La Religion dans les limites de la seule raison par Moizi

J'ai trouvé ce livre à la fois très intéressant et complètement horripilant. Horripilant, parce que je suis parfaitement athée donc forcément lorsqu'on me parle de Dieu, d'un "bien" et d'un "mal" ça me fait doucement sourire, parce dire que si on adopte de mauvaises maximes on est méchant, ça fait un peu morale de Maternelle... (je grossis à peine le trait)
Cependant ce livre développe une thèse que je trouve très intéressante, puisqu'il s'agit de différencier la religion et les croyances. Effectivement, si je ne me trompe pas, Kant est déiste, et si on en croit ce que j'ai compris de ce texte (pas simple à lire, avec des pages entières de notes de Kant lui-même parfois pour expliquer un truc, plus les notes de traductions... on perd très vite le fil, déjà que Kant, je trouve ça très complexe au départ, ça manque un peu de fluidité) il va mettre d'un côté ce qui est relatif à Dieu, à ce bien absolu et d'autre ce qui est (il dit pas ça, mais je vais appeler ça comme ça) du folklore.


Parce qu'il dit quelque chose de très pertinent, si je suppose que Dieu existe, je n'ai pas besoin de prier pour faire mes doléances, ça ne serait que répéter à un être, qui n'en a pas besoin, ce que je veux, alors qu'il le sait déjà. C'est un exemple que je trouve assez parlant. Il reprend aussi très rapidement les cinq piliers de l'islam en disant que le seul qui est intrinsèquement bon est l’aumône (et encore, il émet des réserves, parce que si on ne fait que ça pour acheter la grâce ça ne fonctionne pas non plus). De plus ces piliers ne seraient (je parle sous le couvert de Manu) pas incompatibles avec le larcin (et c'est pour Kant, ça c'est verboten).


Ainsi, on n'aurait pas besoin de toutes ces croyances permettant "d'acheter la grâce" et il faut se concentrer plus sur ce qui est moralement bon.


Il y a également un passage que j'ai trouvé très intéressant sur la vertu et les philosophes antiques, notamment sur les stoïciens. Car si Kant trouve ça très bien de prendre comme terme de ralliement le mot vertu voulant dire courage et bravoure, pour lui, les stoïciens se sont mépris sur l'ennemi, qui ne serait pas la bêtise où on se laisserait simplement abuser, mais bel et bien la malignité.


Et donc, si forcément je ne suis pas convaincu parce que je suis en désaccord sur le postulat de départ du texte, sur lequel Kant fonde toute sa pensée sur la morale, j'ai néanmoins trouvé des idées auxquelles je peux me raccrocher et qui m'ont parlées.

Moizi
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le 22 juin 2016

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