J'ai entendu Jean-Pierre Tondini avant de le lire. Il faut l'entendre, il faut le voir. 


La douceur du regard.



Il m'a cédé ce livre, à l'écriture aussi légère que profonde. 
Des moments de rien pour dire le tout, par petits bouts. Des regards du matin pour dire l'émerveillement toujours renouvelé. Une cinquantaine de récits éphémères, de pensées fugaces, de sagesses ouvertes au jour qui revient.


Un carnet de positivités habitées,



soufflées là sur le papier.



 Ce recueil est une cascade de mots écrits aux lumières matinales,
quand l'aube est au passé et que la journée s'impose. 



Si la forme s'encre en prose, le verbe se fait poésie. Sous les images évoquées, dans la fluidité du texte, aux échos des formules. Au geste simple de l'auteur qui joue de l'habitude d'une pleine page au matin, Dix Heures Dix. Rêveries aux élans philosophiques, d'une philosophie du bonheur qui se veut philanthrope. Que le cœur du poète montre les écueils sur la lumière du chemin. Le rythme court invite à la réflexion, à la méditation. La simplicité du discours, le franc partage de l'âme y poussent. 
L'on s'y reconnaît, l'on s'y interroge.
On souhaite atteindre à son tour la sérénité qui sait clore chaque texte.


 au mieux se jurent-ils entre deux mouchoirs qu'ils n'ont pas de
regrets, mais ils mentent à leur mémoire car les regrets sont de
chaque instant, c'est bien là le fait d'être vivant. 



La poésie se vit. Elle vibre, elle heurte, elle accroche, elle envole. 
Comme la vie.
Jean-Pierre Tondini l'a compris, qui éveille nos envies


aux quiétudes d'un positivisme serein.


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