Une déception

Asha est la fille du « roi dragon », elle chasse les dragons et suit en cela la coutume instituée par sa grand-mère. Mais quand elle avait 10 ans elle a commis une terrible erreur qui a failli la tuer et l’a laissée gravement brûlée. Depuis cet évènement elle s’est aussi attiré la haine et la peur de son peuple, car le dragon dont elle s’était rapprochée a incendié la ville pour se venger, tuant de nombreux habitants. En réparation pour ses crimes elle doit épouser dans quelques jours le commandant de l’armée de son père, celui qui l’a sauvée après le jet de flammes du dragon, et devenu orphelin « par sa faute ». Mais c’est un jeune homme autoritaire, cruel et brutal, qui la répugne.
Le récit principal est entrecoupé d’histoires concernant ce monde imaginaire, notamment liées à la famille d’Asha. Celle-ci connaît ces nombreux récits grâce à sa mère qui les lui racontait enfant pour éloigner ses cauchemars. Malheureusement elle y a perdu la santé et en est morte, raison pour laquelle les histoires des temps anciens avaient été jugées dangereuses et interdites. Tout ce qui les concerne et ce qu’elles racontent est tabou suite à une soi-disant trahison. Ce sont ces mêmes histoires qu’Asha racontait au Premier dragon qui a causé sa perte.
Rien de très novateur, on voit venir les choses de loin la plupart du temps. La jeune fille ne remet pas en cause l’ordre établi mais on va vite se rendre compte (avant elle) qu’on lui a certainement menti à propos de nombreuses choses. Et puis surtout j’ai trouvé son histoire d’amour avec Torwin assez balourde, mièvre et sans originalité. Pour moi elle n’apporte rien, au contraire elle gâche presque le récit, car elle est trop présente et le parasite par moments.
C’est une déception après avoir lu tant de bonnes critiques au sujet de ce roman. Le récit est loin d’être complètement inintéressant, mais bien moins original que ce à quoi je m’étais attendue. Le dernier tiers du livre a cependant rehaussé mon intérêt et fait revoir mon appréciation un peu à la hausse.

Sandra