Parce qu'il est peut-être conscient que, de tous les postes au cinéma, le son est le moins admiré du public, Laurent Jullier aborde la question avec décontraction et humour, ponctuant un parcours historico-esthétique de quelques anecdotes ou détails amusant, tels que l'origine de termes techniques ou bien encore les secrets de fabrication de certains bruitages. Je regrette un peu que l'exemple français phare soit, comme toujours, Jean-Luc Godard, alors que d'autres cinéastes français ont apporté une attention si pas supérieure au moins égale au son que le cinéaste d'origine suisse. Le livre n'en demeure pas moins instructif car, au fond, si on admire moins le son que l'image c'est parce qu'on le connaît moins, parce qu'on a plus de mal à l'analyser aussi. Les annexes sont par ailleurs très intéressantes dans l'approche de certains ingénieurs du son et comment ils apportent une contribution artistique parfois immense aux films sur lesquels ils travaillent. Moins théorique qu'un Michel Chion et bien plus accessible.
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le 25 nov. 2012

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