« Si Joseph d'Arimathie a pas été trop con, vous pouvez être sûr que le Graal, c'est un bocal à anchois. »

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Et au milieu coule une rivière...

Le bruit de l'eau qui s'empare de nos oreilles et des siennes, jusqu'à tanguer comme une péniche instable... La rivière Suzhou, théâtre des amours perdues, retrouvées puis abandonnées par un conteur qui croit aux contes des autres... Un son, un bruit fort, sourd, la scène est happée par une mélodie qui déchire et transcende, puis plus rien. Un silence, calme, doux, mélancolique, sur le corps d'une femme à la double identité.

Et son visage éclairé par les souvenirs d'un désenchanté vagabond, n'ayant pour vie que l'amour déchu. Une passion soudaine devenue obsession pour une mort libératrice. La sirène de ses yeux doux nous plonge dans son monde, un monde sans point d'appui, sans ancrage, un monde où tout a un sens alors que rien n'en a...

Simple et simplement doux, tranchant à la fois. Shuzhou River est un passage immersif entre deux rives. Faut-il franchir le pont ... ?

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http://www.senscritique.com/film/L_Horloge/critique/39056353

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Miracle en Alabama.. On dirait le nom d'une vieille comédie de Lubitsch, et pourtant pas du tout. Derrière ce trompe-l’œil se cache un drame d'une puissance phénoménale. La jeune Helen (Patty Duke) est sourde, muette et aveugle. Ses parents, désemparés, font appel à une éducatrice, Anne Bancroft, autoritaire et très sévère, qui compte bien apprendre par la force (des choses) et la longévité tout ce qu'une jeune fille normale devrait savoir et vivre.

Arthur Penn réalise une épreuve douloureuse, bouleversante, angoissante parfois tant la tension entre les deux femmes est maximale et dure plan après plan. La caméra se fige sur une énergie dramatique et ne la lâche plus, sous l'épais manteau noir des personnages, des duels psychiques où le déséquilibre et la force me rappellent les films de femme de Bergman. Miracle en Alabama est étouffant tant l'emprise qu'elles ont l'une sur l'autre est puissante et transcendante. Je vous conseille ce film pour sa réalisation éprouvante, le thème du handicap et bien évidemment la prestation de ses deux actrices principales. Au-dessus du lot.

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Le film, tiré d'un roman, se base sur la relation très ambiguë entre un ancien pilote et une jeune fille de 10 ans avec qui il va créer un lien très fort. Si évidemment aucun acte immoral n'est montré, le réalisateur joue sans cesse avec le doute et le malaise. D'autant plus que le film multiplie les scènes où les deux personnages enchaînent mots doux et rapports tactiles. C'est un film très perturbant, qui met parfois mal à l'aise. Très beau, aussi, beaucoup de poésie et de mélancolie dans de grands silences suspects au milieu de la nature froide et borgne. Ensemble, ils existent.

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http://www.senscritique.com/film/Loin_d_elle/critique/33205062

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C'est l'histoire de deux homosexuels, enfin un bisexuel et un homosexuel, qui veulent adopter un enfant handicapé mental abandonné par sa mère toxicomane. Probabilité pour que ça arrive : zéro. Mais bizarrement, on se prend au jeu. La réalisation est sobre, délicate, pas tapageuse, et évite de justesse les partis pris idéologiques que ce genre de film pourrait avoir. Il fait réfléchir, certes, mais je trouve que la caméra ne s'attarde pas à juger les personnages, ni à les comprendre, elle met juste en perspective une question insondable : de quoi a vraiment besoin un enfant ?

Alan Cumming donne beaucoup de sa personne, il est brillant et très touchant. Le rythme est doux, la chaleur qui s'en émane poétique, les quelques chansons qui agrémentent le récit collent parfaitement à la justesse du propos.

Mais quoi de mieux pour se faire un avis que de voir le film vous-même ? Ca n'évite pas les clichés, bien sûr, ça n'évite pas les bons sentiments, mais c'est bien aussi de rappeler ce genre de choses. De faire des films sur ce sujet. Et de les faire correctement, et de les faire sans propagande. L'histoire du film est datée mais le sujet, lui, reste intemporel. Plus pour longtemps j'espère.

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Une très belle surprise et une Marilyn Monroe très inquiétante dans son rôle de baby-sitter. Elle se voit confier la garde d'une petite fille mais va très vite déchanter quand un homme qui lui rappelle son ancien compagnon va venir lui rendre visite. Importunée par l'enfant, elle va tomber dans la démence petit à petit...

Si le début du film est assez plat, l'action se développe petit à petit et Roy Ward Baker, sans briller par sa réalisation, nous offre une intrigue dont le suspense monte crescendo. Marilyn est bluffante dans ce rôle de bipolaire, Anne Bancroft très séduisante et Richard Widmark se la joue séducteur désabusé.

C'est une belle trouvaille, plus proche du thriller que du drame. Troublez-moi ce soir permet surtout de voir la belle blonde fatale dans un autre registre.

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http://www.senscritique.com/film/Une_vierge_sur_canape/critique/36427466

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http://www.senscritique.com/film/In_Fear/critique/39334399

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Outre l'aspect très manichéen du film et la qualité toute relative de la pertinence du scénario et de la mise en scène (lourdeurs ville/campagne, traditions/technologie, clichés Chine profonde/Chine nouvelle, insouciance de l'enfance/vieillesse résolue), Philippe Muyl livre une très belle peinture d'une Chine riche de ses cultures et de ses paysages magnifiques, mais aussi et surtout des relations familiales sur trois générations. Le Promeneur d'oiseau mise tout ou presque sur la transmission, se servant de l'oiseau comme prétexte pour rassembler les cœurs et personnifier l'envol de la petite fille, du père et du grand-père.

C'est une balade très agréable entre sourires, décors somptueux et sentiments transgénérationnels bien servis par un cadre qui a toujours fonctionné au cinéma pour faire ressortir ce que l'humain a de meilleur et les valeurs fondamentales, l'Asie. Je vous conseille par ailleurs Printemps, été, automne, hiver... et printemps.

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http://www.senscritique.com/film/Cafe_Lumiere/critique/49545365

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Eh bien, je l'ai trouvé magnifique à bien des égards. L'histoire de cette femme (Juliette Binoche), photographe de guerre, qui risque sa vie pour filmer l'inéluctable et l'horreur au plus près, quitte à laisser son mari et ses enfants de côté. Tiraillée entre sa famille et ce qui la rend vivante au quotidien, elle ne saura jamais faire un choix entre ses devoirs et sa liberté, entre être actrice ou témoin de l'Existence.

Un truc qu'on ne pourra jamais reprocher à Juliette Binoche, c'est de choisir des films très variés, très authentiques et sur le papier souvent très intelligents. Des films qui apportent un regard différent sur la vie, et c'est avant tout pour ça que j'aime le cinéma. Pour ce rapport au vrai, le prolongement de notre vécu dans ce merveilleux art qu'est le cinéma. L'abstrait qui se matérialise grâce à ce support, c'est grandiose et c'est ce que ce film fait ressentir. Un drame qui n'évite en rien le pathos, où l'aspect politique et religieux n'est même pas à analyser tellement la description est sommaire. Mais un drame puissant et profond. Quelle bonne surprise.

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http://www.senscritique.com/film/Adorable_Menteuse/critique/59265643

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Comme d'habitude, les notes générales de SensCritique ne révèlent pas la qualité du film. C'est dur de voir cette oeuvre notée 6,7, m'enfin, j'imagine qu'elle le mérite.

Une oeuvre complète avec plusieurs histoires imbriquées en une seule, il faut du temps pour être tout à fait à l'aise avec les deux axes principaux de la narration. Meryl Streep, en éperdue sulfureuse animée par la mélancolie et la rancœur est d'une sensibilité folle, quelle grande actrice qui multiplie les rôles de composition. L'atmosphère est toujours douce, surannée, sereine, un petit charme des années 80 s'émane du film qui brode son histoire autour d'une passion presque légendaire.

Le fond est touchant, la forme est ambitieuse sans pour autant rompre les conventions, il y a beaucoup de mystère dans ce très bon film à la bande-son souvent éloquente. Un bon moment !

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Une comédie passionnante et très simple, presque une pièce de théâtre tellement les décors changent peu et le rythme est lent.

Maggie McNamara est génialissime en grande bavarde atypique bourrée de principes, ses deux compagnons étant pas mal eux non plus. Un triangle amoureux classique et très frais, servi par un scénario un peu basique mais plaisant qui donne des situations incongrues - je n'ai pas arrêté de sourire. La vraie force du film réside dans ses personnages, notamment l'héroïne principale qui est très attachante et très drôle tellement elle contraste (mais s'adapte) aux gens autour d'elle.

Je le recommande, c'est un bon petit Preminger qui m'a fait passer un bon moment.

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http://www.senscritique.com/film/Miss_Violence/critique/48106250

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http://www.senscritique.com/film/Le_dernier_coup_de_marteau/critique/67494316

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Qu'est-ce que c'est brillant. Lars von Trier m'épatera toujours. Faire passer une telle intelligence dans ses films sous une fausse couche de simplicité, c'est récurrent et c'est génial. Ce type est hors norme et ses œuvres parlent pour lui. Ca m'a rappelé sa filmographie, notamment Les Idiots, j'ai aussi retrouvé le côté décalé des dialogues entre les personnages qui ne se comprennent pas de PTA dans Punch Drunk Love.

J'aime ce type. Capable de tout, toujours dans son monde, alors certes on doit faire l'effort de le comprendre et de l'apprivoiser mais il est épatant à tous les coups.

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http://www.senscritique.com/film/Le_Chasseur/critique/41336663

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http://www.senscritique.com/film/Starlet/critique/40764123

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http://www.senscritique.com/film/La_Belle_Saison/critique/65370114

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http://www.senscritique.com/film/A_Woman_Rebels/critique/49221944

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http://www.senscritique.com/film/Smashed/critique/45156887

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Gene Tierney en sale petite peste, ça vaut le détour.

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http://www.senscritique.com/film/Slovenian_Girl/critique/33807138

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Indispensable pour connaître la vie de cette polonaise qui, avec du courage et de la détermination, a réussi à sauver 2500 enfants. L'interprétation de Anna Paquin est sobre et juste (allez, dites que vous ne l'aimez pas ! je l'adore perso et pour une fois, sa prestation est indiscutablement correcte, et toc). Le film est un peu larmoyant par moment mais la musique est somptueuse. Malgré le thème, c'est passé très vite.

C'est aussi une jolie surprise pour moi car j'ai pu retrouver la belle Michelle Dockery de Downton Abbey. Je ne m'y attendais pas.

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http://www.senscritique.com/film/Notre_fille/critique/40948430

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Sophia Loren. Critique terminée.