Littérature
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le 6 août 2013
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C’est peut-être un problème plus général avec les ouvrages méconnus à la réputation flatteuse : à force d’en entendre parler, d’en voir des recommandations – ici celles de Fargue et Larbaud, excusez du peu ! –, on s’attend à ouvrir un coffre au trésor, et on se retrouve avec… avec quel type d’objet, d’ailleurs ? Mettons un recueil sympathique, marqué par quelques vers dignes qu’on s’en souvienne : « Les trompettes sacrant d’éclats leur dernier leurre » (dans « Parades ») ou « Ah ! mais voilà soudain que le père meurtri / L’entend se déchirer cette nuit japonaise, / Où comme en son manteau dormait Nagasaki… » (« Japon. – Nagasaki »).
Pas davantage, à mon sens. Légère en volume, l’œuvre de Levet n’est pas non plus d’une grande richesse littéraire et stylistique. Une fois admis que les Cartes postales relèvent de cette littérature diplomatico-mondaine qui pullulera au XXe siècle, pour le meilleur – Morand et son style – et pour le pire – pas de noms ! ; une fois admis aussi qu’elles jouent sur un double tableau : célébration du voyage et auto-pastiche de cette célébration – ce que Larbaud relève, me semble-t-il, pour s’en réjouir, dans l’introduction (p. 54). Une fois admis cela, donc, j’ai eu du mal à y lire autre chose qu’un assez vain exercice de tourisme snob. Des cartes postales, c’est ce qu’on envoie à des proches : à aucun moment le recueil de Levet ne m’a fait ressentir la moindre proximité.
La meilleure partie du recueil reste la « conversation » de Fargue et Larbaud qui fait figure d’introduction (tout au moins dans la réédition « Poésie Gallimard »), et qui me semble d’un autre niveau que les babioles de Henry J.-M. Levet.
Créée
le 23 août 2025
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