On a raison, mais pas vous

J'ai vraiment apprécié cette pièce de Ionesco, ma lecture entre les lignes n'a pas forcément été celle que Ionesco voulait véhiculer. Au delà de la pièce absurde, et plutôt divertissante, j'y ai trouvé une question bien rhétorique. A-t-on forcément raison? Qu'est ce que la normalité? Les différents personnages de débats habituels sont représentés, et leur caractéristiques sont exagérées pour souligner l'absurdité de leur raisonnement. Le syllogisme, un chat à 4 pattes donc ce qui a 4 pattes est un chat. (qui peut être applicable aux thèmes d'aujourd'hui). Celui qui n'écoute pas les arguments des autres, celui qui pense utiliser la logique, celui qui retourne sa veste, ceux qui ont de l'empathie et se mettent à la place des autres, ceux qui au contraire jugent et pensent comprendre comment les autres raisonnent. Dans un texte plutôt court, Inesco parvient à transmettre un message, qui sommes nous? Décidons nous pour les autres? Fait-on preuve d'empathie? Pensons nous savoir mieux que les autres ce qui est bien pour eux ou ce qui les a poussés à faire leurs choix. Le tout en humour absurde.
Seulement le message que veut nous faire passer Ionesco est la déshumanisation des populations causée par les régimes totalitaires. L'humain devient bête, l'animalité s'oppose à l'humanisme, la population perd ses individualités et tout le monde devient une bête brute et stupide. Pourtant pour moi Bérenger à montré son intolérance et sa bestialité dans la dernière scène où il gifle son amour de toujours juste après l'avoir connu car elle ne s'accorde pas sur les raisons de ces transformations. Bérenger juge sans savoir, car plus personne n'est là pour débattre. Il veut rester un homme par dessus tout.
J'ai apprécié cette lecture qui est tout à fait recommendable pour ceux que ces sujets intéressent ou qui aime le théâtre absurde.
Mes respects