L'infortunée
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le 27 mars 2022
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Moi qui me plaignait des accès que je soupçonnais un peu trop romanesque de ma précédente lecture : le François II d'Ivan Gobry. Avec ce Charles IX c'est l'effet inverse qui joue. Nous avons affaire ici à un livre savant, dans sa conception la plus hermétique qui soit.
Déjà le livre démarre mal, la mise en contexte est lapidaire et ne prend pas du tout le lecteur par la main. Pour y comprendre quelque chose, le lecteur doit être familier avec l'entourage royal, les titres de chacun et les relations interpersonnelles.
La suite sera à l'avenant, le livre est long, 470 pages sans les annexes, mais il ne fait jamais l'effort de prendre le lecteur par la main. L'auteur, Michel Simonin, que l'on imagine sans peine être un érudit du XVIe, commente, compile, mais ne présente pas, ou si peu.
J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un choix éditorial : s'attacher uniquement sur la figure royale, sans s'en éloigner mais même pas.
Nous pouvons avoir une analyse complète sur l'évitement de la ville de Rennes lors du Grand tour de France, ou sur la faveur et la déchéance d'un courtisan de la Reine, et en même temps n'avoir parfois qu'un entrefilet sur des évènements pourtant majeurs du règne.
Le recours à de très nombreuses et complètes citations ne font que renforcer la confusion du lecteur face à un texte brut et sans recul.
Michel Simonin ici accumule et compile d'innombrables menus détails, au gré des sources ou de ses intérêts, dont la logique peut sembler nébuleuse pour le lecteur que je suis.
Loin d'être dénué d'intérêt, le livre pourra servir de référence à un lecteur déjà bien familiarisé avec le règne. Le lecteur qui, comme moi, espérait suivre la chronique de ce règne pourtant pivot dans les guerres de religion, restera sur sa faim. Au mieux, on glanera quelques infos en devinant une vue d'ensemble plus suggérée qu'exprimée.
Au final la lecture en devient frustrante et pénible.
Michel Simonin, spécialiste de Ronsard, signe ici un ouvrage dont les éléments auraient de l'intérêt dans un colloque. Mais ça ferait un cours au mieux confus et par extension un mauvais ouvrage de vulgarisation, ce qu'il aurait pourtant dû être.
Las, j'ai abandonné la lecture aux deux tiers ayant la nette sensation de perdre mon temps.
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Créée
le 22 mars 2025
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