La fin du commencement

Citation célèbre de Churchill. En 1942, ce n'est pas encore l'aube de la victoire qui se dessine.

Hitler et ses subordonnés comme Himmler appliquent la solution finale. "1,5 million de personnes ont été tuées à Auschwitz-Birkenau par le gaz, les coups, l'épuisement, la malnutrition, une balle dans la nuque".

Les Alliés, ce que j'ignorais, auraient été au courant de l'extermination des juifs. Mais ne se contentent que de condamner. Un peu comme aujourd'hui nos dirigeants avec Daesh. C'est bien beau d'utiliser tout le champ lexical de l'horreur, de faire des réunions. Mais au bout d'un moment, concrètement, qu'est ce qu'on fait ?

Mais les Allemands commencent à reculer. Sur le front de l'Est, l'Armée Rouge, galvanisée par son sens patriotique, repousse les Nazis. En Afrique du Nord, l'Afrikakorps de Rommel subit la défaite d'El-Alamein infligée par les Anglais.

Il n'y a qu'en France où le gouvernement de Vichy prouve, si besoin était, qu'il n'est qu'un gouvernement fantoche. La zone libre ne l'est plus. Laval n'est que le chien de garde des Nazis même si lui aussi, comme Pétain, se fait tirer l'oreille pour déclarer la guerre aux Anglais et aux Américains comme le lui demande Hitler. Un Hitler qui semble de plus en plus enfermé dans sa folie. Qui demande à ses troupes de ne pas reculer alors qu'ils sont en train de se faire étouffer par les Russes. Lui qui admirait Napoléon. Il n'en avait pas le dixième de sa science tactique. Heureusement.

Quant aux Anglais et aux Américains, eux, préfèrent traiter avec Vichy, plus malléable, plutôt qu'avec De Gaulle dont ils se méfient du désir de grandeur qu'il a pour la France.

Si le style narratif de Gallo fait qu'il n'y a rien de nouveau dans ce qu'il écrit, pour ceux, et je m'inclus dedans, qui ne connaissaient la période uniquement par de lointains souvenirs de cours d’histoire au collège (et encore on sait comment on est à cet âge-là. C'est l'âge con. Souvent on s'en fout.), l'essentiel est dit. C'est moins aride qu'un bouquin d'historien truffé de faits, de dates et de chiffres. Au contraire, et ça vaut pour la majeure partie des biographies de Max Gallo, Une histoire de la seconde guerre mondiale se lit toute seule comme un roman.

Certains diront que Gallo ne peut pas être expert en De Gaulle, en Jules César et en Napoléon à la fois. Moi je dis que si tout le monde pouvait lire du Gallo plutôt que rien ce serait déjà bien.