Il n'a jamais regardé une femme en dix ans !

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Un film avec un tel plan ne pouvait que me plaire !


Quand Richard Quine réunit quatre stars exceptionnelles dans une même comédie, ça ne peut faire que des étincelles. Tony Curtis, Natalie Wood, Henry Fonda et Lauren Bacall se donnent la réplique dans le monde de la presse à scandales. Entre coups tordus, quiproquos, amourettes et dinguerie, le spectateur en a largement pour son argent, un peu moins pour sa cinéphilie. 8, une note du cœur pour cette bande de gais lurons qui m'aura fait rire durant près de deux heures.


Une vierge sur canapé est un film lumineux à bien des égards, plutôt calme dans sa première partie et beaucoup plus amusant lorsque les diverses situations se décantent et laissent place à des scènes complètement tordues. La narration s'appuie constamment sur des décalages entre vérité et mensonge, des scènes où l'absurdité mêle des personnages crédules (Natalie Wood) ou au contraire parfaitement manipulateurs (Tony Curtis). Si la critique de la presse est grossière (à l'image du film, tout est exagéré et amplifié, elle n'est là qu'un prétexte pour créer l'antagonisme et la pseudo-romance) et les sentiments contradictoires de personnages totalement disproportionnés (Lauren Baccall déteste son mari puis l'aime à nouveau, pour ne citer qu'elle), c'est pour donner plus d'impact au sérieux de l'histoire qui dégringole, après la première heure, dans une folie qui monte crescendo. Des regrets sûrement sur cette volonté de vouloir tout miser sur le caractère dévergondé et comique du film, ce qui lui donne son charme et un certain cachet mais appauvrit l'impact de certains rebondissements par paresse scénaristique.


Utilisant les ressorts du théâtre, de sketchs et parfois même de dessins animés dans les mimiques et la bande-son, Une vierge sur canapé est le film fourre-tout et déjanté que l'on adore regarder avec un sourire d'enfant sur le visage. Un film qui de par bien des aspects, dépasse son support et se permet même quelques clins d’œil à son propre art, comme lorsque Tony Curtis fait référence à Certains l'aiment chaud. Il y en a pour tous les goûts, le réalisateur tourne tout en dérision, que ce soient l'amour, le sexe, la police ou les courses-poursuites, il semble avoir peu de limites, même quand il outre-passe le bon goût. On se passerait même de texte, parfois. Avec une course folle en guise de dernier chapitre (incroyable délire !), une Natalie Wood très souvent sensuelle (ben voyons...) et des dialogues très drôles (quoiqu'un peu occultés par le comique de situation), Une vierge sur canapé a fait mon bonheur le temps d'une soirée. Avec ses personnages sympathiquement maniérés et rafraîchissants, j'ai eu bien du plaisir, et c'est là l'important.

EvyNadler

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