Carlos Ruiz Zafón, sache que ton Ombre du vent m’a agréablement surprise.
En d’autres termes, j’en suis tombée amoureuse, peu ou prou. J’ai été happée par la force de l’intrigue, la beauté des mots, la simplicité avec laquelle l’œuvre creuse son trou dans ma pensée.
Un décor agréable, une Barcelone dans laquelle j’ai aimé me promener, une ambiance des plus mémorables.

Les personnages, une merveille. Vraiment. Commençons doucement, avec le père de Daniel, merveilleux début d’histoire, homme intéressant et compréhensif, je l’aime bien. Je n’oublie pas les Aguilar, Tomas et Bea, Bea qui m’a autant surprise que ne l’a été Daniel lorsqu’il l’a revue pour la « première » fois. Barceló m’a agacée très légèrement mais je lui pardonne, dans mon indulgence. J’ai aimé comme il essaie de se rapprocher de sa fille. Clara ne me dégoûte pas, je suis juste triste pour Daniel, pour ce moment-là qui lui a pourtant ouvert de jolies portes. Dont celles de Fermín. Ce Fermín Romero de Torres est un homme plein de ressources, terriblement drôle, débrouillard comme pas deux. Que Daniel l’ait rencontré est un hasard bienvenu. Daniel, d’ailleurs, parlons-en. Grandir avec lui, dans ses émotions, dans sa quête, le voir dans sa relation avec son père, imaginer sa vie lorsqu’elle n’est pas écrite, ce fut mon parcours durant les quelques heures durant lesquelles il m’a accompagnée. Le parallèle entre Carax et lui ne m’aura pas surprise, me faisant même entrevoir le déroulement final du récit.

Entrevoir, uniquement. C’est ce mystère constant et planant qui le rend si pernicieux, addictif, délirant. J’aime l’idée que derrière un livre se cache tout un monde à découvrir. Ce monde n’est pas toujours si complexe ou si délicieux, mais chaque livre renferme une histoire, chaque lecture une autre. Que tout commence par un roman, unique au monde, ne m’étonne pas.

L’écriture et la traduction sont jolis. Le style ne manque pas chez Carlos Ruiz Zafón. Et même si l’intrigue finit un peu par s’essouffler, le finale est grandiose, il m’a marquée en tant que tel du moins.

Je le recommande chaudement à quiconque souhaite voyager en lecture.
Madness
10
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le 22 août 2013

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Carine H.

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