Stanley Kubrick - L'Obsessionnel

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Stanley Kubrick renie son premier film, Fear and Desire, et si on le comprend, son oeuvre est tout de même loin d'être mauvaise, avec quelques aspects intéressants malgré des aspects qui laissent à désirer.

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Avec Le Baiser du Tueur, Stanley Kubrick met en scène un boxeur minable en quête de rédemption, et propose thriller pauvre financièrement, mais assez bien ficelé. Il met en place un parfum mélancolique et désabusé et parvient à créer une atmosphère plutôt prenante en peu de temps.
Malgré ça, le film manque clairement de tension dans les moments clés (excepté la séquence avec les mannequins) ainsi que d'intensité amoureuse pour croire un peu plus à ce couple.
Heureusement, Jamie Smith et Irene Kane parviennent à sublimer, un peu, leur personnage, alors que Kubrick, par le montage et son utilisation du noir et blanc, démontre déjà un véritable savoir-faire.

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Encore ancré dans le moule hollywoodien, Stanley Kubrick joue et use des codes du film noir avec brio et The Killing est un archétype du genre, extrêmement bien mené, astucieux, sous tension, efficace et porté par de remarquables comédiens, Sterling Hayden en tête.

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Formellement et intellectuellement remarquable, Les Sentiers de la Gloire se place comme une œuvre majeure, du Cinéma et de Stanley Kubrick, une œuvre poignante où la Guerre est mise à mal, tant dans les bureaux que dans les tranchés.

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Porté par un omniprésent et charismatique Kirk Douglas, Spartacus permet à un Stanley Kubrick manquant de liberté d'offrir un passionnant spectacle, une plongée dans la révolte d'esclaves et dans une Rome coincée entre une république vacillante et des sujets qui n'ont plus envie de se laisser marcher dessus.

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Œuvre singulière, Lolita est le premier film d'un Stanley Kubrick libéré du joug d'Hollywood, dérangeante à bien des égards, satirique sur la société américaine, tranchante et emmenée par de formidables comédiens.

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En signant Docteur Folamour, Stanley Kubrick nous entraîne dans les coulisses absurdes d'une possible attaque nucléaire, et tout ce qu'il va mettre en scène révèle de l'absurde, et plus généralement de la folie de ces conflits et course à l'armement.
Sortant peu d'années après la crise de Cuba, son œuvre a une résonance particulière, et il parvient à faire ressentir toute la folie et même la connerie du monde militaire et des "relations diplomatiques".
Peter Sellers est formidable, il porte le film sur ses épaules, alors que la photographie en noir et blanc ajoute une touche de terreur et de froideur au cœur de ces moments tendues et... absurdes.

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Une expérience aussi unique que déroutante. Divisé en quatre parties distinctes, "2001 : Odyssée de l'espace" est un film beau mais d'une lenteur qui le dessert et dont ni la richesse visuelle et/ou littéraire, ni la maîtrise technique de Kubrick n'ont empêché la déception.

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Intelligente, dérangeante, marquante et fascinante critique de la société et de la violence s'y trouvant à tous les étages, Orange Mécanique bénéficie de la main de maître de Kubrick qui orchestre son récit de façon brillante et magistrale pour une oeuvre qui n'a rien perdu de sa puissance au fil du temps.

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Et si la perfection cinématographique existait ?
On en est pas loin en tout cas avec Barry Lyndon, où tout semble parfait, des cadres aux personnages en passant par le souffle, l'émotion ou encore le contexte historique. Kubrick signe là une immense oeuvre, passionnante, tant à regarder qu'à analyser.

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Dans sa forme, Shining est presque une œuvre d'art, le décor est superbe et propice à ce que veut faire Kubrick, ses plans et travellings participent à l'atmosphère et sont parfois mémorables.
Dans le fond, je reste clairement sur ma faim, la folie arrive trop vite, parfois sans explication, d'autres fois guère subtilement (à l'image de Nicholson), Kubrick pose beaucoup de questions de manières assez faciles, sans donner d'éléments de réponse (le dernier plan le symbolise).
Si l'atmosphère reste prenante d'un bout à l'autre, elle manque tout de même de puissance dans beaucoup de moments clés.

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Avec Full Metal Jacket, Stanley Kubrick met la Guerre du Vietnam en scène en deux actes distincts, la préparation puis le terrain, à travers un personnage ne rentrant pas vraiment dans le moule intellectuel de l'armée. Il n'y va pas par quatre chemins pour dénoncer à la fois la Guerre, mais surtout le système militaire américain, formant des humains prêt à devenir de la chair à canon dans une bataille inutile.

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Pour son chant du cygne, Stanley Kubrick met en scène avec Eyes Wide Shut une œuvre obsessionnelle sur le couple, les obsessions, les apparences ou le désir, avec une ambiance sombre, parfois même glauque tout en restant fascinante et particulièrement immersive. Enfin, il ne laisse jamais indifférent, et surtout pas pour cette dernière, étant même encore capable de prendre aux tripes.