« La nuit sans fin » est un ouvrage écrit par Thierry Horguelin et édité chez l'Oie de Cravan. Il s'agit en fait d'un recueil de sept petites nouvelles différentes. Né à Montréal, Thierry Horguelin vit désormais en Belgique. Il fut libraire, pendant un temps mais aussi critique littéraire et cinématographique pour de nombreux journaux et périodiques au Québec, en France et en Belgique. Cela fait quelques années qu'il s'est lui-même lancé dans l'écriture pour nous offrir « Le voyageur de la nuit » (2005), « La nuit sans fin » (2009), « Choses vues » (2012) et « Alphabétiques » (2015). Ma critique va concerner le recueil de nouvelles : « La nuit sans fin » qui a d'ailleurs été récompensé du prix Franz de Wever en 2009.


«La nuit sans fin» est un ouvrage qui compte sept histoires différentes. Dans chacune d'elles, on distingue une sorte de labyrinthe inextricable, qu'il soit physique, mental ou encore temporel, où évoluent des personnages. Dans chaque nouvelle nous rencontrons ces personnages qui sont eux-mêmes torturés par leur propre labyrinthe. Certaines nouvelles exposent d'avantages cet aspect que d'autre. L'effet papillon est un phénomène que l'on retrouve dans l'ouvrage, où nous découvrons, à travers la nouvelle à quel point la moindre de nos actions a des répercutions sur la vie des autres.
Dans la nouvelle « la nuit sans fin », nouvelle dont le livre tient d'ailleurs son titre, on suit la vie de Carter. A chaque fois qu'il se réveille, il se retrouve dans une situation différente et chaque fois, elle lui échappe. Il peine à comprendre ce qui lui arrive lorsqu'il se découvre dans des lieux ou des situations inhabituelles. A peine a-t-il le temps de se poser des questions qu'un événement le fait retomber dans le sommeil pour ensuite le faire ressurgir dans une situation complètement différente.
Ce qui est très similaire dans « Le trou du souffleur » où Louis Dembour revit des pièces de théâtre sans cesse et parcourt des kilomètres sous le sol sans vraiment savoir où il est et où il va. Dans cette nouvelle, on retrouve le labyrinthe physique mais aussi le mental lorsqu'il est tiraillé entre ce qu'il fait et ce qu'il pense devoir faire. Dans les autres nouvelles, nous abordons aussi les concepts de labyrinthe mais toujours de manière différente. A travers toutes ces histoires, on se perd entre ce qui est vrai et ce qui est faux, entre fiction et réalité.


Je n'ai pas pour habitude de critiquer négativement des livres et cela m'est désagréable mais je ne peux faire autrement. Je n'ai pas apprécié la lecture de ce livre et j'ai éprouvé des difficultés à le finir.
Bien que courte, comme l'est par définition une nouvelle, certaines dans ce livre m'ont parues interminables, et sans aucun intérêt. L'auteur fait évoluer tout ses personnages dans des univers étranges et dénués de toute logique, et leur fait vivre des situations sans queue ni tête.


A force de rebondissements, de changements et de mélanges, du temps, de l'espace, du nombre de personnages, l'auteur a finit par me perdre au travers de ses labyrinthes, et ce, au sens propre.


L'auteur sait écrire, c'est indéniable, il possède cette immense qualité qu'est d'offrir une écriture linéaire et agréable au lecteur. Mais pour ce qui est de l'univers qu'il nous offre, je pense, hélas, qu'il n'est pas à la portée de tous.
Pour ma part, vous devez sentir ma déception quant à cet ouvrage, j'ai terminé ce recueil difficilement et je ne le recommanderais pas, sauf si vous aimez l'étrange, l'illogique et le calme plat d'une nouvelle où vous ne comprenez pas moitié de ce qu'il se passe.

Cakespeare
3
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le 9 avr. 2016

Critique lue 141 fois

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