Recueil d'extraits - éléments de compréhension du personnage de Cathy

Je ne chercherai pas ici à faire une critique de ce monument, la perfection ayant sans doute été, sur ce plan, déjà atteinte ici (https://www.senscritique.com/livre/A_l_est_d_Eden/critique/49648706). Simplement à conserver quelques souvenirs de ce livre que j'ai beaucoup aimé et, éventuellement, donner envie de le (re)lire.


Dans le paysage encore naissant de mon expérience littéraire, je n'avais encore jamais rencontré de personnage qui m'avait autant troublé que celui de Catherine Amesbury. Aussi ai-je lu avec beaucoup d'attention, tous les passages tentant de décrypter ce personnage énigmatique. Pourquoi est-elle ce qu'elle est? Que pense-t-elle? Que ressent-elle? Sans doute Cathy Ames n'aurait-elle pas eu le droit à tant de considération de ma part si en elle, je n'avais pas retrouvé, de manière certes moins caricaturale, une figure familière. Parce qu'elle est l'essence du vice, tout comme Lennie est l'essence de l'innocence dans Des souris et des hommes, elle est un personnage qui contient de l'universel.
Voyons comment John Steinbeck parle de Cathy tout au long de son livre.


Le chapitre qui présente le personnage de Cathy commence par une réflexion sur le monstre. La couleur est annoncée ! Mais l'introduction n'en est pas moins brillante.


" Les humains peuvent engendrer des monstres. Certains sont reconnaissables : ils sont mal formés et horribles, avec de grosses têtes sur de petits corps, des troncs sans bras ou sans jambes [...]. Ils sont des accidents. S'il y a des monstres physiques, ne peut-il y avoir des monstres mentaux ou psychiques ? Le visage et le corps peuvent être parfaits mais si un sperme déficient ou un facteur héréditaire produit des monstres physiques, pourquoi ne produirait-il pas des âmes difformes ?
Les monstres ne sont que des variations à un degré plus ou moins grand des normes usuelles. Et, tout comme un enfant peut naître manchot, un autre peut naître sans bonté ou sans conscience. Un homme qui perd ses bras dans un accident doit lutter longtemps pour s'adapter à sa nouvelle conformation, mais celui qui naît sans bras souffre uniquement de sa singularité. N'ayant jamais eu de bras, ils ne lui manquent pas. Parfois, le petit enfant imagine ce que cela serait d'avoir des ailes, mais ce qu'il imagine ne correspond certainement pas à ce que ressent l'oiseau en vol. Au monstre, le normal doit paraître monstrueux, puisque tout est normal pour lui. Et pour celui dont la monstruosité n'est qu'intérieure, le sentiment doit être encore plus difficile à analyser puisque aucune tare visible ne lui permet de se comparer aux autres. Pour l'homme né sans conscience, l'homme torturé par sa conscience doit sembler ridicule. Pour le voleur, l'honnêteté n'est que faiblesse. [...]
Je crois sincèrement que Cathy Ames naquit avec les impulsions ou le manque d'impulsions qui devaient diriger ou dévoyer sa vie. Un des balanciers avait été mal pesé ; un des engrenages n'était pas conforme aux spécifications. Et, comme un mutilé peut apprendre à utiliser sa mutilation pour surpasser les non-mutilés dans un champ d'action bien délimité, Cathy tira avantage de son infirmité. Et tous ceux qui la touchèrent souffrirent énormément. "


Un second passage sur le vice, qui reflète déjà une évolution dans l'analyse du personnage de Cathy: peu importe que Cathy soit incompréhensible, le mal est universel.


" Peu importe que Cathy fût ce que j'ai appelé un monstre. Peut-être ne pouvons-nous pas comprendre Cathy. Et pourtant nous empruntons tour à tour les chemins de l'innocence ou du pêché. N'avons-nous pas tous dragué et fouillé les eaux noires de notre âme?
Peut-être avons-nous tous un marais secret où le mal germe et prolifère. Mais les berges en sont glissantes et nos virus nageurs ne les gravissent que pour mieux retomber. Ne se pourrait-il pas que chez certains êtres le mal acquière suffisamment de force pour s'échapper? Ne serait-ce pas là l'explication du monstre? Et ne sommes-nous pas ses parents par le marais que nous avons en commun avec lui? Il serait absurde de ne pas admettre les anges et les démons, puisque nous les avons inventés. "


La dernière conversation entre Adam et Cathy pose une première compréhension du personnage, et par là, une de ses premières fragilités.


"[Adam] - J'ai dit que je ne te comprenais pas. Maintenant je viens de saisir ce que toi tu ne comprenais pas.
- Et qu'est-ce que c'est, gros malin ?
- Tu ne sais reconnaître que la laideur. Tu m'as montré les photos. Tu te sers des instincts les plus bas et des faiblesses de l'homme, et Dieu sait qu'elles ne manquent pas !
- Chacun...
Adam continua, étonné par sa découverte:
"Mais tu ne sais rien du reste. Tu ne crois pas que je t'aie apporté cette lettre parce que je ne veux pas de cet argent. Tu ne croies pas que j'aie pu t'aimer. Quant aux hommes qui viennent à toi - les hommes des photos - tu ne crois pas qu'il y ait en eux bonté ou beauté. Tu ne vois qu'un seul côté et tu crois - je dirai plus, tu es sûre - que c'est leur seul côté."
Elle imita avec sa bouche le caquetage d'une poule.
"Cause toujours, cause toujours, gros malin ! Fais-moi un sermon.
- Non, ce serait inutile, car il te manque quelque chose. Certaines personnes ne peuvent pas voir la couleur verte, et peut-être ne sauront-elles jamais qu'elle existe. Tu n'es pas un être humain complet, je n'y puis rien. Mais je me demande s'il t'arrive de sentir qu'il y a quelque chose d'invisible autour de toi. Ce serait horrible si tu savais que cela existe et que tu ne puisses pas l'atteindre, ce serait vraiment horrible." [...]
Kate s'assit et fixa la porte qu'il venait de refermer. Elle ne se rendait pas compte qu'elle tambourinait la toile cirée de ses poings fermés, mais sa vue était brouillée par les larmes et son corps était secoué par quelque chose qui ressemblait à de la colère, et aussi à de la peine. "


Enfin, un passage qui constitue peut-être la clé de compréhension du personnage de Cathy. Ses derniers instants laissent entrevoir une forme d'innocence cachée du personnage: les vrais monstres aiment-ils Alice au pays des merveilles?


"C'était lorsqu'elle avait pensé à son fils aux cheveux blonds que l'image s'était dessinée. C'était ce visage blessé, étonné, désespéré, qui avait réveillé le souvenir.
Elle était une toute petite fille avec un visage aussi joli et aussi frais que celui de son fils... une toute petite fille. Elle savait déjà qu'elle était plus jolie et plus intelligente que les autres. Mais il arrivait qu'une terreur l'enveloppât, car elle se croyait entourée par une forêt d'ennemis hauts comme des arbres. À ces moments-là, chaque pensée, chaque mot, chaque regard était destiné à la blesser, et elle n'avait nulle part où se cacher. Alors, elle pleurait de terreur car il n'y avait pas d'issue. Puis, un jour, elle lut un livre - elle savait déjà lire à cinq ans. Elle se rappelait la couverture marron, déchirée, le titre en lettres d'argent, et les pages sales. C'était Alice au pays des merveilles.
Kate bougea lentement les mains et se souleva légèrement pour soulager ses bras. Elles e rappelait les illustrations, Alice avait de longs cheveux. Mais ce qui avait changé sa vie, c'était la bouteille sur laquelle était écrit "Bois-moi." C'était Alice qui lui avait appris cela.
Lorsque la forêt de ses ennemis l'encerclait, elle n'était pas prise au dépourvu. Dans sa poche, elle avait une bouteille d'eau sucrée, et, sur l'étiquette bordée de rouge, était écrit : "Bois-moi." Si elle en buvait une gorgée, elle devenait de plus en lus petite. Ses ennemis pouvaient toujours la chercher. Cathy était sous une feuille, ou cachée dans une fourmilière. Et elle riait. Ils ne pouvaient pas la trouver. Nulle porte ne pouvait l'enfermer, nulle porte ne pouvait l'empêcher d'entrer, car elle pouvait passer sous les portes. [...]
Kate secoua tristement la tête en se rappelant la petite fille. Elle se demanda pourquoi elle n'empruntait plus le couloir secret. Cela l'avait sauvée de bien des désastres. Comme la lumière était jolie, qui filtrait sous les feuilles d'un trèfle. Cathy et Alice marchaient en se tenant par la main parmi les herbes, grandes comme des tours... les meilleures amies du monde. Et Cathy n'avait jamais été forcée de boire tout le "Bois-moi" car elle avait Alice.
Kate posa son front sur le buvard, entre ses mains déformées. Elle avait froid, elle était seule, désolée. Quoi qu'elle eût pu y faire, elle y avait été forcée. Elle était différente. Elle avait quelque chose de plus que les autres. Elle releva la tête et ne tenta même pas d'essuyer les larmes qui inondaient ses joues. C'était vrai. Elle était plus forte que les autres. Elle avait quelque chose qu'ils n'avaient pas.
Le visage sombre de Cal flotta dans l'air, devant elle, et ses lèvres avaient un sourire cruel. Un poids l'écrasait, appuyant sur ses poumons.
Ils avaient quelque chose qu'elle n'avait pas. Et elle ne savait pas ce que c'était. Lorsqu'elle eût compris cela, elle fut prête. Elle compris qu'elle était prête depuis longtemps, peut-être depuis toujours [...].
Elle se sentait gaie comme si elle allait à une fête. Elle souleva la chaîne, dévissa le petit tube, et le secoua. La capsule tomba dans sa main. Elle lui sourit.
"Mange-moi" dit-elle. Et elle mit la capsule dans sa bouche. Elle prit la tasse de thé.
"Bois-moi", dit-elle, et elle avala le thé froid et amer. Elle ne voulait penser qu'à Alice... si petite, et qui l'attendait. D'autres visages l'examinaient, de chaque côté de sa tête : son père, sa mère, Charles, Adam, Samuel Hamilton et puis Aron, et même Cal qui lui souriait. Il n'eût pas besoin de parler. Le scintillement de ses yeux disait : "Tu as ignoré quelque chose. Ce qu'ils avaient en eux, tu ne l'as pas reconnu."
Seule Alice comptait. Dans le mur gris en face d'elle, il y avait un trou laissé par un clou. Alice devait être là. Elle passerait son bras autour de la taille de Cathy. Cathy passerait son bras autour de la taille d'Alice, et elles partiraient toutes les deux, les meilleures amies du monde, petites comme des têtes d'épingle [...]. "


On voit que ce qui a beaucoup compté pour Steinbeck dans son oeuvre, c'est cette dialectique entre l'innocence et le vice. Cathy, on le comprend assez vite, est un personnage monstrueux, dénué de toute empathie. Mais en même temps, sa monstruosité cache une innocence bafouée: qui sont les ennemis auxquels Cathy fait référence? Quels sont ces regards qui la terrorisent et qui lui donnent envie de disparaître, comme Alice en buvant sa potion magique? Là est tout le mystère entretenu par Steinbeck.
Cependant, devons-nous laisser au hasard le choix de l'auteur d'avoir fait de Cathy une fille exceptionnellement belle pour son âge ? Steinbeck le mentionne très tôt dans A l'Est d'Eden: Cathy a cette présence qui fait que lorsqu'elle rentre dans une pièce, tout le monde la regarde. Dès lors, ces regards ennemis dont veut se protéger Cathy ne sont-ils pas, au fond, ceux des hommes ? Toutes les belles femmes ne sont pas comme Cathy. Mais peut-être que ce qui explique la monstruosité de Cathy, c'est justement son incapacité à accepter sans être terrorisée le désir des hommes. Sa monstruosité découle donc peut-être avant tout de sa fragilité. Il est intéressant de noter que l'enfant pour lequel elle a le plus d'affinité, l'enfant qui lui ressemble le plus physiquement, c'est Aron, l'enfant beau, innocent, mais aussi le plus fragile des deux, incapable d'affronter le réel. Au fond, Cathy n'est-elle peut-être pas si différente d'Aron ou d'Adam. Ses vices sont une manière de reprendre le contrôle sur le réel qui, autrement, la terroriserait.


Outre ces passages sur le personnages de Cathy, voici d'autres extraits excellents.


Un passage sur la liberté de l'individu à faire le bien ou le mal, basé sur une analyse du mot timshel dans la Bible.


" D'après la traduction de la Bible américaine, c'est un ordre qui est donné aux hommes de triompher sur le pêché, que vous pouvez appeler ignorance. La traduction de King James avec son tu le domineras promet à l'homme qu'il triomphera sûrement du pêché. Mais le mot hébreu, le mot timshel - tu peux- laisse le choix. C'est peut-être le mot le plus important du monde. Il signifie que la route est ouverte. La responsabilité incombe à l'homme, car si tu peux, il est vrai aussi que tu peux ne pas [...].


Un passage sur la cruauté de l'enfant et sur la jalousie:


" La meilleure façon de décrire les deux garçons tient peut-être dans cette image : si Aron découvrait une fourmilière dans une clairière, il s'allongeait sur le ventre et observait la vie des fourmis, le transport des denrées alimentaires et des oeufs blanchâtres, les conversations entre les membres de la communauté, par le truchement des antennes. Il pouvait rester des heures à observer le monde des tout-petits.
Mais si Cal découvrait la même fourmilière, il la frappait à coups de talon et il observait la fuite des fourmis affolées par le cataclysme. Aron était heureux de faire partie du monde, mais Cal voulait le transformer.
Cela n'intéresssait pas Cal de savoir pourquoi on admirait son frère, mais il ne voulait pas en souffrir. Au moment où l'admirateur se découvrait, Cal frappait et la victime se demandait comment ou pourquoi. Cal en tirait une sensation de puissance qui engendrait la joie. C'était l'émotion la plus pure et la plus forte qu'il connût. Loin de haïr Aron, il l'aimait, car Aron était la cause de ses triomphes. Il avait oublié - le sût-il jamais - qu'il se vengeait parce qu'il aurait voulu être aimé comme Aron. Il était allé si loin dans cette voie qu'il préférait son sort à celui de son frère. "


Quelques passages métaphysiques et existentiels.


" Un enfant demandera: Pourquoi y a-t-il un monde? Un adulte se demandera: Quelle direction prendra le monde? Quelle sera sa fin et - pendant que nous y sommes - pourquoi y a-t-il un monde? "


"Sous sa carapace de lâcheté, l'homme aspire à sa bonté et veut être aimé. S'il prend le chemin du vice, c'est qu'il a cru prendre un raccourci qui le mènerait à l'amour. Lorsqu'un homme arrive au moment suprême, peu importe son talent, son pouvoir ou son génie, s'il meurt haï, sa vie est une faillite et sa mort une froide horreur. Il me semble que vous ou moi, au moment de choisir entre deux voies, devons toujours penser à notre fin et vivre pour que notre mort ne fasse plaisir à personne"


" Je me rappelle clairement la mort de trois hommes.
Le premier était l'homme le plus riche de son siècle. Il avait taillé son chemin jusqu'à la fortune en déchirant les âmes et les corps, mais il avait passé de nombreuses années à essayer de racheter l'amour qu'il avait trahi. Il avait ainsi rendu de grands services à l'humanité, et peut-être avait-il largement fait pencher la balance du bon côté. J'étais en mer lorsqu'il mourut. La nouvelle fut affichée sur le tableau de service, et accueillie avec plaisir. Nombreux furent ceux qui dirent : "Dieu merci, ce salaud-là est mort".
Le second, malin comme le diable, ignorant la dignité humaine et connaissant trop bien les faiblesses et les laideurs de l'homme, utilisa toute sa science pour pervertir, acheter, corrompre, menacer et séduire, jusqu'à ce qu'il eût atteint le pouvoir, dissimulant ses vrais mobiles sous les traits de la vertu. Je me suis demandé s'il savait qu'aucun cadeau ne rachète l'amour d'un homme dont on a blessé l'amour-propre. Le corrompu ne peut que haïr son corrupteur. Lorsqu'il mourut, la nation tout entière fit son éloge, mais en même temps soupira d'aise.
Le troisième commit peut-être de nombreuses erreurs, mais sa vie fut vouée à servir l'homme, à lui rendre courage, dignité et bonté, à une époque où l'homme avait peur, et où des forces mauvaises se déchaînaient dans le monde pour utiliser les terreurs de l'homme. Cet homme était haï par une minorité. Lorsqu'il mourut, le peuple éclata en larmes dans les rues et il lança ce cri : "Qu'allons-nous faire maintenant ? Comment pouvons-nous vivre sans lui ? ".


Un passage sur la défense de l'individu (vs collectif)


"Notre espèce est la seule créatrice et elle ne dispose que d'une seule faculté créatrice : l'esprit individuel de l'homme. Deux hommes n'ont jamais rien créé. Il n'existe pas de collaboration efficace en musique, en poésie, en mathématiques, en philosophie. C'est seulement après qu'a lieu le miracle de la création que le groupe peut l'exploiter. Le groupe n'invente jamais rien. Le bien le plus précieux est le cerveau isolé de l'homme.
Or, aujourd'hui, le concept de groupe entouré de ses gendarmes entame une guerre d'extermination contre ce bien précieux: le cerveau de l'homme. En le méprisant, en l'affamant, en le réprimant, en le canalisant, en l'écrasant sous les coups de marteau de la vie moderne, on traque, on condamne, on émousse, on drogue l'esprit libre et vagabond. Il semble que notre espèce ait choisi le triste chemin du suicide. "


Enfin, un passage sur l'arrivée de l'automobile qui m'a fait beaucoup rire (il faut lire tout le chapitre bien sûr):


Ils répétèrent en choeur:
- Avance en l'air, gaz en bas
- Enclenchez la batterie
- Enclenchez la batterie
- Manivelle compression pouce en bas
- Manivelle compression pouce en bas
- En douceur, tirez le starter
- En douceur, tirez le starter
- Manivelle
- Manivelle
- Avance en bas, gaz en l'air
- Avance en bas, gaz en l'air
- Enclencher la magnéto
- Enclencher la magnéto
- Maintenant, on va recommencer depuis le début. Appelez-moi Joe. "


Enfin, il y a aussi dans le livre, mais je n'ai pas réussi à retrouver le passage, une réflexion sur la différence entre splendeur et grandeur. L'homme splendide est l'homme fortuné, célèbre, qui a réussi dans la sphère sociale. Mais l'homme n'a pas besoin de splendeur pour être grand. Ainsi Samuel Hamilton, par son esprit, par sa sagesse, par sa générosité, est-il un homme grand, même s'il n'est qu'un fermier émigré s'occupant bravement de sa terre. Cette réflexion est bien sûr en filigrane dans le passage sur les trois morts. Que devons-nous rechercher réellement au cours de notre vie? Lorsque celle-ci s'achèvera, que voulons-nous que nos semblables retiennent de nous? Que nous avons réussi à dominer socialement les autres? Ou que nous nous sommes évertués à faire ce qui nous semblait bon?

Bibelios
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le 26 oct. 2020

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