Intéressé par le scepticisme scientifique (terminologie qui fait débat, certains diraient zététique mais ça ne prend pas beaucoup), la lecture de ce type d'ouvrage est toujours un moment réjouissant, remettant les pendules à l'heure en même temps que les pieds sur terre.

Plaisant mais aussi quelque part un peu décourageant. Michel de Pracontal montre bien la perpétuelle bataille que se livrent les rationalistes et scientifiques face aux irrationnels et autres déséquilibrés en tout genre. Le paranormal, le psi et le religieux ont encore de beaux jours devant eux. La faribole et l'idéal seront sans doute un échappatoire apprécié pendant encore longtemps. La science devra mener un combat quotidien pour faire grandir les hommes, surtout que beaucoup confondent allègrement science et technique, savoir et morale. Bref c'est pas prêt d'arrêter. Dèss lors que les hommes iront chercher un papa et une maman pour leur tenir le cerveau et le cœur face à la mort, cette recherche chez les sceptiques de remettre dans les clous les idées farfelues des tenants du psi et autres apeurés sera continuelle et répétée.

Du moins faut-il l'espérer. Quand l'envie de vérité, de coller au plus près d'une vérité absolue ressemble à une règle de vie, une éthique philosophique, presque à une "religio". Tout cela afin d'inscrire l'absurdité de l'existence comme un concept ayant, même de loin, un rapport avec une logique, un sens, une cohérence qui n'échappera peut-être pas toujours à l'entendement, voilà vers quoi semble se dédier ce genre de littérature.

Quoiqu'il en soit, pour revenir à cet ouvrage à proprement parler et de façon plus terre à terre, il est très bien fichu, argumenté avec distance et humour -ce qui ne gâte rien bien entendu- surtout, il est compréhensible par n'importe quel lecteur non scientifique. Son didactisme n'est jamais trop lourd (sauf peut-être sur la controverse du SIDA un peu trop longue) pour faire sentir au lecteur son ignorance crasse.

Non, vraiment bien écrit, tout simple, abordable et ne débordant pas non plus vers une grossièreté, on y respecte autant les faits scientifiques que le lecteur lambda.
Alligator
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le 26 août 2014

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