Il y a du bon en nous

Malgré le gris, malgré le froid, malgré la faim, malgré l'invraisemblable cruauté des autres, c'est un livre qui resplendit et qui laisse toujours passer la lumière et l'amour, deux petites guirlandes qui permettent de décorer les jours malheureux d'un semblant de dignité. Indispensables petits lampions, sans quoi on serait tombé dans le misérabilisme qui n'apporte rien. Ici, grâce à une écriture élégante, simple, directe ; le choix d'une narration à la première personne par les yeux de Lina, une jeune fille comme vous comme moi le fûmes (le sommes s'il est des jeunes gens lisant cette critique !) - enfin, si vous savez dessiner haha, ne se développe rien qu'une puissante empathie envers les personnages, pour beaucoup vraiment adorables, la famille de Lina, Lina, Andirus, et de la tristesse mélangée de colère : ça a existé et tout le monde a oublié personne n'a su, pour plusieurs raisons.

Lors de mon voyage aux pays baltes, on m'a pas mal parlé de l'occupation soviétique et de ses conséquences ; mais la déportation par Staline du tiers de sa population était un sujet beaucoup plus délicat qu'on a pas abordé.

En tout cas je ne regrette en aucun cas la lecture de ce livre, elle a beau te ficher un beau cafard, tu peux gratter la surface et voir qu'au fond il y a une foi inébranlable en fil conducteur, celle qu'il y a du bon dans chacun de nous. Et ça, c'est puissant comme un feu au milieu de la nuit polaire.