Livre puissant

Le genre de livre dont on ne ressort pas indemne. Martin Gray est un survivant. Sans aucun larmoiement, il nous livre un récit poignant de sa vie dans le ghetto de Varsovie, puis dans le camp de Tremblinka. Si l’enfer existe alors oui, Martin l’a côtoyé de très près. Trop jeune à l’époque de ma lecture, je le (re)lirai. Max Gallo a pris des libertés dans le récit. J’ai appris que les dires de Martin ont été mis en doute, à savoir qu’il n’aurait pas été déporté à Tremblinka comme sa mère et sa fratrie, lesquels n’en sont jamais revenus. Martin s’en est échappé pour rejoindre son père dans le ghetto de Varsovie et participer au soulèvement de celui-ci. Martin nous a quittés en 2016 et n’est plus là pour témoigner. Cependant il s’était insurgé de ce que des négationnistes avaient pu dire à propos de ses mémoires. Pourtant, dans le livre, il y est bien question de Tremblinka et surtout du marché noir auquel Martin, 17 ans à l’époque, participe activement pour nourrir des êtres humains plongés dans la misère totale, démunis et réduits à l’enfer, dans des conditions déplorables de survie, pour si peu de temps. Ce sont les intellectuels qui ont tenté d’organiser ce ghetto dans lequel étaient entassés comme des «bêtes», des êtres humains, si mes souvenirs sont bons. À (re) lire.