Ma note : 8.5/10
Il y a des romans qui marquent par leur intensité, d’autres par leur originalité. The Orphan Master's Son réussit les deux. Adam Johnson nous plonge dans une Corée du Nord déroutante, où la vérité est un mirage et l’identité un outil de survie.
À travers le parcours chaotique de Jun Do – orphelin, soldat, espion, puis imposteur – on navigue entre l’absurde et le tragique, entre propagande d’État et quête intime de sens. L’univers est sombre, souvent cruel, mais Johnson y insuffle une humanité inattendue.
J’ai été bluffé par la force du propos, la subtilité des personnages et la manière dont la fiction devient ici une arme pour approcher une réalité presque indicible. Certes, la seconde moitié du roman m’a un peu perdu dans sa narration plus floue, mais cela sert aussi à souligner la perte de repères du héros.
C’est une œuvre exigeante, mais qui récompense largement l’effort. À la fois roman d’aventure, tragédie politique et réflexion sur le pouvoir des récits, The Orphan Master's Son est un coup de poing littéraire qui reste longtemps en mémoire.
Une lecture forte, troublante et nécessaire.