Après avoir traité de l'addiction sexuelle à travers l'héroïne nymphomane de Dans le jardin de l'ogre, Leïla Slimani dresse un nouveau portrait de femme torturée, figure féminine centrale cette fois affligée d'un syndrome de mélancolie délirante.
Second opus d'une romancière brillante, *Chanson douce" se dévore comme une fable sociale effrayante, sorte de version cauchemardesque et mortifère de Mary Poppins qui égratigne au détour d'un récit au style aiguisé les travers petit-bourgeois contemporains.
Un texte implacable et délicieusement malaisant.
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