JC Milner est un professeur de linguistique, né en 1941.

Tout d’abord, il faut savoir que l’auteur se base uniquement sur les films. Il essaye de se justifier, mais honnêtement, je trouve que c’est un peu facile, ça lui permet souvent des raccourcit, alors que dans le livre c’est plus expliqué. Bref… chacun son point de vue, je reste fermement attachée au texte, quoi qu’il se passe.

Sinon, les analyses sont assez intéressantes. Milner commence par étudier l’œuvre comme le récit initiatique qu’il est, en se basant notamment sur le trio Harry, Dumbledore, Snape/Rogue. Il évoque aussi la ressemblance de certains personnages avec des personnages historiques comme la Tante Marge avec Marguerite Tatcher (les vêtements, le bouledogue symbole de l’Angleterre, etc).

Mais l’analyse principale de l’auteur se fonde sur les différences entre notre monde, le monde des moldus comme il est présenté et le monde des sorciers. En effet, dans les films, le monde des moldus est présenté comme dépouillé de toute connotation religieuse, le pouvoir tenu par la reine n’est pas non plus présent, il n’y a finalement que le premier ministre, mentionné plusieurs fois. C’est la même chose dans le monde des sorciers, où il n’y a ni pouvoir royaliste, ni religion, seulement un pouvoir qui se divise entre le législatif et l’exécutif. Le monde des sorciers est en effet figé depuis des siècles, rien de nouveau n’est créé contrairement au monde des moldus qui à défaut de magie à un pouvoir créateur.

Ainsi, l’auteur tente de nous montrer qu’il existe deux sortes de magie, celle des sorts qu’on doit apprendre et qui est immuable, et celle des mots, des sentiments, qui n’est pas seulement propre aux sorciers, mais à tout humain quelque soit son rapport à la magie.

Ce livre est court, mais assez dense, il est donc difficile de le résumer sans faire trop d’explication comme je viens de le faire, mais je pense que c’est nécessaire pour s’y retrouver ! Ce livre est donc intéressant, mais assez dense et ce n’est pas un roman, donc ça ne se lit pas aussi facilement. Et de même, l’auteur interprète sûrement des éléments auxquels JK Rowling n’avait jamais pensé, c’est souvent ce que je pense avec ce genre de textes.

Donc, c’est intéressant, mais je pense que cet ouvrage s’adresse essentiellement aux plus grands fans de l’œuvre Harry Potter (pas seulement de l’histoire) et comme le nom l’indique, des sciences politiques et morales !


l’auteur explique notamment que Michael Gambon qui joue Dumbledore, n’a jamais lu les livres et s’en fichait totalement, donc n’a pas du tout pris en compte la dimension spirituelle de Dumbledore comme meneur d’homme, initiateur, etc.

en revanche Alan Rickman a lu tous les livres plusieurs fois et a eu de multiples entretiens secrets avec JK Rowling pour pouvoir jouer son personnage le plus justement possible, il était donc le seul au courant du destin de Snape alors que les livres n’étaient encore ni parus, ni même écrits !
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le 28 févr. 2015

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