Bon, grosse déception pour moi pour ce premier Mouawad dont on me parle depuis un moment. Je vais de suite en commencer un autre pour voir s’il s’agit uniquement d’un ouvrage qui ne me plaît pas.
Autant dire que j’ai été surprise, et à bien des égards. Au départ, l’atmosphère est pesante, froide tout en étant bizarre. Il y a tellement de didascalies que j’ai rapidement commencé à me perdre entre ce qui était dit sur scène ou seulement présent visuellement. Pourtant, je n’ai en général aucun problème avec ça, mais là, je me suis rendu compte que c’était trop tout en ayant l’impression que la plupart du temps, sans les lire, il y a peu de chances que l’intention soit vraiment transmise au spectateur.
S’il n’y avait que ça, mais très rapidement, les dialogues eux-mêmes deviennent difficiles à saisir. D’une part, nous avons un personnage qui s’exprime en langue des signes et son interprète qui nous transmet plus ou moins la même information, puis arrive un autre personnage parlant russe (je suppose) à qui il faut aussi une interprète. S’ensuit un dialogue de sourd assez pénible à lire et je suppose encore plus difficile à suivre au théâtre, quand on ne peut pas simplement « sauter » ces passages. Ma foi, mon petit cerveau a eu beaucoup de mal à suivre ces échanges et c’est une des raisons pour lesquelles je n’ai pas apprécié cette lecture.
Malheureusement, l’autre raison est nettement plus importante à mes yeux, j’ai trouvé certaines scènes vraiment malsaines et trop bizarres pour moi. Qu’il s’agisse des didascalies (haut-parleur suggestif) ou des dialogues eux-mêmes qui rapidement m’ont fait me dire « oh non, pourquoi est-ce que ça doit prendre ce tournant-là ? » J’ai trop senti le fait de vouloir montrer une image choquante juste pour choquer sans même l’avoir amené d’une manière logique et cohérente...
Le seul plus pour moi, c’est la présence de ces rats, qui rendent l’ambiance vraiment oppressante, mais malheureusement, c’est tout.
Suis curieuse de savoir ce que ceux qui connaissent déjà l'auteur et l'apprécient en ont pensé.