L'art du roman selon Echenoz. Rien n'est dit, tout est suggéré, et on en découvre plus sur la guerre de 14 en 100 pages qu'avec 1000 pages bien documentées.
Chaque mot est choisi, chaque structure de phrase sert le déroulé de l'intrigue. Et quand Echenoz s'autorise une incursion sur la description du "théâtre de la guerre", une seule page lui suffit.
Du grand art sur la forme donc, mais également sur le fond. Chaque début de chapitre permet de zoomer sur un sujet précis, qui à la fois sert le développement de l'intrigue, tout en étant quasiment auto-suffisant.
Il me faut arrêter les éloges, je ne voudrais pas faire preuve d'absence de sobriété en parlant d'une oeuvre qui en est l'aboutissement...