Sixième jouissance.
Il est préférable de lire "Lunar Park" après les autres offrandes de Bret Easton Ellis. Pourquoi ? Tout simplement, car cette autofiction délirante est l'oeuvre finale de l'enfant terrible des...
le 15 janv. 2014
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4
Bret Easton Ellis est bien connu pour son penchant à la folie dans ses livres. Et Lunar Park ne déroge pas à la règle.
L'écriture est tout d'abord brillante. L'auteur nous mène où il veut, c'est bien l'avantage de cette place dans notre relation, puisque nous le lisons. Il nous perd. Il nous éblouit. Il nous ment, ou peut-être que non.
L'histoire. Folle. Simple. Une suite d'événements nous conduit à de beaux espoirs, celle d'un couple qui veut tenir. Mais des espoirs fondés sur des bases instables, voire faisant le grand huit. Les personnages sont attachants, éblouissants, fous, désespérés, pleins de rien.
La critique est souvent en filigrane. Critique de la société, du conformisme, de la décadence, et même de l'espèce humaine dans sa civilisation. Les réflexions amenées comme des lames de couteaux par le personnage principal, Bret lui-même, sont brillamment lucides, avec cette distance émotionnelle qui peut choquer, peut-être.
Alors je dirais que cette œuvre est brillante, surprenante, folle, géniale, déconcertante, obscure, décadente. Et fausse, puisqu'on ne sait pas ce qui est réel par rapport à la vie de l'auteur. Mais c'est justement le but, très probablement, que s'était fixé Ellis, afin de nous faire subir son talent : créer un genre, l'autofiction.
Magistral !
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Créée
le 20 août 2019
Critique lue 119 fois
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