l'on nomme "bullet hell", avec un défi principalement basé sur l'esquive d'innombrables grosses boules balancées par l'ennemi qui vient à l'origine du shoot'em up japonais et dont le développeur finlandais Housemarque s'est fait une spécialité en le "revisitant" à la sauce occidentale, principalement à travers l'ajout de la 3D. Le résultat est tout simplement admirable. En associant à un gameplay TPS maîtrisé une structure roguelite équilibrée et ingénieuse, Returnal trouve pile le "sweet spot" entre frénésie de l'action, plaisir de l'exploration et injections régulières de dopamine liées à l'obtention de certains bonus et à la perspective de réaliser le "run parfait". La difficulté est élevée sans être réellement frustrante (même si, clairement, des moments de rage sont à prévoir) ; le plaisir de recommencer est toujours présent ; et Returnal déborde d'une qualité de production qui habille de façon extrêmement élégante des mécaniques par ailleurs classiques, ici mises en valeur par une scénarisation intéressante et un lore à la fois mystérieux et stimulant. Artistiquement, le jeu fait un sans-faute, avec un style visuel et sonore très seyant à la Prometheus, des séquences narratives à la première personne bien foutues (et qui ne brisent pas le rythme). Mais c'est surtout dans sa dimension ludique que Returnal rafle tout : c'est juste extrêmement fun.

Cosmic Express
7.6

Cosmic Express (2017)

Sortie : 20 mars 2017. Réflexion

Jeu sur PC, Mac, Linux, Android, iPhone, iPad, Nintendo Switch

boulingrin87 a mis 7/10.

Annotation :

Attention : puzzle game mignon avec risque de pétage de plombs. Par le créateur de Sokobond, ce "petit" jeu de réflexion aguiche par son aspect charmant et son petit tapis route spatial qui semble le classer dans la catégorie des "parties sans prise de tête". C'est tout le contraire : passés les premiers niveaux d'intro, Cosmic Express s'engouffre tête la première dans un tunnel de complexité mathématique d'une difficulté à s'arracher les cheveux. Sur le papier, il suffit de tracer des rails d'un point A à un point B en passant dans le bon ordre par les passagers à ramasser et les gares où les déposer, sachant que notre locomotive ne peut en transporter le plus souvent qu'un seul en même temps. Tout le challenge du jeu repose sur une difficulté exponentielle qui devient rapidement très cruelle malgré l'apparente simplicité des tableaux à résoudre. Un vrai simulateur de maltraitance de neurones, assez haut de gamme dans le genre, qui est en ce moment inclus dans le bundle de soutien Turquie-Syrie sur Humble.

Hitman 3
7.8

Hitman 3 (2021)

Sortie : 20 janvier 2021. Action-Aventure, Infiltration, Réflexion

Jeu sur PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch

boulingrin87 a mis 7/10.

Annotation :

Avec le recul, 7 est peut-être une note un peu "radine" si on considère Hitman 3 comme la compilation enrichie et améliorée des 3 épisodes de la nouvelle trilogie qu'il est désormais... mais les faits sont là, si je relance Hitman 3, c'est surtout pour jouer aux anciens niveaux, évidemment plus nombreux, mais aussi (et subjectivement) plus inspirés. Avec la quantité délirante de défis, succès et intrigues qu'embarquent les emblématiques Paris, Sapienza, Miami et compagnie, je continue à passer un temps fou sur ce "World of Assassination" qui se joue aujourd'hui comme une compilation ultra-généreuse, dont la richesse est véritablement exceptionnelle, que ce soit en quantité et en qualité de niveaux, ou en termes de gameplay pur. Cette simulation de tueur à gages n'a toujours pas pris une ride en 2023, sublimée par une remasterisation d'ensemble qui rend encore plus impressionnante une direction artistique et un niveau de détails exécutés avec un soin maniaque. Même en pensant connaître les jeux par coeur, même en ayant passé des dizaines d'heures sur chaque niveau, on continue au hasard des déambulations à en percer des secrets inattendus, à débusquer des easter eggs phénoménaux ou des intrigues cachées qui changent notre perception de niveaux entiers. Le mode Freelancer, espèce de grosse mise à jour roguelite vendue comme le gros morceau du Hitman 3 nouveau, ne m'a finalement pas marqué tant que ça, car on sent malgré toute la bonne volonté des développeurs que ce n'est pas un mode de jeu prévu pour fonctionner harmonieusement avec le reste ; mais quelle surprise, en pensant s'amuser sur ce mode, qu'on relance finalement Hitman pour s'amuser sur ses niveaux canoniques, dont l'intelligence de conception et la quantité ahurissante de secrets planqués absolument partout foutent en 2023 une honte totale à l'intégralité de l'industrie. Toujours la même masterclass.

Patron
5.2

Patron (2021)

Sortie : 10 août 2021. City-builder, Gestion

Jeu sur PC

boulingrin87 a mis 5/10.

Annotation :

Après Anno 1800 qui voit grand à tous points de vue, j'ai voulu me recentrer sur un city builder plus "micro" en donnant sa chance à Patron, qui traînait depuis longtemps dans mon backlog. En grand fan de Banished, et ayant fréquemment lu qu'il s'agissait d'une version améliorée de ce dernier, j'ai toutefois rapidement déchanté. Déjà, effectivement, Patron est une repompe absolument intégrale de Banished, mais vraiment, au point que ça en devient gênant : la gestion des ressources, l'affectation des professions, le cycle des saisons, la modalité de construction, le pathfinding des citoyens... tout est strictement identique. Le jeu étant développé par un studio au contraire de Banished fait par une seule personne dans son garage, on s'attend alors naturellement à ce que Patron transcende son modèle, mais ce n'est pas vraiment le cas, en tous cas pas sur mes quelques heures de jeu. Premièrement, le jeu est assez moche et peu évocateur : alors que dans Banished, le village possède un aspect organique et vivant toujours d'actualité, dans Patron, les graphismes ternes, flous, le peu d'attention accordé aux textures, aux lumières et à l'architecture... rendent le jeu visuellement franchement terne : les bâtiments de production eux-mêmes se voient flanqués de gros panneaux de texte indiquant leur fonction tant leur apparence est souvent quelconque. L'interface, intégralement reprise de Banished, se débrouille pour être moins bonne, notamment avec un système de grille et de construction de routes très peu satisfaisant et avare en indications ou feedbacks. De manière générale, l'ensemble de l'UI fait encore très "early access" et c'est vraiment dommage pour un jeu qui est justement passé par ce format et en est censément sorti. Patron propose bien quelques mécaniques supplémentaires, comme la grille de fertilités ou l'arbre de recherches, mais au final, rien qui ne pèse bien lourd dans la balance, surtout ramené au feeling assez pataud et pas très charmant de la présentation générale, vraiment pas au niveau pour un jeu de studio repompant à ce point un autre jeu. Mieux vaut relancer un Banished (moddé, par exemple, avec Colonial Charter), beaucoup plus vieux, mais toujours globalement supérieur : il a beau être (un peu) moins complet, il a ce petit truc qui le rend définitivement plus agréable, tout en proposant une expérience extrêmement proche.

Mass Effect 3
7.9

Mass Effect 3 (2012)

Sortie : 9 mars 2012 (France). Action, RPG

Jeu sur PC, PlayStation 3, Xbox 360, Wii U, Xbox One, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox Series X/S

boulingrin87 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je termine mon run sur la Legendary Edition avec Mass Effect 3, en difficulté Démentiel et avec mon personnage importé des 2 premiers. Le jeu est conforme à mon souvenir : c'est toujours le meilleur Mass Effect, avec un rythme plus intense, des décors plus originaux et une écriture assez sombre qui lui sied bien (même si le jeu garde son lot de moments rigolos hollywoodiens qui sont une marque de fabrique de la série). Avec le nouveau lissage de difficulté apporté par la Legendary Edition, c'est aussi le jeu le plus difficile, le seul réellement difficile pourrait-on dire avec pas mal de passages qui méritent le titre de "Démentiel" ; c'est certes irrégulier et parfois (désagréablement) surprenant, mais au moins, on a l'impression de faire face à des enjeux sérieusement conséquents. Plusieurs séquences end game sont notamment véritablement tendues et obligeront à recommencer un certain nombre de fois des affrontements tactiques avec quasiment aucune marge de manoeuvre, y compris avec un commando ayant intégralement maxé ses compétences et son équipement (ce qui devient alors un pré-requis évident). Cette nette augmentation de la difficulté contribue à rendre plus impactante la progression et augmente notre implication, ce qui est chouette, au risque de déboussoler quand les 2 premiers jeux étaient franchement cléments. J'ai plutôt apprécié, au point de faire un maximum de quêtes secondaires pour optimiser la puissance des personnages et commencer à dessiner l'issue de l'inévitable dénouement final. Une belle façon de conclure la trilogie, et un moyen indéniable d'imprimer un souvenir durable... sur l'esprit, autant que sur les boutons du pad !

Mass Effect 3 : Citadelle
8.3

Mass Effect 3 : Citadelle (2013)

Mass Effect 3: Citadel

Sortie : 5 mars 2013. Action, RPG

Extension sur PC, PlayStation 3, Xbox 360

boulingrin87 a mis 7/10.

Annotation :

Des nombreux DLC solo existants pour les Mass Effect et plus spécifiquement pour Mass Effect 3, Citadelle qui reste selon moi comme l'extension à retenir de toute la trilogie... pour ne pas dire l'un des DLC majeurs de la génération PS360, tous jeux confondus. Particulièrement riche, ouvertement multi-tons, "Citadelle" a été conçu par des développeurs en évident désir de fan service : on a accès à un appartement à personnaliser, à une Citadelle enrichie en lieux visitables (casino, salle d'arcade, terrain d'entraînement, chacun avec ses éléments jouables), et surtout à un scénario aussi jouissif qu'improbable qui met Shepard aux prises avec... eh, bien, lui-même. En parallèle d'une scénarisation qui aligne les missions musclées et parfois assez tendues (intronisant notamment un pistolet silencieux), le DLC s'amuse à convoquer l'intégralité du casting de la trilogie, avec, en point d'orgue, l'organisation d'une fiesta privée qui offre l'opportunité de retrouver en un unique lieu tous les compagnons passés et présents afin de tailler la papote et de conclure par une photo de groupe particulièrement drôle. C'est un DLC très étonnant, qui est à déguster le plus près possible de la fin du jeu pour déverrouiller la présence d'un maximum de compagnons et découvrir du même coup des dialogues plus ou moins secrets, souvent fendards (auxquels participent bien évidemment tous les doubleurs officiels de la VF). Rien que pour cette conclusion complètement foutraque en forme de surprise party dans les appartements privés de Shepard, cette extension bien dodue et riche en humour (plutôt réussi) mérite le détour et permet d'offrir une dernière respiration toute en légèreté avant le bouquet final de fin de trilogie. Un morceau toujours étonnant et gouleyant même après toutes ces années.

Tales of Arise
7.2

Tales of Arise (2021)

Sortie : 10 septembre 2021. RPG

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X/S, PC

boulingrin87 a mis 6/10.

Annotation :

Tales of Arise est le JRPG le plus controversé de la série, au niveau de sa réception tant critique que publique. Après l'avoir presque terminé, je me trouve dans un entre-deux. Même si j'ai fait très peu de Tales Of, j'en ai commencé beaucoup... et Arise est le seul que j'ai réussi à finir avec Vesperia. Le jeu est agréablement naïf mais aussi dynamique, avec un système de combat en temps réel assez plaisant qui le rend par exemple nettement plus fun à jouer qu'un Dragon Quest XI (qui m'avait paralysé d'ennui malgré ses indéniables qualités). Par rapport au reste de la série et des JRPG en général, Tales of Arise daigne également bosser sa "qualité de vie", avec un système de journal, de quête, de sauvegarde... moins volontairement opaque et chiant que la tradition du genre, avec un réel effort de modernisation (on sait où on en est, où on peut aller, on peut se téléporter à gogo dans des lieux déjà visités et sauvegarder quand on veut). D'apparence neuneu, le scénario se laisse néanmoins suivre en débranchant son cerveau : l'histoire s'adresse clairement à des ados, pas plus, et il serait malhonnête de lui en vouloir sur ce point. C'est donc enfantin, souvent niais, encore plus souvent simpliste, mais le fond de cette histoire d'une lutte contre plusieurs pouvoirs se base sur des principes cohérents et efficaces en termes de narration. Seule la fin du scénario est gonflante et pas très impactante, un tort malheureusement partagé par de nombreux AAA modernes ; mais au moins, Tales of Arise n'oublie pas d'avoir un solide contenu end-game avec un système de quêtes annexes généreux, qui posera un certain défi aux complétionnistes. La direction artistique, enfin, est vraiment très chouette, en camouflant une réelle modestie technique derrière des explosions de couleurs, des décors en aquarelle et un character design d'une grande finesse (à défaut d'être original). C'est finalement un JRPG extrêmement classique, dans la plus pure veine de la série, mais avec un petit supplément d'âme en termes de DA. Il va sans dire que si on a plus de 16 ans, on risque de se lasser sérieusement de l'enfilade de clichés gnagnan ; mais si on assume le trip régressif, on peut passer un bon moment. Mon seul vrai problème sera finalement sur la gestion de la difficulté, qui privilégie le grind et vend des boosts d'XP payants sous forme d'une "Edition Ultime" qui fleure bon le business model foireux, ce qui me fait lui retirer un point.

Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille
6.2

Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille (2021)

The Smurfs: Mission Vileaf

Sortie : 26 octobre 2021. Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch

boulingrin87 a mis 6/10.

Annotation :

Derrière ses airs naïfs, sa licence désuète et son éditeur pas très engageant (Microïds, qui ne m'inspire pas une totale confiance), n'aurait-on pas là un modeste sommet du platformer 3D de ces dernières années ? Malgré sa courte durée (5h pour un adulte fonctionnel, le double pour le 100%), c'est ce qu'il est permis de penser en s'essayant quelques heures à ce Mission Malfeuille. Chopé dans un bundle à prix dérisoire, je n'attendais qu'un petit shot de nostalgie inoffensif, mais j'ai au final enchaîné les niveaux avec un appétit vorace. Le jeu est vraiment bien exécuté, que ce soit par sa maniabilité (toute douce et évidente), son level design (semi-ouvert et riche en possibilités d'exploration) ou son gameplay, qui s'inspire largement de Super Mario Sunshine avec son système de nettoyage de zones contaminées, pas fondamentalement original mais indéniablement efficace. C'est frais, c'est engageant, c'est amusant, le tout dans une DA pastel et rondouillette qui transpose à merveille le style enfantin de Peyo dans une 3D impeccablement lisible et pour tout dire assez charmante. En ajoutant à ces qualités une chouette VF, de jolies musiques et des bruitages fendards (dont certains, bien qu'intégralement pompés sur Zelda BOTW, ont au moins le mérite de l'efficacité...), ce Schtroumpfs nouveau est plutôt schtroumpfement marrant, que ce soit pour un jeune ou pour un boomer comme moi qui ai été biberonné dans le temps aux prods Infogrames sur NES et Game Boy. Sur PC particulièrement où le genre est totalement délaissé, c'est vraiment un plaisir singulier que de flâner dans ces grands niveaux bien conçus, où seules quelques mécaniques mal démoulées (le dash, certaines phases de précision) ternissent un peu un plaisir de jeu autrement indéniable et constant. Un jeu que je conseille à tous, nonobstant la triste réputation des dernières prods Microïds : Osome Studio, équipe lyonnaise derrière le jeu, reprend avec succès le flambeau de l'Infogrames des grands jours pour proposer sa propre lecture de la BD en jeu vidéo, dont les standards de qualité le placent au niveau des grands remasters de ces dernières années (Spyro, Crash)... sauf qu'il s'agit d'un jeu entièrement original.

Airborne Kingdom
6.9

Airborne Kingdom (2020)

Sortie : 17 décembre 2020. Gestion, City-builder

Jeu sur PC, Mac, Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One

boulingrin87 a mis 7/10.

Annotation :

Récemment sorti de son exclusivité EGS, Airborne Kingdom propose de gérer une ville flottant dans les cieux. D'un abord original, le gameplay a deux features clés qui le distinguent du tout venant des city builders. Premièrement, ce ne sont pas les travailleurs qui vont aux ressources, mais les ressources qui vont aux travailleurs : en effet, la ville pouvant se déplacer, il "suffit" de la bouger au-dessus des divers gisements et d'avoir de la main-d'oeuvre libre pour la faire plonger en escadrille sur les diverses matières premières à ramasser. Deuxièmement, la structure même de la ville est à équilibrer, en maintenant un bon rapport de poids autour de son noyau central pour ne pas créer de ville pentue ou trop ralentie, ce qui générera du mécontentement et une perte potentielle de citoyens. On peut aussi ajouter un troisième point clé qui est que le jeu se joue de manière essentiellement scénarisée, sans réel bac à sable, puisque la progression est centrée autour de la découverte de royaumes terrestres qu'on rallie à sa cause en faisant pour eux de petites quêtes. Globalement, rien à dire, le jeu fonctionne bien, et se montre simple et intuitif dans sa prise en main. Et puis, bien entendu, c'est beau, avec une DA qui contourne habilement ses petits moyens techniques en proposant une zone de jeu à l'esthétique "papercraft" splendide. En termes de feeling général, de par les dimensions réduites de l'aire constructible et le besoin d'entasser tous les bâtiments, Airborne Kingdom m'a un peu fait penser à un Cliff Empire aérien, nonobstant une simplicité peut-être excessive. En effet, aboutir à une ville prospère se résume finalement à gérer les paramètres habituels des city builders indés, l'aspect "équilibre structurel" (assez fastoche à maintenir) remplaçant les chaînes de production ou les aspects financier des autres jeux du genre, ici absents. La dimension manufacture est notamment très réduite, avec la plupart des ressources qui jouent également le rôle de produits finis (c'est le cas, par exemple, de la nourriture, qu'on ramasse à même le sol sans jamais devoir la processer). Présentes en grandes quantités sur la terre ferme, ces dernières sont si pullulantes que le défi devient davantage de construire assez d'entrepôts volants pour réussir à tout stocker ; c'est un peu dommage, mais le jeu reste cela dit suffisamment agréable et original pour mériter un long coup d'oeil. Il ne faut juste pas attendre la nouvelle killer app indé du city builder.

Fobia: St. Dinfna Hotel
6.1

Fobia: St. Dinfna Hotel (2022)

Fobia - St. Dinfna Hotel

Sortie : 28 juin 2022. Survival horror, Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

boulingrin87 a mis 7/10.

Annotation :

Fobia est une sorte de mélange indé (et brésilien) entre Resident Evil VII et The Medium, plutôt très plaisant, à ranger dans les réussites alternatives récentes du genre aux côtés de Song of Horror ou Tormented Souls. En vue FPS, on navigue dans les dédales de chambres et de couloirs d'un hôtel mystérieusement abandonné où grouillent des monstres variablement fréquentables, en jonglant entre ses armes, sa lampe torche et un appareil photo dévoilant un monde parallèle susceptible de dissimuler des ouvertures et objets uniques. Plutôt relevé, le niveau de difficulté s'exprime surtout à travers un level design labyrinthique où le backtracking est roi, avec une infinité de clés, portes et objets à combiner qui permettent d'ouvrir progressivement les zones accessibles et de créer des raccourcis. Pas follement réaliste (ou alors les architectes des lieux sont de grands fans d'escape game), ce level design a néanmoins le mérite de rendre l'exploration intéressante et centrale, au risque de perdre un peu le joueur dont la mémoire et le sens de l'orientation sont mis à rude épreuve. Le jeu est à vrai dire impeccablement conçu dans ses mécaniques de progression, avec une foule de routes empruntables dont beaucoup sont facultatives, en menant vers des secrets ou caches de munitions qui peuvent être zappées (et le seront parfois, tant sont nombreux les lieux à explorer en revenant sur ses pas). Fobia n'aura finalement que deux défauts, excusables : le "head bob" et la lenteur des mouvements du personnage, trop marqués ; ainsi que des graphismes assez ternes et pâles, pas très flatteurs pour le regard, qui le placent par exemple un petit cran en-dessous d'un Tormented Souls. Mais dans le genre, ça reste une expérience assez recommandable, conçue à l'évidence par des développeurs en pleine maîtrise de leur sujet (et de leurs références).

Sekiro: Shadows Die Twice
8.2

Sekiro: Shadows Die Twice (2019)

Sortie : 22 mars 2019. Action-Aventure, Infiltration

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC, Streaming

boulingrin87 a mis 8/10 et y joue actuellement.

Annotation :

Après une cinquantaine d'heures de jeu et rendu aux derniers boss du jeu, Sekiro est pour moi un 8, mais un 8 un peu sec. De formidables qualités que je n'attendais pas forcément (level design, exploration, lore, scénario, vraiment tous très travaillés) côtoient l'évident gros morceau du gameplay, des boss énervés par grappes de douze dont certains sont particulièrement bien pensés. C'est lors de leurs combats qu'on se viande inéluctablement, qu'on s'améliore, et qu'on mesure, essai après essai, les progrès effectués vers la victoire, qui s'arrache au prix de concentration, d'apprentissage et de patience. Les combats de boss de Sekiro sont plus techniques que ceux des Souls du même créateur, non seulement car ils interdisent toute aide extérieure ou amélioration (significative) des caractéristiques du personnage, mais surtout parce qu'ils sont extrêmement rapides et obligent à jouer agressif en restant au contact. Si j'ai été émerveillé par des victoires arrachées de haute lutte à des ennemis particulièrement terrifiants, j'ai par contre regretté des approximations presque fatales à un jeu aussi technique, au premier rang desquelles une caméra en totale roue libre qui est un ennemi à part entière, et un véritable don des ennemis à nous téléporter entre leurs mâchoires parce que le jeu estime qu'on n'a pas esquivé une attaque qui nous passe pourtant clairement à deux mètres. Autant, dans Dark Souls, ces défauts (déjà présents) s'oublient par la possibilité d'être aidé ou de revenir plus tard et plus fort, autant, dans un jeu aussi nerveux que Sekiro, ils ont une réelle tendance à me rendre fou. Le jeu souffre aussi d'un gros déséquilibre entre ses boss et le reste du jeu, qui nous encourage très paradoxalement à éviter les affrontements directs pour de longues phases d'infiltration contre des "trash mobs" dont l'IA au ras des pâquerettes donne l'impression de retourner sur PS2. C'est en partie compensé par la beauté et la richesse des environnements traversés qui n'ont finalement pas grand-chose à envier à un Souls, mais le jeu, malgré son évidente excellence, me donne une étrange (et fatigante) impression de schizophrénie qui semble trahir un game design d'ensemble pas complètement démoulé.

Martha Is Dead
6.4

Martha Is Dead (2022)

Sortie : 24 février 2022. Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Xbox Series X/S, PlayStation 5

boulingrin87 a mis 4/10.

Annotation :

En fan de jeux de flipette, j'ai voulu tenter ce Martha is Dead malgré ses mauvaises critiques presse. Ce jeu indépendant italien est bourré de qualités indéniables : c'est beau, c'est travaillé, le pitch de départ est intrigant et le cadre mêlant Seconde Guerre Mondiale, vie à la campagne et drame familial ne manque pas d'ambition. La première heure de jeu vend du rêve en nous présentant deux mécaniques centrales : d'une part, la prise et le développement de photos en suivant tout un process techniquement documenté et intéressant, et d'autre part, de façon plus insidieuse, une certaine forme d'usurpation d'identité (!) nous demandant de faire semblant d'incarner la soeur jumelle de notre personnage suite à un tragique concours de circonstances. On fait connaissance avec un journal de quêtes, un petit monde ouvert avec ses secrets, et des activités annexes parfois sympa, comme la photo donc, mais aussi le télégraphe, le tirage de cartes et tout un pan de reconstitution historique avec ses journaux et programmes radios. Le jeu va jusqu'à proposer par défaut de beaux doublages italiens (soutenus par une VF de très bonne qualité). Mais en même pas deux heures, l'intrigue se découd en additionnant les enjeux jusqu'à l'absurde, sans aucun souci de cohérence, jusqu'à ressembler au scénario d'un film d'un Pascal Laugier des mauvais jours. Sans spoiler, disons que tout part vite en eau de boudin, avec d'invraisemblables plot twists claqués au sol et une histoire globale qui refuse de trancher entre chronique de la guerre, drame familial et récit paranormal. J'aurais pu me laisser davantage embarquer si le jeu n'avait pas ce double défaut, particulièrement pénible, non seulement de faire parler notre personnage en permanence pour paraphraser absolument tout ce que l'on fait ou voit (de façon incroyablement détachée et atone malgré les horreurs sur lesquelles on tombe), mais surtout de nous enfermer dans des couloirs ultra-scriptés nous interdisant de profiter de son univers comme on l'entend pour enchaîner des séquences narratives de plus en plus hénaurmes. Tout est fake : le journal de quêtes n'est qu'un habillage fancy d'un récit ultra-linéaire, les petites énigmes sont insérées au chausse-pieds, la moindre action est transformée en QTE de la tristesse, et même la marche donne l'impression de contrôler une espèce de robot à roulettes lâché dans un monde plein de marches d'escalier. Tout ça ensemble donne un terrible gâchis.

Marvel's Spider-Man: Miles Morales
7

Marvel's Spider-Man: Miles Morales (2020)

Sortie : 12 novembre 2020. Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5

boulingrin87 a mis 5/10.

Annotation :

Ayant bien aimé le Spider-Man original d'Insomniac sur PC (que j'ai même platiné), je me suis laissé tenter par le portage de cet épisode standalone en mode "more of the same". J'ai eu exactement ce que le jeu vendait, donc je ne vais pas me plaindre, mais en fait, ce Miles Morales n'a pas vraiment d'intérêt : c'est exactement le même jeu que le précédent, avec des pouvoirs légèrement tweakés et une skin de New York enneigée. La formule a un arôme aussi fade qu'on peut l'imaginer quand on a poncé l'épisode précédent, car finalement, tout est quasiment pareil, en moins long et en un peu plus difficile. Même si le jeu est toujours aussi bien fini aux entournures (avec des cinématiques et une VF intégrale irréprochables), ce jeu aurait selon moi dû être un DLC payant quitte à le sabrer de ses missions secondaires sans intérêt, plutôt qu'un épisode complet, vendu du coup bien trop cher compte tenu des similitudes avec son prédécesseur.

Stranded: Alien Dawn
7.7

Stranded: Alien Dawn (2023)

Sortie : 25 avril 2023. Simulation, Survie

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

boulingrin87 a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voici la nouvelle drogue des développeurs de Surviving Mars, 5 ans après ce dernier, disponible en version finale après six mois d'early access. L'attente en valait la peine, même si l'originalité n'est pas forcément au rendez-vous, car Stranded Alien Dawn n'est rien d'autre... qu'un clone de Rimworld en 3D. On y retrouve l'intégralité des mécaniques de ce dernier, accompagnées (quand même) de tout le savoir-faire de Haemimont Games en matière d'interface et d'ergonomie (toutes deux à peu près irréprochables, par ailleurs largement reprises de Surviving Mars : les habitués se sentiront comme à la maison). Et le tout, donc, sublimé par une 3D assez mignonne et parfaitement lisible. Pour le reste, Rimworld étant l'un des jeux de gestion les plus riches et les plus chronophages de tous les temps (et étant lui-même une sorte de version allégée de Dwarf Fortress), Stranded n'a eu "qu'à" en reprendre le contenu et les mécaniques pour les adapter à sa sauce afin de rendre son gameplay intéressant. Forcément, avec une telle démarche, les développeurs n'avaient pas le droit de se planter... et, bienheureux, ils ont sacrément réussi leur coup. Leur nouveau jeu est une véritable machine de guerre à mi-chemin entre city builder à toute petite échelle et jeu de microgestion maladivement détaillé. Tout est réussi : la collecte de ressources, la gestion des besoins de nos survivants, la dimension construction, défense et électricité (avec un tétrazillion d'options de construction, qu'elles soient cosmétiques ou fonctionnelles) et surtout, le système légendaire d'affectation des tâches aux survivants, qui fonctionne selon un triple niveau de planning journalier, d'appétences des colons vis-à-vis de certaines tâches, et de spécialisations techniques des uns et des autres. Tout en étant extrêmement complexe, Stranded Alien Dawn réussit à être très pédagogique, à travers une poignée de tutoriels extrêmement clairs et concis avant de nous jeter dans un grand "bac à sable à objectifs" d'une richesse étourdissante. D'une difficulté plus douce que Rimworld, tout en étant beaucoup plus beau, et jouissant d'une prise en main ultra instinctive bâtie sur les fondations de l'excellent Surviving Mars, je pense que Stranded est tout simplement à l'heure actuelle le jeu de microgestion ultime. Reste la question morale de la "copie conforme", mais dans ce cas précis, j'ai quand même très envie de l'excuser.

Resident Evil 3
6.8

Resident Evil 3 (2020)

Biohazard RE:3

Sortie : 3 avril 2020. Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Nintendo Switch

boulingrin87 a mis 7/10.

Annotation :

On a beaucoup craché sur la durée de vie de ce "gros DLC pour Resident Evil 2" et le fait qu'il coupait des scènes par rapport au RE 3 original. Pour ma part, n'ayant pas fait ce dernier et ayant chopé le jeu à 7€ en soldes, j'ai eu du mal à me sentir lésé par ce gros rab' de remake de Resident Evil 2. La réalisation pue toujours autant la classe, l'ambiance est extra, le gameplay est fun, l'héroïne principale très cool (et potentiellement bien plus que Leon du 2) ; le seul "souci" du jeu réside (ha ha) plutôt dans sa relative facilité par rapport au 2, et par conséquent dans son côté un peu moins pesant, ce qui est dommage pour un survival horror. Pour le reste, bien qu'effectivement assez court (j'ai mis 7 heures en mode normal en prenant mon temps, avec une seule campagne de dispo) et quand bien même il réutilise décors de son prédécesseur, ce RE3 est loin d'être indigne, en restant toujours aussi soigné sur les aspects technique et artistique. Un triomphe sans gloire, mais un triomphe quand même.

Kingdoms of Amalur: Re-Reckoning
6.7

Kingdoms of Amalur: Re-Reckoning (2020)

Sortie : 11 août 2020. Action, RPG

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch

boulingrin87 a mis 6/10.

Annotation :

Je me suis mis en tête de refaire une partie "sérieuse" de ce jeu après de multiples runs entamés mais jamais terminés, la faute à une durée de vie trèèèèès longue conjuguée à une certaine répétitivité. Les changements par rapport à la version originale de 2012 m'étant totalement indétectables, je me serai contenté de passer un moment correct en période de disette d'A-RPG, le jeu ayant finalement plutôt bien vieilli dans son genre. Les principaux points forts de KoA résident dans son univers absolument immense, qui n'est pas sans évoquer un terrain de jeu de MMORPG, ainsi que son gameplay finalement assez fun, plaisant aussi bien dans ses possibilités de customisation que dans les sensations qu'il délivre. Le jeu propose trois classes de base (rien de bien original : assassin, mage, guerrier) qu'il est possible d'hybrider à loisir pour se construire, et faire évoluer, un build ultra-personnalisé qu'il est réellement amusant d'exploiter pendant les nombreux combats du jeu. Combats qu'il est d'ailleurs préférable d'apprécier tant c'est finalement ce qu'on pratiquera le plus : l'écriture du jeu, d'un niveau inversement médiocre, saute à pieds joints dans les pires travers des mêmes MMORPG des années 2000, avec des quêtes fedex par louches entières, un aréopage de PNJ interchangeables aux dialogues nullissimes (et pourtant étrangement nombreux pour qui veut faire l'effort) et un quest design tellement basique qu'il prête souvent à sourire. Paradoxalement, ces défauts pourront aussi être considérés comme des qualités par certains, et j'avoue que dans l'ensemble, KoA tient en équilibre entre désuétude et ringardise, sans vraiment tomber du mauvais côté. Cela tient sans doute à son feeling général très immédiatement accrocheur, sa difficulté pas prise de tête, ses belles musiques (signées par le touche à tout Grant Kirkhope, ici pas peu inspiré) et sa DA d'ensemble évoquant une sorte de Fable XXL. Pour un game design de jeu de rôle vraiment pointu et une écriture de qualité, il vaut mieux faire-demi-tour sans se retourner, mais à condition d'être nostalgique des A-RPG des premières générations de Xbox notamment, ce repackage de Reckoning est plutôt une sympathique expérience en période de vaches maigres rôlistes.

Les Royaumes d'Amalur : Reckoning - Fatesworn
5.9

Les Royaumes d'Amalur : Reckoning - Fatesworn (2021)

Kingdoms of Amalur: Re-Reckoning - Fatesworn

Sortie : 14 décembre 2021. Action-Aventure, RPG

Extension sur Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch, PC

boulingrin87 a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Etonnante extension. D'abord parce que Fatesworn sort 10 ans après le jeu qu'elle étend, à la faveur d'une opération résurrection de THQ Nordic, qui avait entrepris la même chose sur Titan Quest il y a quelques années. Mais étonnante aussi parce que, en fait, c'est bien. Je n'en attendais absolument rien, tout au mieux un petit coup de com', au pire un appel au rachat de la version Re-Reckoning pour les joueurs restés sur l'original. Kaiko avait d'ailleurs prouvé être en service minimum sur le remaster et rien n'indiquait qu'ils se sortiraient vraiment les doigts pour ajouter un contenu digne de ce nom. Mais, à mon grand dam, Fatesworn est donc bel et bien une petite réussite, tout du moins en la considérant dans le carcan du jeu de base, qu'il est d'ailleurs obligatoire de terminer pour débuter cette extension (mieux vaut le savoir avant de l'acheter, vu la durée de vie de KoA). Fatesworn m'évoque un peu l'extension "Flames of Vengeance" de Divinity II dans son scope assez ambitieux et son feeling câlinant sans honte l'expérience de base, et c'est une bonne chose. Cette extension est incomparablement plus ambitieuse que les DLC de l'époque, en proposant facilement une zone équivalent à deux régions accolées de l'original, mais aussi une zone mieux remplie, plus dense, plus intéressante à explorer et comportant plus de quêtes qu'une région du jeu de base à superficie égale. Le level design et la direction artistique montagnarde, qui m'ont évoqué Fable II, sont particulièrement réussis, avec beaucoup de panoramas charmants, de petites villes labyrinthiques et de de routes serpentant dans tous les coins en stimulant notre envie de fouiner partout, loin des étendues souvent très plates et uniformes du jeu de base. Le jeu introduit une nouvelle mécanique de "faille" pas très originale, mais qui instille pile ce qu'il faut de nouveauté sans brusquer le joueur bien dans ses pénates après 50 heures sur le jeu de base. Enfin, si l'écriture n'est toujours pas le point fort de ce DLC, celle-ci s'arrange au moins pour ne jamais descendre en-dessous des standards de KoA, notamment au niveau de la VF, honorable. Dans l'ensemble, même si cette extension arrive à un point de la progression où le joueur est presque inévitablement bouffi, elle m'a semblé d'un niveau globalement supérieur au jeu de base et prouve que Kaiko a parfaitement su s'approprier le feeling du jeu original pour proposer, en 2023, un petit RPG quasi-autonome au doux parfum de 2010.

Firmament
5.4

Firmament (2023)

Sortie : 18 mai 2023. Réflexion

Jeu sur PC, Mac

boulingrin87 a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Partant très confiant au vu de la réussite précédente de Cyan (Obduction, très sous-estimé), j'ai été finalement douché par la release finale de Firmament après l'avoir backé, malgré ses 4 années de développement. Tout d'abord, c'est à l'origine un jeu d'aventure/réflexion conçu pour la VR, et de ce point de vue, le jeu n'est pas folichon, en se contentant d'habiller de façon un peu "fancy" des interactions qui peuvent parfaitement se réaliser à la souris : le gant virtuel, qui sert d'unique moyen d'interaction, ne donne pas vraiment l'impression de manipuler physiquement les différents objets du monde (c'est surtout : "pouf, c'est magique"). L'interface, récupérée du remake de Myst pour la VR (quelle erreur !), est très laide et à moitié buggée, donnant une terrible première impression. En pleine partie, Firmament se rattrape avec de très beaux décors qui confirment le talent des artistes de Cyan pour modéliser des univers enchanteurs et mystérieux... mais dans lesquels les énigmes manquent peut-être un peu de grâce. Sans être déshonorantes, disons que leur niveau me semble assez loin d'Obduction ou de Myst V, qui intégraient mieux les propriétés de la 3D au gameplay ; les puzzles de Firmament sont un peu plus austères, sans réellement prendre en compte la notion de profondeur ou de liberté de déplacement dans leur conception. Ce n'est pas mauvais, mais de la part de créateurs qui ont prouvé être des génies du game design de jeu de réflexion, je me dis qu'il y a là une occasion manquée. Mais le plus pénible, c'est que le jeu est absolument farci de bugs, de petits et gros défauts de qualité de vie qui sont surtout ce qui donne l'impression d'un jeu encore en cours de développement. Des morceaux de décor chelous clignotent dans le ciel, des mécanismes se bloquent, d'autres s'activent alors qu'ils ne devraient pas fonctionner (mettant à mal notre compréhension même de certaines énigmes)... En quelques heures de jeu, j'ai même eu de nombreux crashs bloquant complètement le PC, résultant de conflits d'action évidents qui n'auraient clairement pas dû passer le contrôle qualité. Cerise sur le gâteau, la VF est vraiment crasseuse, et en mode desktop, la jouabilité est assez désagréable, avec des touches mal mappées, des déplacements saccadés. Avec un patching sérieux, le jeu pourrait devenir convenable sans être mémorable ; en l'état, ça ne vaut pas plus que la moyenne.

Half-Life: Alyx
8.6

Half-Life: Alyx (2020)

Sortie : 23 mars 2020. FPS, Action-Aventure, Réalité virtuelle

Jeu sur PC, Linux, PlayStation 5

boulingrin87 a mis 9/10.

Annotation :

Fait à sa sortie sur un casque Windows Mixed Reality de première génération, l'expérience avait été sympathique ; j'ai toutefois refait Half-Life Alyx avec un Valve Index, et c'est nettement meilleur, au point de me faire rajouter un point. Les défauts avec un casque semi-autonome sont complètement gommés grâce au tracking par bases de l'Index, qui offre une précision à nulle autre pareille pour un jeu VR. Les mouvements sont reproduits à la perfection, et le réalisme du moteur physique permet d'effectuer des gestes avec un naturel confondant : ouverture de portes, de tiroirs, manipulation d'objets... même si tout cela peut paraître anodin, Half-Life Alyx est une somme de petits détails physiques qui décuplent la sensation d'être dans le jeu, d'autant que ces petites actions sont en réalité au coeur de l'expérience pensée par les développeurs, avec de nombreux objets importants qui ne peuvent être obtenus que par un jeu poussé avec la physique. Que dire, bien entendu, des formidables énigmes holographiques, de la balistique extrêmement réaliste, et de la tension incroyablement prégnante des affrontements ? De base très tendus et pourtant sans cesse renouvelés par des règles uniques ou des séquences originales (discrétion, télékynésie, couverts...), les combats sont également nettement plus jouissifs sur un Index qui permet un éventail de mouvements étonnamment précis et instinctifs, y compris lorsqu'ils sont complètement fantaisistes (ce qui arrive sur la fin du jeu, très originale). Même s'il n'en porte pas le nom, c'est sans doute là le véritable Half-Life 3, et potentiellement un aperçu du futur du jeu vidéo. Tout simplement révolutionnaire.

Elex II
4.6

Elex II (2022)

Sortie : 1 mars 2022. Action, RPG

Jeu sur PC, Mac, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

boulingrin87 a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

J'avais fini par lâcher ma partie l'an dernier face aux nombreux problèmes de finition du jeu, clairement inférieur à son prédécesseur. Et puis, j'ai tout de même relancé une partie de zéro en espérant mieux en profiter. Même s'il n'est clairement pas dégueulasse et honore globalement la tradition du RPG allemand à travers son système de progression très pointu et la qualité d'écriture d'un versant secondaire gargantuesque, Elex II souffre d'une technique franchement toussotante, et, plus ennuyeux, d'un équilibrage intrinsèquement niqué où les armes sont très loin de toutes se valoir à niveau équivalent. Surtout, chose que je n'avais pas remarqué lors de mon premier run car je n'étais jamais arrivé aussi loin : les quêtes principales, passées les 30 premières heures de jeu, sont rushées comme pas possible, avec des dizaines d'objectifs nous demandant d'occire par centaines des monstres sans aucune raison. C'est juste totalement interminable, répétitif jusqu'à la nausée, et pas aidé par la facilité du jeu arrivé à ce point, où le défi consiste surtout à ne pas mourir d'ennui en mitraillant la touche de tir. Sérieusement, j'en suis à me demander qui peut réussir à finir le jeu avec une quête principale aussi mortellement chiante et longue. Sûrement le pire end game jamais produit par PB, même si, par une chance miraculeuse, il n'éclipse pas les qualités du jeu visible dans sa première trentaine d'heures.

Beat Saber
8.2

Beat Saber (2018)

Sortie : 20 novembre 2018. Musique, Réalité virtuelle

Jeu sur PC, PlayStation 4, Oculus Go, Meta Quest, HTC Vive Focus, Linux, PlayStation 5

boulingrin87 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

J'ai mis cinq ans à daigner m'intéresser à ce jeu de rythme certes populaire, mais dont les images ne m'ont jamais vraiment donné envie (et encore moins les vidéos Tik Tok vendant des musiques atroces). Mais puisque "l'humanité est belle dans sa diversité" (copyright Ackboo), j'ai finalement tenté un contact prudent avec Beat Saber en VR... avant d'être rapidement séduit. Ce jeu en réalité virtuelle réussit le coup de génie de rendre potables des morceaux de techno/K-pop qui autrement n'auraient jamais squatté mon lecteur MP3, pour une raison simple : on s'y croit. La fluidité et la précision de la reconnaissance des mouvements, le naturel absolu de la prise en main, l'intelligence des patterns rythmiques et la finesse du système de scoring encouragent réellement à "entrer" dans les morceaux avec tout son corps (les mouvements amples et ininterrompus sont récompensés), jusqu'à être en osmose avec ce qui, hors VR, aurait été pour moi un supplice auditif. Beat Saber est autant un jeu de rythme qu'une espèce d'initiation à la danse, proposant une difficulté extrêmement modulaire ouverte aussi bien aux débutants complets qu'aux professionnels du rythme, et on se retrouve à réessayer en boucle des niveaux pour s'améliorer progressivement. Côté variété, en plus de packs de DLC qui permettent de se trouver des morceaux plus "audibles" pour pas trop cher, Beat Saber a le mérite de pouvoir être très facilement moddé, avec de nombreux sites offrant des morceaux gratos "clés en main" (proposant toutefois un défi très élevé). Et niveau modes de jeu, c'est la fête, entre un mode campagne touffu, un online sympa, des règles largement personnalisables (deux mains, une main, 360°, notes invisibles...) et in fine un catalogue pratiquement infini entre les morceaux de base, les DLC et les mods gratuits par centaines. En bref, une belle drogue et une porte d'entrée idéale pour la VR.

UnderRail
7

UnderRail (2015)

Sortie : 18 décembre 2015. RPG

Jeu sur PC

boulingrin87 a mis 6/10.

Annotation :

Sur le papier, Underrail est un jeu fait pour un gros bouffeur de RPG comme moi. En pratique, pas vraiment. Bien que je sois très attiré par la formule "single character/turned based" (qui me parle beaucoup plus que les CRPG party-based, du fait qu'elle permet de se concentrer sur un unique personnage et décuple à mon sens l'intérêt du roleplay), je n'ai pas retrouvé dans Underrail la magie que j'espérais. Versant écriture déjà, le jeu est d'une certaine pauvreté : en général, j'apprécie les dialogues brefs et la priorité accordée à l'expérience de jeu, mais ici, on est dans un excès de simplicité qui rend les quêtes peu intéressantes, du fait de dialogues sans nuance et trop factuels. Le lore et l'implication en prennent un coup : il y avait sans doute un juste milieu à trouver entre ces objectifs expédiés en deux mots par des personnages sans charisme, et une tartinade à la Torment que le développeur souhaitait manifestement éviter (au moins, sur ce point, c'est réussi). Le jeu est également largement tourné vers les combats, et privilégiant lors de ceux-ci des approches spécifiques et plutôt scriptées qui rendent de nombreuses séquences arbitrairement difficiles, voire impossibles si on n'a pas fait les bons choix de compétences. Des solutions annexes sont certes généralement (pas toujours) prévues, mais la plupart du temps, elles ne sont trouvables que par chance ou en outrepassant des pré-requis à 90% trop élevés pour le niveau actuel de notre personnage, obligeant à errer de longues heures dans l'espoir de trouver aléatoirement un peu d'XP. J'en viens ici au système d'"oddity", consistant à n'accorder de l'expérience à notre personnage que lorsqu'il trouve certains objets disséminés dans le monde avec une logique pas franchement perceptible. En ajoutant à tout cela un habillage extrêmement rudimentaire (forcément, vu l'unique développeur aux manettes), Underrail m'a malheureusement lassé au bout d'une vingtaine d'heures malgré des essais répétés et des "rebuilds" guidés qui ont pourtant systématiquement fini par se heurter à des murs de difficulté. Comme dirait l'autre, "je lâche l'affaire", et c'est dommage, parce qu'à l'évidence, le jeu a des atouts pour les barbus du genre.

Enderal
7.8

Enderal (2019)

The Shards of The Order

Sortie : 14 février 2019. RPG, Action-Aventure

Mod sur PC

boulingrin87 a mis 7/10.

Annotation :

Enderal n'est pas vraiment un mod, mais plutôt un jeu complet jouable gratuitement à condition de posséder Skyrim, ce qui devrait être le cas de 99,9% de l'humanité ; pour le reste, il s'installe et se joue comme n'importe quel jeu de sa bibliothèque Steam. Le premier constat est qu'Enderal n'a pas volé sa réputation de Skyrim-killer en termes artistiques, puisque le jeu est une pure leçon de DA, world building et ambiance. C'est bien simple, même en 2023, le jeu est vraiment très beau, détaillé, nous offrant de parcourir un immense monde ouvert construit de main de maître, bourré de panoramas sublimes et bâti avec le plaisir de l'exploration en ligne de mire. Les développeurs ont sacrément planché sur comment encourager la balade, notamment avec d'importantes contraintes de voyage rapide (techniquement inexistant, même s'il peut être contourné par des moyens à la Morrowind)... tout en demandant au joueur de rester très prudent et d'assumer ses choix d'exploration, car la difficulté ne pardonne pas. Les créateurs d'Enderal sont manifestement très fans de la célèbre "hobo phase" chère au RPG occidental, puisque notre personnage démarre très vulnérable et qu'il faudra batailler de longues heures avant de pouvoir affronter ne serait-ce que plus d'un ennemi de base à la fois. Cette philosophie de jeu, couplée à un système de compétences très différent de Skyrim, donne à Enderal un certain parfum de Gothic alternatif qui n'est pas pour me déplaire. Quant à l'écriture du jeu, elle est largement réussie, peut-être un peu trop verbeuse par endroits, mais globalement soutenue par des dialogues crédibles, bien interprétés, mettant au jour un lore complexe et des personnages attachants ; la VF, notamment, est une véritable pépite. Entre sa myriade de quêtes secondaires, son système d'XP encourageant l'exploration et la prise de risque, ses possibilités de personnalisation énormes, Enderal est à vrai dire une véritable machine de guerre qui fout la honte à Skyrim en mettant en place des mécaniques de jeu autrement stimulantes. Cela étant, il reste à la base un jeu fait par des fans, et si la démarche d'ensemble incontestablement réussie (en gros, faire un Skyrim avec un vrai défi), les combats du jeu seront potentiellement trop austères, sans skill nécessaire et paradoxalement trop pénibles.

Green Hell VR

Green Hell VR (2022)

Sortie : 7 avril 2022. Survie, Réalité virtuelle

Jeu sur PC, Meta Quest 2, PlayStation 5

boulingrin87 a mis 4/10.

Annotation :

Green Hell VR est un jeu de survie à la The Forest qui existe, paraît-il, en deux versions : une autonome pour Oculus, et une pour PC "filaire" qui est celle vendue sur Steam. Il paraît aussi que la version Oculus est chouette, avec des contrôles et performances adaptées à la VR. La version PC est en revanche assez mal notée, ce que je peux comprendre sans problème. Tout d'abord, Green Hell VR sur Steam est effroyablement gourmand et moche, ce qui suffit à en faire une déception puisqu'il n'est pas possible d'y jouer avec un framerate convenable sans baisser drastiquement le niveau de détails. Concernant la prise en main, il y a quand même eu un certain travail : on prend ses objets, son journal... depuis différentes parties de son torse, et on manipule physiquement les objets, notamment pour le crafting et la survie. Mais même à ce niveau, le jeu est effroyablement bugué et approximatif, avec un paquet de "game breaking bugs" dès le tutorial, une difficulté complètement fumée et des gestes basiques globalement mal reconnus. La physique est également complètement pétée. Les développeurs assurent poursuivre les mises à jour sur cette version PC, mais au vu des promesses non tenues après un an de vie (multijoueur absent, bugs en pagaille, gourmandise technique toujours aussi invraisemblable), celle-ci semble de facto plus ou moins abandonnée et il semble improbable qu'elle se relève de ses faiblesses, qui sont aussi évidentes qu'elles durent depuis longtemps.

No Man's Sky
5.7

No Man's Sky (2016)

Sortie : 10 août 2016 (France). Survie, Aventure, Simulation spatiale

Jeu sur PlayStation 4, PC, Xbox One, Nintendo Switch, Mac, Xbox Series X/S, PlayStation 5

boulingrin87 a mis 4/10.

Annotation :

Je me suis intéressé à la version VR de No Man's Sky. Vendu plein pot depuis sa sortie en 2016 (il y a actuellement 7 ans), le jeu remplit constamment les caisses de son développeur Hello Games qui peut donc se permettre de lui ajouter régulièrement de nouvelles fonctionnalités. Je suis malheureusement extrêmement dubitatif sur l'intérêt du jeu en version desktop, qui est pour moi un simulateur de goulag généré procéduralement, pas marrant, fastidieux, répétitif, et ergonomiquement très moyen. En VR, l'expérience propose quand même un minimum de boulot : Hello Games a notamment bien travaillé les instructions et autres aides/affichages d'inputs, ce qui fait que presque n'importe quel équipement est nativement reconnu par le jeu qui adapte ses aides à la navigation. Et celles-ci sont indispensables, compte tenu de la complexité hallucinante de l'interface et du cheminement à suivre pour réaliser n'importe quelle action. Le jeu propose également pas mal d'options de prise en main, des menus s'affichant très proprement, bref, le portage est carré... sauf en ce qui concerne la gourmandise technique, juste stratosphérique. Avec un 5800X et une 3090, je n'envisage même pas de pousser le niveau de détails au-delà de Normal, et même comme ça, le jeu est assez laid et saccadé. Et de toute façon, NMS n'ayant pas un intérêt fou sur desktop, cette version VR a beau faire tout ce qu'elle peut, elle n'est pas passionnante non plus et à même tendance à faire naître une forte fatigue oculaire et physique en raison de l'investissement de temps demandé par le jeu.

Hellblade: Senua's Sacrifice VR Edition
7.3

Hellblade: Senua's Sacrifice VR Edition (2018)

Sortie : 31 juillet 2018. Action-Aventure, Réalité virtuelle

Jeu sur PC

boulingrin87 a mis 6/10.

Annotation :

Hellblade n'est pas un jeu formidable (c'est à mon sens le seul maillon faible de Ninja Theory), mais il a un twist appréciable qui le rend adapté à la VR : la proximité du joueur avec l'héroïne qu'il contrôle, et surtout le fait que le jeu joue avec le quatrième mur dans sa narration. En effet, dans le jeu desktop, Senua, l'héroïne, se retrouve régulièrement à suggérer un rapport de connivence avec le joueur qui semble jouer un rôle dans son histoire. En VR, les scènes où elle se rapproche de la caméra pour nous prendre à partie avec son regard perdu sont saisissantes, et on sent presque son souffle sur notre visage : en association avec l'audio très travaillé et des effets de 3D honnêtement troussés, ces séquences sont vraiment impressionnantes et peuvent justifier la balade, d'autant que Senua est extrêmement expressive et bien modélisée (je vous mets au défi de ne pas avoir de mouvement de recul lorsqu'elle vous saute dessus à certains passages). Plus qu'en version desktop, Hellblade en VR donne l'impression de faire corps avec la quête désespérée de son héroïne. La maniabilité est par ailleurs bien pensée quoique très classique (on y joue au pad normal assis dans son fauteuil), et les développeurs ont caché deux sympathiques options d'échelle à essayer impérativement, rendant respectivement l'univers immense ou minuscule comme si on regardait une maquette. Après, on dit ça, on n'a rien dit : Hellblade, de mon point de vue, reste malgré tout un jeu relativement chiant, dont les travers sont toujours aussi visibles en VR (voire encore plus, comme par exemple ces interminables dialogues avec ces énormes sous-titres polluant constamment l'écran). Disons que si vous avez aimé le jeu original, vous pouvez sans problème vous laisser tenter par cette version qui devrait d'ailleurs vous avoir été fournie gratuitement, pour découvrir le jeu sous un nouvel angle.

Maskmaker
7.6

Maskmaker (2021)

Sortie : 20 avril 2021. Aventure, Réalité virtuelle

Jeu sur PC, PlayStation 4

boulingrin87 a mis 8/10.

Annotation :

Innerspace VR est un studio français dédié aux jeux d'aventure en VR, et il a déjà à son arc pas mal de petites pépites comme les Fisherman's Tale. Maskmaker, l'une de leurs dernières réalisations, fait sans doute partie des plus abouties. Le jeu se divise en deux versants bien pensés et qui se répondent harmonieusement. Le premier est une sorte de simulateur de sculpteur de masque : on travaille le bois au marteau et au burin, on gère ses peintures, ses accessoires, on tripote nos créations sous tous les angles... en suivant des schémas glanés dans le versant "aventure" du jeu, qui permettent à leur tour de progresser. Et ce versant aventure est lui aussi assez chouette, à tendance très "Myst-like-light", avec de petites énigmes basées sur la physique, la mémoire, la reproduction de gestes, l'orientation dans l'espace, l'observation à la longue-vue notamment. L'ensemble, tout en étant plutôt facile (mais pas ennuyeux, loin de là), est parfaitement rythmé, avec plein de gestes originaux et plaisants à réaliser en VR autour du champ lexical de l'artisanat (sculpture, décoration, préparation de mixtures, construction sur plan, peinture...) à laquelle s'adjoint une dimension exploration sympathique, puisqu'on est aussi en quête de matières premières à chercher dans de jolis environnements construits comme les âges de Myst (avec parfois les mêmes environnements et la même dualité ombre/lumière). Pour donner un meilleur parfum d'unité et de cohérence à ce qui pourrait ressembler à un fourre-tout, les développeurs ont vraiment bien travaillé le rythme, la prise en main, l'accompagnement du joueur (qui est guidé juste pile poil ce qu'il faut), mais aussi la scénarisation, avec une chouette histoire assurée en VF par de formidables doublages qui n'auraient pas déparé dans un film d'animation. Et côté durée de vie, le jeu dure environ 7-8 heures, ce qui très raisonnable, le jeu s'arrêtant pile quand on a le sentiment d'en avoir fait le tour.

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