C'est le second roman que je lis d'Albert Camus. Le premier avait été La Peste et le résultat avait finalement été une indifférence face à cet ouvrage. Le livre ne me laisse quasiment aucun souvenir, mais je n'en avais pas non plus rejeté totalement la lecture. J'ai décidé de retenter ma chance vis-à-vis de l'auteur avec son autre roman qui est le plus connu, L'Etranger.
J'ai déjà un peu plus accroché. J'ai trouvé le roman proche de l'absurde avec ce personnage principal où tout lui est étranger : les sentiments, les autres, sa vie elle-même. Il y a justement une telle indifférence pour tout chez ce personnage et le lecteur le découvre et le sait.
Ce qui est assez catastrophique, c'est que cette indifférence peut être perçue totalement différemment par les autres protagonistes. Et c'est évidemment ce qui va se passer. Par son apathie générale, par son laisser-vivre, le héros de l'histoire, ou plutôt l'antihéros, va voir sa vie lui échapper totalement. C'est fou quand même comment une situation peut être perçue de manière totalement différente en fonction des éléments que l'on possède et surtout de la façon dont on connait parfois une personne.
A ce niveau, le roman de Camus est une réussite. Et d'ailleurs, avec le recul, il se bonifie dans les souvenirs qu'il me laisse, avec notamment une critique assez acerbe d'une justice inhumaine.