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Le portrait lumineux d’un fils décédé, par-delà le naufrage du deuil.

Comment dire l’obscurité, la pétrification du réel que représente la perte d’un fils ?


Simplement fiévreux, Fabius, le fils du narrateur d’«Adieu sans fin» est décédé pendant son sommeil à l’âge de seize ans, au début d’un hiver rigoureux, un hiver saturé de neige et de nuit pour son père.


«Ce furent des jours sans lumière. La maison sombre était tout ce qui restait au monde. Dans cette demeure évoluaient des êtres que je connaissais de longue date, des proches, des amis, et pourtant j’étais seul avec le gouffre noir au fond de moi. Le pire, c’était quand il me fallait dormir. Le sommeil est un assassin. Le sommeil m’a volé mon fils. Le sommeil est un poison qui s’instille sans un bruit dans mes veines. Je me cabrais contre lui, mais j’étais à bout de forces, l’épuisement avait raison de moi et m’entraînait dans les chambres obscures. Je plongeais dans les eaux d’effroi, je me réveillais en sursaut, je criais. Il n’y avait pas de refuge, il n’y avait pas d’issue. L’épouvante était partout, elle s’insinuait dans mes veines, elle attendait patiemment que la fatigue me terrasse. Alors je lui étais livré tout entier.»


La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2017/01/18/note-de-lecture-adieu-sans-fin-wolfgang-hermann/

MarianneL
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le 18 janv. 2017

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