SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

C'est qui ?
Ancien gendarme, Charles Pennequin est devenu poète, ou peut-être philosophe. Son arme préférée : le verbe. Sa prose, faîte de trébuchements de la langue et de bégaiement de l'esprit, l'a vite poussé à réaliser des lectures-performances dans lesquelles il excelle. A 46 ans, il a aussi un blog bien barré. Sur youtube, on le voit déclamer dans le métro. Doux dingue.

C'est quoi ?
Céline, Beckett, Novarina passés au shaker. L'oralité poussée dans ses retranchements. Poésie expérimentale, "Comprendre la vie" est aussi un texte d'une simplicité déroutante. Sans ponctuation, composé de phrases courtes imbriquées les unes dans les autres. Pennequin retrouve ici ses thèmes de prédilection : médiocrité, violence et second degré.

C'est comment ?
"Comprendre la vie" est une partie de flipper verbal, de ricochets endiablés où les mots rebondissent sur les parois des phrases. Un coït en prose. Absurde et inquiétant, d'une noirceur éprouvante, drôle aussi, Pennequin suit les humeurs que les mots lui dictent. On ne reprend son souffle qu'à la fin, épuisé, époustouflé.
bilouaustria
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Années 2010's : les livres

Créée

le 30 nov. 2012

Critique lue 383 fois

bilouaustria

Écrit par

Critique lue 383 fois

11
2

Du même critique

Somewhere

Somewhere

le 3 nov. 2010

"Less than zero"

La drogue en moins, "Somewhere" pourrait être une adaptation assez fidèle du célèbre premier roman de Breat Easton Ellis écrit dans les 80´s, "Less than zero". Los Angeles, du fric partout, des...

La Femme des sables

La Femme des sables

le 16 févr. 2013

Dunes

Sisyphe, oui bien sûr. Mais ce qui compte surtout chez Teshigahara, c'est la dimension mythologique, qui apparaissait déjà dans "Traquenard" (1962) deux ans plus tôt. Un homme et une femme au pied...

Amour

Amour

le 5 mars 2013

Je me souviens

"Szerelem" est un chef d'oeuvre oublié qui pourrait avoir été réalisé par Bergman et monté par Resnais. En effet les plans courts comme des apparitions, et leurs récurrences sortent tout droit de...