C'est comme si une dizaine de Stephen King avait bukkaketisé la reliure d'un journal intime encore v

Aujourd'hui : Bret fait de l'aérophagie.
Avec ce roman, réputé comme étant son dernier (du moins à l'époque) (c'est le syndrome SAW), Bret Easton Ellis montre de nouveaux des signes d'essoufflement. De tout temps, il a toujours écrit sur cette branche huppée des USA où les psychotropes coulent à flot, où votre vie peut chavirer du jour au lendemain, où d'ailleurs votre vie a toujours était tel un radeau de survie sur une mer de foutre et d'alcool de luxe déchainée... on a l'habitude. Et d'ailleurs, ceux qui continuent de lire cet auteur en sont complices, espérant à chaque sortie retrouver la flamme originale !
Qu'ils oublient... Que Bret Easton Ellis se mette en scène dans cet ouvrage était alléchant. Là j'étais prêt à lui pardonner ses redondances. Depuis le temps que je voulais voir celui qui fouettait aussi bien son pays s'auto-flageller, j'étais même prêt à payer pour ça (le prix du bouquin, faut pas pousser !)
Mais là, je me suis retrouvé avec un récit très plat, avec une histoire de fantôme ou d'intrus sans forme (il y a surement du fond mais je ne l'ai pas trouvé) - le personnage de Bret n'est même pas profond tellement il est la copie carbone de tous les protagonistes qui sont passés sous la plume de l'auteur depuis près de 20 ans. Quitte à s'auto-tributiser, il aurait pu le faire avec un peu plus de conviction.
Cet ouvrage plein de promesses me laisse donc un goût amer. C'est comme si une dizaine de Stephen King avait bukkaketisé la reliure d'un journal intime encore vierge et qu'on avait scanné le tout en 50 000 exemplaires...
SpiderJerusalem
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le 6 janv. 2011

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