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Ma vie avec Clint
Clint est octogénaire. Je suis Clint depuis 1976. Ne souriez pas, notre langue, dont les puristes vantent l’inestimable précision, peut prêter à confusion. Je ne prétends pas être Clint, mais...
le 14 oct. 2016
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Sale et (trop) parfaite gosse !
Auteurs et dessinateurs ployant sous les récompenses, adulés par petits et grands, le britannique Tony Ross et le strasbourgeois Tomi Ungerer sont les références absolues de l’album illustré.
La littérature enfantine brode autour d’un schéma universel : confronté à la dureté de l’existence, un enfant va apprendre à surmonter ses handicaps, physiques, sociaux ou psychiques. Transposant sur ses propres blessures, le lecteur de tout âge se reconnaitra dans le héros. La morale est attendue : battez-vous et reprenez confiance.
Tony Ross nous prend à contre-pied. Sa petite Hermione est exemplaire, irréprochable et excelle en tout. Elle cumule les distinctions et les hommages, retient l’attention du premier ministre et des médias. Par son assurance, elle horripile voisins et proches. La fin, que je ne dévoilerai pas, choquera par sa cruauté les plus émotives des grandes personnes. Un dessin jubilatoire accentue l’effet de surprise.
Le livre est à éloigner des parents et grands-parents trop sensibles. J’avoue avoir eu du mal à partager la joie de mes propres gamins. Ma part d’esprit d’enfance tend à s’effilocher. Hélas…
Très tôt, l’enfant opère la distinction entre réalité et monde imaginaire. Il apprécie la violence qu’il peut comprendre (vs gratuite), qu’elle soit dessinée ou contée. De tous temps, contes et légendes rappellent aux petits de l’homme que leurs aînés ne sont pas foncièrement tous bons (pour de vrai), ni mêmes gentils. Gare au loup, à l’ogre… et au crocodile !
Octobre 2017
9
Écrit par
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Créée
le 12 déc. 2016
Critique lue 215 fois
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